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niers de la caisse. On nous a fait savoir qu'il n'y avait pas lieu de nous accorder l'aide que nous sollicitions en faveur de la caisse centrale, par la raison que nos revenus dépassent de beaucoup nos charges annuelles. Et cependant, il est probable que si nous dépensions nos revenus entiers, on nous taxerait d'imprévoyance. En définitive, la caisse n'existe que parce qu'on a pris le soin de ne point dépenser ses revenus, attendu que ce sont ces mêmes revenus qui ont formé le capital qu'elle possède aujourd'hui.

La nécessité d'accumuler pour constituer un avoir productif d'intérêts nous forçait d'être économes, parcimonieux même, dans les premiers temps d'existence de la Société. Nous aurions voulu pouvoir secourir largement les infortunes qui nous étaient signalées; cette manière de remplir notre mission eût été conforme à nos sentiments; mais c'eût été compromettre l'avenir de l'institution. Quand nous l'aurons assise sur une base solide; lorsqu'elle possédera un riche capital et de beaux revenus, elle fera plus d'heureux et de plus heureux. Notre tâche consiste à procurer à nos successeurs les moyens d'être plus généreux que nous. Pour en arriver là, il a fallu ne pas dépenser les revenus; il a fallu nous exposer au singulier reproche dont nous venons de parler et que nous osons nous vanter d'avoir mérité.

Les pensions que fait la caisse centrale à des veuves d'artistes décédés ne sont pas considérables; elles sont inférieures au maximum de 1,200 francs fixé par le règlement; mais elles dépassent encore, et de beaucoup, le chiffre des pensions que ces mêmes veuves obtiennent des administrations publiques pour les services rendus par leurs défunts maris dans la carrière du professorat.

Nous sommes saisis, en ce moment, d'une demande de pension qui nous est adressée par la veuve d'un professeur de l'Académie d'Anvers. D'après les renseignements officiels qui nous ont été transmis, cette dame aura pour elle et pour un enfant mineur une pension annuelle de 190 francs, laquelle se réduira à 140 francs quand l'enfant aura atteint sa majorité. Son mari a été professeur de l'Académie d'Anvers pendant trente ans.

Le comité est heureux de pouvoir encore exprimer sa gratitude à la Société d'encouragement des beaux-arts de Gand qui a fait don, à la caisse centrale, d'une somme de 1,000 francs, à l'occasion de sa dernière exposition triennale.

Un témoignage de reconnaissance est dû également à la Société belge des Aquarellistes qui, fidèle à ses traditions de générosité, a gratifié la caisse centrale d'une somme de 50 francs, prélevée sur les recettes de son exhibition.

Nous éprouvons une grande satisfaction à mentionner la libéralité dont notre confrère M. Ad. Siret a usé envers la caisse, en la gratifiant d'une somme de 100 francs, à l'occasion de la publication de l'album du Journal des beaux-arts pour 1871.

Il est deux sommes qui figureront seulement dans le futur état des recettes comme ayant été encaissées postérieurement au 1er janvier 1872, mais que nous ne pouvons nous dispenser de signaler dès à présent, pour ne pas retarder l'expression des sentiments de reconnaissance que nous inspire la générosité des donateurs.

Protecteur de la caisse centrale, Sa Majesté le Roi a fait don à cette institution d'une somme de 500 francs. L'annonce de ce nouveau témoignage de bienveillante

sympathie, donné par le souverain à l'institution qu'il a plusieurs fois favorisée de ses libéralités, alors qu'il n'était que prince royal, sera accueillie avec gratitude par les membres de notre association.

Madame la baronne Nathaniel de Rothschild, qui nonseulement aime les arts, mais encore les cultive avec de brillants succès, a fait parvenir à la caisse centrale une somme de 300 francs, à l'occasion de son admission comme membre de la Société belge des Aquarellistes. Nous remplissons une tâche bien agréable, en même temps qu'un devoir, en exprimant à la généreuse donatrice la reconnaissance du comité directeur de la caisse centrale.

Nous annoncions, dans notre dernier compte rendu, l'extinction, en 1870, de deux des pensions constituées sur les revenus de la caisse. Le décès de trois membres, ayant des droits acquis pour leurs veuves, en vertu de l'article 16 du règlement, a donné lieu d'établir trois nouvelles pensions.

Félicitons-nous, à tous les points de vue, que la caisse n'ait pas eu des charges plus lourdes à supporter, bien que cette situation ait paru pouvoir faire écarter, comme nous le disions tout à l'heure, une demande adressée en prévision d'éventualités moins favorables.

Le Secrétaire du comité directeur,

ÉD. FÉTIS.

CAISSE CENTRALE DES ARTISTES BELGES.

État général des recettes et des dépenses. Année 1871.

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(1) Dans ce chiffre est comprise une somme de 264 francs, provenant de l'arriéré de 1870, 1869 et 1868.

(2) L'exposition des beaux-arts d'Anvers (en 1870) a produit une somme de 642 francs versés en 1871. L'exposition de Gand (1871) a produit 1,000 francs. (3) La Société des Aquarellistes a donné 50 francs. M. Ad. Siret a donné 100 francs au nom de la rédaction du Journal des beaux-arts.

(4) La recette afférente à l'année 1871, défalcation faite des recouvrements arriérés et de l'encaisse au 31 décembre 1870, ne s'élève donc qu'à fr. 9,813 50 ̊cs.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

La séance a été terminée par la lecture de l'un des chapitres d'un nouveau travail de M. Ed. Fétis, intitulé: Description, au point de vue des arts, des gravures des incunables de la Bibliothèque royale.

2me SÉRIE, TOME XXXIV.

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