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LAFOND (N.), médecin né à Fos le 29 Avril 1754, fit de très-bonnes études, et se destina à embrasser la carrière de la médecine; très-jeune encore, il partit pour Montpellier, et y reçut ses grades de docteur. Après avoir parcouru plusieurs principales villes de France, Lafond vint se fixer à Toulouse. Un esprit sage, des mœurs douces, une parfaite connaissance de l'art de guérir, firent de Lafond un médecin des plus instruits de cette cité. Il inspirait une parfaite confiance par son savoir profond, et par la constante assi duité avec laquelle il visitait ses malades. Lafond est mort dans sa maison de campagne le 17 Mai 1814. Il a laissé plusieurs

mémoires très-intéressans.

LEBRUN ou BRUN (GUILLAUME), naquit à Toulouse en 1440, d'une ancienne famille. Les premières années de la vie de ce magistrat sont peu connues. Le roi Louis XI ayant, en 1468, rétabli à Toulouse l'office de juge mage, Lebrun fut appelé à remplir cette place, qui avait été supprimée par le monarque lors de son avénement à la couronne. Le roi le décora en même temps du titre de son conseiller et de son médecin, afin de le récompenser de ses soins, et reconnaitre son habileté. La même année,

L

Lebrun fut député par l'hôtel-de-
ville, vers Louis XI, afin d'ob-
tenir que le parlement fût réta-
bli à Toulouse. Lebrun se char-
gea de cette honorable mission,
et négocia si bien cette affaire im
portante, qu'il réussit compléte
ment. Son arrivée à Toulouse
fut pour lui une sorte de triom-
phe; il alla descendre à l'hôtel-
de-ville, suivi d'un cortége im-
mense qui était allé à sa rencon-
tre. Les capitouls l'attendaient
en corps au capitole; il leur ren-
dit compte de sa mission, et après
avoir fait lire les lettres patentes
du rétablissement, il fut de nou-
veau salué par des acclamations
publiques. Lebrun mourut, à ce
que l'on croit, vers l'an 1510.
Une des plus curieuses peintures
qui existent sur le premier livre
des annales de l'hôtel-de-ville,
est celle où Lebrun est repré-
senté assis au milieu des capi-
touls, avec une longue robe
bleue, un chaperon rouge et à
queue sur l'épaule, et sur la tête
un bonnet de même couleur, et
fait en pointe sans rebours Les
capitouls paraissent avec leur
manteau et un semblable bon
net; un secrétaire s'y voit aussi
vêtu d'une pareille robe, debout,
et tête nue, faisant lecture des
lettres patentes, avec une grande
foule d'assistans représentée der-
rière les capitouls.

AUDRA (JOSEPH ), né à Lyon en 1714, ecclésiastique, professa d'abord la philosophie dans sa patrie. L'Etat de la population de la généralité de Lyon, qui parut sous le nom de Mézence, secrétaire de l'intendance, fut le fruit de ses loisirs et de ses liaisons avec l'intendant, M. de la Michaudière. En 1769, l'abbé Audra fut nommé professeur d'histoire au Collége-Royal de Toulouse, et remplit cette chaire d'une manière distinguée. La part qu'il prit dans cette ville à l'affaire de Sirven, et l'activité de ses démarches pour faire triompher son innocence, le mirent en correspondance avec Voltaire. « Vous » avez dû recevoir, lui mandait >> l'auteur d'Alzire, le factum >> des dix-sept avocats au parle>> ment de Paris, en faveur de » Sirven: il est très-bien fait; >> mais Sirven vous devra beau>> coup plus qu'aux dix-sept avo>> cats, et vous aurez fait une >> action digne de la philosophie >> et de vous. » Audra jouissait d'une considération due à ses talens et à ses services, lorsqu'il publia, en 1770, le premier vofume d'une Histoire générale. Voltaire applaudit à cette production, et écrivit à l'auteur :

