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vente religieuse d'Enghien, nommée sœur Ursule-de-sainteConstance, de Lattre, qui remplaça, en qualité d'abbesse, la supérieure Marie La Tour. Mais cette dernière, qui prit le nom de Marie-de-l'Immaculée Conception, fut contrainte dans la suite, à cause des infirmités corporelles de sœur Ursule, de reprendre le gouvernement du couvent. Elle le conserva durant 25 ans. Pendant ce laps de temps, elle admit 31 filles à la profession.

1658 et 59. Les sœurs, tourmentées par diverses manifestations diaboliques, en furent enfin délivrées par les exorcismes et les bénédictions de l'Église.

1708. Construction et consécration d'une grande église au frontispice de laquelle fut inscrit le chronogramme :

:

VIRGO DELPARA INTEMERATE CONCEPTA.

Parmi les bienfaiteurs principaux du couvent figurent les suivants Lambert Franquinet, Thomas Leloup, mademoiselle Barbe Louis, Denis Colligny, Gérard Drolenvaux, Denis de Charneux, Catherine Renson, mademoiselle de Biolley, Arnold Lepas, etc.

En 1754, la communauté, présidée par l'abbesse Catherine Hairai et la vicaire Françoise Lepas (Catherine Maigret étant maîtresse des novices), comptait 22 sœurs de chœur et deux

converses.

3. Conceptionistes de Liége.

En 1642, quatre religieuses Conceptionistes arrivèrent d'Enghien à Liége pour fonder un couvent à Jupille lez Liége. Elles se nommaient Marie-Aldegonde Massener, Marie-AnneJosèphe Massener, Isidore Renard, Marie Marichal. Mais la dame qui les avait appelées ayant changé de sentiment, elles furent obligées de quitter Jupille pour se rendre à Verviers. De Verviers elles allèrent à Faynbois, où le seigneur de l'endroit et le R. P. Hauzeur leur obtinrent du prince-évêque Ferdinand de Bavière l'autorisation de construire un couvent dans

la ville de Liége. Elles habitèrent d'abord une petite maison près du pont d'Amercœur, qu'elles quittèrent après quelque temps, pour en occuper une autre plus convenable et plus spacieuse, située à l'endroit dit Sani, qu'elles avaient achetée à la demoiselle Lierneux. Le 12 août 1648, les quatre religieuses1 et les demoiselles qu'elles s'étaient adjointes entrèrent dans cette nouvelle demeure qui fut incendiée un an plus tard pendant le siége de la ville (12 août 1649). Tout fut perdu, et les religieuses ne retinrent que la vie sauve. Il y avait au-dessus de la porte d'entrée une image de la Vierge qui resta intacte au milieu des flammes. Après l'incendie les religieuses se rendirent au couvent de Bavière et y restèrent pendant trois ou quatre mois qu'on employa à réparer leur maison. De retour au couvent de Sani, elles n'y demeurèrent que deux ans et quelques mois. Ce fut alors qu'elles achetèrent quatre bonniers de terrain près de Cornillon au-dessous de la Chartreuse pour y ériger un couvent.

1650. L'abbé de Saint-Laurent posa la première pierre du quartier qui regardait la Chartreuse; il fut achevé en 1652. Sœur Aldegonde de Massener, première abbesse, y conduisit ses filles et les exhorta à vivre dans la plus parfaite union avec l'Époux de leurs âmes, et d'en mériter les faveurs pour la construction du monastère en observant ponctuellement la règle. Elle eut le bonheur de le voir achevé le 11 avril 1674. († 1674).

1681. Le P. Souris, provincial, engage cinq sœurs de ce couvent à se rendre à Visé pour la fondation d'une nouvelle maison, fundatio confusionis et multorum origo scandalorum, et enjoint à la supérieure et à la communauté, en vertu de la sainte obéissance, de ne pas mettre empêchement à la translation des sœurs Présentation Jamar, Josèphe de Cartier,

1) Ici notre manuscrit cite d'autres noms que ceux des 4 premières venues savoir: Marie-Purification Le Roi, Marie-Anne-Laurence Lovent, Catherine Caman, Béatrice Crahay, et les fait venir de Verviers.

ANALECTES VIII.

30

Béatrice de Cartier, Séraphine Stéval et Charité Honval. Elles ouvrirent la clôture à contre-cœur, tout en protestant

devant notaire qu'elles ne considéreraient plus ces cinq sœurs comme faisant partie de leur communauté. " Quinque sorores intentant litem aliis praetendentes ultra pensiones vitales summam pecuniae. Fit compositio. D. scabinus de Cartier, frater, erat debitor 500 florenorum propter pensiones vitales sororum. Per illam compositionem Visetenses babuerunt 200, Leodienses 300. Soror Beatrix redit ad conventum suae professionis, cum omni claritate recepta. Reingressa, per constantiam muliebrem omnia movet, ut redeat Visetum. Pater provincialis Le Langue dat ipsi obedientiam, latam per D. de Cartier.

