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guerite d'Austrice, ait, entre autres choses, esté dit que, se le mariaige d'entre ledit roy de France et elle ne se parfaisoit, par deffault de lui, ou d'autre de son party, et que nostredite fille et seur fust répudiée, qu'elle nous doit estre rendue et restituée, sans lyen de mariaige, en l'une des villes de nostre pays de Brabant, Flandres ou Haynnau de nostre obéissance, ensemble les pays, terres et seignouries à lui donnez en mariaige par ledit traictié. Or, s'est ledit roy de France alyé ailleurs, et a répudiée nostredite fille et seur par quoy soit besoing aviser sur la répéticion d'icelle nostre fille et seur et desdits pays. Et, pour ce que désirons procéder en ceste matière par bon et meur avis, nous avons avisé faire assembler les estaz de tous noz pays de par deçà, en ceste nostre ville de Malines, au vin jour de février prochain venant. Sy voulons et vous mandons expressément que de chascune des villes de nostre pays de Haynnau vous choisissez deux ou trois personnes des plus notables et plus affectez à nostre bien et honneur, et les envoiez à ladite journée, ensemble aussi des prélatz et nobles de nostredit pays plus notables et affectez comme dessus, pour avec nous et les gens de nostre conseil aviser et conclure, tant sur la répéticion de nostredite fille et seur et desdits pays à elle donnez en mariaige, comme sur le fait de la debte et pension de hault et puissant prince nostre trèschier et très-amé cousin et lieutenant général le duc de Saxen, et aussi sur l'appaisement du différent d'entre nous, d'une part, messire Phelippe de Clèves et ceulx de nostre ville de Gand, d'autre (1), et que les dessusdits viengnent chargez pour conclure sur les matières dessusdites sans retraicte, et qu'il n'y ait

(1) Dans l'assemblée du conseil de ville de Mons, tenue le 12 mars 1492, un des députés de cette ville, de retour de Malines, fit rapport que, le 7, des ambassadeurs de monseigneur Philippe de Clèves et des villes de l'Écluse et de Gand y étaient arrivés; qu'ils avaient demandé audience et fait leur exposition en thiois; que les choses paraissaient aller bon train. (4o registre du conseil de ville de Mons.)

faulte. Chier et bien amé, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Donné en nostredite ville de Malines, le xe jour de janvier l'an met unze.

NUMAN.

Suscription: A nostre amé et féal chevalier, conseillier, chambellan et grant bailli de Haynnau, le Sr d'Eymeries. Original, aux archives de l'État, à Mons.

CV.

MAXIMILIEN AUX ÉCHEVINS D'YPRES.

Les différends qui se sont élevés dans l'Empire l'ont empêché de s'occuper des affaires des Pays-Bas. Ces différends étant assoupis, son intention est de partir incontinent pour ces provinces, et de s'y faire accompagner d'un bon nombre de gens d'armes.

Augsbourg, 25 mai 1492.

DE PAR LE ROY.

Chiers et bien amez, nous avons jà pièça bien sceu les grans affaires que ont eu noz bons et loyaulx subgetz de par delà, tant par la guerre que leur ont faicte messire Phelippe de Clèves et ceulx de Gand, que autrement, et avons eu grant désir d'y pourveoir, au bien et seureté de nostre très-chier et très-amé filz l'Archiduc, vostre prince et seigneur naturel, et au repos de ses pays et bons subgectz. Mais, pour les différens qui ont esté en cest Empire entre nostre très-redoubté seigneur et père monseigneur l'Empereur, d'une part, et le duc Aelbrecht de Bavière, nostre beau-frère, d'autre, et les princes et subgetz dudit Em

pire que l'on dit le Bont (1), aussi d'une part, et les ducz de Bavière et leurs alliez et subgetz, d'autre, dont estoient apparans avenir grans maulx et inconvéniens, il ne nous a esté possible d'y entendre, ne de vous baillier secours ne ayde, comme la nécessité le requéroit. Toutesvoyes, nous avons tellement labouré et entendu à l'appaisement desdits différens, que, par la grâce de Dieu, nous avons fait et conclu une bonne et perpétuelle paix entre tous les dessusdits, au grant honneur de nostredit seigneur et père, de nous et de tout ledit Empire, et sommes délibérez de incontinent nous retirer devers nostredit filz, pour mettre fin à tous les affaires de lui et de sesdits bons subgetz. Dont vous advertissons, comme ceulx que congnoissons bien désirer nostre venue par delà. Chiers et bien amez, Nostre Seigneur soit garde de vous. Donné en nostre ville de Ausbourch, le xxvo jour de may, l'an

XII.