A

« D'Alembert est bien content »de votre Abrégé sur l'Histoire » générale. Quelques fanatiques >> n'en sont pas si contens; mais » c'est qu'ils n'ont ni esprit, ni » mœurs. A l'égard de votre sage >> hardiesse, vous n'avez rien à » craindre : il n'y a pas un mot » dans votre écrit sur lequel on >> puisse vous inquiéter. On sera >> fâché, mais comme les plai>> deurs qui ont perdu leur pro» cès. Vous avez d'ailleurs un >> archevêque qui pense comme

vous, qui est prudent comme » vous, et qui sera bientôt de » l'académie. » Cet archevêque, qui était M. de Brienne, ne jus tifia pas les assurances de Voltaire. L'abbé Audra se démit de sa place; un mandement de l'archevêque condamna l'ouvrage, sans désigner l'auteur, comme rempli de maximes erronées. Celui-ci, frappé de cette flétrissure,

tomba malade d'une fièvre maligne, eut le transport au cerveau, et mourut en vingt-quatre heures à Toulouse le 17 Septembre 1770. Voltaire fut trèssensible à cet événement, qui, dit son éditeur, lui arrachait en core des larmes quelques jours avant sa mort. Une lettre de Voltaire à d'Alembert ( 21 Dé cembre 1770) donne de plus

AUD

grands détails sur cette affaire, et justifie la conduite de M. de Brienne, qui mit dans ses procédés tous les ménagemens qu'on pouvait désirer, qui soutint seul l'abbé Audra, durant une année

CLÉRIC (PIERRE), Jésuite, natif de Beziers, mort à Toulouse en 1740, à l'âge de soixante dix-neuf ans, après y avoir professé vingt-deux ans la rhétorique, fut couronné huit fois par l'académie des Jeux Floraux. La plupart de ses poëmes se trouvent dans le Parnasse chrétien, Paris 1750, in-12. Ce Jésuite avait beaucoup de ce feu qui caractérise le poëte; mais son imagination n'était pas assez réglée, et ses ouvrages manquent de correction. On a de lui une Traduction de l'Electre de Sophocle, en vers français, et plusieurs autres Pièces de poésics, en latin et en français.

I. CORNEILLAN (JACQUES DE), issu d'une ancienne famille de l'Armagnac, naquit aux environs de Toulouse vers l'an 1520; ce fut dans cette ville qu'il fit ses études, et y reçut aussi ses grades e docteur. Son oncle maternel, eorge de Corneillan, ayant été voyé en ambassade vers le pape ul II!, Jacques de Corneillan suivit. A leur retour, le roi ama Jacques de Corneillan eiller épiscopal honoraire au ment de Toulouse ; et le al d' guac, qui était

C

entière, contre le parlement, les
évêques, l'assemblée du clergé,
mais qui se vit enfin obligé de
céder aux clameurs. (Voyez la
note sur le 62. chapitre de
l'Essai sur l'Histoire générale.)

administrateur de l'évêché de
Vabres, s'en démit en sa faveur,
avec l'agrément du roi du 5 Mai
1553, et lui résigna, en 1560,
celui de Rodez avec la permission
du roi. Jacques de Corneillan
contribua beaucoup à l'établisse-
ment du collége des Jésuites en
sa ville épiscopale; il fit de grands
dons à leur maison, et y créa plu-
sieurs bénéfices. Il favorisa aussi
l'établissement des religieuses de
l'Annonciade dans Rodez, et fit
beaucoup de bien dans les deux
diccèses qu'il gouverna. Il mou-
rut dans sa ville épiscopale, en
odeur de sainteté, le 30 Août
1582, et fut inhumé dans sa ca-
thédrale. On a de lui des statuts
Synodaux qu'il fit imprimer en
1557, pour son diocèse de Va-
bres, et un ouvrage intitulé :
Conduite que doivent mener les
ecclésiastiques pour remplir di-
gnement les devoirs de leur
état, 1569.

