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XCVIII.

LE DUC ALBERT DE SAXE AUX TROIS MEMBRES DE

FLANDRE.

Après leur avoir annoncé qu'il a fait publier le traité de paix conclu entre eux et le roi des Romains, il les invite à lui envoyer des députés, pour conférer sur l'exécution de ce traité.

Breda, 20 décembre 1489.

Aelbrecht, Hertoghe van Saxssen, Landgrave in Dueringen ende MARCGRAVE VAN MEYSSEN, STADhouder general, etc.

Lieve, bezondere, also sekere tractaet van payse onlancx ghemaect gheweest heeft, bi harde hoghe ende harde moghende voerst den coninc van Vranckerycke, tusschen onsen ghenadichsten heeren den Romsschen Coninc ende onsen harden lieven neven den eertshertoghe Philips, zins zoons, over eene, ende die van Ghent, Brugge ende Ypre, ende hueren medepleghers ende toestanderen, over andere zyde (1), de welke tractaet van payse, alderhandt dat bi ons ghesonden gheweest heeft bi Enghelbert, graven van Nassau, heere van Breda, onsen neve, wy hebben terstont doen publyeren ende uutroupen in dese stad, ende alomme in den landen van onsen vorseiden heeren, daer 't behoort. Ende want wy begheeren den vorseiden tractaet van payse te achtervolghen ende te besongnieren totter volcommenesse van dien, om welc te doene, wy begheeren mit ulieden te sprekene ende communikieren, soe is 't dat wy jeghewordelic

(1) Le traité de Montils-lez-Tours, du 30 octobre 1489. Voy. MOLINET, ch. CCXXII.

scriven ende versoucken u, ende nietmin ontbieden ende bevelen, vanweghens onsen vorseiden heeren, dat ghy, terstont dese ghesien ende zunder alle nereuste, zend bi ons, in deser stad, of daer wy zyn zullen, uwe ghedeputeerde, omme met hemlieden te communikieren op den matterien vorseid. Ende hierinne en zyt in gheenen ghebreke. Lieve, bezondere, God zy met u. Ghescreven te Breda, op ten xxen dach van december, anno LxxxIx.

LETTIN.

Suscription: Onsen lieven, bezonderen, de staten ende ghedeputeerden van den drie leden 's lands van Vlaenderen.

Copie du temps, aux archives de la ville d'Ypres.

XCIX.

MAXIMILIEN A SON CONSEIL DES PAYS-BAS.

Il lui donne des nouvelles de son expédition en Hongrie ; lui annonce le recouvrement de Vienne, et lui demande où en sont les affaires de France et de Flandre.

Heyns (?), 14 juillet 1490.

DE PAR LE ROY.

Très-chier et féal chancellier et chiers et bien amez, depuis que vous avons dernièrement escript, nous sommes party de nostre très-redoubté seigneur et père monseigneur l'Empereur, pour nous mettre aux champs, et tirer, atout (1) nostre armée, ou royaulme de Honguerie. La plus grant partie des seigneurs dudit royaulme, comme le bastart dudit Honguerie et autres, se

(1) Atout, avec.

sont mis aux champs à puissance, et nous viennent au devant atout la couronne, pour la nous bailler et nous assister. Le roy de Bohemme est aussi aux champs atout son armée, et ne set-on s'il prétend oudit royaulme de Honguerie, ou de recouvrer ce que feu le roy de Honguerie lui a prins par force (1). Nous avons, puis nagaires, recouvré nostre ville de Vienne, laquelle est en noz mains, et avons dedens plus de 11m hommes de guerre, et espérons en avoir encores brief des autres.

Au surplus, nous vous requérons et néantmoins ordonnons que, à toute diligence, vous nous advertissez du fait de France, et s'il n'est nouvelles que messire Phelippe de Clèves se parte de nostre chastel de l'Escluse; comment le conte de Nassou, nostre cousin et premier chambellan, a besoigné en Flandres; par quelle façon les Flamengs se conduisent, tant sur les monnoies comme du payement de leur composition et autrement. Et en ce ne faites faulte. Très-chier et féal chancellier et chiers et bien amez, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Donné en nostre ville. de Heyns, le xшe de juillet m** x.

