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édition en allemand par L. A. Jungnitz, Breslau et Hirscheberg, de 1791 à 1794, 4 vol. in-8°; 5° Tabula solares N. L.de La Caille, cum supplemento reliquarum tabularum, 1763, in-8°; 6° Tabulæ lunares Tob. Mayer, cum supplemento reliquarum tabularum lunarium D. Cassini, de la Lande et suis, 1763, in-8°; 7° de satellite Veneris, 1765, in-8°; 8° Observationes astronomica, ab anno 1717 ad annum 1752 factæ, et ab Auguslin. Hallerstein Peckini Sinarum tribunalis mathematici præside et mandarino collecta; ad fidem authographi msti edidit, 1768, in4°; 9° De transitu Veneris ante dis. cum solis die 3 jun. 1769, Wardœhusii Finnmarchiâ observato, Copenhague, 1770; Vienne, 1770, in-8°; 1o de Parallaxi solis ex observationibus transitûs Veneris anni 1769, Vienne, 1773, in-8°; 11° Methodus astronomica, sine usu quadrantis vel sectoris aut alterius cujusvis instrumenti in gradus circuli divisi, item sine noticia refrac tionis ope solius tubi instructi micrometro filari singula secunda indicante, et in apto ad hunc usum fulcro mobili applicati, elevationem poli cujusvis loci in continente siti accuratissimam definire, Vienne, 1774, in-8°. Les Mémoires sur diverses sciences, imprimés à Vienne en1775, in-8°,contiennent ce dernier ouvrage écrit en allemand; 12° Appendix ad ephemerides anni 1777: Aurora borealis theoria nova, Vienne, 1776, in-8°; 13° Monumenta are perenniora inter astra ponenda, primum seren. regi Anglia Georgio III, altera viro cel. F.W.Herschel, Vienne, 1789, in-8°, traduit en allemand par L.

A. Jungnitz, Vienne, 1789, in-8°; 14° De la véritable grandeur que le diamètre du soleil et de la pleine lune semble avoir à la vue simple, Vienne, in-8°.

HELL (FRANÇOIs), ancien procureur-syndic des états d'Alsace, grand-bailli de Landser et chevalier de l'Empire romain, naquit à Kirsenheim, en 1731. Élu député du tiers-état du bailliage de Haguenau et de Weissembourg, en 1789, il se fit peu remarquer dans cette assemblée, ce qui ne l'empêcha pas d'être nommé ensuite Ï'un des administrateurs du département du Haut-Rhin. En 1792, Hell publia en allemand une Instruction populaire, dont le but apparent était de faire connaître au peuple les avantages de la révolution; cependant, en 1793, il fut arrêté comme suspect. Conduit à Paris et décrété d'accusation,il fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, le 3 floréal an 2.

HELME (MISTRISS ELISABETH), femme auteur, née en Angleterre, a publié plusieurs ouvrages estimés sur l'éducation de la jeunesse, et quelques romans pleins d'intérêt. La plupart de ses ouvrages ont été traduits dans notre langue et ont eu plusieurs éditions. Les plus remarquables sont: 1° Louise, ou la chaumière dans le marais, traduit en français en 1787, in-12, et 2 vol. in- 18; 7me édition, 2 vol. in-18, en 1801; 2° Abrégé des vies de Plutarque, 1794, in-8°; 3° Promenades instructives dans Londres et ses environs, 1798, 2 vol. in-18; 1800, 1 vol. in-12; 4° Instruction maternelle, ou conversations de famille sur des sujets moraux et intéressans, 1802,

vol. in-18; 3me édition, Londres, 1810, in - 12; 5° SaintClair des Iles, ou les exilés à l'île de Barra, tradition écossaise, 1804, 4 vol. in-12. Madame de Montolieu a traduit cet ouvrage en français, en 1809, en 4 vol. in-12; 6o Histoire d'Angleterre, à l'usage des enfans, 2 vol. in-12; 7° Histoire d'Écosse, 1806, 2 vol. in-12, aussi à l'usage des enfans. Madame Helme, outre les écrits indiqués ci-dessus, a laissé, à sa mort, plusieurs manuscrits qui ont depuis été publiés; tels sont: Magdeleine, ou la pénitente de Godstow, roman historique, 3 vol. in-12; et: Les temps modernes, ou le siècle où nous vivons, 3 vol. in-12.

