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M. l'abbé Pillon, vicaire à la cathédrale, est reçu à l'unanimité membre du Comité, sur la présentation de MM. Derivry et Vauchelle.

La Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile de France demande au Comité qui l'accorde avec empressement l'échange des publications entre les deux sociétés.

II.

Depuis sa dernière séance le Comité a reçu :

A. Du Ministère de l'Instruction publique :

1o Revue des Sociétés savantes des départements. 2e série du tome VIII. Juillet à Décembre 1878.

2o Journal des Savants, 3 numéros, juin, juillet et août 1879.

B. Des Sociétés correspondantes:

1° Société des antiquaires de Picardie, Bulletin, année 1879, numéro 2, (brochure in-8°).

2o Société des antiquaires de la Morinie, Bulletin historique, 28° année, nouvelle série, 110° livraison, avril, mai etjuin 1879, (brochure in-8°).

3o Société de Boulogne-sur-Mer, Bulletin, 3o volume, 1re lilivraison 1er trimestre 1879, (brochure in-8°.

4° Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Bulletin, 6o année, livraisons de janvier, février, mars, avril, mai et juin 1879, 3 brochures in-8°.

5o Société historique et archéologique de Soissons, Bulletin, tome VIIo, 2o série, 1 vol. in-8°, 1877.

6° Académie du Gard, Mémoires, année 1877, 1re et 2e partie, 2 vol. in-8°, 1878.

7° Société d'agriculture, Sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes, Revue, 31° année, tome XXXII, nos 4, 5 et 6 (avril, mai et juin), nos 7 et 8 juillet et août 1879, 2 brochures in-8°.

C. Dons particuliers.

1° Don d'auteur: Notice sur quelques restes d'édifices romains

trouvés dans le rempart vitrifié de Puy-de-Gaudy (Creuse), par Jean-Baptiste Thuot, brochure in -8° de 12 pages.

2o N° spécimen, Bulletin de la Société Héraldique et Généalogique de France, 1re année, numéro 9, numéro du 10 mai 1879.

III. M. l'abbé Tassus annonce qu'il a découvert à la bibliothèque nationale une copie du Cartulaire d'Héronval plus complète que celle que nous possédons. M. Francis de Roucy veut bien se charger de copier les chartes qui nous font défaut.

M. Albert de Devise offre au Comité une lettre des administrateurs municipaux du Noyon (16 thermidor an VII) adressée « au Citoyen commissaire du directoire exécutif près l'adminis⚫tration municipale du canton de Saint-Quentin

un conscrit enrôlé à Laon et arrêté à Noyon.

et relative à

IV. M. Dufour, de Guiscard, donne lecture d'une Notice sur Genvry. Après une description rapide du pays, il raconte l'histoire de sa seigneurie, et donne la liste de ses seigneurs du 12 au 18° siècle. La terre de Genvry était possédée en 1146 par des seigneurs qui en portaient le nom, et dont la descendence s'éteignit au commencement du XVe siècle. Elle passa ensuite à la famille de l'Ortie, puis à la famille de Grouchet, aux seigneurs de Maloizel, issus des seigneurs de Golancourt, et enfin à Mademoiselle d'Estourmel de Flavy, fille du marquis du Frétoy, morte en 1793, victime de la Révolution.

V.-M. Bécu fait part au Comité d'une découverte faite le mois dernier à Noyon dans une maison en démolition de la rue de Chauny. Sous un pavé on a trouvé un vase assez semblable à nos pots à boire, non fermé par suite de la précipitation de l'enfouissement, et renfermant une certaine quantité de pièces d'or et d'argent.

Les monnaies d'or, en assez grand nombre, sont Espagnoles, Flamandes, Anglaises, Allemandes et Françaises. Quelques

unes sont du cardinal de Bourbon proclamé roi par la Ligue sous le nom de Charles X.

Les pièces d'argent sont des Pays-Bas, ou de France. Celles des Pays-Bas sont très-frustes, et semblent avoir été rognées ; celles de France, au contraire, sont pour la plupart d'une parfaite conservation, et paraissent sortir de la Monnaie. Or, les plus récentes sont à l'effigie de Louis XIV presque enfant, et au millésime de 1651: ce qui permet de déterminer d'une manière assez précise l'époque de cette cachette.

En effet, nous trouvons dans les Notes manuscrites placées à la suite des Nouvelles Annales de Sézille, ce renseignement:

« 1651, 17 novembre, 7 heures du matin. Faubourgs de Noyon ⚫ pillés et brûlés par les ennemis du Roi qui en ont emmené 15 ou 16 habitants.

Il est donc très-vraisemblable que le propriétaire de ces pièces, à la nouvelle de l'approche de l'ennemi, es a enfouies à la hâte, qu'il a péri au moment de l'attaque, et que sa cachette est restée ignorée sous les ruines de sa maison incendiée.

