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brielle de Passy, parodie de Gabrielle de Vergy; 12° le Lord anglais; 15° le Gâteau des rois; 14° les deux Sylphes. 15° Il a donné différens articles aux feuilles littéraires du temps, rédigé les articles de spectacles dans le Mercure de France, et a été l'un des co-éditeurs des Annales poétiques, dont on a publié 42 vol. in-12. On doit à M. Pétitot une notice sur Imbert, insérée dans le 14me vol. du Répertoire du Théâtre-Français, 1 édition.

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IMBERT-COLOMÉS (JACQUES), né à Lyon, en 1723, d'une famille de négocians, fit ses études au collége des jésuites de cette ville, et dans ce collége, un des plus distingués de la compagnie de Jésus, il puisa un certain goût pour les sciences et les arts. Sa science de prédilection était la chimie, et il y fit quelquefois des expériences utiles. Nommé pre/mier échevin de Lyon, il mit beaucoup de zèle à faire approvisionner cette ville, lors de l'espèce de disette de 1788. En 1790, il remplaça le prévôt des marchands, alors absent; et son opposition prononcée contre la révolution, qui était à cette époque l'idole des Français, fit assaillir sa maison par le peuple et mitsa vie en danger. Il fut obligé de fuir et se réfugia à Bourges; il ne put rentrer qu'incognito à Lyon, afin d'éviter de nouveaux dangers. On ne le vit plus figurer qu'au moment du siége, en 1793, et heureusement il reçut une mission qui l'éloigna de cette ville, car autrement il aurait pu être enveloppé dans la proscription

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qui frappa si cruellement les auteurs du soulèvement de cette infortunée cité. Après avoir erré pendant plusieurs mois d'asile en asile, il traversa à pied le sommet des Alpes au milieu de l'hiver, et arriva en Piémont, où son dévouement pour la cause royale le fit parfaitement accueillir des émigrés. Il alla ensuite en Allemagne et en Russie; il revint en France, avec la commission secrète de travailler à l'œuvre de la contre révolution. Un des moyens les plus efficaces d'atteindre ce but, était de diriger les élections dans un sens royaliste; et ce n'est pas sans étonnement que l'on vit Imbert - Colomès, bien qu'inscrit sur la liste des émigrés, être nommé député au conseil des cinq-cents pour le département du Rhône. Il débuta dans cette assemblée par une dénonciation contre le directoire, se lia intimement avec le parti contre révolutionnaire, dit de Clichy, et devint un des membres les plus violens de l'opposition formée contre le gouvernement établi. Mais, le 18 fructidor (4 septembre 1797) ne tarda pas à mettre fin à sa carrière législative, et il fut condamné à la déportation. Il eut le bonheur de s'y soustraire et de se réfugier en Allemagne, où il n'a cessé de servir la cause royale, comme il avait fait pendant sa première émigration. Après la révolution du 18 brumaire, il fut au nombre des proscrits que les consuls ne rappelèrent point. Au mois de juillet 1801, il fut arrêté à Bayreuth avec plusieurs autres émigrés, par ordre du roi de Prusse, sur la de

mande du gouvernement français, qui se fit remettre sa correspondance, laquelle a été imprimée à Paris, sous le titre de Papiers saisis à Bayreuth et à Mende. Détenu pendant quelque temps, dès qu'il fut mis en liberté, il s'empressa de rejoindre Louis XVIII, qui était alors en Angleterre, et il en reçut beaucoup de témoignages d'estime et de reconnaisance. S. M. qui était en Russie, lors de son arrestation, lui avait écrit à ce sujet la lettre la plus flatteuse. Il est mort peu de temps après.

