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offre des parties intéressantes et j'ai l'honneur d'en proposer l'impression à l'Académie. >

La classe a adopté ces conclusions, auxquelles avait adhéré M. Duprez, second commissaire.

Sur l'aspect de la planète Jupiter, par M. F. Terby.

Rapport de M. Ern. Quelelet,

M. Terby est déjà bien connu de l'Académie par les recherches qu'il lui a communiquées sur les apparences qu'offre la planète Mars. Aujourd'hui il présente à la classe deux dessins, représentant Jupiter dans les soirées du 30 janvier et du 2 février de cette année. Ces dessins sont exécutés avec soin, et j'ai l'honneur de proposer à la classe de les insérer dans le prochain numéro des Bulletins, avec la notice explicative qui les accompagne.

Je fais, de plus, à l'Académie la proposition d'engager M. Terby à continuer avec persévérance ses recherches sur l'aspect des planètes. L'intérêt que présente ce genre d'études s'accroît considérablement quand on peut offrir une série de dessins bien exécutés, soit à la main ou par les procédés de la photographie, et embrassant un intervalle de temps un peu grand. Dans ce moment surtout, où le soleil attire plus spécialement l'attention des astronomes physiciens, l'étude des planètes est des plus utiles. »

M. Montigny, second commissaire, s'étant joint à M. Quetelet pour proposer l'impression de la notice de M. Terby, la classe a adopté ces conclusions.

Sur la cause des pouvoirs laxatifs, etc., par M. Éd. Robin.

M. Gluge, chargé comme commissaire de l'examen de ce travail, en a demandé le dépôt aux archives. « Cette note, a-t-il dit, n'est évidemment pas de la compétence de l'Académie. »

Ces conclusions ont été adoptées.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Étoiles filantes du mois d'août 1872. — Aurores boréales des mois d'août et de septembre de la même année. Température des puits artésiens; notes par M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel de l'Académie.

L'apparition périodique d'étoiles filantes du mois d'août 1872 n'a donné aucun résultat pour Bruxelles. L'état défavorable du ciel n'a pas permis de voir le phénomène. • A Louvain, pendant les 9, 10 et 11 août, l'état du ciel a été également très-défavorable, ainsi que me l'apprend une lettre de M. Terby, et a rendu les résultats de l'observation des étoiles filantes fort peu concluants pour cette apparition périodique de l'année. Le 9, M. Terby n'a pu voir que dix étoiles, le 10, six étoiles, et le 11, vingt-cinq étoiles.

M. le baron Van Ertborn, d'Anvers, qui avait promis

son concours pour cette localité, a écrit qu'il était au regret de ne pouvoir communiquer des observations cette année; les circonstances atmosphériques ont été aussi très-défavorables à Anvers pour l'observation des étoiles filantes pendant la période d'août.

M. Francis de Monge a fait parvenir ses résultats sur le même phénomène observé au château de Wallay (Ohey). Le 12 août, cet observateur a noté dix étoiles.

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Pendant les mois d'août et de septembre, quelques aurores boréales ont été observées en Belgique.

Dans la soirée du lundi, 2 septembre dernier, une aurore boréale a été aperçue à Bruxelles. Le phénomène a commencé à se montrer à 9 heures précises par une faible lueur rougeâtre dans l'O.-N.-O. Cette lueur a augmenté sensiblement d'intensité, par intermittences, jusque vers 9 heures et demie, moment où elle a diminué pour disparaître bientôt après cet instant. Une légère teinte jaunâtre, seulement, a continué à paraître dans le N.-N.-E. Les quelques traits lumineux ou jets de l'aurore, qui ne se sont montrés que d'une manière très-diffuse, étaient parallèles entre eux. Un seul s'est étendu, au commencement du phénomène, jusqu'aux gardes de la grande Ourse.

Le ciel, qui avait été serein toute la journée, a été couvert de quelques légères vapeurs après le phénomène.

Les barreaux magnétiques de l'Observatoire, dont la marche diurne n'a pas été troublée, n'ont donné des signes de perturbation que le lendemain, 3 septembre, à partir de 3 heures de l'après-midi. Le 4 septembre, les barreaux ont présenté de nouveaux signes de perturbation, ainsi que dans la soirée du 6.

L'aspect du ciel, pendant ces trois jours, n'a rien offert de remarquable.

Le 3 août, à 10 heures et demie du soir, d'après une lettre de M. D. Leclercq, de Liége, une aurore boréale a été vue dans cette localité.

Le crépuscule, écrit M. Leclercq, avait été assez brillant. On apercevait près de l'horizon des plaques d'un rouge violacé et des nuages assez rouges dans le ciel; à l'occident se remarquaient des teintes d'un beau jaune d'or. Cinq faisceaux colorés faisant des angles très-petits émergeaient de l'aurore le plus grand, qui occupait le milieu, arrivait presque jusqu'au zénith: les autres variaient de longueur et de couleur; vers l'est, ils étaient d'un beau rouge, vers l'ouest d'un bleu très-violacé. Des fulgurations les parcouraient de temps à autre et augmentaient leur éclat. Les nuages, au sein desquels le phénomène avait lieu, étaient assez transparents pour faire voir des étoiles filantes. En dehors des faisceaux, on apercevait çà et là quelques nuages rougeâtres.

A Louvain, le 14 août, nous écrit M. Terby, l'horizon N.-E. présentait à 9 h. 45 m. une zone sombre d'aspect nuageux et terminée supérieurement par un bord brillant; la lune nuisait beaucoup à l'éclat du phénomène; cependant on voyait la lueur s'étendre par moments et le ciel prendre une très-légère teinte rosée. A 11 h. 10 m., des rayons blancs s'élevaient en entamant bien nettement l'arc lumineux et le segment sombre, tandis que la lueur rouge s'étendait jusque dans la grande Ourse. A 11 h. 25 m., le ciel semblait avoir repris son état ordinaire.

D'après une lettre que m'écrit M. le baron Octave Van Ertborn, d'Aertselaer par Saint-Bernard (province

d'Anvers), il existerait une similitude entre la température moyenne de l'année, 10°,2 C., que j'ai déduite de vingt années d'observations faites à l'Observatoire royal, et la température de l'eau, à la surface du sol, lorsqu'elle surgit d'un puits artésien que l'on vient de forer.

Voici la lettre de M. Van Ertborn:

Je profite de l'occasion pour vous communiquer un résultat très-remarquable auquel je suis arrivé et qui me donne sensiblement la même moyenne, pour la température de l'année à Bruxelles, que celle déduite des observations directes faites à l'Observatoire.

» J'ai fait, à Bruxelles et dans la banlieue, sept puits artésiens, et la température de l'eau à la sortie a été, en moyenne, de 12o5 centigrades pour 70 mètres de profondeur.

> On a toujours observé, dans les forages, que la température de l'eau dans ces puits croît d'un degré centigrade par 33 mètres de profondeur, ce qui nous donnerait pour la température à la surface 10°,4 C., nombre qui se rapproche très-fort de 10°,2 C., obtenu par les observations directes.

Il y a lieu de remarquer que la moyenne 10°2 C. se rapporte à l'Observatoire, dont l'altitude est de 56 mètres; tandis que la moyenne 10°4 C. se rapporte à une altitude. de 18 mètres, qui est celle de l'orifice des puits situés dans le fond de la vallée de la Senne, et que, en les rapportant au même niveau, on obtiendrait un résultat identique. »

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