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ARCHIVES (voyez tome 1er, page 29). Nous ajoutons à cet article quelques détails sur les archives de France. Elles ont été établies par une loi du 12 septembre 1790', pour être le dépôt de tous les actes relatifs à la constitution de la France, à son droit public, à ses lois et à sa distribution en départemens. Une loi du 7 messidor an II a spécifié plus en détail les objets à déposer aux archives, et a ordonné qu'il y fût rémis un état sommaire des titres conservés dans les différens dépôts de la république la même loi a réuni aux archives nationales, sous deux sections, les dépôts de titres judiciaires et de titres domaniaux existant dans Paris, et elle a ordonné dans toute la république le triage des titres et papiers qui seraient à anéantir ou à conserver.

La section judiciaire des archives renferme la totalité des anciens dépôts de parlement de Paris, à commencer par les registres connus sous le nom d'Olim, les ordonnances, les arrêts, les délibérations, etc. : dans la même section sont les registres des autres cours et tribunaux qui étaient établis à Paris.

Le trésor des chartes connu par les inventaires de Dupuy; les archives des abbayes de Saint-Denis, de SaintGermain-des-Prés, du chapitre de Paris, etc., ont été transportés à l'ancien palais Bourbon, qui est le chef-lieu des archives nationales (1). Il a été formé un bureau appelé des monumens historiques, dans lequel plusieurs hommes de lettres sont occupés à former des tables de matières et de noms des anciennes chartes, cartulaires, registres du trésor des chartes, etc., etc.

(1) C'est là qu'est établie la section domaniale; mais la section judiciaire est au palais de la justice. Ces divers dépôts ont chacun leur inventaire. Dans le chef-lieu des archives se trouvent les tables de matières et de noms de tout ce qui a été traité dans les assemblées nationales.

Une loi du 14 ventôse an IV a établi, dans la dépendance des archives, et sous l'inspection et la direction de l'archiviste, une bibliothèque à l'usage du corps législatif. Cette bibliothèque est commune au tribunat, au conseil d'état et au sénat : elle est également à l'ancien palais Bourbon. Elle est composée d'environ vingt-cinq mille volumes, presque tous de choix, belles éditions, estampes, gravures, etc. On y remarque une collection très-ample, et peut-être la plus belle qui existe, des auteurs dits Variorum, auxquels on a joint presque toutes les éditions modernes des classiques grecs et latins imprimés in-8.

Après le 18 brumaire an VIII, un arrêté des consuls d■ 8 prairial an VIII a prononcé un nouveau réglement sur l'état des archives. L'article 8 de ce réglement porte que l'archiviste sera nommé et révocable par le premier consul, et qu'il sera sous son autorité immédiate. La direction des archives est confiée au citoyen Camus, qui a été nommé à la place d'archiviste dès le 14 août 1789, lorsque Jes archives n'existaient encore qu'en vertu d'un réglement de l'assemblée nationale. La loi de 1790 ayant établi qu'il serait fait une nouvelle élection tous les six ans, et la loi du 7 messidor an II ayant réduit ce temps à cinq ans, le citoyen Camus a été réélu archiviste le 10 brumaire an IV, et nommé de nouveau par le premier consul le 4 thermidor an VIII. Si des lumières très-étendues, des connaissances profondes en diplomatique, l'esprit d'ordre et d'arrangement et l'affabilité sont des titres nécessaires pour remplir cette place importante, personne n'était plus digne d'y être appelé que celui qui l'occupe. Le sénatus-consulte du 14 nivôse an XI porte que le chancelier du sénat aura sous son administration les archives où seront déposés les titres de propriété du sénat; il surveillera la bibliothèque, la galerie des tableaux, et le cabinet des médailles. Sous les ordres immédiats du chancelier, seront la garde des

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archives, le garde adjoint, et le nombre d'employés nécessaires pour ces différentes attributions (articles 13 et 14 du sénatus-consulte).

ARCHIVES des Juifs, des Grecs, des Romains, de France et de l'Empire. a, 29 et suivantes.

ARCHIVES ambulantes (viatoria), permanentes ( státoria ). a, 31.

ARCHIVISTE. a, 33.

ARISTOTELISME. 6, 72. Ses partisans depuis la renaissance des lettres. b, 76.

ARMORIÉES (lettres). a, 362.

ARTISTES de la Grèce. b, 98.
ARTISTES de Rome ancienne. b, 106.

ARUNDEL (marbres d'). a, 418.

