Imágenes de páginas
PDF
EPUB

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur transmet à la Commission, en réponse à la lettre qu'elle lui a écrite le 9 janvier, une collection de documents relatifs à la révolte des Gantois sous Charles-Quint, que le gouvernement autrichien a eu l'obligeance de mettre à la disposition du gouvernement belge. Il fait remarquer que cet envoi renferme un nombre de pièces beaucoup plus grand que celui dont la liste lui avait été fournie.

Des remerciments seront adressés à M. le Ministre, avec l'expression du désir que, pour compléter une série de documents aussi précieuse, le gouvernement tâche d'obtenir, à Vienne, la restitution de la correspondance qui eut lieu, au sujet de l'insurrection des Gantoís, entre la reine Marie, régente des Pays-Bas, l'empereur CharlesQuint, et son premier conseiller d'État et garde des sceaux Nicolas Perrenot de Granvelle.

Le même Ministre envoie le tome IV des Documents statistiques publiés par son département, avec le concours de la Commission centrale de statistique.

- Le même Ministre écrit que la direction des Archives grand-ducales de Bade a fait exprimer au gouvernement, par la voie diplomatique, le désir d'établir avec la Commission un échange de documents historiques.

- Enfin le même Ministre fait savoir que M. Turnbull, un des principaux agents des archives de la Grande-Bretagne, et qui est chargé de la rédaction de l'inventaire de

la correspondance d'État sur les affaires intérieureş, depuis l'avénement d'Édouard IV jusqu'à la révolution de 1688, sollicite la faveur de recevoir les publications de la Commission.

- M. Frédéric Schierm, professeur d'histoire à l'université de Copenhague, répondant à la lettre que la Commission lui a écrite le 18 novembre 1858, mande que, depuis ce temps, il n'a pas cessé ses recherches sur le manuscrit acheté d'un antiquaire, à Rome, par feu le conseiller d'État Estrüp, et intitulé: Ad beatissimum pont. max. Paulum II Honofrii, Tricariensis episcopi, de rebus in sua legatione Germanica gestis, et civitatis Leodiensis excidio, commentarium primum. « J'en ai, dit-il, » écrit à sa veuve, madame Estrüp, née Scavenius, au châ>teau de Kongidal en Sélande. D'après ce qu'elle m'a fait › répondre, ensuite des démarches faites par elle, on est » porté à croire que ledit manuscrit a été détruit, avec une > notable partie de la bibliothèque et des papiers de M. Es» trüp, lors de l'incendie de son hôtel à Soroe, dans » l'année 1834. »

- M. Vreede, professeur de droit des gens à l'université d'Utrecht, écrit au secrétaire de la Commission la lettre suivante :

« Monsieur,...... espérant que mes nouvelles communications recevront le même accueil que la Commission a fait si souvent à mes précédentes, j'extrais du rapport des ambassadeurs extraordinaires de la république des Provinces-Unies à Londres, en 1624, François d'Aerssen et Albert Joachim, le passage suivant, relatif à la négociation d'un agent de l'infante Isabelle, au sujet duquel vos arTOME 11, 3me SÉRIE.

8

chives contiennent probablement des renseignements plus précis et complets. I paraît avoir fait preuve d'habileté diplomatique, en aigrissant l'humeur de Jacques Ier contre les Hollandais. Voici le récit d'Aerssen et de son secrétaire, le célèbre Constantin Huygens :

« Ons werde daech daeraen gerapporteert (le 17 juin » 1624) van den secretaris Huygens, den welcken wy naer >> Groenwits (Greenwich) hadden gesonden, daer extraor» dinarisse vergaderinge werde gehouden om onse expeditie » te voorderen, dat myn heere de prince van Wallis (depuis l'infortuné Charles Ier) 's morgens hadde toegesegt, » dat de voorsz. nominatie ofte electie soude geschieden; » maer alsoo Van Male, agent van de ertzhertoginne in » Brabant, by den coninck was geadmitteert, had hy syne » discoursen, soo beroerende de Duynkercksche schepen, » liggende in Duyns, als op d'exsecutie gedaen aen d'En» gelsche in Amboina (que les Anglais qualifiaient d'as» sassinat judiciaire), soo lange gemaect, dat de tyt was » verloopen. Hy had oock de voorsz. exsecutie tot ach» terdeel van de Nederlanden soo affgemaelt, om den >> coninck op te hitsen, dat hy quade impressien in het » gemoet van Syne Ma' had gelaten. Ende wat de Duyn>> kerscksche schepen aengaet, was by den voorgenoem» den Van Male voorgeslagen die den coninck te geven, » mits dat het volck dat daerop is behouden, ende in salvo » werde gebracht. Des nyetemin was in den raedt gedelibe» reert, wat men tegen deselve behoorde ofte soude mogen » doen op de clachten van de ghene die door de Duyn» kerckers op de stroomen ende in de reeden van den » coninck syn beschadicht gewerden, etc. » (Archives de la province d'Utrecht.)

