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1846. Denis Tailliart.

1848. Jean-Nicolas Grandfebvre. 1854. Nicolas-Sébastien Charlot.

1859. Pierre-Nicolas Lecocq, intérimaire. 1860. Paul-Sébastien Lecocq.

1870. Onésime Tailliart, intérimaire.

1870. Jean-Remi Dereims, intérimaire.

1771. Jean-Remi Dereims.

2o Maires de Bergnicourt.

1800. Nic.-Augustin Linguet. 1800. François Cogniart.

1804. Pierre Douzamy.

1816. Henri Gatinois.

1830. Pierre-Charlot Lecoq.

1846. Daras-Foissier.

1865. Thomas Fortin, adjoint depuis 1830.

1873. Clovis Lampson.

3° Maires d'Alincourt.

1800. Jacques Warnet.

1808. Cugnon d'Alincourt, père.

1812. Paul-Damien Ilainguerlot.

1826. Alexandre Cugnon d'Alincourt, fils.

1831. Paul-Damien Hainguerlot.

1837. Jean-Paul Hainguerlot. 1841. Nicolas-Noël Flandre. 1843. Jean-Paul Hainguerlot. 1854. Jean-Nicolas Hlainguer lot. 1871. Pierre-Clovis Hlainguerlot.

§ III. Organisation militaire.

8. La municipalité du Châtelet se montra une des premières à répondre aux voeux et décrets de l'Assemblée nationale. Le 28 mai 1790, elle autorisait le maire à mettre un prix convenable à l'acquisi

tion d'un drapeau, d'un tambour et des cocardes pour les 35 gardes nationaux. Peu après, elle acheta de ses deniers 40 fu-ils, décidant ....... qu'on s'en servira dans les cérémonies religieuses, comme la procession du Saint-Sacrement. » Jusqu'à la fin de 1792, il ne se fit aucune assemblée patriotique, aucune élection, ni aucune fête nationale sans que la religion intervînt, soit par le chant ou d'une messe, ou d'un Te Deum, ou du Vent Creator, soit par la prière pour la nation, la loi et le roi. Trois cris résumaient le triple amour de la France, confondu et cimenté par son indomptable attachement à la religion Vive la nation! Vive la loi! Vive le roi! Sulvam fac gentem, legem, regem !!!

Dès le début du nouvel ordre des choses, la crise des céréales amena dans le pays une panique générale. On ne parlait de rien moins que d'une contrerévolution arrivée à Berry-au-Buc. Considérablement exagérés, ces bruits firent courir aux armes les gardes citoyennes de Juniville, Alincourt, Neuflize et du Châtelet. Elles étaient réunies le 8 juin 1790 en cette dernière localité, prêtes à courir au secours de leurs frères.» Informées par des courriers qu'elles avaient députés, que cette émotion populaire était apaisée, elles se rendirent à Tagnon pour proposer aux citoyens de cette commune « de former un pacte fédératif, de jurer fraternellement de maintenir de tout leur pou

voir la Constitution, et de se secourir mutuellement jusqu'à la dernière goutte de leur sang.» 908 citoyens réunis près de Tagnon jurèrent cette nouvelle fédération dans leur effervescence patriotique.

Cette extrême facilité à s'émouvoir à la moindre alerte dénote, chez les habitants de nos campagnes, une souveraine appréhension de rentrer sous le régime défectueux qui venait de s'écrouler. Dès le surlendemain, une dizaine d'autres citoyens actifs se faisaient inscrire sur les rôles de la milice locale. Néanmoins, on se tromperait si l'on voulait voir dans ces manifestations enthousiastes une preuve de républicanisme de la part de ceux qui s'y livraient. L'amour de la nouveauté, la crainte d'une invasion ennemie, et l'ignorance de la portée révolutionnaire des principes de 89 se mêlaient au désir ardent de voir introduire dans le gouvernement national la réalisation des voeux exprimés dans les cahiers de la nation. La crédulité publique donnait une importance inouïe aux bruits les plus ridicules et le comble aux inquiétudes des populations.

