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points désirons que vous tous ensemble mettez en avant et alloquez (1); et vous requérons, comme bons, loyaulx et obéissans subjects de nous et de nostredit fils, vostre prince naturel, que, pour le bien et honneur de nous deux, et la seureté, prouffit et utilité perpétuelle de vous tous, et conséquemment pour l'honneur de Dieu, le salut de vos âmes et la félicité et prospérité de toute la chrestienneté, que vous nous veuillez conseiller, ayder et assister, comme vostre seigneur et roy souverain, et nostredit fils, comme vostre prince et seigneur naturel, tant envers les François et Gueldrois, pour le recouvrement des pays de nostredit fils, et pour parvenir à une bonne et seure paix finalle et perpétuelle, selon que la nécessité le requiert, comme aussi à nostredit voyage de Turquie.

En quoy faisant, avec ce que ferez oeuvre méritoire, et de grande et agréable louenge à Dieu, et salutaire pour vos âmes, vous ferez le bien, honneur, prouffit et seureté perpétuelle de nous tous et tous nosdits pays de par deçà, et nous en tiendrons à tousjours mais de tant plus tenu et obligé à vous. Et, quand vous aurez mestier de l'ayde, secours, faveur et assistence de nous, nous vous ayderons, secourerons, favoriserons et assisterons, de toute nostre personne et nostre pouvoir et puissance,

envers et contre tous.

Sur quoy vous prendrez advis et délibération, pour nous en faire response finale, à tel jour et lieu que nous et nostredit fils le vous ferons sçavoir, où nous trouverons personnellement, ou nos députez, avec nostredit fils, ou ses députez, pour recevoir icelle response. Lequel vostredit conseil et assistence nous ne

ce royaume; que, se trouvant dans l'alternative d'enfreindre son serment, ou de désobéir à son père, il demandait l'avis de ses états. Les députés prirent retraite, afin d'en référer à leurs principaux. (4° registre du conseil de ville de Mons.)

(1) Alloquez, parlez ensemble, du verbe alloquor.

demandons point aultrement que selon l'honneur et pour le prouffit de nostredit fils et de vous tous. Donné en nostre ville de Grave, le xxvio jour de janvier, l'an ш xvííí (1).

MS. du pensionnaire Schotte, à la Biblio

thèque royale, no 17011, et aux Archives

du Royaume collection des cartulaires

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et manuscrits.

CXVIII.

MAXIMILIEN A PHILIPPE LE BEAU.

Il a donné sa procuration, pour le représenter à la prochaine fête de la Toison d'Or, au prince de Chimay. Il désire que Wolfgang de Polheim soit nommé chevalier de cet ordre.

Augsbourg, 15 avril 1499.

Très-chier et très-amé filz, pour ce que ne povons bonnement aller en nostre personne à la prochaine feste de la Thoison d'Or,

(1) Les états généraux furent encore assemblés à Bruxelles, au mois de février 1499. Après s'être préalablement concertés, ils se transportèrent auprès de l'Archiduc, et le requirent que son plaisir fût d'entretenir la paix, vu que ses pays n'étaient point en état de faire la guerre.

Sur le mandement du Roi, l'Archiduc et les états se rendirent à Anvers. Là, Maximilien leur fit faire une remontrance dans le sens de sa lettre du 26 janvier, et demanda que les bonnes villes ne scellassent point la paix conclue avec la France.

Les états, en ayant délibéré, allèrent trouver l'Archiduc, en tant que c'est nostre prince (dit la relation), et celui-ci leur fit annoncer que, pour la guerre de Gueldre et les dépenses du retour de sa sœur, il faudrait, outre les aides, 100,000 florins d'or.

Le Roi appela derechef les états; puis il leur accorda retraite jusqu'au 13 juin, les convoquant, pour cette époque, à Bois-le-Duc. (4a registre du conseil de ville de Mons.)