HELMERS (JEAN-FRÉDÉRIC), célèbre poète hollandais, est né à Amsterdam en 1767. Destiné au commerce, il se livra de bonne heure à l'étude des langues modernes qui pouvaient lui être utiles; mais son génie se développant en raison de ses travaux, il manifesta bientôt un vif penchant pour les lettres et les sciences. Il fit des progrès rapides dans l'étude du français, de l'anglais et de l'allemand, et bientôt les auteurs qui avaient le mieux écrit dans ces idiomes lui devinrent familiers. L'admiration que ces chefsd'œuvre lui avaient inspirée fit bientôt naître en lui le désir de les imiter et d'illustrer sa propre langue. Il débuta, à l'âge de 19 ans, par une ode intitulée : la Nuit, pièce pleine de verve et 'images poétiques. Plusieurs autres poésies fugitives de Heliers parurent ensuite et furent favorablement accueillies; enfin, son

ode admirable, le Poète, vint ravir tous les suffrages. Il y règne une élégance soutenue de style, une chaleur entraînante, et, en célébrant dignement l'homme voué au culte des muses, l'auteur a trouvé les inspirations les plus heureuses. Mais Helmers ne se bornant point à des compositions aussi peu considérables, fit paraitre, en 1790, un poëme en 3 chants, intitulé Socrate: dès-lors sa réputation littéraire fut fondée sur des bases assez solides pour qu'il pût espérer d'être placé un jour au rang des premiers écrivains de son pays. En 1798, il présenta au théâtre d'Amsterdam une tragédie intitulée : Dinomaque, ou la Délivrance d'Athènes, qui y fut reçue et jouée, mais qui n'obtint qu'un médiocre succès, quoiqu'on y trouvât de beaux vers et de nobles sentimens. L'auteur reconnut lui-même, par la suite, les défauts de cette pièce, qui n'ont pas permis qu'elle restât au répertoire. Helmers aimait passionnément les représentations dramatiques, et manquait rarement d'y assister. Il conçut l'idée de rédiger une feuille spécialement destinée à la critique théâtrale, les autres journaux de la Hollande étant uniquement consacrés à la politique et aux nouvelles du coinmerce. Il commença son entreprise sous le titre de : Théâtre national d'Amsterdam; mais il reçut peu d'encouragemens du public, ce genre de littérature n'inspirant point d'intérêt à ses compatriotes, et Helmers ne publia que six numéros de son journai. Il composa depuis cette époque quelques poésies fugitives, qui furent réci

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tées par lui dans les réunions d'amateurs de la poésie nationale, et accueillies comme elles le méritaient elles ont été réunies en un recueil publié, en 1809 et 1810, à Amsterdam, en 2 vol. in-8°, sous le titre de : Gedichten. Son principal ouvrage est un poëme en 6 chants, ayant pour titre et pour sujet : la Nation hollandaise, Amsterdam, 1812, in-8°. Ce poëme, vraiment national, est généralement reconnu pour un des plus beaux de la poésie hollandaise c'est celui qui est aussi le plus souvent cité avec orgueil par les compatriotes de Helmers, et recommandé à l'admiration des étrangers. Après sa mort, arrivée le 26 février 1813, on trouva dans son portefeuille plusieurs pièces de poésies fugitives, qui furent réunies et publiées à Haarlem, en 2 vol. in-8°, en 1814 et 1815; et une seconde édition de ses oeuvres posthumes a été faite à Amsterdam en 1815, sous le titre: Nalezing van Gedichten, en 2 vol. in-8°. Le volume contient le portrait de Helmers, peint par J. Smies, et gravé par Van Senus.