» Il est question, à la date du 2 juin précédent, dans le

même rapport, d'un conseil également tenu à Greenwich, concernant la même affaire, qui souleva plusieurs controverses de droit des gens, à cause de la revendication des objets appartenant à don Diègue de Mexia, qui, disait-on, ne réclamait pas lui-même, dont la propriété était contestée, et qui, d'ailleurs, n'était pas ambassadeur au moment de la prise du navire. Le nom de Van Male s'y trouve pour la première fois.

» Je m'occupe toujours de la continuation de mon ouvrage sur l'histoire de la diplomatie hollandaise, et je vous aurais beaucoup d'obligation, monsieur, si vous vouliez bien me procurer quelques autres détails relatifs à la carrière de cet agent de la cour de Bruxelles.

» Je finis par un fait qui se rattache à la chronique scandaleuse, et qui une fois de plus flétrit la mémoire du méprisable roi d'Angleterre. Vous vous souvenez peut-être que, dans les lettres de Buzanval et d'Aerssen, j'ai recueilli la singulière confidence que Henri IV avait faite à celui-ci concernant l'impuissance de l'archiduc Albert, récemment marié. Maintenant le même Aerssen, vingt-cinq ans plus tard, mande aux états généraux ce qui suit, sur le compte de Jacques Ier, qui se serait détaché du duc de Buckingham, non par un retour de moralité, mais pour s'attacher d'autant plus à un jeune favori dont le nom, jusqu'ici, je crois, nous était inconnu :

[ocr errors]

<< Gedurende de voorsz. t'samencompste, was de coninck » gecomen binnen Londen, ende had besocht de weduwe » van den overleden hertoge van Richemont en Lennox, gelyck gesegt werde, om deselve te bewegen te trouwen » met Bret, hy synde een jonckman van 21 ofte 22 jaeren, » en sy een vrouwe van ontremt vyftich, de derde mael » weduwe, hebbende in de twee laetste huywelycken geal

> lieert geweest aen het bloet van de croonen van Enge» land en Schotland. De sprake was dat de coninck voor» hadde den voorgenoemden jonckman te nemen voor » synen favorit, daerinne de heere prince ende de voor› naemste heeren van het hoff, nyet besoedelt synde met » de spaensche factie, groot misgenoegen hadden, siende > dat voor sulcken persoon, die swager is van de grave » van Middelsex, de oneenicheyt in het ryck meer ende » meer soude konnen werden aengesteken. De heere prince » (Charles Ier) had daerin soo grooten wedersin dat hy > had gesegt (soo ons is gerelateert) datter geenen nieuwen » favorit in het hoff soude comen, dan hem tredende over » het lyff. »

» Aerssen, dans un entretien avec le comte de Carlisle, s'était aperçu de la disgrâce imminente de Buckingham, et rapporte une distinction très-judicieuse qu'il fallait faire entre les favoris d'affection et ceux que l'on avait conservés aux affaires de gouvernement : « Dat men gewaer » werde dat d'hertoge van Buckingam wat begon te ver» vallen van de goede gratie van den coninck, hetwelcke » hy poochde te bedecken met een distinctie van de favo>> riten van affectie en van de besoignes; dat dese som> wylen wel in contentie vallen met hare heeren, sonder » pericul; doch seyde daerby dat hy wel hoorde dat wy al » eenige kennisse hadden van de gebreken van het huys. » ( 13 avril 1624.)

» Recevez, etc.

» G. G. VREEDE. »

M. le docteur Hoffmann, de Hambourg, signale l'existence, dans la bibliothèque de cette ville, parmi les manuscrits d'Uffenbach, d'un recueil de poëmes latins de

« AnteriorContinuar »