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mation de l'acétone en mésitylène, et, pourrait-on peutêtre ajouter, à celle qui peut se constater lors de la transformation de la glycérine en phénol (1), quoique, dans ce dernier cas, la production du phénol soit peu abondante.

Je n'insiste pas davantage sur cette observation, car je pense pouvoir y revenir bientôt en l'appuyant sur de nouveaux faits.

Les deux expériences que je vais rapporter maintenant m'ont conduit à des résultats différents de ceux que j'attendais; je me contenterai donc d'indiquer sommairement les résultats obtenus en réservant l'exposé complet des opérations pour un travail destiné à paraître ultérieurement.

Le camphre chauffé avec un mélange d'acide nitrique et d'acide sulfurique ne m'a donné que de l'acide camphorique. Il semblerait pourtant que, si le camphre renferme un noyau aromatique, la substitution nitrée dût se 'faire facilement dans ce noyau, surtout dans les conditions où je me suis placé.

Le camphre est attaqué par le chlorure de sulfuryle à la température de 100°; le produit de la réaction n'est pas le camphre monochloré, mais bien un mélange de plusieurs produits de substitution chlorée, que je ne suis pas parvenu à séparer, ni par sublimation, ni par cristallisation fractionnée, ni par distillation dans le vide.

(1) Annalen der Chemie und Pharmacie, VIII, Supplém. 254.

CLASSE DES LETTRES.

Séance du 5 août 1872.

M. P. DE DECKER, directeur.

M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. J. Grandgagnage, J. Roulez, M.-N.-J. Leclercq, le baron J. de Witte, R. Chalon, Th. Juste, Félix Nève, Alph. Wauters, H. Conscience, G. Nypels, membres; J. Nolet de Brauwere Van Steeland, Aug. Scheler, associés; Ém. de Borchgrave, J. Heremans, correspondants. M. Ed. Mailly, correspondant de la classe des sciences, assiste à la séance.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur adresse une expédition de l'arrêté royal du 8 juillet dernier, modifiant, conformément aux propositions de la classe, l'article 18 de son règlement intérieur.

Le même haut fonctionnaire demande que la commission de publication des anciens monuments de littéra

ture flamande s'occupe de l'impression du deuxième volume der Nature Bloem.

La classe prendra une décision à ce sujet dans sa séance d'octobre.

- M. le Ministre a adressé, pour la bibliothèque de l'Académie, un exemplaire de l'ouvrage de M. L. Lebon, intitulé: Répertoire de l'enseignement populaire en Belgique, 2 volumes in-8°. - Remerciments.

La classe a reçu, à titre d'hommage de ses membres : 1° De la part de M. Amédée Thierry, associé, son ouvrage intitulé Saint Jean Chrysostome et l'impératrice Eudoxie, 1 vol. in-8°;

2o De la part de M. François Lenormant, associé, un exemplaire du tome II de ses Lettres assyriologiques, 1 vol. in-4° (autographié).

3° De la part de Mme veuve George Grote, associé, la dernière œuvre philosophique de son époux, intitulée : Aristotles, 2 volumes in-8°;

4° De la part de M. Ch. Faider, membre, un exemplaire de ses trois derniers discours imprimés, prononcés à la cour de cassation, et portant pour titre, le premier Le droit de présentation ; le deuxième, M. le président Defacqz; le troisième, Le premier président de la cour de cassation. Des remerciments ont été votés aux auteurs de ces dons.

La Société historique d'Augsbourg et la Société de géographie de Vienne remercient pour le dernier envoi de publications.

ÉLECTIONS.

Les quatre membres sortants de la commission de la Biographie nationale, MM. G. Guillaume, Gachard, le baron Kervyn de Lettenhove et Th. Juste, sont maintenus pour le nouveau terme de six années, qui vient de commencer.

M. Wauters est désigné pour remplacer M. Polain, décédé, qui faisait également partie de la commission.

RAPPORTS.

Découvertes d'ambre en Belgique, note par
M. H. Schuermans.

Rapport de M, le baron de Wille,

« J'ai lu avec attention la note de M. le conseiller Schuermans sur les découvertes d'ambre en Belgique.

D'après l'auteur, bien avant l'époque où César fit la conquête de la Gaule, une des routes que suivaient les marchands pour aller de l'Italie vers la mer Baltique aurait passé par le Rhin moyen, et l'hypothèse la plus probable sur l'origine des objets de travail étrusque récemment trouvés en Belgique serait celle qui rattacherait cette découverte à l'existence de cette route rhénane.

J'ai dit dans un précédent rapport ce que je pensais de la découverte d'Eygenbilsen; je ne reviendrai donc pas en

ce moment sur cette question et je n'examinerai pas jusqu'à quel point il est permis d'établir des rapprochements entre les objets, reconnus comme étrusques, trouvés en Suisse, sur les bords du Rhin et le long du Weser, et ceux qui ont été déterrés à Eygenbilsen; j'ajouterai seulement que s'il est prouvé que ces objets appartiennent réellement à un art ancien, à une époque qui a précédé l'invasion de la Gaule par les Romains, il n'en résulte pas nécessairement que ces objets aient été apportés dans notre pays au moment même où ils ont été fabriqués. La trouvaille d'Eygenbilsen semble jusqu'ici un fait isolé, et M. Schuermans dit lui-même, dans la note que j'ai sous les yeux, que cette trouvaille reste un accident peu explicable.

Le savant archéologue insiste et veut démontrer que les marchands suivaient plusieurs routes pour se diriger vers les pays du Nord, que sur ces routes, à travers les Alpes et la Suisse, les marchands jouissaient de certaines immunités et de certaines faveurs. Il cite à ce propos l'opinion d'Ottfried Müller qui, dès 1828, avait pressenti ce qui s'est vérifié plus tard au sujet d'une route continentale de l'Étrurie vers la Baltique, où l'on se rendait pour chercher l'ambre. Mais l'auteur est obligé de convenir, au commencement de sa note, que les recherches auxquelles il s'est livré au sujet de l'ambre trouvé en Belgique, n'ont abouti à aucun résultat pour l'époque antérieure aux Romains. Ce résultat ne surprendra personne; car, si à une époque très-ancienne, et bien longtemps avant l'arrivée de César dans les Gaules, il y a eu des relations commerciales entre les peuples de l'Italie, d'une part, les Gaulois, les Germains et les peuples de la Scandinavie, de l'autre, la Belgique semble être restée en dehors des voies de communication indiquées par les écrivains de l'antiquité. Ni Aristote, ni

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