Nous sommes aussi délibérez de mener avec nous, devers nostredit filz, ung bon nombre de gens d'armes, de ceulx qui nous sont accordez en l'Empire, pour la seurté de sa personne, et mettre à fin sesdits affaires. Donné comme dessus.

LALOU.

PER REGEM.

Suscription: A noz chiers et bien amez les bourgmestre, eschevins et conseil de nostre ville d'Yppre.

Original, aux archives de la ville d'Ypres.

(1) Ligue, du mot allemand Bund.

CVI.

LE DUC ALBERT DE SAXE AU GRAND BAILLI

DE HAINAUT.

Convocation des états généraux à Malines, pour délibérer : 1o sur l'entretien de la maison de l'Archiduc; 2o sur la paix avec la France; 3o sur la garde des frontières; 4o sur le payement des gens d'armes, etc. —Le bailli est chargé de réunir les états de Hainaut, et de leur ordonner de venir avec lui à cette assemblée générale.

Lille, 20 mars 1492 (1493, n. st.).

Albert, Duc de Saxen, LieutENANT GÉNÉRAL, etc.

Très-chier et bon amy, nous avons présentement, par l'advis des seigneurs de l'Ordre et autres gens du conseil de monseigneur le Roy et nostre très-chier et très-amé cousin l'Archiduc, pour certaines raisonnables causes à ce nous mouvans, conclu tenir une générale journée, avec les estaz de tous les pays et seignouries de nosdits seigneurs, en la ville de Malines, au premier samedy après les festes de Pasques prouchain venant (1), devers la personne de nostre cousin l'Archiduc, pour illec, par ensemble et unanimement, pourveoir sur l'estat et entretènement d'iceluy nostre cousin l'Archiduc, de communiquier sur le fait de

(1) Dans cette assemblée, l'Archiduc fit demander 200,000 écus par an, pendant trois ans, pour son entretien, et 100,000 écus pour les gens de guerre d'Arras. Le Roi ayant écrit à son fils, afin que M. de Nassau fût adjoint aux ambassadeurs envoyés en France, on accorda à ce seigneur 6,000 florins. (4 registre du conseil de ville de Mons.)

la paix de France, sur laquelle présentement nous besoignons, et de pourveoir aux frontières des pays d'Artois, Haynnau et ailleurs où il appartiendra, se besoing est; aussi pour communiquier sur le fait du paiement des gens de guerre, et autres matières concernant l'honneur, utilité et prouffit de nosdits seigneurs et tous leurs pays, seignouries et subgectz. Pour quoy nous escripvons présentement devers vous, et vous requérons, néantmoins ordonnons, de par nosdits seigneurs, que, incontinent cestes veues, faictes assambler devers vous les gens des trois estas de Haynnau, auxquelz envoyons nous lettres closes contenant crédence sur vous, et, pour vostre crédence, leur donnerez à congnoistre les dessusdits, et leur commanderez, de par nosdits seigneurs et nous, que avec vous ilz viengnent et soient à ladite journée générale, aians charge entière de, sans aucun renvoy, furnir et acomplir ce dont par nous, touchant les choses dessusdites, leur sera ouvert et déclairé, sans en ce faire faulte, car nostre plaisir tel est. Très-chier et grant amy, Nostre-Seigneur soit garde de vous. Escript à Lille, le xxe de mars, anno ш** xii.

LECAUDRELIER.

Suscription: A nostre très-chier et grant amy le seigneur d'Aymeries, grand bailly de Haynnau.

Original, aux archives de l'État, à Mons.

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