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canal voûté passant sous le chemin de Saint-Germain. Sur la petite rivière de Saint-Germain appelée le Serain, une planche pour aller à Tortelet, en attendant un pont de pierre. Sur le ruisseau de la Fontaine-Froide, un pont couvert de laves pour le chemin de Jouhans à Saint-Vincent. Sur le ruisseau de la fontaine de Trèsevent et sous le chemin qui conduit de Saint-Vincent au Bourg, un canal couvert de laves. Enfin, un canal voûté de trois cents pieds existe sous l'avenue du château et sert à recueillir les eaux de Grésil. L'entretien de ces ponts, canaux et planches est à la charge de la commune, sauf peut-être pour ce qui regarde le canal de l'avenue du château.

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CHAPITRE IV.

SEIGNEURIE D'ARLAY.

La terre d'Arlay appartient, à partir de 1126, à la branche cadette de Bourgogne; - son château devient le chef-lieu des possessions de Jean de Chalon le Sage; elle fut probablement attribuée, à titre de douaire, à Laure de Commercy; nombreux hommages faits à cette dame; partage des biens de Jean de Chalon; - hommage des Chalon-Arlay aux comtes de Bourgogne; - dénombrement du comte de Mildebourg; villages dépendant de la seigneurie d'Arlay; - justice; droits du châtelain; marchés et foires; - droit de ban-vin; - mairie et droits du maire; signe patibulaire; — péage; notaires et droits de lods et de rétention; droits d'épave et sur les bêtes rousses prises dans la terre; aide aux quatre cas; - corvées pour les vendanges; - logement des chevaux du seigneur; - montres d'armes; - moulins et fours banaux; - pèche dans les erreux réservée; - distinction à établir entre la baronnie et la seigneurie d'Arlay; - chevances d'Arlay et notes sur ces chevances; droit de toisé.

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La terre d'Arlay, a qui est d'une grande étendue et située dans la partie du comté de Bourgogne la plus belle et la plus fertile, étoit, dit M. Dunod (1), du nombre de celles que le roi S. Sigismond avoit données pour la fondation de l'abbaïe d'Agaune, et que l'abbé d'Agaune inféoda à Albéric, comte de Macon. » Je ne retiens que ce dernier fait, qui nous montre comment Arlay serait entré dans le domaine. direct de nos comtes héréditaires. Placé dans le Scoding, il partagea le sort de ce comté et arriva, en 1126, à la mort de Guillaume IV, dit l'Enfant, à Guillaume Ier, comte de Vienne, second fils d'Etienne Ier, Rainaud III, fils ainé de ce dernier, continuait la branche aînée des comtes de Bourgogne, tandis que Guillaume forma la branche cadette,

(1) Hist. du Comté, t. II, p. 307.

qui prit le nom de Chalon. Le tableau généalogique ci contre me dispensera d'entrer dans de plus grands détails et contribuera à la clarté de la suite de mon récit. J'y donne la descendance des Chalon jusqu'à Philibert, qui fut le dernier mâle de cette famille.

Arlay appartint donc à la branche cadette des comtes de Bourgogne à partir du second quart du XIIe siècle, mais il fut tenu en fief du représentant de la branche aînée. Au temps de Jean de Chalon le Sage, arrière petit-fils de Guillaume Ier, il prit une importance nouvelle. Ce prince étant devenu plus puissant que son suzerain même par suite des grandes alliances qu'il contracta, des échanges et des acquisitions de terres qu'il fit et de l'habile conduite qu'il sut tenir en toute occasion, l'on vit les seigneurs de son voisinage venir lui jurer fidélité et reconnaître tenir de lui leurs seigneuries ou fiefs. Le château d'Arlay était le lieu où il résidait d'ordinaire; il devint dès lors le cheflieu réel de toutes ses possessions.

Il n'en est pas question dans ses différents testaments, codicilles ou partages. Comme il affectionnait vivement Laure de Commercy, sa troisième femme, dont on ne connaît pas le traité de mariage, il est à croire qu'il lui avait assuré cette terre, pour elle et ses enfants; et on voit, en effet, que cette dame, devenue veuve, continua d'y résider jusqu'à sa mort, arrivée en 1276.

Du vivant de Jean de Chalon, elle avait été autorisée à recevoir des hommages en son propre nom et au nom de son fils, et à acheter des terres. Jean de Neufchâtel vint lui rendre ses devoirs de vassal en 1263(1). La même année, son mari lui donna, à elle et à ses enfants, en augmentation de ce qu'ils devaient avoir après son décès, les fiefs que tenait Hugues de Rans, c'est-à-dire Saint-Anne, Poupet, Renne, etc., et l'année suivante, Jean de Rans, fils du précédent,

(1) Inventaire vieux de Chalon, cote 29.

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