Imágenes de páginas
PDF
EPUB

CLASSE DES LETTRES.

Séance du 8 juillet 1872.

M. P. DE DECKER, directeur.

M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. C. Steur, J. Grandgagnage, J.-J. De Smet, J. Roulez, P. Gachard, M.-N.-J. Leclercq, le baron J. de Witte, Ch. Faider, le baron Kervyn de Lettenhove, R. Chalon, J.-J. Thonissen, Th. Juste, Félix Nève, Alph. Wauters, H. Conscience, M. Ém. De Laveleye, G. Nypels, membres; J. Nolet de Brauwere, Aug. Scheler, associés; Alph. Le Roy, Ém. de Borchgrave, P. Willems, Edm. Poullet, correspondants.

M. L. Alvin, membre de la classe des beaux-arts, assiste à la séance.

CORRESPONDANCE.

La classe apprend, avec un profond sentiment de regret, la mort de l'un de ses membres titulaires, M. FerdinandAugustin Snellaert, décédé à Gand, le 3 juillet, à l'âge de 63 ans.

[ocr errors]

M. H. Conscience a bien voulu accepter la triste mission d'exprimer, aux funérailles du défunt, les regrets soulevés au sein de l'Académie par cette perte si prématurée.

La classe a entendu, par l'organe de l'auteur, la lecture d'une traduction française des paroles prononcées par M. Conscience; elle a décidé que le texte flamand de ce discours prendra place au bulletin de la séance.

M. le secrétaire perpétuel a transmis à la famille de M. Snellaert les condoléances académiques.

- M. le Ministre de l'intérieur demande si, au lieu d'une traduction flamande de la Biographie nationale, il n'y aurait pas plus d'intérêt d'offrir aux populations flamandes une série de volumes donnant, par genres de spécialités, la biographie des Belges les plus illustres. commission de la Biographie.

Renvoi à la

Une dépêche du même haut fonctionnaire relative à la publication du 2e volume der Naturen Bloem, de Van Maerlant, dont M. Bormans a édité le 1er volume, sera mise à l'ordre du jour de la prochaine séance.

Différentes pièces du Département de l'intérieur, relatives au concours ouvert pour la collation du legs Guinard, ont été communiquées, avec les travaux présentés pour ce concours, à la commission chargée de décerner le prix.

L'Académie royale de Lisbonne avait demandé des éclaircissements au sujet d'un manuscrit appartenant à la Bibliothèque royale de Bruxelles et qui établissait la prio

rité des Portugais à la découverte de l'Australie. D'après renseignements pris à la bibliothèque précitée, il a été répondu que M. le chevalier d'Antas, Ministre de Portugal à Bruxelles et associé de la compagnie, s'était chargé de cette affaire.

- Le bureau de la commission de la Biographie nationale demande que la classe procède, au mois d'août, en ce qui la concerne, à la recomposition de la commission.

Une notice manuscrite de M. H. Schuermans, intitulée Découverte d'ambre en Belgique, est renvoyée à l'examen de MM. Chalon et le baron de Witte.

- La classe a reçu, du Département de l'intérieur, un exemplaire de l'Inventaire général analytique des archives de la ville et de l'église primaire de Saint-Nicolas (Waes). -Remerciments.

Elle a reçu ensuite les hommages suivants, au sujet desquels elle, a voté des remerciments aux auteurs :

1° La révolution belge de 1830, d'après des documents inédits, par Th. Juste, membre de la classe, 2 vol. in-8°;

2o Essai sur la propagation de l'alphabet phénicien dans l'ancien monde, par Fr. Lenormant, associé de la classe, tome 1er, 1re liv., in-8°;

3° Ulysse Capitaine, sa vie et ses travaux, par Alph. Le Roy, correspondant de la classe; in-12;

4° Fables de Remacle Maréchal, édition posthume, publiée par le même académicien et A. Picard; in-12;

5° Maurice, comte de Saxe, et Marie-Josèphe de Saxe,

dauphine de France, lettres et documents inédits des archives de Dresde, publiés par le comte C.-F. Vitzthum d'Eckstaedt; 2 vol. in-8°. Cet ouvrage, présenté par M. Gachard, a fait l'objet de la communication suivante de cet académicien :

[ocr errors]

M. le comte de Vitzthum, Ministre d'Autriche à notre Cour, m'a fait l'honneur de me prendre pour intermédiaire, afin de présenter à l'Académie le livre qu'il a publié sous le titre de Maurice, comte de Saxe, etc.

> Cet ouvrage est divisé en deux parties.

› La première consiste dans une Étude historique sur le mariage de la princesse de Saxe avec le dauphin, fils unique de Louis XV.

> On n'avait pas su, jusqu'à présent, que ce mariage fût l'œuvre de Maurice; dans ses Mémoires, d'Argenson n'en disait rien, lui qui ne l'ignorait pas pourtant: M. de Vitzthum, s'appuyant sur des documents authentiques, établit parfaitement que, sans l'intervention du maréchal de Saxe, ce n'aurait pas été une princesse saxonne que Louis XV aurait choisie pour son fils. Le récit qu'il fait de la négociation à la suite de laquelle le mariage fut conclu est semé de détails piquants sur les cours de Dresde et de Versailles.

» La seconde partie, intitulée Maurice peint par luimême, se compose: 1° de Mémoires autographes du maréchal, embrassant les années 1696-1709, les quatorze premières de sa vie; 2o de cent deux lettres inédites écrites, pour la plupart, à Auguste III, électeur de Saxe, frère de Maurice, et au comte de Bruhl, son premier Ministre : l'éditeur y a joint des notes explicatives toutes les fois que cela a été nécessaire. Une trentaine de ces lettres, des

années 1745, 1746, 1747 et 1748, se rapportent aux événements militaires arrivés dans les Pays-Bas.

› La classe voit qu'indépendamment de l'intérêt qui s'attache aux actions et aux pensées intimes d'un des plus grands hommes de guerre du dix-huitième siècle, le livre de M. le comte de Vitzthum est intéressant encore au point de vue de notre histoire nationale. »

Redevoering uitgesproken door Hendrik Conscience, in naam der koninklijke Akademie van wetenschappen letteren en schoone kunsten, bij het graf van den Hr Ferdinand Augustijn Snellaert, den 6 julij 1872.

⚫ MIJNHEEREN,

» Gezonden om bij deze treurige plechtigheid, in naam der koninklijke Akademie van wetenschappen, letteren en schoone kunsten het woord te voeren, ben ik verplicht, zoo veel mogelijk in mij de smart des Vlamings en des vriends te onderdrukken, ten einde u met korte en klare woorden te kunnen zeggen, welke diensten Ferdinand Snellaert aan de koninklijke Akademie en aan de vaderlandsche letteren heeft bewezen.

› Vergeten dat hij de schoonste krachten zijns geestes, de innigste wenschen zijns harten aan de worsteling voor de moedertaal heeft toegewijd, dit zou ik evenwel niet kunnen.

› Veroorlooft mij dus, in eene vluchtige schets u te doen gevoelen, wat niet alleen de Akademie maar bovenal ons Vlaamsch vaderland door den dood van onzen arbeidzamen en moedigen vriend hebben verloren.

« AnteriorContinuar »