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TRATADO LLAMADO PACTO DE FAMILIA, ajustado entre su Magestad Católica y su Magestad Christianísima, en Paris á quince de agosto del año

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mil setecientos sesenta y uno.

EN EL NOMBRE DE LA SANTISIMA É INDIVISIBLE TRINI-DAD, PADRE, HIJO, Y ESPIRITU SANTO. ASI SEA.

AU NOM DE LA TRES SAINTE ET INDIVISIBLE TRINITE, PERE, FILS, ET SAINT ESPRIT. AINSI SOIT-IL.

Los estrechos vínculos de Les liens du sang qui unis

la sangre, que unen á los dos Monarcas reynantes en España y Francia, y la singular propension del uno para el otro, de que se han dado tantas pruebas, empeñan á su Magestad Católica, y á su Magestad Christianísima en formar y con cluir entre sí un Tratado de. amistad y union baxo el nombre de Pacto de Familia, cuyo principal objeto es hacer permanentes é indisolubles, tanto para sus Magestades, como para sus descendientes y succesores, aquellas reciprocas obligaciones que traen consigo naturalmente el parentesco y la amistad. La intencion de S. M. Católica y de S. M. Christianísima en los empeños que contraen por este Tratado es perpetuar, en su posteridad. el insigne modo de pensar de Luis XIV de Francia, de gloriosa memoria, su comun y

sent les deux Monarques qui regnent en France et en Espagne, et les sentimens particuliers dont ils sont animés l'un pour l'autre, et dont ils ont donné tant de preuves, ont engagé sa Majesté très Chrétienne, et sa Majesté Catholi que d'arrêter et conclure entre elles un Traité d'amitie et d' union sous la denomination de Pacte de Famille, et dont l'objet principal est de rendre permanens et indissolubles, tant pour leurs dites Majestés que pour leurs descendans et suc cesseurs, les devoirs qui sont une suite naturelle de la parenté et de l'amitié. L'inten tion de sa Majesté très Chrétienne et de S. M.Catholique en contractant les engagemens qu'elles prennent par ce Trai té, est de perpétuer dans leur posterité les sentimens de Louis XIV, de glorieuse mémoire,

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Con esta mira, y para llegar al logro de un fin tan conveniente y saludable, sus Magestades Católica y Christianísima han dado sus plenos poderes, es á saber; su Magestad Católica, á Don Gerónimo Grimaldi, Marqués de Grimaldi, su Gentilhombre de Cámara con exercicio, y su Embaxador Extraordinario al Rey de Francia; y su Ma-, gestad Christianísima, al Duque de Choiseul, Par de Francia, Caballero de sus Reales Ordenes, Teniente General de sus Exércitos, Gobernador de Turena, Xefe y Superintendente General de los Corréos, Postas y Paradas, Ministro y Secretario de Estado; encargado de los Despachos de Estado y de la Guerra; quienes, informados de las disposiciones de sus respectivos Soberanos, y despues de haberse comunicado sus dichos plenos poderes, han convenido en los Artículos siguientes.

leur commun et auguste Bisayeul, et de faire subsister à jamais un monument solemnel de l'intérêt reciproque qui doit être la base des désirs de leurs cœurs et de la prospérité de leurs familles royales.

Dans cette vue, et pour parvenir à un but si convenable et si salutaire, leurs Majestés très Chrétienne et Catholique ont donné leurs pleins pouvoirs, sçavoir; sa Majesté très Chrétienne, au Duc de Choiseul, Pair de France, Chevalier de ses Ordres, Lieu tenant Général des Armées de sa Majesté, Gouverneur de› Touraine, Grand-Maître et Sur-Intendant Général des Courriers, Postes, et Relais de France, Ministre et Secrétaire d'Etat, ayant le Dépar tement des Affaires Etrangéres et de la Guerre; et sa Majesté Catholique, au Marquis de Grimaldi, Gentilhomme de sa Chambre avec exercice, et son Ambassadeur Extraordinaire auprés du Roi très Chré tien; les quels, informés des dispositions de leurs Souverains respectifs, et aprés s être communiqués leurs pleins pouvoirs, sont convenus des Articles suivans.

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ARTÍCULO I.

El Rey Católico y el. Rey Christianísimo declaran que en virtud de sus estrechos vínculos de parentesco y amistad, y en conseqüencia de la union que contratan por el presente Tratado, mirarán en adelante como enemiga comun la Potencia que viniere á serlo de una de las dos Coronas.

ARTÍCULO II.

Los dos Monarcas Con-. tratantes se conceden recíprocamente, en la forma mas auténtica y absoluta, la garantía de todos los estados, tierras, islas, y plazas que poseían en qualquier parte del mundo, sin reserva, ni. excepcion alguna, quando por primera vez, despues de este Tratado, se hallen uno y otro en plena paz con las demás Potencias, y tales quales entonces estubieren sus respectivas posesiones.

ARTÍCULO III.