IMBERT (XAVIER-Lebret, baRON D'), ancien capitaine de vaisseau et chevalier de Saint-Louis, né en Provence vers 1765, commandait l'une des escadres de la Méditerranée, en 1793, lorsque les événemens du 31 mai mirent en mouvement la ville de Toulon, qui se prononça, comme plusieurs autres cités de la France, contre cette funeste journée. Il profita de l'ascendant que sa position lui donnait pour opérer une révolution royaliste dans cette ville, qui fut livrée aux Anglais, dont la flotte, commandée par l'amiral Hood, était alors en station dans la Méditerranée. M. le baron d'Imbert, député par le comité général des sections, dirigé par Paloux et Castellanet, traita avec l'amiral, dirigea le débarquement de troupes anglaises, les introduisit dans le fort de Malgue, et proclama lui-même Louis XVII, alors prisonnier au Temple. Mais les Anglais en s'emparant de cette ville, n'avaient d'autre but que de satisfaire leur intérêt particufier; on sait comme ils tinrent les

belles promesses faites aux Toulonnais, et comme ils se comportèrent lorsqu'ils furent obligés d'abandonner cette malheureuse cité. Après la reddition de Toulon, qui fut si cruellement punie de sa défection, M. d'Imbert se réfugia en Angleterre, emmenant avec lui quelques malheureux habitans qui n'avaient plus de choix qu'entre l'exil et la mort. Il fut ensuite chargé par le gouvernement anglais d'un grand nombre de missions en Allemagne et dans l'intérieur de la France, missions pour lesquelles, à ce qu'assurent les Anglais, il reçut des sommes immenses. Mais lorsqu'il eut cessé d'être utile, on cessa d'avoir des égards pour sa personne et de satisfaire aux nombreuses prétentions qu'il élevait, en récompense des services rendus aux ennemis de sa patrie; des mesures de rigueur succédèrent même bientôt aux marques de confiance que le ministère anglais lui avait d'abord prodiguées. En mai 1897, il fut arrêté à Londres, conduit à l'alien-office, et déporté sur les côtes de Holstein, où il tomba entre les mains de Napoléon, qui le fit conduire à Paris et renfermer à la Force. Il fut envoyé depuis en surveillance à Dijon et à Marseille, où les événemens de 1814 le rendirent à la liberté. Il fit alors un voyage à Londres pour connaître la nature des inculpations qui avaient pu motiver sa déportation, et pour recevoir l'arriéré de la pension qui lui avait été assignée pour sa conduite à Toulon; mais à peine arrivé en Angleterre, il reçut de lord Sydmouth l'ordre d'en sortir. M. d'Im

bert appela de cet ordre au conseil privé par l'organe de son avocat, mais le conseil refusa de l'entendre; refus que suivit de près un second ordre de déportation, auquel il fut obligé d'obéir. En avril 1815, il se rendit à Gand pour faire partie d'un corps d'émigrés dont on projeta l'organisation; mais obligé de partir pour Hambourg sur la notification d'un ordre du ministre anglais, il eut recours au roi des Pays-Bas, qui Ini accorda un asife dans ses états, d'où il revint à Paris à la suite du prince de Condé. Depuis il n'a rien négligé pour obtenir la réparation des torts dont il se plaint, contre plusieurs agens du gouvernement britannique et de l'alien-office; mais toutes ses démarches ont été infructueuses. En août 1817, il a publié une brochure relative à un procès qu'il avait perdu, en 1814, contre M. de Lahaye, ex-conventionnel. Elle est intitulée: Mémoire de XavierLebret, baron d'Imbert, ancien capitaine de vaisseau, etc., à ses juges, suivi de notions administratives, militaires et politiques pour Pintelligence de la cause, vol. in-8°, Paris, 1817; 2° Aperçu préliminaire sur la nature de mes réclamations contre le gouvernement anglais et M. Cook. Cette dernière brochure n'est que l'extrait d'un ouvrage que l'auteur a publié à Paris, en 1804, sous le titre de Précis historique des événemens de Toulon en 1795, in-8°. M. le ba ron d'Imbert a en la douleur de voir confirmer, et par la cour royale et par la cour de cassation, le jugement qui le condamnait en première instance. Un procès qu'il

a intenté depuis pour sévices graves commis sur sa personne dans la prison de Sainte-Pélagie, où il se trouvait arrêté, n'a point eu une issue plus favorable.

