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portunité ou persuasion qu'ilz nous en pourroient faire faire, ne nous condescendions à vostre demeure par delà. Sur quoy vous avertissons que [......], ensuivant ce que avons escript et fait dire de bouche ausdis roy et royne et à vous, par noz ambassadeurs et ceulx de nostredit filz, vostre frère, touchant vostredit retour, nous sommes encores du mesmes propos et vouloir, et n'y changerons aucune chose, pour importunité ou requeste que l'on nous en puist faire. Et, à ceste fin, en escripvons à iceulx roy et royne et nosdis ambassadeurs, [comme] par le double des lettres que vous en envoyons, verrez au long; et vous requérons et néantmoins [ordonnons] que vous préparez et despeschiez diligemment, [et en] faictes le plus court que pourrez (1). A tant, très-chière et très-amée fille, Nostre-Seigneur vous ait en sa sainte [garde]. Escript en nostre ville de Ulme, le xo jour de septembre, l'an ** XIX.

DE WAUDRIPONT.

Vostre bon père,
MAXIUS.

Suscription: A nostre très-chière et très-amée fille la princesse d'Espaigne.

Original, aux archives du département du Nord registre aux lettres missives de 1480 à 1500, fol. 132.

(1) Marguerite revint d'Espagne peu de temps après. Le 7 mars 1500, elle assista, à Gand, au baptême du duc Charles (depuis Charles-Quint), dont elle fut la marraine. Une lettre de Maximilien à sa fille, que l'on conserve aux archives de Lille, mais qui est presque entièrement détruite, fait connaître, au sujet du nom de Charles donné au jeune prince, une particularité curieuse. Voici le passage : « Vous me advertissez aussi, par vosdites lettres, » comment.......... marynne de mon josne filz Charles, et la diligence que » avez fait affin qu'il eust porté mon nom : dont vous.......... Toutesvoyes, j'ay moult agréable le nom qu'il a, pour.......... que je porte à feu mon » très-chier seigneur et beau-père le duc Charles de Bourgoingne. » (Registre aux lettres missives de 1480 à 1500.)

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CXXI.

MAXIMILIEN A L'ARCHIDUCHEsse marguerite.

Il se réjouit de l'accouchement de sa belle - fille l'Archiduchesse.

Sans date (1).

Ma fylle, j'ay receu vous lestres, par lesquelles j'ay [entendu] la acouchement de ma fylle l'Archiduchesse. Dont, et de ce [qu'elle a] sun fruit en saenté, j'ay esté très-joyeulx, et me seroet aussy ung [grant] joye et solass de vous veor en tell estat: ce que je espère estre brief, [à] l'ayde de Dieu. Ma fylle, je vous remercie de vostre bon affertement, et vous prie que souffant me singnifiés de vous bons novelles. En quoy faesant, vous me faraés grand plaesire. Dieu en [....], auquel je prie que, ma fylle, vous doint acomplir vos bons désirs. Escript de la main de vostre bon père,

MAXIUS.

Suscription: A ma très-chière fille la princesse doaigière d'Espaigne.

Original autographe, aux archives du département du Nord: registre aux lettres missives de 1480 à 1500, fol. 134.

(1) Cette lettre est-elle relative à la naissance de Charles-Quint, ou à celle de la princesse Isabelle, qui reçut le jour à Bruxelles, le 27 juillet 1501 (MOLINET, ch. CCCXII)? L'une et l'autre supposition sont admissibles.

Comme dans la précédente, nous avons dû suppléer plusieurs mots déchirés dans l'original.

CXXII.

MAXIMILIEN AUX BOURGMESTRES ET ÉCHEVINS

DE BRUGES.

Il les prie de tenir la main à ce que la Flandre accorde sa quote-part dans l'aide de 100,000 florins qu'il a fait demander à tous les états des Pays-Bas.

Augsbourg, 11 novembre 1502.

DE PAR LE ROY.

Chiers et bien amez, nous avons présentement ordonné aucuns noz commissaires pour aller devers vous et aultres des estas de notre pays et conté de Flandres, affin de leur faire demander et requerre, de par nous, qu'ilz nous accordent leur part et porcion de l'ayde de cent mil florins à la croix que faisons à présent demander par tous nous pays de par deçà, pour nous ayder à mectre sus et empoint à faire nostre voiaige de Turquie, lequel nous entendons faire le plus tost que possible nous sera, et que aurons l'ayde et assistence des princes chrestiens et aultres bons catholiques. Et, pour ce que savons que en ce nous povez bien aider, nous vous requérons affectueusement, et néantmoins ordonnons, que de vostre part vous vous employez et tenez la main, partout où mestier sera, que dudit aide la portion en nostredit conté de Flandres nous soit accordée; et nous le recongnoistrons envers vous et les vostres en façons que congnoistrés que n'aurez point perdu voz paines. Donné en nostre ville de Ausbourg,le xi jour de novembre, l'an xve et deux. PER REGEM.

