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ayant soin de l'agiter de temps à autre, et de la déboucher pour faire sortir la vapeur et la reboucher ensuite.

Application du vernis.

On doit placer les objets que l'on veut vernir, au soleil ou dans un endroit chaud. On y applique six, huit ou dix couches de vernis. Il faut n'appliquer la seconde couche que quand la première est bien sèche. Si l'on veut avoir une pièce bien belle, il faut polir le vernis, quand la dernière couche est bien sèche, avec de la craie de Champagne bien fine et un morceau d'étoffe trempé dans l'eau. On mouille ensuite la paume de la main, et l'on frotte le vernis jusqu'à ce que le poli soit parfait. Si on veut appliquer un vernis sur le bois, il faut que le bois soit encollé auparavant.

Manière de fixer sur bois les gravures dans leur sens naturel, et d'enlever le papier.

On a une planche ou un bois quelconque, de la grandeur de la planche sur laquelle on veut mettre la gravure; on humecte une feuille de papier fort, telle que celle que l'on emploie dans le lavis, dont les dimensions sont telles qu'on puisse l'étendre sur un des côtés de la planche et coller les bords sur l'autre côté. On applique sur cette feuille de papier une couche de colle un peu légère; on laisse sécher, on donne deux ou trois couches de colle: les couches de colle étant bien sèches, on procède comme il a été dit précédemment, on dispose cette surface de papier à recevoir la gravure comme on a disposé la planche dans la première partie du procédé par di

verses couches de vernis. On applique la gravure, et on conduit l'opération jusqu'au point où, après avoir enlevé les dernières portions d'huile par la poudre, on doit donner les couches de vernis. La planche sur laquelle on doit fixer la gravure étant disposée à la recevoir par l'encollage et les couches de vernis comme il a été dit, on détache de dessus la planche la feuille de papier sur laquelle on a mis la gravure. On donne une couche de vernis à la planche destinée à recevoir la gravure qui se trouve fixée sur le papier, et on applique l'une sur l'autre ces deux surfaces vernissées on fait en sorte qu'il ne se forme aucune poche entre les deux surfaces. Lorsqu'on présume que le vernis est bien sec, avec de l'eau un peu tiède et une éponge on humecte le papier encollé qui recouvre le tout; on enlève le papier, qui cède facilement, et avec l'éponge et l'eau tiède on fait disparaître la colle forte qui se trouve sur le vernis : on polit ensuite à la craie, et on termine comme il a été dit précédemment. Ce procédé peut servir pour appliquer les gravures non-seulement sur le bois, mais encore sur les métaux.

Moyen de préserver de la rouille tous les ustensiles de fer et d'acier.

On dissout une partie de gomme élastique (caoutchouc), hachée en petits morceaux, dans cinq fois son poids d'huile de térébenthine, en les laissant ensemble dans une bouteille pendant quelques jours, et ayant soin d'agiter de temps en temps la bouteille,

ou en hâtant la dissolution, en exposant la bouteille à une douce chaleur; on l'étend sur la pièce qu'on veut préserver de la rouille avec un pinceau trèsdoux, et on laisse sécher. Dans les temps froids et humides il serait bon que la pièce fût légèrement chauffée; ce vernis devient ferme et ne s'altère pas à l'humidité.

Lorsqu'on veut enlever le vernis de dessus la pièce, on se sert d'un pinceau également très-doux, qu'on plonge dans l'huile de térébenthine chaude, et qu'on promène sur la pièce; cette huile dissout le vernis et permet de l'enlever avec facilité.

Nota. Si on fait bouillir une once de cette dissolution avec huit onces d'huile siccative de lin pendant quelques minutes, on a, après avoir passé la matière, le vernis de gomme élastique: on l'applique à chaud.

M. Hecht fils, pharmacien, qui répète en allemand les leçons gratuites de chimie-pratique que donne en français M. le professeur de chimie de la faculté des sciences, a extrait du brôme des eaux-mères de la saline de Soultz-sous-forêts, en suivant la méthode de M. Balard (le 2 Mars dernier). Il a traité la même quantité d'eau-mère seulement avec le peroxide de manganèse et de l'acide sulfurique, et il a obtenu la même quantité de brôme. Il y a aussi découvert l'iode: il poursuit ses travaux sur ces eaux-mères pour déterminer, s'il est possible, dans quel état s'y trouvent ces deux substances et leurs rapports réciproques.

SCIENCES PHYSIQUES.

RÉSUMÉ

DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES

FAITES A STRASBOURG PENDANT L'AN 1826.

PAR M. LE PROF. HERRENSCHNEIDER.

L'EXTRAIT des observations météorologiques faites à Strasbourg en 1826, au même local, aux mêmes époques du jour, et avec les mêmes appareils qui ont servi les années précédentes, est consigné dans le tableau joint à ce résumé. Il conduit aux résultats suivans.

Température. En degrés de Réaumur.

ont

Les extrêmes des températures observées été 11% degrés, le 10 Janvier, au lever du soleil, et +27% degrés le 2 Août, entre 2 et 3 heures de l'après-midi1, de manière que le maximum de la variation annuelle de température, qui correspond à

1 C'est le thermomètre à mercure, exposé au nord et à l'ombre, qui marquait ce jour la température indiquée de +27% degrés. Deux autres thermomètres, également à mercure, mais exposés au soleil, à six pieds de la terre, et dont l'un avait sa boule noircie par l'encre de la Chine, indiquaient au même instant les températures suivantes : celui à boule non colorée +29 degrés, et l'autre à boule noircie 33% degrés de la même échelle.

l'étendue parcourue par le mercure, comme substance thermométrique, est égal à 39 degrés.

L'inspection du tableau fait connaître que le jour du plus grand froid et celui de la chaleur extrême, sont tombés cette année aux deux mois où la chaleur moyenne mensuelle a été la plus faible et la plus forte. Le maximum des variations mensuelles, de 19 degrés, est tombé au mois d'Avril; le minimum, de 10% degrés, aux mois de Novembre et de Décembre.

La température moyenne générale, déduite des trois observations de chaque jour du mois, est égale cette année à +8,083 degrés. En comparant cette moyenne à celle des mois d'Avril et d'Octobre, qui se rapprochent ordinairement d'assez près des moyennes annuelles générales, on trouve que celle du mois d'Avril est moindre de 0,414 degrés seulement que cette moyenne; mais que la moyenne du mois. d'Octobre la surpasse de 1,15 degrés. C'est donc la moyenne du mois d'Avril qui cette année est la plus rapprochée de la moyenne annuelle générale.

La chaleur moyenne du midi a été trouvée égale à 10,225 degrés ; celle à la profondeur de 5 mètres, à +6,906.

En déterminant pour cette année la moyenne température des quatre saisons météorologiques, on trouve les résultats suivans:

Hiver.

Printemps.

Été

Automne.

+0,914....+7,587....+15,956....+8,524.

On tire de là la moyenne température de l'année météorologi que égale à +8,245 degrés. Elle est plus grande que la moyenne générale de 0,162 degrés seulement.

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