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Achaye, amico suo carissimo, salutem et dilectionem suam. Litteras quas nobis misistis affectione plena recepimus. Super co quod de continencia status nostri petistis certiorem vos reddi, vobis referimus multas grates, precati de nostri corporis hos-pitate nobis per easdem litteras nunciata. Sane si passagium ultramarinum, ut sperabatur, fieret, et nos in eodem passagio transfretare continget, vos et partes vestras libenti animo videremus, set omnis rebus se ventibus ponere modo non videtur; cujusmodi passagium, juxta quod credebatur posse fieri tacito (quod nobis displicet vehementer), nam nuncquam in brevi mutata sunt tempora, et ignoscat illis Dominus per quos tam salubri negotio impedimentum imminet et ruina. Datum apud Portesmouth, xxx" die junii, anno regni nostri vicesimo secundo.

VII.

Robert, comte de Flandre, à Édouard II, roi d'Angleterre, protestant de son respect pour les traités, et annonçant qu'il a accédé à certaine requête qui lui fut présentée par les ambassadeurs anglais.

A très-excellent, très-noble et très-poissant prince, monseigneur Édouard, par la grâce de Dieu roy d'Engleterre, duc d'Aquitaine et seigneur d'Irlande, Robers, cuens de Flandre, accroissement de valour en toute prospéritei.

Vostre Hautèce nous a senefié, par solempneus messages, noble homme Guillaume de Denne, chevalier, et sage homme Richard Stueri, maire des marchans d'Engleterre, que de rapieler et ramettre le traictict jadis accordei aveuc vostre honorable conseil, de par vous et les vos d'une part, et nos faiables et amcis Jehan, seigneur de Heules, et Guillaume de Nivelle, chevalers, pour nous et les nos d'autre part, ens ou meisme et primitif estat.

Nous qui adiés entendons à vaincre par soufrance, et qui la consolidation et unitei et de pais désirons espécialment sauver et maintenir envers vous et les vos, sommes descendu al requeste de vos messages dessusdicts, en fourme dont il poeront. Vostre Hautèce plus plainement enfourmer, et à l'espérance que vous, sire, de vostre chertain escient, enjoindrés et recommandreis la besoigne si jugement et tout achiertes, par si que elle soit mise à exécution et à fin deuwe, espécialment de si notoire, horrible et énorme fait comme de Crasdune, dont li éliment ont estei penei et corrumpu, et crient venjance, et si et de tele ywelité que force et poer ni aent lieu envers raison, laquele besoigne nous recommandons à vostre conférence, et vous et Vostre Haustèce, que N stre Sire mainticgne adiés en prospéritei. Escript à Bruges, le samedi avant la Chandeleur.

VIII.

Guy, comte de Flandre, à Edouard I", roi d'Angleterre, accréditant auprès de lui Guillaume de Flandre et Jean, seigneur de Mauritanie.

Excellentissimo domino suo Edwardo, Dei gratia regi Angliae, duci Aquitaniae et domino Hyberniae illustrissimo, Guy comes Flandriae et marchio Namurcensis, salutem, et cum obsequendi promptitudine precatam ad ejus beneplacentiam voluntatem Majestatem Vestram deprecamur. A comite agemus. Guillelmo, nato nostro carissimo, et fideli nostro Johanni domino de Mauritania, seu alteri eorum, credere dignemini super hiis quae ex parte nostra vobis ducunt exponenda.

IX.

Édouard 111, roi d'Angleterre, promet de défendre les bourgeois de Bruges, qui viennent de lui préter serment en qualité de roi de France, et s'engage à reconnaitre le comte de Flandre, lorsque celui-ci lui aura rendu hommage (1).

A tous ceux qui cestes présentes lettres verront, salutz. Savoir vous fesons que come le comtes de Flandres, qi se tient uncore homme sire Philippe de V (alois) dire, se est efforcé tant come il poet par plusieurs tretetz d'avoir entré le païs de Flandres, et d'avoir eu le governement d'icelle sans faire homages ou serment...... à son seigneur sovereyn roi de France, en préjudice de nous et périllous, nuement et débat de tout le païs de Flandres avantdites, et sur ceo nous...... bourgmestre, eskyvyns, conselx et tote la commune de la ville de Bruges, considérantz les choses avantdites et voillantz sauver le serment...... come leur seigneur sovereyn roi de France et eschuir les périlz qui purroient avenir des tieux tretez, ont grantez et promys par lour lettre patentes.... totes les chastellerics et commun païs appartenantz à ladite ville de Bruges, que dès ore en avant ils, ne nul de eux, tendront ne tiendra parlance, tretez ove ledit comtte, ne ove ses heirs, ne ove nul autre de par lui, ne lui receiveront eldit païs, ne ne seront à lui respondantz ne obéissantz, tant que il soit..... devers nous, et soit acordez ovesquez nous, et nous eit fait hommage et foialté et son devoir come à son seigneur sovereyn roi de Fraunce, solonq és dessourdictes lettres.... quels nous avons sealés devers nous est contenuz plus au plein. Et nous, sur ces, considérantz la bone volunté des avantdits burgmaistres, es

(1) Les mots laissés en blanc sont illisibles, ce document étant trop détérioré.

kyvyns, conselx..... coment que ledit comte soi ad malement porté devers nous, ce a enareré de nostre grâce espéciale, avons promys et promettons et volons que à quel heur..... viegne devers nous, et nous face homage et foialté, et ces q'il nous devera faire come à son seigneur lige roi de France, nous lui receverons gracieusement..... que les bones gentz de Flandres puissent lors recevre mesmes celui comtes quant il sera venu par-devers nous come dessus est dit, et sa femme et ses enfans...... soit respectant à lui come à le seigneur inmédiat comte de Flandres, sauvant toteffoiz le serment q'ils ont fait à nous come à roi de France leur...... Si ledit comte ne viegne devers nous de fayr homage en son temps, que adonqes après sa mort ladite condicion soit sauve à son heir et soit...... et ensy de heir en heir, et totesvoies l'entention de nous est, que en cas que ledit comte ou nul de ses heirs viegnent en païs par...... la fourme.

X.

Robert, comte de Flandre, à Édouard II, roi d'Angleterre. Il se déclare disposé à observer les articles de la paix signée à Lille, bien que le roi de France ait retenu injustement une partie du territoire du comté de Flandre, et promet sûreté et protection aux marchands anglais.

A très-haut, très-poissant et très-excellent prinche, monsigneur Edwart, par la grâce de Dieu roy d'Engleterre, duke d'Aquitaine et seigneur d'Irlande, Robers, cuens de Flandre, salus, révérense et honeur.

Sire, comme nous avons adés esté prest et apparilliés, et chou apparut par ævre, de tenir et raemplir, faire tenir et raemplir la pais acordée et pourparlée devant Lille, sour lequelle li ost s'est déporté et li guerre cessa entre très-haut,

très-noble, très-poissant et très-excellent prinche, nostre trèschier et amé signeur, monser Philippe, par la grâce de Dieu roy de France, et nous, et encore sommes, en laquelle il est contenu que nous devons sauver tout no hiritage, et chou non contrestant li dessusdis, nos très-chiers sires, en tient grant partie, laquelle à recouvrer à nos pooir nous ne poons laissier bounement, et nous volons, otrions, avons fait crier, commander et publier par tout no pais que toutes manières de marchans de France, d'Engleterre et autres puissent et porront seurement et sainement, eaus, leur mesnie et leurs biens, venir, demorer, marchander en no pais.

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