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V.

MAXIMILIEN AUX COMMUNEMAÎTRES ET ÉCHEvins de

MALINES.

Il leur donne des nouvelles de son expédition dans l'Artois.

Aire, 2 octobre 1479.

De par le Duc d'Austrice, de Bourgoingne, de Brabant, de LemBOURG, DE LUCEMBOURG ET DE GHELDRES, CONTE DE FLANDRES, D'ARTOIS, DE BOURGOINGNE, DE HAYNNAU, DE HOLLANDE, DE ZELLANDE, de Namur et de Zuytphen.

Très-chiers et bien amez, nous avons receu voz lettres par vostre messagier, porteur de cestes, par lesquelles nous escripvez que désirez savoir de noz estat et santé, et de noz nouvelles. Sur quoy, très-chiers et bien amez, sachiez que, à la façon de cestes, nous estions, grâces à Nostre-Seigneur, en très-bon estat et santé de nostre personne; et, quant à noz nouvelles, nous avons desjà prins la ville de Lillers, et fait asségier le chasteau de Malenvoy par beau cousin le conte de Romont, nostre lieutenant général de toute nostre armée, lequel espérons brief avoir en nostre obéissance, et sommes délibérez de prestement marchier aux champs, et le suyr, pour exploictier la guerre. Très-chiers et bien amez, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville d'Aire, le second jour d'octobre, ao LXXIX.

DE GONDEBAULT.

MAXIUS.

Suscription: A noz très-chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de nostre ville de Malines,

Original, aux archives de la ville de Malines.

VI.

MAXIMILIEN AUX COMMUNEMAÎTRES ET ÉCHEVINS DE

MALINES.

Il les autorise et requiert de mettre les gens de guerre qu'ils sont obligés d'entretenir, à la disposition de la duchesse de Bourgogne, sa belle-mère.

Gand, 9 novembre 1479.

DE PAR LE DUC d'Ostriche, de Bourgoingne, de Lothier, de BrABANT, DE LEMBOURG, de LucembOURG ET DE GHELDRES, CONTE de FLANDRES, D'Artois, de Bourgoingne, de Haynnau, de Hollande, de Zellande, de Namur, etc.

Très-chiers et bien amez, nous avons présentement receu certaines lettres de nostre très-chière dame et mère madame la duchesse de Bourgoingne, par lesquelles, entre autres choses, elle nous prie encoires luy accorder que, des gens de guerre dont nous estes tenu faire service, elle puist ordonner et besoingner avec vous, pour soy en aidier, cest yver durant, à la garde des villes et places sur lesquelles elle est douée (1): en quoy faisant, nous vous vueillons tenir quictes et deschargez d'autre service, soit devers nous, ou ailleurs, ledit yver durant. Sur quoy, trèschiers et bien amez, congnoissant la bonne voulenté et singulière affection de nostredite dame et mère, et que les villes et places de son douaire sont, sur ces frontières, fort à nostre avantaige, quant elles sont bien pourveues de gens de guerre, avons. consenty et acordé à nostredite dame et mère sadite requeste, comme pourrez veoir par les lettres que luy en escripvons à

(1) C'est-à-dire qui lui ont été données pour son douaire.

H

ceste fin. Si voulons et vous mandons que avec nostredite dame et mère vous besongnez, touchant vostredit service, tout ainsi que faire pourrez avec nous, ou noz gens et commis, et que, selon qu'elle ordonnera, vous envoyez voz gens, pour y estre et demourer cestuy yver durant, ou jusques, par nous, ou nostredite dame et mère, serez advertiz de nostre vouloir au contraire: en quoy faisant, nous vous tiendrons quictes et deschargiez, et dès maintenant pour lors vous tenons pour quictes et deschargiez, de tout autre service de guerre que nous povez ou pourrez devoir, cestui yver durant, soit devers nous, ou ailleurs. Trèschiers et bien amez, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre ville de Gand, le 1xo jour de novembre LXXIX.

RUTER.

MAXIUS

Suscription: A noz très-chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de nostre ville de Malines.

