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RAPPORTS.

Sur la série harmonique, par M. Botesu.

Rapport de M. Catalan.

«Le mémoire soumis à l'appréciation de l'Académie est extrait d'un opuscule, en langue roumaine, que M. Botesu vient de publier. Aux termes du règlement, ce mémoire ne peut donc être l'objet d'un rapport.

Néanmoins, comme la formule de M. Botesu est importante; comme les considérations qui l'y ont conduit sont simples et ingénieuses, j'ai l'honneur de demander à la classe qu'elle veuille bien adresser des remerciments à l'auteur du mémoire et de la brochure. »

Conformément à ces conclusions, auxquelles a souscrit M. Gilbert, second commissaire, la classe a décidé le dépôt aux archives du travail de M. Botesu et a voté des remerciments à l'auteur.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

M. Ad. Quetelet fait une communication verbale au sujet d'un nouveau travail qu'il vient de faire sur les Tables de mortalité. Cette communication est le résumé d'un travail qu'il va présenter au prochain congrès international de statistique, qui s'ouvrira le 8/20 août à Saint-Pétersbourg.

Ces tables font partie du programme d'une statistique générale dont les bases, formulées au congrès de Londres de 1860, ont été arrêtées au dernier congrès tenu à la Haye et dont le prochain congrès recevra les premiers travaux.

Il a fait ressortir, dans cette communication, combien la découverte du calcul des probabilités a puissamment aidé la statistique à établir sur des bases certaines les résultats des recherches relatives aux tables de mortalité.

Les Baleines fossiles d'Anvers, par M. P.-J. Van Beneden, membre de l'Académie.

Si l'étude des cétacés a été longtemps négligée, on doit reconnaître que dans ces dernières années elle a particulièrement attiré l'attention de zoologistes éminents, et nos connaissances des espèces vivantes, comme des espèces fossiles, se sont rapidement accrues par plusieurs découvertes importantes.

On a signalé, en Suède comme en Angleterre, des squelettes qui se rapportent à l'époque actuelle et que l'on a déterrés loin des côtes à plusieurs mètres au-dessus du niveau de la mer, avec des coquilles vivantes et des objets de l'industrie humaine. M. Flower vient de décrire des ossements de cette intéressante catégorie, provenant du district de Cornouailles (1).

D'un autre côté, M. Capellini, de Florence, vient de signaler la découverte faite en Italie d'une région cervi

(1) On a Subfossile Whale, ANN. AND MAG. OF NAT. HIST. June, 1872.

cale de Baleine, plus grande que la Baleine franche et que l'on suppose, un peu gratuitement, à notre avis, être la souche de la Balaena biscayensis, en admettant que l'Atlantique fût en communication avec la Méditerranée par le golfe de Gascogne, à l'époque où cette espèce hantait cette mer intérieure (1).

Tout récemment M. Paul Gervais, dans une note intitulée : Coup d'œil sur les mammifères fossiles d'Italie (2), a fait mention de la présence de Plésiocètes dans des couches fluvio-marines du val d'Arno inférieur, mêlés à des débris d'espèces terrestres.

Nous nous proposons de faire connaître dans cette notice les principaux cétacés du groupe des Mysticètes, autrement dit des Baleinides, dont on a trouvé des dépouilles dans les environs d'Anvers.

Ces ossements ont été réunis au musée royal de Bruxelles par les soins de notre confrère M. le vicomte B. Du Bus, et ils ont été, dans ces derniers temps, classés avec ordre par M. Dupont, le directeur actuel du musée.

Il faut rendre cette justice à M. Du Bus qu'il a eu le plus grand soin de faire placer toutes ces richesses dans une disposition telle, que l'on a pu, longtemps après leur dépôt, reconnaître les pièces qui ont été trouvées ensemble.

Ce que nous trouvons de plus intéressant dans cet immense dépôt, ce sont deux formes nouvelles de Baleines véritables, plusieurs formes de Balénoptérides, une forme de Mégaptéride et enfin un type tout nouveau caractérisé par le condyle articulaire du maxillaire inférieur.

(1) Rendiconto delle sessioni dell' Academia delle science dell' Istituto di Bologna. Maggio, 1871.

(2) Bullet. Soc. géolog. de France, 2o série, t. XXIX, janv. 1872.

Il est à remarquer que les limites de variation des espèces étaient, à cette époque, moins bornées qu'aujourd'hui pour la taille comme pour la forme, et, si l'on tenait strictement à toutes les différences, on ne manquerait pas d'établir autant d'espèces qu'il y a d'individus.

On sait toute la différence qui sépare les maxillaires des Cétodontes et des Mysticètes par rapport au condyle articulaire et au trou dentaire; les ossements d'Anvers présentent des exemples de tous les degrés intermédiaires et les Cetotherium sont, sous ce rapport, des types de transition. Nous croyons que des Phoques, qui s'éloignent peu des autres mammifères par la disposition du condyle, on arrive facilement aux Baleines véritables en supprimant l'apophyse coronoïde et en agrandissant le trou dentaire; des Baleines on passe aux Balénoptères, des Balénoptères aux Cetotherium et de ceux-ci aux Cétodontes; il n'y a qu'une faible distance qui sépare ces derniers de ceux qui précèdent.

Il est inutile de faire remarquer que plus d'une opinion exprimée ici et ailleurs sur ces animaux se modifiera, quand nous aurons passé en revue ces immenses matériaux. Nous ne considérons cette notice que comme une ébauche indiquant les formes les plus saillantes, que nous ferons connaître plus tard dans tous leurs détails.

BALEINIDES.

Lors de la publication de notre ostéographie des cétacés, on ne connaissait que les cinq grandes espèces de Baluna qui sont réparties sur les deux hémisphères; depuis, le docteur Gray a fait connaître, d'après le D' Hector une Baleine naine, qui n'a tout au plus qu'une quinzaine

de pieds de longueur et qui rappelle, pour la taille surtout, une tête pêchée dernièrement dans la mer du Nord, sur la côte ouest de Jutland.

Nous trouvons parmi les ossements recueillis à Anvers deux autres Baleines naines, parfaitement caractérisées par la courbure de leur rostre comme les vrais Mysticètes vivants, mais différant génériquement par leurs vertèbres surtout celles de la région cervicale.

S'il est vrai que la Baleine naine du D' Hector, appelée Neobalaena marginata, découverte sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande, est une espèce propre à la mer qui sépare la Nouvelle-Zélande de l'Australie, nous avons tout lieu de supposer que nos petites Baleines fossiles la représentaient dans la mer du Nord et que leur taille corresdait, comme pour les animaux terrestres, à l'étendue de la mer qu'elles fréquentaient.

Espérons que l'activité des naturalistes de l'Australie permettra d'élucider bientôt l'histoire de ce curieux animal, avant l'époque de son extinction complète, et espérons également que les naturalistes américains sauront en faire autant pour le Rhachianectes glancus des côtes de Californie, ou le Devilfish des baleiniers, dont on ne possède jusqu'à présent pas un os dans aucun musée.

BALAENA PRIMIGENIUS, Van Ben.

Nous avons donné ce nom à un animal de grande taille dont nous avions été à même d'étudier plusieurs os avant la publication de notre ostéographie des cétacés. Ces os consistaient en un sphénoïde parfaitement caractérisé, des caisses tympaniques, des vertèbres, une côte et des phalanges.

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