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Quantité de grains ensemencés par année (Boisseaux de Paris.)

91 arp. de Paris

1,752 Arp.

33 arp.

6 arp.

6 arp.

1,079

134

1

0

15 arp.
488

915

9

4

[10

244

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Tableau de la récolte, déduction faile de la semence,

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en boisseaux de Paris.

Avoine 3 pour 1 à Sarrasin à 9 p. 1 k
Bergn. et Alinc.; Bergn., et 4 p. 1
2 pour 1 au Châtelet au Chât. et Alinc.

1,212 1,200

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860

6,900

466

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hectol.

hect hectol.

heet.

hectol.

hect. hectol.

Sarrasin

hect. hectol.

Pommes de terre

hect.

hectol.

hect.

268

sur 2

4

300

1,50

10

45

3

Le Châtelet. 1,900 sur 951,875sur125 2,375 sur 95 2,560160 46 sur 3 2. Bergnicourt. 1,162 42 75 1,222 47 2,800 80 36 id. 448 140 1,400 70 3,600 180 96 Alinc. (1873) 240

40

Il y a en jachères, au Châtelet, 260 hectares; à Bergnicourt, 220 hectares, et à Alincourt, 136.

Dans les trois communes le froment pèse, en moyenne et par hectolitre, 76 kilogr., le seigle 74, l'orge 61, l'avoine 46, le sarrasin 57, les pommes de terre 78, la paille par hectare et en quintal 20.

CHAPITRE XI.

Etablissements de bienfaisance.

I. 1° Léproserie.

II. 2 Filles-Madame; règles principales de l'œuvre; son influence morale.

§ III. 3o Caisse diocésaine de secours; incendie du Chatelet en 1783; inondations de 1784; sinistres récents.

§ I. Léproserie.

1o La génération présente ne saurait trop admirer la merveilleuse fécondité de l'Eglise, même dans ces siècles le plus durement qualifiés par les écrivains. Notre localité en fournit quelques exemples que nous recueillerons avec soin.

La lèpre est une maladie connue dans les Gaules dès le temps de saint Grégoire de Tours, et l'époque des croisades lui imprima une nouvelle recrudes

cence.

Conformément aux ordonnances de nos rois, toute communauté un peu importante fut pourvue de son petit hôpital, ouvert gratuitement à ses bourgeois atteints de la contagion. Le mode de séquestration fut assujetti à des règles liturgiques qu'on trouvera dans le « Rituel de Réginald, archevêque de Reims. » (14141454) (1). Nous possédons des indications certaines de l'existence d'une léproserie au Châtelet. Un Pouillé manuscrit de la bibliothèque de Reims lui assigne

(1) Voir Appendice, 1.

l'archevêque diocésain comme présentateur, et celui du xve siècle lui donne un revenu de 6 sols parisis. Le vocable de sa chapelle était Ste Marie-Madeleine, et son patron fut d'abord l'abbé de St-Denis. Le Pouillé de 1648, qui contient tant d'inexactitudes, ne lui porte que 34 liv. de revenu et la met sous le patronage de St Remi. Une tradition séculaire fixe l'emplacement d'une léproserie au lieudit la Rauvoiserie, qui, en 1472, dépendait de Bergnicourt (note du chap. VII), paroisse non de St-Remi mais de St-Denis. Ce lieu est aujourd'hui désigné par le nom de St-Ladre, et donne son nom à une section du territoire de Bergnicourt. Du côté opposé de la route nationale (sud-est, vers le Châtelet) est un champ appelé le Tombeau, et où le soc de la charrue découvre souvent des ossements humains. Ne serait-il pas le cimetière des lépreux ?

Toutefois, cette maladrerie ne devint que fort tard commune aux deux paroisses voisines. Il est probable que primitivement le Châtelet posséda sa ladrerie particulière en un lieu dit St-Ladre, au chemin du Mesnil. Le nombre des infortunés malades ou les revenus diminuant, on dut réunir dans la suite cet établissement à celui de Bergnicourt ou de la Rauvoiserie.

La tradition place tout près une maison religieuse, dont l'emplacement était encore marquée, en 1792, par une croix dite des Minimes; là se trouve aussi le lieu dit la Chapelle, et des fondations considérables sillonnent tous les environs. Cependant, celle désignation des Minimes ne vient pas de ce que les religieux de cet ordre desservaient cette chapelle, mais probablement de ce qu'ils devinrent plus tard propriétaires de ces terrains. Cette réunion des lépro

series du Châtelet et de Bergnicourt explique les prétentions contradictoires des curés de ces deux paroisses à la perception des dîmes de la Rauvoiserie. L'hôpital était désigné par le nom du chef-lieu de la prévôté, mais était situé sur le terroir de Bergnicourt.

Quoi qu'il en soit, les témoins de l'enquête dont il va être question déposent (1575), sous la foi du serment, que « de toute ancienneté ladite chapelle (de Ste-Marie-Madeleine) a été régie et gouvernée par la justice du Chastellet et de Bernicourt, au profit desdits villages.»

Les rois et les particuliers avaient fait de grandes et nombreuses libéralités à ces maisons hospitalières. Celles du Châtelet et de Bergnicourt ayant été unies, il n'est pas étonnant de lire dans l'acte de fondation des Minimes de Rethel et dans plusieurs auteurs parlant de notre chapelle, la riche chapelle de Ste-Marie-Magdeleine du Châtelet. En effet, les immeubles dépendant de la léproserie étaient situés sur les terroirs du Châtelet, Bergnicourt, Tagnon et Warmėriville. Le 14 juillet 1640, cette ferme déjà en la possession des Minimes contenait, tant en bois qu'en terres, 210 set. 2 quartels 20 verges. Après avoir dressé le dénombrement de tous ces héritages par le menu, les témoins de l'enquête de 1575 ajoutent: « que le tout ensemble peut valoir la somme de 1,600 liv. argent, et monter à ladite somme par approximation. » Cette ferme fut louée 200 liv. en 1742. Tous les habitants sont unanimes à affirmer que les pièces qui la composaient étaient les plus belles et les meilleures du terroir sous tous rapports.

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