HELVETIUS (MADAME), femme du fermier- géneral, auteur du célèbre livre de l'Esprit, et du poëme du Bonheur, et l'un des hommes les plus bienfaisans dont la France puisse s'honorer, naquit au château de Ligneville, en Lorraine, en 1719. Sa famille que ses ancêtres avaient illustrée, était alliée à la maison de Lorraine. Madame Helyétius était fille du comte de Ligneville, et nièce de inadame de Graffigny, à qui l'on doit les Lettres d'une Péruvienne. Devenue l'épouse de M. Helvé

tius, qui n'avait que quatre ans de moins qu'elle, et à qui elle survécut de 29 ans, elle habita longtemps les terres de son mari. Comblée des dons de la fortune, douée des qualités les plus nobles et les plus aimables, et du cœur le plus sensible, toutes ses actions étaient généreuses. Son occupation favorite fut toujours de prodiguer ses soins aux pauvres malades. Accompagnée d'un médecin et d'une sœur de la charité, elle visitait les chaumières, y répandait d'abondans secours, et rappelait souvent à la vie les malheureux qui allaieut périr: comme un ange consolateur, elle apparaissait au milieu des infortunés, pour calmer leurs souffrances et les soulager dans leur détresse. Son mari, qu'elle aima toujours avec passion, seconda sans cesse ses vues bienfaisantes. Après sa mort, madame Helvétius se retira dans une petite maison, à Auteuil, près de Paris, et vit se réunir chez elle les hommes les plus distingués de la capitale. Elle avait reçu, sous les yeux de madame de Graffigny, sa tante, l'éducation d'une femme destinée à vivre dans la haute société; c'est-à-dire, que son esprit avait été cultivé; mais par les soins de sa seconde mère, Me de Ligne ville fut préservée de ce jargon pédantesque qui n'est que le vernis, ou, pour dire mieux, le ridicule de la science; son esprit naturel et sa rare bonté plaisaient toujours. « Elle était douée, dit le docteur Roussel » dans son éloge de cette dame, » d'un beau naturel qui n'emprun

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tait rien à l'étude, et d'une bontó »quene dirigeait pas la réflexion.

Elle donnait sans mesure. Champfort trouvait dans sa conversation un plaisir sans cesse renaissant; l'abbé Morellet était aussi souvent près d'elle. Turgot et Franklin, qui avaient, dit-on, voulu l'épouser, la voyaient avec la plus grande assiduité. Garat, Cabanis, Destutt de Tracy, et les hommes les plus distingués dans les arts, les sciences et la littérature, se réunissaient souvent à Auteuil, dans son humble et paisible retraite. Peu attachée aux prétentions de la noblesse, elle cherchait constamment à établir chez elle cette douce égalité qui fait, dans la vie privée, le charme de la société. Le maréchal de B***, son parent et son ami, lui demandant un jour si elle ne connaissait pas sa famille, et pourquoi elle ne prenait pas le deuil d'un parent illustre; elle lui répondit par cette autre question incidente: « Je ne sais si j'étais » de sa famille, mais savait-il s'il » était de la mienne ? » Se promenant un jour dans son jardin avec le général Bonaparte, alors premier consul, elle lui dit : « Vous >>ne savez pas combien on peut >> trouver de bonheur dans trois »arpens de terre. » Réflexion dont la justesse fit sourire, sans persuader, le conquérant. Madame Helvétius mourut à Auteuil, le 12 août 1800, dans la retraite qu'elle s'était choisie, et fut enterrée, sans aucune pompe, dans son jardin, selon ses dernières volontés. Nous ne pouvons terminer cette notice sur une femme si intéressante, sans rappeler un dernier trait de bonté et de tendre souvenir en faveur de deux

de ses amis. Par testament, elle laissa la jouissance de sa maison à Lefebvre-de-La-Roche et à Cabanis. Nous ne pouvons non plus nous refuser à rappeler, en rétrogradant jusqu'à l'époque la plus aimable de sa vie, celle de son mariage, la réponse galante que lui fit Fontenelle presque centenaire. Le célèbre auteur des Mondes avait dit les choses les plus aimables et les plus gracieuses à la nouvelle mariée. Quelques instans après, il passa devant elle sans l'apercevoir. Madame Helvétius remarquant sa distraction, lui dit : « Quel cas dois-je faire »de toutes vos galanteries, puis» que vous passez sans me regar» der ? » » Madame, répondit l'ai»mable vieillard, si je vous eusse »>regardée je n'aurais pas passé.

