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impériale d'enfants trouvés à Moscou. MM. Ad. Quetelet et Gluge;

Commissaires :

5o Note sur un nouveau réfracteur binoculaire et à prismes rectangulaires en crown-glas, et basé sur les retouches locales de M. L. Foucault, par M. Achille Brachet. Commissaire M. Montigny;

6o Note sur une formule de M. Botesu (suite et fin), par M. E. Catalan. -Commissaire : M. Gilbert;

7° Sur la préparation du chlorure de sulfuryle et sur le point d'ébullition et la tension de vapeur de l'anhydride sulfureux à 100° C., par M. Melsens. Commissaires : MM. Stas, de Koninck et Donny;

8° Mémoire sur le principe de pluralité et sur l'étude de certains systèmes de courbes géométriques (Introduction), 1re note; Supplément au chapitre II, 2o et 3o notes, par M. L. Saltel. Commissaires MM. Gilbert et Catalan.

RAPPORTS.

Prodrome d'une monographie générale des roses,
par M. Fr. Crepin.

Rapport de M. B.-C. Du Mortier.

Le travail de M. Crepin, soumis à notre examen, est intitulé Prodrome d'une monographie générale des roses. Il est divisé en trois parties: 1° l'avant-propos; 2° la description de quelques espèces nouvelles ou peu connues d'Amérique, classées par pays de provenance; 3° quelques

remarques sur la classification et la détermination des espèces.

Au lieu de suivre la classification introduite par lui il y a deux ans dans le Bulletin de la Société royale de Botanique, l'auteur présente ici les roses de l'Amérique du Nord sans ordre aucun, ce qui fait que ce mémoire offre un pêle-mêle regrettable. Ce n'est pas une monographie, comme le porte le titre, mais une étude décousue et sans ensemble, une série de notes avec une préface.

Sans doute il s'y trouve çà et là de bonnes observations, des clefs dichotomiques; mais un travail, pour être académique, doit avant tout reposer sur une classification scientifique, présenter un ensemble, et être accompagné de diagnoses. C'est là la base de toute monographie.

L'auteur fait d'ailleurs remarquer dans sa préface que ce travail sera suivi de deux autres parties, l'une sur les roses d'Asie, l'autre sur celles d'Europe et d'Afrique. En examinant l'étendue et la prolixité de la première partie, notre devoir est de faire connaître à l'Académie qu'en en ordonnant l'impression, elle s'engagerait dans une publication qui doit former un gros volume.

Dans cette situation, nous pensons qu'il y a lieu de remercier l'auteur de sa communication et d'attendre les deuxième et troisième parties avant de prendre une décision ultérieure. »

Rapport de M. Éd. Morren,

Le travail de M. Crepin, sur lequel l'Académie m'a demandé mon avis, est intitulé: Prodrome d'une monographie générale des roses.

2me SÉRIE, TOME XXXIV.

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Dans un Avant-propos, l'auteur fait ressortir l'importance du sujet et combien il est difficile de le traiter convenablement. Selon lui, ceux qui l'ont essayé jusqu'ici ont tous versé dans l'erreur ou l'ignorance. Lindley aurait commis de grandes imperfections; Thory aurait confondu l'espèce et la variété; Trattenick ne serait qu'un indigeste compilateur; Seringe aurait proposé une classification très-imparfaite, et Walhroth, avec une connaissance fort incomplète du sujet, professait des doctrines contraires à tout progrès, pour autant toutefois que le progrès consiste dans l'augmentation du nombre des espèces. Ce progrès-là a été considérable chez les monographes des roses d'Europe, Reichenbach, Boreau, Déséglise.

Cependant l'auteur s'élève vivement contre les tendances des novateurs qui, dans leur zèle pour augmenter outre mesure la population de Flore, veulent faire un néophyte de tout végétal qui se distingue par un signe particulier. Il insiste sur le polymorphisme extrême qui se manifeste parmi les roses. Il déclare se tenir, parmi les floristes, entre l'ancienne et la nouvelle école : il admet 80 à 100 espèces de roses; il explique la marche qu'il a suivie dans son étude et il énumère les matériaux dont il s'est servi.