LETTIN.

PER REGEM.

Suscription: A noz très-chiers et féaulx le seigneur de Champvans et de Soore-sur-Chambre, chevalier, nostre chancellier, le seigneur de Walhain, premier chambellan de nostre trèschier et très-amé filz, le prévost de Trecht et les autres gens de nostre conseil estans en noz pays de par delà.

Copie du temps, aux archives de la ville d'Ypres.

(1) Après la mort de Mathias Corvin, les états de Hongrie offrirent la couronne à Ladislas, roi de Bohême. Maximilien tenta de s'emparer du royaume par la force des armes. La guerre fut ruineuse pour les deux parties, et terminée par la paix de Presbourg. Ladislas demeura roi de Hongrie, et Maximilien conçut l'espérance de lui succéder, s'il mourait sans enfants. (Abrégé chronologique de l'histoire et du droit public d'Allemagne, p.363.)

C.

MAXIMILIEN ET PHILIPPE AUX MAGISTRATS D'YPRES ET DU FRANC DE BRUGES.

Ils leur défendent d'avoir aucune communication avec ceux de Gand et de Bruges.

Malines, 27 août 1490.

DE PAR LE ROY Eet Phelippe, Archiducz d'Autrice, Ducz de BourGOINGNE, DE BRABANT, ETC., CONTES DE FLANDRES, D'ARTOIS, DE BOURGOINGNE, ETC,

Chiers et bien amez, pour ce que entendons que ceulx de noz villes de Gand et de Bruges vous requierrent journellement avoir et tenir communications avec vous, nous escripvons devers vous, et vous deffendons très-acertes, et sur tant que doubtez encourir nostre indignation, que ne tenez, ou souffrez tenir par aucuns de vous, aucune communication ou assemblée avec lesdits de Gand et de Bruges, et ne envoiez devers eulx aucuns députez pour ce faire, sans le sceu et consentement de nous, ou de noz très-chiers et féaulx le duc de Saxen, nostre cousin, lieutenant général, ou les chancellier, gens de nostre grant conseil, en tenant et acquitant au surplus voz loiaultez envers nous, comme hons et vraiz subgetz doibvent et sont tenuz faire à leur prince, et que y avons la confidence. Et, de nostre part, vous traicterons et ferons traicter par façon que aurez cause de vous en contenter. Chiers et bien amez, Nostre

e

Seigneur soit garde garde de vous. Donné en nostre ville de Malines, le xxvII° jour d'aoust * x.

NUMAN.

Suscription: A noz chiers et bien amez les advoé, eschevins et conseil de nostre ville d'Yppre, bourgmaistres et eschevins de nostre terroir du Francq, et à chascun d'eulx.

Original, aux archives de la ville d'Ypres.

CI.

MAXIMILIEN AUX MAYEUR ET ÉCHEVINS DE MONS.

Il leur annonce son retour prochain aux Pays-Bas.

Nuremberg, 17 août 1491.

DE PAR LE ROY.

Chiers et bien amez, nous avons esté longtemps par deçà sans vous escripre et faire savoir de noz nouvelles, à l'occasion des grans affaires que y avons tousjours euz. Mais, pour ce que savons bien que nous avez esté tousjours bons et loyaulx subgetz, nous avons présentement disposé de nosdiz affaires de par deçà en telle façon que sommes en voulenté de prestement vous visiter en nostre personne, pour vous oster des misères et tribulacions ésquelz avez esté par longtemps, et vous mettre en bonne paix et union, et sommes concluz de mener avec nous nostre cousin et lieutenant général le duc de Zassen (1). Dont vous

(1) On a vu que Maximilien, en quittant les Pays-Bas sur la fin de 1488,

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