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HELYE DE COMBRAI (MADAme Geneviève DE BRUNELLE), est née vers 1739, à Rouen. Son père, président de la cour des comptes de cette ville, possédait, au commencement de la révolution, une fortune considérable, dont elle employait une grande partie au soutien de la cause des princes français émigrés. Entretenant avec l'étranger une correspondance active, elle fut bientot découverte. Arrêtée avec l'un de ses fils, en 1807, elle fut accusée, ainsi que sa fille, M Haguel de Ferrol, d'avoir conspiré contre l'état. Cette dernière fut condamnée à la peine de mort, et périt sur l'échafaud. Mme Hélye de Combrai, alors âgée de 68 ans, fut condamnée à 22 années de réclusion, et à l'exposition. Le sort affreux d'une femme qui, après avoir occupé un rang distingué dans la société,

mo

se vit réduite à une si cruelle infortune, inspira bientôt le plus vifintérêt. Elle conserva dans son malheur, les amis que sa bienveillance et ses qualités aimables avaient so lui mériter; et les dames de la ville s'empressèrent, à l'envi, à lui apporter toutes les consolations qu'il était en leur pouvoir de lui offrir. Enfin, après 6 ans de détention, le retour du roi vint ouvrir les portes de sa prison, et la rendre à la liberté. Par lettres patentes du 10 août 1814, le jugement rendu à Rouen fut annulé. Madame Hélye de Combrai évita, par la fuite, les nouvelles persécutions auxquelles devait sans doute l'exposer le retour de Napoléon en 1815; ne revint en France qu'après le départ de ce prince, et se retira dans sou château de Tournebut, dans le département de l'Eure, qu'elle habite encore aujourd'hui.

HÉLYE DE COMBRAI (CHE VALIER DE BONNEUIL), fils aîné de la précédente, était officier de dragons au moment où éclata la révolution. Emigré en 1791, il servit à l'armée des princes, et vint ensuite se ranger sous les ordres de Frotté, chef de l'insurrection royaliste de la BasseNormandie. Lors de la pacification de 1801, il se trouvait chef de cantonnement; et ayant donné son adhésion aux articles de la convention qui fut conclue entre les deux partis, il refusa néanmoins de prêter le serment, exigé pour entrer au service de la république. Compris dans le nombre des accusés de conspiration de Normandie, en 1807, il faillit devenir victime de l'exaltation d'es

prit de sa mère, et fut arrêté avec elle. Cependant, la commission spéciale de Rouen ne trouva pas contre lui de charges suffisantes pour le condamner, et il fut rendu à la liberté, mais placé sous la surveillance de la haute police; cet état dura pour lui jusqu'en 1814, époque où le roi, à sa rentrée, le fit lieutenant-colonel et chevalier de Saint-Louis.

HELYE DE COMBRAI (ARMAND-TIMOLÉON), frère du précédent, est né à Falaise en 1764. Destiné, ainsi que son frère, à la carrière des armes, il entra à l'école Militaire; mais à sa sortie de cet établissement, il obtint l'autorisation d'entreprendre un voyage lointain, et de se rendre dans la mer Noire, en passant par les côtes d'Afrique. Il se trouvait en Orient lorsque les premières étincelles de la révolution éclatérent en France, et, peu de temps après, il fut obligé de rentrer dans sa patrie. Revenu en France en 1791, il fut forcé de la quitter encore, et passa en Angleterre après la journée du 10 août 1792. Il se trouvait encore dans ce pays lorsque sa mère et son frère furent arrêtés en 1807; concevant alors l'espoir de sauver sa famille du péril dont elle était menacée, il accourut à son secours, mais ne put rien obtenir. Depuis ce temps, M. Hélye de Combrai n'a pas quitté la France, et vit des débris de sa fortune, entièrement livré à son goût pour l'étude et les recherches savantes.

HEMERT (PAUL VAN), regardé comme l'un des plus grands philosophes et des meilleurs écrivains de la Hollande, naquit

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