Après l'avant-propos, vient le travail proprement dit. Il est intitulé: Les roses de l'Amérique septentrionale, et il est divisé en trois chapitres.

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CHAP. I. Aperçu historique et remarques sur les espèces connues jusqu'à ce jour. M. Crepin résume ce qui se trouve dans Michaux, Purch, Rafinesque et d'autres auteurs, et puis il annonce qu'il va se restreindre aux roses appar tenant à la partie de l'Amérique du Nord située à l'est des Montagnes Rocheuses. Il les dispose en tableau dichoto

mique, puis il fait part de ce qu'il a appris ou observé relativement à chacune de ces espèces.

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CHAP. II. Description de quelques espèces nouvelles ou peu connues. M. Crepin, après avoir reconnu qu'il disposait de matériaux insuffisants, décrit cependant un certain nombre d'espèces qu'il considère comme nouvelles. Il les répartit d'après le pays d'origine et il donne une longue et minutieuse description des échantillons sur lesquels ces espèces sont fondées. Ce sont :

Nouveau-Mexique Rosa Flendleri, Crepin.
Californie Rosa Aschersoniana, Crep.

Rosa Hartwegiana, Crep.

Rosa Bridgesii, Crep.

Orégon: Rosa Spaldingiana? Crep.
Colombie Rosa Nutkana, Presl.

Am. bor. angl. Rosa Bourgeauiana, Crep.
New-York: Rosa Puissantii, Crep.

A la fin du chapitre est un tableau dichotomique destiné à la détermination des roses de l'Amérique septentrionale.

CHAP. III. Quelques remarques sur la classification et la distribution géographique des espèces. - Ici M. Crepin expose et discute la classification générale des roses proposée par J. Lindley et il termine en donnant quelques renseignements sur la géographie des espèces américaines.

Après cette courte analyse d'un long manuscrit de 56 pages de papier, on remarquera, non sans quelque surprise, que le travail ne répond nullement au titre inscrit sur la couverture. Au lieu d'une monographie générale des roses, ou au moins du prodrome (c'est-à-dire de l'avant

de ne

coureur) de cette monographie, je n'ai eu à lire que des observations critiques sur quelques roses d'une partie de l'Amérique du Nord. L'auteur annonce, il est vrai, qu'il complétera successivement sa monographie par des travaux sur les roses d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Il se place donc sur le terrain géographique pour résoudre le difficile problème qu'il a résolu d'aborder. Nous craindrions, à sa place, de perdre ainsi le bénéfice des vues larges et synthétiques, puisque dans l'étude d'un genre à la fois aussi polymorphe que les roses et aussi répandu sur une grande partie du globe, il convient, pensons-nous, point négliger la recherche des races géographiques. Nous ne saurions cacher nos préférences en faveur d'une doctrine diamétralement opposée à la précédente, émise récemment par M. J. Decaisne, dans l'introduction de son grand ouvrage sur le poirier, le Jardin fruitier du Museum. Notre savant confrère, après avoir étudié le genre Pyrus avec cette patience judicieuse qui est la voie du génie, après avoir tout vu, tout observé, tout expérimenté, en est venu à proclamer l'unité spécifique des Pyrus et l'existence au sein de cette espèce de grandes races géographiques. Loin de nous la pensée de prétendre, à priori, qu'il en soit de même pour les roses, mais nous pensons que les expressions climatériques des espèces ne doivent pas être méconnues. Un autre exemple à invoquer ici, au point de vue de la méthode, est celui de M. Naudin dans ses belles études. sur les Cucurbitacées qui ont été, en partie, publiées dans les Annales des sciences naturelles.

En tout état de cause, la variabilité est singulièrement inhérente aux roses comme à beaucoup de plantes caliciflores, et l'on reconnaît qu'elle affecte non-seulement les apparences superficielles, mais même les caractères des

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