IMBERT (GUILLAUME), né à Limoges, entra fort jeune dans l'or. dre des bénédictins de la congrégation de Saint-Maur; mais comme sa vocation avait été forcée par son père, il protesta contre ses vœux, et à la suite d'un procès avec ses supérieurs il obtint sa sécularisation. Lancé dans le monde, il se livra à la littérature et surtout à la politique, et pour vivre avec plus d'indépendance, il se retira à Newied. C'est là où il entreprit ce curieux journal hebdomadaire connu sous le nom de Correspondance secrète, politique et littéraire. Cette feuille, commencée en 1774, a fini en 1793; mais elle a été seulement rédigée jusqu'en 1790, par Imbert. C'est de l'assemblage de ces feuilles que l'on a composé, sauf quelques légères modifications, la Correspondance secrète, politique et littéraire, Londres (Maestricht), 1787-1790, 18 vol. in-12, qui ne vont que jusqu'aux premiers jours d'octobre 1785, bien que la feuille dont cette correspondance était formée eût toujours continué de paraître jusqu'à l'époque précitée. Cet ouvrage, extrêmement piquant, assez analogue aux Mémoires secrets de Bachaumont, a eu beaucoup de succès, et tient encore aujourd'hui une place dans le cabinet des curieux. Imbert possédait les langues hébraïque, grecque, arabe, turque, italienne, et particulièrement l'anglaise, dont il a donné

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plusieurs traductions: 1 État présent de l'Espagne et de la nation espagnole, traduction d'Edouard Clarke, Paris, 2 vol. in-12. Cet ouvrage est rare, parce qu'il a été supprimé dans le temps, et cette suppression a été attribuée à un passage relatif à un goût immodéré de Charles III pour la chasse, goût qui se trouvait précisément être un des faibles de Louis XV. 2° Dissertations sur l'origine de l'imprimerie, traduction du docteur Midleton, Londres et Paris, 1775, in-8°. En 1783, il fit paraître un volume intitulé, Chronique scandaleuse, ou Mémoires pour servir à l'histoire de la génération présente. Cet ouvrage, qui, comme la Correspondance secrète, contient une foule d'anecdotes curieuses et malignes, eut beaucoup de succès, et il en parut une 2e édition en 2 vol. en 1786, une 3 5 vol. en 1788, et une 4 en 1790, également en 5 vol. La Chronique scandaleuse et la Correspondance secrète, firent renfermer trois fois l'auteur à la Bastille. Les événemens de la révolution obligèrent Imbert de se retirer à Limoges son pays natal, où il fut nommé officier municipal en 1793. L'effervescence de son caractère, l'exaltation de ses principes, et l'extrême rigueur qu'il mit dans l'exécution des ordres qu'il recevait, lui firent de nombreux ennemis. Il revint à Paris, où il s'occupa de nou veau de la traduction de quelques ouvrages anglais. Il avait publié, en 1790, 1 volume in-18 intitulé: Philosophie de la guerre, Extrait des mémoires du général

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Lloyd, traduit par un officier français. L'officier français est M. Romann, marquis de Mesmond. Il donna en 1801 le Mémoire politique et militaire sur l'invasion et la défense de la Grande-Bretagne, par le général Lloyd, trad. de l'anglais sur la 5m édition, brochure in-8°. Il se proposait au moment de sa mort, arrivée le 19 mai 1803, de donner un ouvrage plus étendu sur la descente en Angleterre son manuscrit est demeuré entre les mains du gouvernement, auquel il avait été communiqué. Imbert n'avait guère que 60 ans lorsqu'il mourot; c'était un homme infatigable au travail, mais dont le style n'avait ni ce poli, ni cette légèreté généralement si désirables, et particulièrement dans les ouvrages anecdotiques qu'il a publiés.

