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COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Sur l'apparition extraordinaire d'étoiles filantes du 27 novembre 1872, communication de M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel de l'Académie.

Dans la nuit, du 27 au 28 novembre dernier, une apparition d'étoiles filantes aussi belle qu'inattendue est venue surprendre les observateurs en divers points de l'Europe; l'Italie, le midi de la France et la Grande-Bretagne ont été particulièrement favorisés de ce beau spectacle, que l'état du ciel n'a pas permis d'observer dans le nord de la France ni en Belgique (1). Cependant, à Bruxelles, de nombreux météores ont été vus à travers les rares éclaircies laissant apercevoir le ciel, mais l'état de l'atmosphère fut si défavorable pendant toute la soirée, que la seule conclusion à tirer des observations est celle de la constatation du phénomène.

J'ai reçu de M. Popelemon, de Malines, une lettre qui m'annonçait qu'il avait pu suivre le phénomène pendant peu de temps et qu'il avait compté 63 météores en douze minutes.

J'ai reçu aussi une lettre de M. Denza, directeur de l'Observatoire de Moncalieri, qui, plus heureux que nous, a été

(1) Au moment où s'imprime cet article, nous venons de recevoir de M. Newton, du Yale College (New-Haven, États-Unis), une intéressante lettre au sujet de ce phénomène. Elle sera l'objet d'une communication lors de la prochaine séance.

favorisé d'un ciel splendide et a observé le phénomène pendant six heures et demie. M. Denza ayant l'intention de publier ses observations, je ne donnerai ici que les passages les plus intéressants de sa lettre : « 33,400 météores furent comptés ici en six heures et demie (depuis 6 heures jusqu'à minuit et demi) par quatre observateurs. Cependant ce chiffre ne représente que très-incomplétement la véritable influence météorique; car dans les premières heures de la soirée et surtout dans celles du plus grand flux, qui eut lieu. vers 8 heures, il y avait une vraie pluie de feu dans quelques régions du ciel.

» La position du radiant - que je suis occupé à déterminer soigneusement et qui se trouve près d'Andromède - et l'époque de l'apparition, nous portent à croire que le nuage ou courant météorique que nous avons traversé est le même qui se montre chaque année dans ces jours-ci, mais avec une bien moindre intensité. C'est celui qui fut observé par Brandès, le 7 décembre 1798 et vu de nouveau à la même date, en 1850, par l'abbé Raillard, et ensuite, en 1858, par Herrick et Flaugergues, puis plus tard par Heis, à Münster, et enfin reconnu en 1867 par Zezioli, à Bergame. »

M. Ad. Quetelet donne lecture du travail qu'il se propose de lire en séance publique du 17 de ce mois.

Cette lecture a pour sujet l'Unité de l'espèce humaine et paraîtra dans les Bulletins avec les documents de la séance précitée.

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Elévation de la tour de la Cathédrale d'Anvers

avec les courbes des variations des altitudes barométriques 11 et des vitesses des differents vents 12. ferents etages de la tour, les courbées sont tracees a l'echelle de un millimetre

par mêtre

variation.

Mesures d'altitudes barométriques prises à la tour de la cathédrale d'Anvers, sous l'influence de vents de vitesses el de directions différentes; par M. Ch. Montigny, membre de l'Académie.

Dans une première notice que j'eus l'honneur de présenter à l'Académie, j'exposai les principaux résultats de cent huit ascensions à la tour d'Anvers, que j'avais entreprises dans le but de mesurer l'influence plus ou moins marquée du vent sur l'altitude de chaque galerie de ce bel édifice, lorsqu'elle est calculée à l'aide de mesures barométriques (*). Les altitudes déduites de cette manière varient non-seulement avec la force du vent, mais avec sa direction azimutale, à vitesse sensiblement égale, puisque, pour chacune des galeries, les altitudes calculées sont moindres que l'altitude vraie sous l'influence des vents de la région demi-circulaire est, tandis qu'elles se montrent supérieures à cette valeur réelle quand le vent souffle de la région opposée, ou demi-circulaire ouest. Les différences entre les altitudes vraies et les altitudes calculées croissent régulièrement et progressivement, mais en sens contraire, des deux côtés de la méridienne, jusqu'aux azimuts est et ouest, auxquels correspondent les différences les plus fortes.

Dans ce premier travail, je me bornai à présenter les résultats généraux de ces cent huit ascensions, en y ajou

(*) Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2a série, t. XXIII, 1867.

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