Copie du temps, aux archives de la ville de

Malines.

VII.

MAXIMILIEN A MARGUERITE D'YORK.

Sur le même sujet que la précédente.
Gand, 9 novembre 1479.

Ma très-chière dame et mère, je me recommande à vous tant humblement comme je puis. Et vous plaise sçavoir que j'ay receu voz lettres, par lesquelles me priez vous consentir de besoingnier avec ceulx de Malines touchant le service de guerre que me doi

vent faire, adfin de vous en aidier, cestuy yver durant, à la garde des villes et places frontières sur lesquelles vous avez vostre douaire, en me requérant sur ce vous en escripre, et pareillement à ceulx dudit Malines. Sur quoy, ma très-chière dame et mère, désirant tousjours vous complaire, et congnoissant la bonne et singulière affection que vous avez à la garde de vosdites places et villes, et par conséquent de tous mes pays, suis bien content et vous acorde de très-bon cuer que vous besongnez et faictes, avec ceulx dudit Malines, touchant le service de guerre qu'ilz me pourroient faire, cestuy yver durant, tout ainsi que faire pourroye, ou faire faire par mes gens et commis, et que de leurs gens vous ordonnez, èsdites villes et places sur lesquelles vous estes douée, selon que verrez estre expédient et nécessaire pour ma greigneure (1) sceurté et de mes pays, et là où le besoing sera plus apparant. Et j'escriptz ausdiz de Malines que, en faisant par vostre ordonnance leurdit service, je les tiendray quictes et deschargez de m'en faire autre, quel qu'il soit, cestuy yver durant, comme dit est, soit par devers moy, ou ailleurs par mon ordonnance; lesquelles lettres je vous envoye avec cestes. Et, s'il est aucune chose que pour vous faire puisse, en le me signiffiant, certes je le feray de bon cuer, aidant NostreSeigneur, qui, ma très-chière dame et mère, vous ait en sa trèssainte et digne garde. Escript en ma ville de Gand, le 1x jour de novembre LXXIX.

RUTER.

Vostre léal filz,

MAXIUS

Suscription: A ma très-chière dame et mère madame la duchesse de Bourgoingne, etc.

Copie du temps, aux archives de la ville de

Malines.

(1) Greigneure, plus grande.

B

VIII.

MAXIMILIEN AU GRAND BAILLI DE HAINAUT.

Il l'informe des mesures qu'il a prises pour la répression des désordres des gens de guerre, et le charge d'en seconder l'exécution.

Bruxelles, 12 décembre 1479.

DE PAR LE DUC D'AUTRICE, DE Bourgoingne, ETC.

Très-chier et bien amé, nous avons receu voz lettres et, encloses en icelles, certaines lettres à vous escriptes par ceulx de nostre ville de Valenciennes, faisans mencion des desroiz, pilleries et roberies que font les gens de guerre sur noz subgetz de nostre pays de Haynnau, tant sur les grans chemins comme ailleurs, etc. Pour ausquelles vous faire responce, vous signiffions que avons grant regret ausdites pilleries, et, pour y pourveoir, nous faisons despeschier leur paiement, lequel envoierons brief. Et, pour ce que désirons pugnicion estre faicte de ceulx qui font lesdites pilleries, mesmement sur les grans chemins, nous avons escript et ordonné à nostre prévost des mareschaulx, ou son lieutenant, soy tirer celle part, pour soy informer, et faire pugnicion des coulpables, selon l'exigence des cas. Si vous requérons et néantmoins mandons que, à faire lesdites informacions et pugnicions, vous le assistez et faictes assister en telle façon que la force nous demeure. Et, s'il avient que nostredit prévost ne viengne en si grant dilligence que besoing est, il est nostre plaisir que vous-mesmes faictes lesdites informacions desdits desrois, pilleries et roberies, et que faictes prendre au corps ceulx que trouverez en estre chargiez et coulpables, et, au surplus, en faictes la pugnicion et correction, selon l'exigence des cas, sans faveur ou dissimulacion ancune: car tel est nostre plaisir. Très

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