La fuite du roi, en juin 1791, vint encore augmenter l'agitation des esprits. Averie immédiatement de cet événement, la municipalité du Châtelet faisait sonner le tocsin et réunissait d'urgence la garde nationale, comme dans les plus grands dangers de la patrie. On désigna quinze homines de bonne volonté pour voler au renfort de l'escorte royale, qu'on disait avoir été attaquée en retournant à Paris. Cette mise, en scène instantanée et électrique fut générale en France, où la fuite de Louis XVI produisit un énergique mouvement de défiance. Aussi, la garde nationale de Rethel fit-elle des perquisitions dans tous

les châteaux du district, en particulier dans ceux de Nanteuil, Acy, Arnicourt, Sery, Novy, Vauzelle, Alincourt, Neuflize, Thugny et Wagnon, pour s'assurer qu'ils ne contenaient ni armes ni munitions.

Le second anniversaire de la Fédération coïncidait avec ces moments d'exaltation; il fut donc célébré partout avec toute la ferveur d'une institution nouvelle. Toute la population du Châtelet assista à la messe, le serment civique fut renouvelé, le Te Deum chanté et suivi de la prière pour la nation, la loi et le roi.

Le décret de suspension porté contre le roi et la réunion des émigrés sur la frontière avivaient le feu révolutionnaire dans tous les cœurs. En octobre, neuf jeunes gens du Châtelet déclaraient vouloir prendre les armes pour la défense de l'Etat et se porter partout où leur présence serait nécessaire, comme volontaires pendant trois ans. » L'ardeur de la fièvre était telle qu'elle ôtait toute réflexion; le lendemain de cet engagement, deux de ces jeunes gens venaient le retirer en s'excusant de leur précipitation et faute de réflexion.

L'opinion publique s'inquiétait de plus en plus de. l'attitude menaçante de l'émigration; l'Assemblée nationale décrétait les mesures les plus sévères, et le 10 avril 1792, le Conseil général du Châtelet, « pour prévenir tout inconvénient, » décidait de tenir cinq fusils toujours prêts à défendre la patrie. Une liste de 104 hommes, âgés de plus de 18 ans et capables de porter les armes, est dressée en tête, on y les abbés Foizy et Duchesne, plusieurs infirmes et même un aveugle. Quelques semaines après, une

voit

compagnie de grenadiers était organisée avec un démembrement de la commune de Perthes.

Au mois de mai 1792, une nouvelle offrande patriotique fut imposée à la France, et des réquisitions en nature ordonnées dans les départements voisins du théâtre de la guerre. Le Châtelet offrit 44 liv. en numéraire, 151 bottes de paille et 51 de foin. Jusqu'à la fin d'octobre, 13 voitures de cinq chevaux furent requises pour le transport des approvisionnements de l'armée, soit du côté du Chesne, soit du côté de Valenciennes; le Châtelet fournit aussi 24 sacs d'avoine et 1,500 livres de paille. Une voiture fut prise dans la déroute du corps de Chazot, arrivée à la Croix-aux-Bois le 15 septembre; la perte fut estimée 1,450 liv. L'indemnité journalière, payée pour chaque voiture, était de 31 liv. par jour, dont 15 à la charge de l'Etat et 16 à celle de la commune: la nourriture du conducteur et des chevaux était en outre fournie par l'Etat. Cinq hommes furent aussi levés au Châtelet en septembre et au grand mécontentement de la population.

Dumouriez avait conquis la Belgique, mais les mesures prises en vue de poursuivre la lutte allaient modérer l'enivrement causé par nos rapides victoires. Pour suppléer au déficit amené par la suppression des anciens droits, le Châtelet fut imposé, en février 1793, à la somme de 371 liv. ; il fournissait de nouveau 4 soldats, équipés aux frais de l'Etat et de la commune par moitié. Le contingent de Bergnicourt fut le même.

Arriva bientôt la question brûlante des subsistancès, qui se confond avec l'approvisionnement forcé

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