Parmi les monnaies d'or se trouve une médaille italienne du même module, qui doit offrir pour l'histoire de l'Italie un certain intérêt.

La face porte une tête de Cardinal encore jeune avec cette légende: FER. CAR. D.G. DUX. M. VI. E.M.F. IIII.

Sur le revers sont deux anges agenouillés devant le SaintSacrement, avec cette légende : Nihil isto triste recepto. Date : 1613.

On peut interpréter ainsi la légende de la face:

Ferdinandus Cardinalis de Gonzaga (ou Dei Gratia) Dux Mantuæ sextus et Montis Ferrati Quartus. Ferdinand, cardinal de Gonzague (ou par la grâce de Dieu) VIe duc de Mantoue et IVe duc de Montferrat.

Et en effet, Moréri, dans son Histoire ecclésiastique, nomme un Ferdinand de Gonzague, né en 1587, frère de François de Gonzague, IVe du nom, qui mourut en 1612. Ferdinand lui suc

céda dans les duchés de Mantoue et de Montferrat. En 1613, il fit la paix avec le duc de Savoie qui avait envahi le Montferrat. Après avoir quitté la dignité de Cardinal, il épousa Catherine de Médicis, fille de Ferdinand, grand-duc de Toscane, et mourut sans enfants en 1626.

Après ces communications, la séance est levée à trois heures et demie.

Le Secrétaire,

A. VAUCHELLE.

SÉANCE DU 12 NOVEMBRE 1879.

Présidence de M. BÉCU, vice-président.

I. La séance s'ouvre à une heure et demie, dans la salle du Conseil.

Etaient présents: MM. Bécu Sainte-Marie, Bécu Paul, l'abbé Blond, Bougon du Castel, Fernand Brière, Bry, l'abbé Carlet, l'abbé Caron, Derivry, Albert de Devise, Desmajaux, Dufour, l'abbé Pillon, Poissonnier, l'abbé Tassus et l'abbé Vauchelle. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Depuis lors nous n'avons reçu que la Revue des Sociétés savantes, décembre 1878.

II. M. Albert de Devise offre au Comité une plaquette devenue très-rare, et réimprimée par ses soins, intitulée : Sommaire de ce qui s'est passé au Siége de la Ville de Noyon, suivant les advis envoyés par sa majesté avec ces lettres du 12 du présent mois d'août 1591.

M. Bécu donne lecture au Comité d'une lettre dans laquelle M. le docteur Colson, par raison de santé, offre sa démission de président. Le Comité, d'une voix unanime, décide d'ajourner l'acceptation de cette démission, dans l'espoir que le Co

mité jouira longtemps encore du concours actif de son vénéré président.

M. l'abbé Pillon remercie le Comité d'avoir bien voulu l'accepter dans ses rangs et lui promet toute sa bonne volonté. M. le président répond que le Comité est très heureux de s'adjoindre un membre dont tous connaissent le mérite et attendent un concours précieux.

III. M. Poissonnier donne lecture de deux chartes de François Ier, relatives à la ville de Chauny. Par la première. datée du 16 juin 1541, le roi ayant entreprins de faire réparer et fortiffier nos villes de frontière et places fortes, taxe la ville de Chauny à 330 livres 8 sols 8 deniers pour sa part contributive dans les frais de travaux de fortiffications et réparations d'icelles. Par la seconde, du 25 octobre de la même année, le roi, pour assurer l'exécution de cette contribution, prononce la saisie des deniers provenant des octrois. Ces chartes, écrites sur parchemin, sont accompagnées du sceau royal en cire brune de grande dimension.

IV. M. Dufour commence la lecture de son étude sur Villequier Aumont. Ce village appelé d'abord Genlis, reçut, il y a un siècle à peine, le nom du duc de Villequier-Aumont qui en possédait alors la seigneurie. Après avoir indiqué les fiefs qui étaient de la mouvance de la seigneurie de Genlis, M. Dufour fait l'histoire de ses seigneurs. Genlis appartint d'abord à la maison de Hangest, qui a laissé dans l'histoire de la Picardie de nombreux souvenirs, puis à la famille de Bruslard, et, en dernier lieu, au marquis de Villequier. M. Dufour espère donner la liste complète des seigneurs de 1150 à 1790.

V. M. l'abbé Caron ayant entrepris une histoire de Chauny, ses églises, ses prisons et ses fêtes civiques, pendant la Révolution de 1793, donne lecture au Comité des deux premiers chapitres. Le premier chapitre nous fait assister à la réunion préparatoire tenue à Laon, pour la nomination des députés aux étals généraux de 1789. I indique les principaux vœux

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