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savants sur ce point, peut-être l'Académie obtiendrat-elle un résultat plus satisfaisant.

L'époque romaine n'a pas été beaucoup plus féconde. Trois endroits seuls ont fait connaître l'ambre pendant cette période de notre histoire: Liberchies, où, à côté de grains d'ambre, on a trouvé des monnaies de Néron à Constantin (1); les environs de Renaix qui, à côté d'antiquités romaines, ont fourni un grain de collier en ambre (2); enfin, Montreuil-sur-Haine, où semblable découverte a été signalée (3).

Toutes les autres découvertes d'objets d'ambre, dans des dépôts antérieurs au moyen âge, appartiennent à l'époque franke.

Dans la province de Namur, où les produits des fouilles archéologiques ont toujours été si fidèlement étudiés, on a signalé des découvertes de grains de collier d'ambre dans les cimetières franks de Védrin, de Flostoy, de Samson, de Flavion, de la Plante, de Frandeux et de Spontin (4). M. Hauzeur pense même que l'on ne peut guère trouver, en Belgique, d'objets d'ambre aux premiers temps de la

(1) DE MEESTER DE RAVESTEIN, Musée de Ravestein, Catalogue descriptif, t II, no 1042, p. 167; PINCHART, Mém. de l'Acad. roy. de Belg., t. XXIII, p. 13.

Une intaille, trouvée à Liberchies (Mém. soc. sciences et arts du Hainaut, 2o série, t. II, p. 191), et signalée comme faite peut-être en une plaque d'ambre superposée à une couche d'agate, est sans doute simplement un

onyx.

(2) Jahrbücher de Bonn, t. XI, p. 55; Mess. des sciences hist., 1845, P. 440.

(5) Bull. Acad. roy. de Belg., t. XIV, 2o, p. 267.

(4) Ann. de la Soc. archéol. de Namur, t. III, p. 204; t. IV, p. 599; t. VI, pp. 378, 387, 388; t. VII, pp. 41, 43, 178, 503; 1. VIII, pp. 352 et 355.

domination romaine (1): « Du temps de Tacite, dit-il, les Germains ne connaissaient encore ni l'ambre, ni son usage. Ils le vendaient aux Romains, tels qu'ils le recueillaient sur les bords de la Baltique, et ils étaient étonnés d'en recevoir un tel prix. »

Les cimetières franks de Seraing (2), de Lede (3) et d'Élouges (4), ont également révélé la présence de grains de collier en ambre.

Le port d'objets d'ambre était même devenu assez général en Belgique, parmi les habitants convertis au christianisme, pour que S. Eloy (5) crût devoir le proscrire comme un usage païen : « Nulla mulier praesumat succinos ad collum dependere. »

Il a paru intéressant de grouper ainsi les faits connus, comme un premier noyau que l'Académie jugera peut-être utile de faire connaître dans ses Bulletins.

(1) Ann. de la Soc. archéol. de Namur, t. VII, p. 304.

(2) Bull. Inst. archéol. de Liége, t. II, p. 470.

(3) Catal. du Musée d'antiq. de Bruxelles, HH. 3, 51, 88, et n° supplémentaire (inédit); Bull. Acad. roy. de Belg., t. XIV, 2o, p. 261; Mess. des sciences hist, 1847, p. 508.

(4) Ann. cercle archéol. de Mons, t. VI, p. 127; et t. VIII, p. 5.

(5) Acta SS. Belgii, t. III, p. 247.

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance du 1er août 1872.

M. ÉD. FÉTIS, directeur.

M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. L. Alvin, G. Geefs, H. Vieuxtemps, Jos. Geefs, F. De Braekeleer, C.-A. Fraikin, Edm. De Busscher, Alph. Balat, Aug. Payen, le chev. L. de Burbure, J. Franck, G. De Man, Ad. Siret, J. Leclercq, E. Slingeneyer, A. Robert, membres; Éd. De Biefve, correspondant.

MM. R. Chalon, membre de la classe des lettres, et Éd. Mailly, correspondant de la classe des sciences, assistent à la séance.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur demande que la section permanente du jury du concours de composition musicale lui adresse les instructions qu'elle croira utile de donner à M. De Mol, lauréat du concours de 1871, pour l'accomplissement de son voyage à l'étranger. Cette pièce a été communiquée à M. Gevaert, président de la section précitée.

M. le Ministre de l'intérieur a transmis une expédition de l'arrêté royal du 10 juillet qui sanctionne les modifications proposées par la classe à l'article 13 de son règlement intérieur concernant les concours.

Le même haut fonctionnaire a demandé que la classe voulût bien lui communiquer au plus tôt l'itinéraire à suivre par le sieur Dieltjens, lauréat du dernier grand concours d'architecture. ·

M. Alvin accepte la mission de retracer, pour le prochain annuaire, la notice sur la vie et les travaux de F.-J. Fétis, que la classe a eu le regret de perdre le 25 mars 1871.

-M. Éd. Fétis fait hommage du tome III de la dernière œuvre de feu son illustre père, portant pour titre : Histoire générale de la musique depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours. Remerciments.

ÉLECTIONS.

La classe continue à MM. Balat, le chevalier de Burbure, De Busscher, Portaels et Siret, la mission de la représenter dans la commission académique de la Biographie nationale, pour le nouveau terme de six années qui vient de commencer. Elle les remercie, à cette occasion, de la manière dont ils ont rempli leur mandat pendant la période écoulée.

CONCOURS.

La classe a pris acte de la réception d'un bas-relief, avec billet cacheté, soumis en réponse à la question de sculpture du concours d'art appliqué de cette année, question ayant pour sujet : les travaux de l'agriculture.

Elle décide que les sections de peinture et de sculpture seront appelées à juger les esquisses qui lui parviendront sur les deux sujets d'art appliqué mis au concours actuel et dont le terme fatal expire le 1er septembre.

La classe tiendra une séance ordinaire le jeudi 5 du même mois, à 2 heures, pour prononcer le jugement qui aura été formulé par ces sections dans une réunion qui aura lieu avant la séance de la classe.

RAPPORTS.

MM. Balat, De Man et Payen, chargés de donner leur avis sur l'itinéraire tracé par l'Académie d'Anvers pour le voyage d'étude de M. Dieltjens, lauréat du concours d'architecture de 1871, ont été d'accord pour demander à la classe de ne pas adopter cet itinéraire.

D'après leur opinion, donnée verbalement par M. Balat, le lauréat devrait aller directement, sans étapes, à Rome et en Italie, où il passerait deux années pour former la

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