II. CORNEILLAN (FRANçoIS DE), de la même famille, et neveu du précédent, fut nommé coadjuteur à l'évêché de Rodez en 1581. Il succéda à son oncle, et remplit long-temps la place de chancelier de l'université de Toulouse, et celle de conseiller-clerc

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au parlement de cette ville. Son attachement inviolable à la religion, et la fidélité due à son roi, lui attira les persécutions des huguenots et des ligueurs; ils pillè rent, en 1589, son palais de Rodez, qu'il fut obligé d'abandonner pendant plusieurs années, et s'emparèrent de tous ses revenus. Les troubles ayant cessé vers la fin de l'année 1589, ce prélat demanda pour toute récompense de son zèle et de tous ses services, une amnistie générale en faveur de ceux de son diocèse qui l'avaient offensé. De retour à Rodez, il accorda des grâces aux familles desquelles il avait le plus à se

plaindre. Henri IV, en récompense de ses bonnes actions, et pour lui donner des marques de son estime, l'honora, en 1603, d'un brevet de conseiller en son conseil d'état privé. Cet évêqne établit en 1600 les Capucins dans Villefranche, et ayant été député en 1604 pour l'assemblée du clergé de Paris, il mourut en chemin le 13 Septembre à Espalion, ville de son diocèse, d'où il fut transféré et inhumé dans sa cathédrale. Philippe de Corneillan, capitonl en 1299, portait dans son écusson, d'or, aux trois corneilles de sable, la bordure componée d'or et de

sable.

FIN,

DU TOME PREMIER.

DISCOURS PRELIMINAIRE.

Page vj, ligne 27, Nausebond, lisez, Nauseabond.

PRECIS HISTORIQUE.

Page xx, ligne 15, accourut, lisez, accourt.
Page xxij, ligne 12, Castelnaud, lisez, Castelnau.
Page xxiv, ligne 19, les, lisez, ces.

TABLES CHRONOLOGIQUES.

Page xLj, ligne 40, Mamerlin, lisez, Mamertin.
Page xLij, ligne 9, Villegiscle, lisez, Willegiscle.

Page xLiij, ligne 31, cardinal. Renonce, lisez, cardinal. Il renonce.
Page XLVJ, ligne 34, dit, lisez, dits.

Meme page, ligne 49, BECALDO, lisez, RECALDO.

Page xLviij, ligne 13, après ces mots prévenir le lecteur, ajoutez, Lafaille, sur la foi d'un titre, prétend que le maréchal de Boucicaut a été sénéchal de Toulouse vers la fin du XIV. siècle; mais il n'en fixe pas l'époque.

Page L, ligne 26, 1433, lisez, 1443.

Même page, ligne 28, Hinard, lisez, Aynard.

Page Lij, ligne 35, le, lisez, ce.

Page LIV, après les mots Romiguière, élu président du parlement le 30 Août 1790, mettez Chauliac, 1791.

BIOGRAPHIE.

Page 1, colonne 1, ligne 17, d'Henri IV, lisez, d'Henri de Navarre. Page 2, colonne 2, ligne 33, nous avons de lui, lisez, nous avons

d'Albin.

Page 11, colonne 1, ligne 36, se soumit à ses conditions humiliantes, lisez, se soumit à ces conditions humiliantes. Page 16, colonne 1, ligne 36, dans le, lisez, du. Page 19, colonne 1, ligne 37, Rivals, lisez, Rivalz. Meme page, méme colonne, ligne 42, Rivals, lisez, Page 21, astérisque. Page 28, colonne 2, ligne 35, au, lisez, du.

Rivalz.

colonne a, ligne 14, après le mot Toulouse, mettez une

Page 23, colonne 1, ligne 29, le cours, lisez, les cours.
Méme page, méme colonne, ligne 34, mises, lisez, mêlées.
Même page, colonne 2, ligne 33, Odissée, lisez, Odyssée.

Page 15, colonne 1, ligne 26, l'achitecture, lisés, l'architecture.

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