Imágenes de páginas
PDF
EPUB

tions pour que le contact, en général, soit du 3me, du 4me ordre, etc.

On remarquera aussi que, dans ce cas, la solution singulière satisfait à la même équation différentielle du second ordre que l'intégrale générale, ce qui peut aussi servir à trouver cette solution singulière.

CONCLUSION.

9. De ce qui précède, on peut tirer les conclusions suivantes :

I. En général, le résultat de l'élimination de y' entre une équation différentielle

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

conduit à l'équation de l'enveloppe des courbes représentées par l'intégrale générale de l'équation

π= 0, ou

à celle du lieu des points de ces courbes où la courbure est infinie.

II. En particulier, l'équation différentielle

[blocks in formation]

qui ne représente qu'exceptionnellement l'enveloppe des courbes données par l'intégrale générale de l'équation donnée.

2me SÉRIE, TOME XXXIV.

12

Recherches sur les camphres, par M. E. Dubois, répétiteur à l'Université de Gand.

PREMIÈRE SERIE.

Les expériences que j'ai l'honneur de soumettre aut jugement de l'Académie royale des sciences forment la première partie d'un travail entrepris depuis longtemps dans le but d'établir la structure chimique des camphres. Ce travail serait peut-être demeuré encore inédit si diverses publications faites dans ces derniers mois ne m'avaient semblé nécessiter l'exposé de résultats qui, au point de vue théorique, présentent une certaine importance. J'espère publier, dans un temps assez rapproché, une autre note qui établira de nouveaux faits, tout en complétant la présente communication.

Action du pentasulfure de phosphore sur le camphre

monobromė.

Les différents agents de déshydratation dont l'action a, jusqu'ici, été essayée sur le camphre sont l'anhydride phosphorique, le chlorure de zine, le perchlorure et le persulfure de phosphore; ces composés, sous l'influence de la chaleur, enlèvent une molécule d'eau au camphre et le transforment en cymol; il semblait done, d'après les idées généralement admises, que le camphre bromé, sous l'influence des mêmes agents, dût donner le cymol bromé; la structure de ce corps est facile à déterminer, et elle eût donné des indications importantes sur la constitution du camphre bromé.

Le premier essai a été entrepris avec le pentachlorure

de phosphore; l'action est nulle à froid et ne s'établit pas encore à 100°; j'ai donc dù chauffer le mélange au bain de sable, en évitant de distiller les matières mises en présence; il s'est dégagé une quantité insignifiante d'acide chlorhydrique. Après deux jours de réaction, le produit soumis à différents traitements n'a donné que du camphre bromé, reconnaissable à ses caractères physiques et à son point de fusion.

J'ai eu recours ensuite au pentasulfure de phosphore, qui, d'après une communication de M. Pott (1), semble réagir d'une façon nette sur le camphre. Le pentasulfure (1 molécule) et le camphre monobromé (5 molécules) sont chauffés au bain de sable; le mélange entre d'abord en fusion; la température s'élevant, il se produit un dégagement tumultueux de vapeurs blanches, lourdes, trèsacides, ayant une odeur fort prononcée d'acide sulfhydrique; il distille en même temps un liquide possédant une odeur fétide analogue à celle de certains sulfures organiques. Quel que fût le soin apporté à l'opération, je n'ai pu éviter la carbonisation d'une partie de la matière, chaque fois que j'ai employé des quantités considérables de camphre bromé (100 grammes et même 200 grammes).

Le liquide plus léger que l'eau, provenant de ce traitement, est agité avec une solution de potasse caustique, puis desséché par le chlorure de calcium et enfin soumis à la distillation fractionnée. La quantité de ce liquide passant à une température inférieure à 150° est insignifiante; la majeure partie distille de 170° à 190°. Les produits ainsi obtenus ayant encore une odeur de sulfure sont rectifiés plusieurs fois sur du sodium; il m'est resté un

(1) Zeitschrift für Chemie [2] V, 200.

liquide incolore très-fluide, d'une odeur très-agréable de cumin, bouillant à 177°5 (corrigé), la pression atmosphérique étant 0,762. Cette substance est donc le cymol, ce que prouve au reste l'analyse donnée plus loin.

Outre le cymol, il y avait encore une faible portion d'un liquide bouillant à une température inférieure à 170°; la partie principale de ce liquide semble être le pseudocumol, mais la quantité obtenue était trop faible pour être soumise à un examen complet. Enfin, le produit bouillant au-dessus de 180° (laurol?) était très-peu abondant.

Le cymol obtenu a été transformé en cymolsulfate de baryum que je me propose d'employer à des études ultérieures. Ce cymolsulfate, soumis à l'analyse, a donné les résultats suivants :

1st,2544 de sel chauffés à 110° ont perdu 01416 d'eau, soit 11,59 pour cent d'eau.

La formule (C10 H13 SO3)2 Ba+4H2O exige 11,33 pour cent d'eau.

I. 0,2289 de sel séché à 125", brûlés avec du chromate de plomb, ont donné 0o,0989 d'eau et 0o,3558 d'anhydride carbonique.

II. 0o,2186 de sel sec, traités par l'acide sulfurique, ont donné 0,089 de sulfate de baryum.

III. 0,3819 de sel sec ont donné 0",1565 de sulfate de baryum.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]
[ocr errors]

Les liqueurs alcalines provenant du lavage du premier produit, traitées par l'acide chlorhydrique, ont donné un précipité possédant une odeur excessivement fétide; ce précipité était peu abondant, et je n'ai pas pu en déterminer la nature; cependant, j'ai constaté que ce corps se combine avec l'oxyde jaune de mercure en donnant naissance à un composé soluble dans l'alcool bouillant, et cristallisant par le refroidissement de cette solution en aiguilles soyeuses, blanches, mais jaunissant à la lumière; il s'est probablement formé un thicophénol par une réaction analogue à celle que M. Rommier (1) a déjà indiquée; ce chimiste a prouvé que ces substances provenant de l'action du chlorure de zinc sur le camphre renferment du phénol crésylique.

En résumé, le camphre bromé, déshydraté par le pentasulfure de phosphore, donne du cymol accompagné de faibles quantités d'hydrocarbures de la même série homologue et d'un sulfhydrate organique soluble dans les alcalis.

Je crois que, de cette expérience ainsi que de celles de MM. Fittig, Köbrich et Jilke (2), il est permis de conclure que le cymol ne préexiste pas tout formé dans le camphre; en effet, la stabilité des hydrocarbures aromatiques est telle que l'on comprendrait difficilement, dans les conditions de l'expérience, la destruction partielle du cymol, opérée de façon à engendrer des hydrocarbures homologues inférieurs; j'incline plutôt à admettre que la transformation du camphre en dérivés aromatiques est due à une action analogue à celle qui se produit lors de la transfor

(1) Comptes rendus de l'Acad. des sciences de Paris, LXVIII, 930. (2) Annalen der Chemie und Pharmacie, CXLV, 129.

« AnteriorContinuar »