à laquelle nous sommes invitez (1), nous avons commis et establi nostre procureur, pour, de nostre part, estre à ladite feste, nostre amé et féal cousin le prince de Chimay; et, à ceste fin, lui envoyons procuracion, ou nom de nous, pour soy présenter à icelle feste et nous excuser, et besoingner en nostredit nom avec les autres noz confrères, ainsi qu'il est accoustumé et que nostredite procuracion le porte. Et, quant aux mises que pour ce faire seront à nostre charge, nous lui escripvons de vous en parler, affin que les furnissez. Et, au regard de nostre advis, que nous avez naguères requis avoir, de ceulx qui nous semble estre dignes d'estre ou lieu de noz confrères trespassez, nous nous en rapportons à vous toutesvoyes nous désirons, pour aucunes causes dont serez advertis ci-après, que nostre amé et féal chevalier, conseillier, chambellan et gouverneur de noz pays d'Austrice, messire Wolfganck de Polhain, soit esleu chevalier dudit ordre (2). Très-chier et très-amé filz, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre cité d'Ausbourg, le xv jour d'avril, l'an ш** xix.

MARMIER.

PER REGEM.

Suscription: A nostre très-chier et très-amé filz l'Archiduc d'Austrice, duc de Bourgoingne, de Brabant, conte d'Ausbourg, de Flandres, de Thirol, etc.

Original, aux archives du département du Nord: registre aux lettres missives de 1480 à 1500, fol. 113.

(1) Ce chapitre devait se tenir, au mois de mai, à Bruxelles; mais il fut successivement prorogé jusqu'au mois de janvier de l'année 1501. Voy. l'Histoire de la Toison d'Or, par M. de Reiffenberg.

(2) Wolfgang de Polheim fut, en effet, élu au chapitre de Bruxelles. Ibid.

CXIX.

MAXIMILIEN A PHILIPPE LE BEAU.

Il lui fait savoir qu'il remet en ses mains le comté de Bourgogne.

Strasbourg, 19 avril 1499.

Très-chier et très-amé filz, nous avons ouy ce que maistre Anthoine de Wauldripont nous a dit de vostre part touchant la reddicion en voz mains de nostre conté de Bourgoingne. Depuis nous avons receu voz lettres du xe jour de ce mois, faisant mention du fait de France et de nostredit conté. Avec ce avons aussi ouy messire Phelippe Loyette, nostre maistre d'ostel et par-dessus de nostre saulnerie de Salins, et maistre Guy David, nostre conseillier, lesquelz sont envoyez devers nous par nostre mareschal de Vergey et les députez des estaz dudit conté pour le mesme cas (1). Et, le tout ouy et considéré bien au long, tant pour le bien, utilité, garde et préservacion de nostredit conté, et des manans et habitans en icellui, comme en contemplacion de vous, et pour l'accomplissement de la promesse que vous en avons faicte, nous avons entièrement remis et remectons en voz mains ledit conté de Bourgoingne, ensemble tout le gouvernement et entremise d'icellui. Très-chier et très-amé filz,

(1) Ils avaient eu mission de demander au roi des Romains qu'il voulût remettre le comté de Bourgogne aux mains de l'Archiduc, à cause des dangers auxquels la guerre exposait cette province.

Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript en nostre cité de Strasbourg, le xix jour d'avril 3 xix.

DE WAULDRIPONT.

PER REGEM.

Suscription: A nostre très-chier et très-amé filz l'Archiduc d'Austriche, duc de Bourgoingne, conte de Habsbourg, de Flandres, etc.

Copie authentique, aux archives du département du Nord registre aux lettres missives de 1480 à 1500, fol. 114.

CXX.

MAXIMILIEN A L'ARCHIDUCHESSE MARGUERITE (1).

Il approuve le désir qu'elle a de revenir aux Pays-Bas, et il écrit en conséquence aux roi et reine d'Espagne, ainsi qu'à ses ambassadeurs auprès de ces princes.

Ulm, 10 septembre 1499.

Très-chière et très-amée fille, nous avons receu voz lettres par lesquelles nous donnez à congnoistre le grant désir et affection qu'avez de retourner des pays de par delà devers nous et nostre très-chier et très-amé filz l'Archiduc, vostre frère (2), et que, pour le grant regret et [....] que les roy et royne d'Espaigne auront à vostredit retour et partement, craindez que, par im

(1) Quelques mots de cette lettre sont oblitérés ou déchirés nous les avons suppléés par ceux qu'on trouvera entre deux crochets [], ou par des points, également placés entre crochets.

(2) Marguerite avait perdu, depuis le 4 octobre 1497, l'infant don Juan de Castille, son époux.

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