CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur écrit à la classe que, conformément au vou qu'elle lui a exprimé, exprimé, il a invité M. Guillaume Geefs à vouloir bien mettre à la disposition de l'Académie le buste de feu Fr.-J. Fétis, qu'il a dans ses ateliers. Des remerciments seront exprimés à M. le Ministre pour ce don.

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La Bibliothèque royale de Belgique remercie l'Académie pour les exemplaires de la médaille du jubilé séculaire qui lui ont été offerts.

La légation impériale de Russie à Bruxelles exprime également ses remercîments pour l'exemplaire de la même médaille dont il lui a été fait hommage, ainsi que pour les sentiments avec lesquels l'Académie a reçu les marques de confraternité et de sympathie des Académies et Universités russes.

-M. L. Alvin présente un volume de poésies de M. A. Van Hasselt, intitulé: Le livre des paraboles, et une brochure de M. Ch. Ruelens, portant pour titre : La découverte de l'Australie. La classe vote des remercîments aux auteurs et décide que la note suivante de M. Alvin, qui accompagne la présentation de ces ouvrages, prendra place au Bulletin :

« J'ai l'honneur d'offrir à l'Académie, pour sa bibliothèque, un volume de poésies et une brochure.

» Le premier, de la part de notre confrère M. André Van Hasselt, retenu loin de nous par ses fonctions d'in

specteur. Il a pour titre : Le livre des paraboles. C'est une formé de l'apologue qui, mieux appropriée aux habitudes intellectuelles des races septentrionales, devait séduire l'esprit poétique et particulièrement lyrique de l'auteur. Vous connaissez tous assez le caractère et la flexibilité de son talent pour que je me dispense de parler plus longuement de cette nouvelle production.

» La brochure est intitulée: La découverte de l'Australie, et elle est de M. Ch. Ruelens. Il s'agit de la priorité d'une découverte que se disputent les Hollandais et les Portugais.

» En 1861, M. Richard-Henry Major, le savant conservateur du département cartographique du British Museum, fit connaître un document d'après lequel la terre qui porta longtemps le nom de Nouvelle-Hollande aurait été abordée, dès l'année 1601 (c'est-à-dire cinq années avant la date assignée à l'arrivée des Hollandais), aurait, dis-je, été abordée par Manuel Godinho de Eredia. Le document cité par M. Major n'est que l'extrait, en copie, du rapport du navigateur portugais.

» M. Ch. Ruelens, conservateur à la Bibliothèque royale, en a retrouvé l'original parmi les manuscrits dont la conservation lui est confiée. La brochure que j'ai l'honneur d'offrir en son nom se rapporte à cette trouvaille.

» En accompagnant de ce peu de mots la présentation de ces ouvrages à l'Académie, je suis l'exemple, excellent à mon avis, que nous a donné notre savant confrère M. Gachard dans une des dernières séances de la classe des lettres.

Si les auteurs étaient toujours certains de trouver dans nos Bulletins une courte notice sur les ouvrages dont ils nous font hommage, je pense que la Bibliothèque particulière de la Compagnie en retirerait un grand profit. »

-L'éditeur A. Franck, de Paris, adresse à l'Académie, au nom de l'auteur, un exemplaire de l'ouvrage intitulé : Les papyrus égyptiens du musée de Boulaq, publiés en fac-simile, sous les auspices de S. A. Ismaïl-Pacha, khédive d'Égypte, par Auguste Mariette-Bey. (Paris, 1871.)

On connaît le riche musée formé dans ce faubourg du Caire, par les soins du savant égyptologue que la classe des beaux-arts de l'Académie royale de Belgique compte au nombre de ses associés étrangers.

L'ouvrage présenté est le premier volume d'un recueil qui sera continué; il contient avec les fac-simile de neuf grands papyrus, formant 44 planches in-folio, une notice descriptive de chacun de ces documents d'une haute antiquité.

Le savant conservateur du musée de Boulaq a placé en tête de son livre une introduction fort intéressante, où ceux qui voudraient se vouer à la tâche utile de former en Égypte une collection de papyrus, trouveront de précieuses indications sur la voie à suivre pour obtenir des résultats heureux.

Des remercîments ont été exprimés à M. Mariette-Bey.

- M. Balat dépose, au nom de M. l'architecte C. Leins, associé de l'Académie, des photographies représentant des vues de la villa de S. M. le roi de Wurtemberg, construite d'après ses plans et sous sa direction, à Berg, près de Stuttgart. Ces photographies reproduisent les deux façades de l'édifice du côté de l'ouest et du côté de l'est.

Des remerciments seront adressés à M. C. Leins pour le don qu'il a bien voulu faire à l'Académie.

RÉSULTATS DU CONCOURS DE 1872.

La réunion de la classe avait pour principal but le jugement des concours d'art appliqué.

Depuis la séance du 1er août, dans laquelle il a été fait mention de la réception d'un bas-relief sans devise, ayant pour sujet les Travaux de l'agriculture, deux bas-reliefs ont encore été reçus avant le terme fatal: l'un venant de l'étranger porte pour devise: 0 Fortunati nimium bona si sua norint Agricolæ...; l'autre, venant du pays, ne portait pas d'inscription, mais le billet cacheté contenant le nom de l'auteur y était fixé.

Un seul carton, destiné au concours de peinture et ayant pour sujet les Travaux de la métallurgie, a été annoncé comme expédié de l'étranger avant le terme fatal du 1er septembre, mais n'était pas encore arrivé au secrétariat à cette époque. En présence de ce fait, qui n'exclut pas du concours l'auteur dont les droits ont été sauvegardés par la date officielle de l'envoi de son œuvre, la classe décide que la section de peinture sera appelée à juger celle-ci dès qu'elle aura été reçue. Le jury se réunira le matin de la prochaine séance mensuelle, qui aura lieu le lundi 23 de ce mois, à 1 heure.

Il est donné connaissance à la classe que les membres présents des sections de peinture et de sculpture appelées à juger, avant la séance, les trois bas-reliefs précités, se sont accordés à voter la récompense promise de mille francs à l'œuvre no 3.

Ces conclusions, qui ont fait l'objet d'un rapport de

M. Fétis, sont mises aux voix et ratifiées par la classe. Sur la proposition de M. Balat, des remerciments sont votés aux sections.

Il a ensuite été procédé à l'ouverture du billet cacheté qui accompagnait le bas-relief no 3; le nom de M. Jean Cuypers, statuaire, rue de la Tuerie, 22, à Louvain, a été proclamé.

Les billets cachetés des deux autres bas-reliefs ont été brûlés, séance tenante.

La classe vote l'impression au Bulletin de la note de M. Ed. Fétis, exposant les résultats de ce concours. Elle décide, en outre, que les bas-reliefs seront exposés dans le grand vestibule des Académies au Musée.

Conformément aux conditions du concours, les concurrents demeurent propriétaires de leur ouvrage, qu'ils ne pourront retirer qu'après la clôture de l'exposition qui en sera faite.