ASCÉTIQUE. Epithète que l'on donne aux livres de piété. a, 36:

ASSIGNATS (fabrication des ). Artistes et savane employés à cette fabrication. 6, 194.

ASTERISQUE ou ETOILE. Terme d'imprimeur. Signe de renvoi. a, 36.

ATERBABETH. Livre sacré des indiens. a 37.

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AUDIFREDI (Jean-Baptiste). Bibliographe italien. II a critiqué le Specimen historicum typographia romana de Laire, dans un excellent ouvrage qui a pour titre : Catalogus historico-criticus romanarum editionum sæculi XV, in quo præter editiones à Maittario, Orlandino, et P. Laerio relatas, plurimæ aliæ recensentur ac describuntur, autore Audifredi. Roma, 1783, in-4. Dans cette production, Audifredi supplée aux omissions de Maittaire, d'Orlandi

et de Laire. Rive prétend que Laire a été si vivement affecté de la critique d'Audifredi, qu'il en a quitté l'Italie de dépit il faut remarquer que Rive n'est pas toujours digne de foi, surtout quand la mauvaise humeur, qui lui était si naturelle, dirigeait sa plume.

AUTOGRAPHE. Ecrit de la main de l'auteur. a, 37.

B.

BAGOUA-GEETA. Poëme indien. a, 39.
BALANCE des peintres b, 46.

BALANCIER pour frapper les monnaies. a, 297.

BALLARD (Robert). Graveur, libraire et imprimeur à Paris. Il n'obtint des lettres de seul imprimeur du roi pour la musique, que parce qu'il s'était spécialement adonné aux matrices et poinçons de musique, partie qui n'est point sortie de cette famille jusqu'à la révolution. Les Ballard s'adressaient à un fondeur pour la partie mécanique de la fonte. R. Ballard a exercé depuis 1551 jusqu'en 1606.

BALLES. Terme d'imprimerie. b, 321.

BARBIER (Antoine-Alexandre ). Ancien membre de la commission temporaire des arts et du conseil de conservation des objets de sciences et d'arts, aujourd'hui bibliothécaire du conseil d'état. 6, 357. Ce savant bibliographe enrichit souvent le Magasin encyclopédique de notices curieuses relatives à la bibliographie : les principales consistent dans trois lettres, l'une sur la bibliographie, et particulièrement sur les traductions françaises des Lettres d'Aristenete, 1er vendémiaire an VIII; l'autre sur quelques articles du Magasin encyclopédique, notamment sur les deux. extraits des Euvres choisies de Fénélon, 6 volumes in-12, 1er pluviôse an VIII, et la troisième sur le véritable auteur

du livre intitulé: Connaissance de la mythologie, rer prairial an IX. Le Ce Barbier a aussi publié une notice intéressante sur le Recueil des Lettres de madame de Sévigné, édition de S. J. B. de Vauxcelles, 10 vol. in-12, 1er germinal an X; il travaille à la rédaction du Catalogue des livres de la bibliothèque du conseil d'état. Ce catalogue s'imprime, format petit in-folio, à l'imprimerie de la république. Le premier volume a près de 600 pages; le second en aura environ 400. La table alphabétique et raisonnée des auteurs et des ouvrages sans nom d'auteur, formera un 3 volume. Les bibliographes attendent avec impatience la publication de ce catalogue, dans lequel sont indiqués les auteurs d'un grand nombre d'ouvrages anonymes: on y trouvera quelques notes relatives à ces ouvrages,

BARBOU (les). Imprimeurs de Lyon, de Limoges et de Paris. a, 40. Les Barbou de Paris sont Jean-Joseph, reçu libraire en 1704, et mort en 1752; Joseph, frère puiné du précédent, reçu libraire en 1717, et imprimeur en 1723; il mourut en 1737: sa veuve a continué à imprimer jusqu'en 1750; Joseph Gerard, neveu des précédens, est reçu libraire en 1746, et imprimeur en 1750: il exerçait encore au commencement de la révolution française. C'est à lui que l'on doit les jolies éditions dont nous avons parlé,

BARDES. Poëtes lyriques des Celtes, des Gaulois, etc. › 40, 276.

BATARDE (ancienne). C'est une écriture usuelle des 14 et 15 siècle, qui est aussi connue sous le nom de Cursive gothique: elle dérive des lettres de forme. Elle est fort grosse dans les manuscrits exécutés en France et dans les PaysBas, depuis le milieu du 15° siècle jusqu'au commencement du 16o. a, 16.

BATARDES (lettres)., 368.

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