Conceden su Magestad Católica y su Magestad Christianísima la misma absoluta y auténtica garantía al Rey

ARTICLE I.

Le Rois très Chrétien et le Roi Catholique déclarent, qu'en vertu de leurs intimes, liaisons de parenté et d'amitié, et par l'union qu'ils contractent par le présent Traité, ils regarderont à l'avenir comme leur ennemie toute Puissance qui le deviendra de l'une ou de l'autre des deux Couronnes.

ARTICLE II.

Les deux Rois Contractans se garantissent réciproquement de la maniére la plus ab solue et la plus autentique tous. les

etats,terres,isles, et places qu'ils possedent dans quelque partie du monde que ce soit, sans aucune réserve ni exception, et les possessions, objet de leur garantie, seront constatées suivant l'état actuel où el les seront au prémier moment où l'une et l'autre Couronne se trouveront en paix avec toutes les autres Puissances.

ARTICLE III.

S. M. très Chrétienne et S. M. Catholique accordent la même garantie absolue et autentique au Roi des deux Sici

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de las dos Sicilias, y al Infante Don Felipe, Duque de Parma, para todos los estados, plazas y tierras que actualmente poseen; suponiendo correspondan de su parte, garantiendo todos los dominios de su Magestad Católica y de su Magestad Christianísima.

ARTÍCULO IV.

Aunque la garantía mútua é inviolable que contratan sus Magestades Católica y Christianísima debe ser sostenida con todo su poder, y que lo entienden asi, conforme al principio sentado que hace la basa de este Tratado, de que quien ataca a una Corona, ataca á la otra; sin embargo han juzgado á propósito las dos Partes Contratantes fixar los primeros socorros que la Potencia requerida tendrá obligacion de suministrar á la Potencia de

mandante.

ARTÍCULO v.

Se ha convenido entre los

dos Reyes Contratantes, que la Corona requerida de suministrar el socorro, tendrá en uno ó muchos de sus puertos, tres meses despues de la

les, et à l'Infant Dom Philippe, Duc de Parme, pour tous les états, places, et pays qu'ils possedent actuellement; bien entendu que S. M. Sicilienne et le dit Infant Duc de Parme garantiront aussi de leur part tous les états et domaines de S. M. très Chrétienne et de S. M. Catholique.

ARTICLE IV.

Quoique la garantie inviolable et mutuelle à la quelle leurs Majestés très Chrétienne et Catholique s'engagent, doive être soutenue de toute leur puissance, et que leurs Majestés l'entendent ainsi d' aprés le principe, qui est le fondement de ce Traité, que qui attaque une Couronne, attaque l'autre; cependant les deux Parties Contractantes ont jugé à propôs de fixer les prémiers secours que la Puissance requise sera tenue de fournir à la Puissance requérante.

ARTICLE V.

Il est convenu entre les deux Rois que la Couronne qui sera requise de fournir le secours, aura dans un, ou plusieurs de ses ports, trois mois aprés la requisition, douze

requisicion, doce navios de línea, y seis fragatas armados, á la entera disposicion de la Corona demandante.

ARTÍCULO VI

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La Potencia requerida. tendrá en el mismo tiempo de los tres meses, á disposicion de la Potencia demandante, si fuese España. la Potencia requerida, diez mil hombres de infantería, y dos mil de caballería; y si lo fuese la Francia, diez y ocho mil hombres de infantería, y seis mil de caballe ría. Para esta diferencia de número se ha atendido solo á la que hay entre las tropas que mantiene la España, y las que la Francia tiene actualmente en pie; pues si llegase en lo succesivo á ser igual el número de tropas en pie de una parte y otra; desde entonces será tambien igual la obligacion de socorrerse recíprocamente con el mismo número. Y la Potencia requerida se obliga á juntar el número de las que le toque suministrar, y á ponerlas en disposicion de ser destinadas, sin hacerlas salir desde luego de sus dominios; pero sí situandolas en el parage de estos que la demandante se

vaisseaux de ligne et six fregates armés, à la disposition entière de la Couronne requérante.

ARTICLE VI.

La Puissance réquise tien dra dans le même espace de trois mois à la disposition de la Puissance requérante 180 hommes d'infanteria, et 60 de cavallerie, si la France est la Puissance requise; et le Espaġne, dans le cas ou elle seroit la Puissance requise, 100 hommes d'infanterie, et 20 de cavallerie. Dans cette différence de nombre on à eû égard à celle qui se trouve entre les troupes que la France a actuéHement sur pied, et celles qui sont entretenues par l'Espagne: mais s'il arrivoit dans la suite que le nombre des troupes sur pied, fut égal de part et d' autre, l'obligation seroit déslors pareillement égale de se fournir réciproquement le même nombre. La Puissance réquise s'engage à assembler celui qu'elle devra fournir, et à le mettre à portée de sa destination, sans cependant le faire d'abord sortir de ses états, mais de le placer dans la partie des dits états qui sera indiquée par la Partie requérante, à fin qu'il y soit plus à por

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