:

"Dividuntur Viseti. R. P. Le Langue judicat expedire separationem. Mittit obedientias sorori Seraphinae Stenval et 4 aliis Charitati Honval, Incarnationi Stenval, Mariae-des Anges et Mariae Marthae, ut migrent Verviam. Iverunt 30 septembris 1689, et manserunt in camera separata a communitate; unde exiverunt 12 decembris rediturae Leodium. Frustra tentaverunt reintrare in conventum suae professionis; communitas se opposuit. Per dispositionem domini Nuntii missae sunt ad alios conventus. Soror Maria-des-Anges rediit Visetum; Maria Incarnatio Stenval et Martha, conversa, incorporatae sunt claustro Verviensi; Charitas Stenval in Enghien. Seraphina Stenval ivit ad claustrum alterius ordinis scilicet in Beauregard prope Leodium, cum intentione redeundi ad claustrum suae professionis; sed communitas immota stetit. Ambae de Cartier se recipiunt in Avroto (Avroy), ubi mediante vicarii generalis et aliorum suorum patrocinio obtinent facultatem excutiendi jugum ordinis et se subjiciendi ordinario. "

1685. Par suite d'une infraction de plusieurs malfaiteurs dans le jardin du couvent, on résolut de faire entourer la maison de murs. Toussaint Mignon, dont la fille, sœur Marie

de-l'Ascension, faisait partie de la communauté, donna 4000 florins à cette fin. Le mur de clôture fut achevé en 1686, mais la prairie ne fut entourée de murs et renfermée dans la clôture aux frais de la communauté qu'en 1701.

1665. L'église entièrement terminée est consacrée le jour de Saint Bernardin sous le patronage du Sauveur, de la Vierge Immaculée et de saint Joseph. Arnold de Busbach fit don pour ce temple d'une somme de 7393 fl. et de deux tableaux peints par Bertholet, dont l'un représentait l'Assomption, l'autre la Nativité de Notre Seigneur.

Notre manuscrit signale, parmi les religieuses qui se sont distinguées par la sainteté de leur vie, la mère Aldegonde de Massener, âme forte et héroïque qui ne se démentit jamais ni dans les épreuves, ni dans la prospérité, toujours imperturbable dans sa confiance en Dieu († 5 avril 1674); la sœur de la précédente Anne de Massener, compagne de ses souffrances, qui fut la première maîtresse des novices. et se signala par son esprit d'oraison († 10 juin 1658); Dieudonnée Chabot, âme candide, rigide observatrice du silence et tout occupée de la présence de Dieu, qui fut souvent gratifiée de l'apparition visible du Sauveur († 28 décembre 1655); Françoise Blocqueau; sa vie futune préparation continuelle à la mort, dont elle prédit le jour († le jour de l'Assomption 1670); enfin sœur Marie-de-la-sainteTrinité, fille du fondateur M. de Busbach, qui était toujours la première au chœur; une obéissance à toute épreuve la portait à obéir aux dernières des sœurs. Lorsqu'il fut question de la faire maîtresse des novices, elle faillit en tomber malade. " P. Lambertus retulit multa, quae ipsi praedixerat et evenerunt: 1° inundationem aquarum, 2o seditionem, cujus unus a suis esset complex, qui gratiam non habuit, quia erat haereticus et sperabatur ejus conversio. Dicto patri praedixit brevi passurum acres persecutiones per calumnias, quae ipsum impulerunt ad deserendam suam pro

vinciam et migrandum in terram Namurcensem. Elle mourut le 25 février 1658, âgée de 36 ans, professe de trois.

4. Conceptionistes de Nivelles.

Après la destruction de la ville d'Avesnes, en 1479, les Sœurs-Grises, hospitalières du tiers ordre de Saint-François, vinrent à Nivelles pour y chercher un refuge passager; mais elles s'y établirent définitivement avec le consentement de Marguerite de Langaistre et de trois membres du magistrat, et obtinrent des supérieurs l'autorisation d'ériger un couvent.

1653. Elles adoptent, avec le consentement de l'illustre dame Adrienne de Lannoy et de trois membres du magistrat, la clôture et la règle des Conceptionistes. Le P. Arnold a Mercia, député par le P. Hauzeur, leur donna, dans l'église des Récollets un voile noir et un manteau bleu. Les 12 religieuses furent conduites ensuite processionnellement jusqu'à leur couvent. Le 8 septembre de l'année suivante, elles firent profession en présence du P. Hauzeur, après avoir été initiées aux observances de l'ordre par deux sœurs venues d'Enghien Cécile-de-saint-Valérien, supérieure, et Marie Egyptienne, vicaire. Cette profession se fit solennellement, nonobstant le péril dans lequel la ville se trouvait de se voir assiégée d'un jour à l'autre. La sœur Cécile dirigea la communauté pendant 15 ans en qualité d'abbesse; elle admit 28 filles à la profession.

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La patronne de l'église était sainte Ursule. L'anniversaire de la dédicace se célébrait le dimanche après la fête de SaintJacques.

IV. SŒURS-GRISES.

1. Sœurs-Grises de Mons.

L'an 1300, un certain Taie fonda un hôpital dédié à saint Jean, assignatis pro reditu 12 modiis, auctis postmodum ad

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