MARMIER.

Suscription: A noz très-chiers et bien amez les bourgmaistres, eschevins et conseil de nostre ville de Bruges.

Copie, dans les registres de la ville de Bruges.

СХХІІІ.

MAXIMILIEN AUX ÉTATS GÉNÉRAUX ASSEMBLÉS

A MALINES.

Il leur renouvelle la demande d'une somme de 100,000 florins d'or, en récompense de ce qu'il a fait pour les Pays-Bas. Il annonce l'intention d'aller pro

chainement faire la guerre aux Turcs.

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Anvers, 14 février 1502 (1505, n. st.).

DE PAR LE ROY.

Révérends pères en Dieu, très-chiers et féaulx et chiers et bien amez, vous savez les grandes peines, labeurs et deligences que avons eues et soustenus depuis le commencement de nostre premier avénement ès pays de par deçà, pour la garde, seurté et deffence d'iceulx et de la parsonne de nostre très-chier et trèsamé filz l'Archiduc, dont, jusques à oires, avons esté petittement récompensé; aussi, que pluseurs fois nous sommes mis en devoir, peine et deligence de recouvrer les pays, terres et seigneuries appartenant à la maison de Bourgoingne, occupées par les ennemis d'icelle, mesmement les pays de Bourgoingne et de Gheldres, desquelz avons remis en l'obéissance de nous et de nostredit filz la plus grande partie, à noz propres fraiz, missions et despens, dont nous sommes par ci-devant fort mis à l'arrière. En oultre, nous vous tenons assez records et souvenans que, par ci-devant, ceulx desdits pays de par deçà nous ont fait offrir la somme de 1 mil florins d'or chascun an, nostre vie durant, moyennant que nous voulsissions depporter du gouvernement desdits pays : ce que ne voulûmes accepter, pour ce que ce n'eust point esté le bien, honneur et prouffit de nous, ne de nostredit filz.

Lesquelles choses, sont environ quatre ans, vous fîmes mettre en avant bien au long, afin que, en considéracion d'icelles, nous voulsissiez accorder la somme de cent mil florins d'or à la croix : ce que aucuns de vous estoient bien disposez de faire, et avions la fiance que les autres eussent ensuy, s'ilz eussent de ce esté sollicitez, à quoy ne peusmes entendre, obstant l'occupacion de la guerre que nous survint lors contre les Suyches, comme toutes ces choses et autres ont esté depuis naguères par noz commis et depputez plus amplement dites et remonstrées à aucuns de vous en particulier.

Et, pour ce que, aux autres de vous, n'en a par nosdits commis encoire esté faicte aucune mencion, pour aucunes causes, et que, avec l'ayde de autres roix et princes chrestiens, entendons brief de faire et accomplir nostre saint et louable voyaige sur les Turcs (1), par quoy ne voulons mettre la chose plus longuement en délay, nous vous avons présentement fait tous convenir et assembler en nostre ville de Malines, pour vous rafreschir icelles remonstrances, et requérir nous vouloir accorder ladite somme de cm florins d'or à la croix, selon nostredite requeste et demande, pour la lever et faire cueillier sur lesdits pays de par deçà, incontinent que le cours de l'ayde extraordinaire qu'avez accordée à nostredit filz, pour son voyaige d'Espaigne (2), seroit

(1) Il paraît que le projet de faire la guerre aux Musulmans fut longtemps une des idées favorites de Maximilien. Les états généraux ayant été assemblés, par son ordre, à Bruxelles, au mois de décembre 1514, il leur fit représenter, par les commissaires qu'il chargea de porter la parole en son nom dans leur sein, que son intention était de prendre la croix et de marcher contre les infidèles. Il désirait que, à cette occasion, l'archiduc Charles, son petit-fils, allât en Allemagne, pour visiter les pays auxquels il devait succéder; mais les états n'y consentirent pas. (Documents inédits.)

en

(2) Les états généraux avaient accordé à l'archiduc Philippe le Beau, 1501, pour les frais de son voyage en Espagne, une aide de 100,000 livres de 40 gros.

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