INCHBALD (MISTRISS ELISABETH), née dans le comté de Suffolk en 1756. Dès sa tendre jeunesse, elle se passionna pour la lecture des romans; ce qui lui exalta l'imagination et lui fit quitter furtivement la maison paternelle pour se rendre à Londres, où elle se fit actrice. A l'âge de 18 ans, elle épousa M. Inchbald, acteur de Drury-lane, et joua avec lui dans les principales villes d'Angleterre et d'Ecosse. Le beau climat du midi de la France l'engagea à s'y rendre pour y rétablir sa santé, et peu de tems après elle perdit son mari. Son veuvage ne lui fit cependant point quitter le théâtre, et elle joua encore à Covent-Garden; mais elle ne tarda pas à se livrer exclusivement à la littérature, et quitta

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tout-à-fait le théâtre en 1789. M Inchbald avait d'abord débuté par une comédie en 5 actes, qui eut peu de succès, et qui a pour titre : Je vous dirai ce que c'est; ensuite elle donna une petite farce, qui plut beaucoup, sous le nom de Conte mogol, ou la descente du ballon. Elle a encore publié: 1° l'Apparence est con tre eux, farce, 1786, in-8"; 2° le vœu d'une veuve, farce, 1786, in-8°; 3° Enfant de la nature, draine, 1788, in-8°; 4° Minuit, comédie, 1788, in - 8°; 5° les Choses sont ainsi, comédie, 1788,・ in-8°; 6° l'Homme marié, comédie, 1789, in-8°; 7° les Voisins, comédie, 1791, in-8°; 8° Cha cun a son défaut, comédie, 1793, in-8°; 9° le Jour des épousailles, comédie, 1794, in -8°; 10° les Femmes comme elles étaient, et les Filles comme elles sont, comédie, 1797, in-8°; 11° les Vœux d'un amant, comédie, 1798, in - 8°; 12° l'Homme sage de l'Orient, 1799, in-8°; 13° Se mariera-t-on, ou ne se mariera-t-on pas? comédie, 1805, in-8°; 14° Simple histoire, roman, 1791, 4 vol. in - 12;

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les théâtres royaux, avec des remarques biographiques et critiques, 1806 et 180g, 25 vol. in-12; 2° d'une Collection de farces et autres petites pièces, vol. in-12 et in-18, et du Théâtre moderne, 1809, 10 volumes.

INFANTADO (Le duc de L'), grand d'Espagne de première classe, est fils d'une princesse de Salın. Il passa les premières an nées de sa jeunesse en France, où il fut élevé; et de retour dans -sa patrie, lorsque la guerre fut déclarée à l'Espagne, en 1793, il le-. va un régiment à ses frais et fit la campagne de la Catalogne. La douceur de son caractère, et surtout son aversion pour le ministre Godoï, prince de la Paix, lui gagnèrent l'amitié du prince des Asturies, ce qui excita la méfiance du ministre Fudon, qui lui fit donner l'ordre, en 1805, de quitter Madrid. En 1807, le prince des Asturies ayant été mis en état d'arrestation, et craignant que Godoi n'abusât de son ascendant pour s'élever encore plus haut, avait, par un pouvoir écrit de sa main, avec la date en blanc, nonmé le duc de l'Infantado capitainegénéral de la Nouvelle-Castille, dans le cas où le roi viendrait à mourir. Cette nomination devint plus tard un des 3 chefs d'accusations qui motivèrent le procès de l'Escurial. Le procureur-général du roi au conseil de Castille a

15° la Nature et l'Art, roman 1796, 2 vol. in-12. Ces deux romans ont été traduits en français par M. Deschamps. Ils ont eu beaucoup de succès, tant en Angleterre qu'en France. Si l'on n'y remarque pas cette force comique qui caractérise les chefs-d'œuvre de nos romans français, on y trouvait conclu à la peine de mort ve des intrigues bien filées et un dialogue assez naturel. Du reste ils respirent la morale la plus pure. Me Inchbald a été un des éditeurs, 1o du Théâtre anglais, col lection de pièces représentées sur

contre le duc de l'Infantado et contre don Juan Escóiquitz; mais l'opinion publique qui se prononça fortement contre cet acte de rigueur, et les démarches de M. de Beauharnais, ambassadeur de

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