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1° 80 liv. de rente par les religieux de Saint-Eloi, pour fontaine ;

2o 50 liv. de rente par l'hôtel-de-ville de Paris, et payées par les marguilliers de la paroisse Saint-Martin de Noyon; 3o 3 liv. 16 sols sur les tuiles, payées par les marguilliers de Saint-Martin;

4° 4 liv. de rente, surcens du père Carré Joseph, de Tarlefesse ;

5° 10 liv. de rente par la communauté des couvreurs de Noyon;

6o 54 liv. de rente par la maison Petit, marchand épicier, rue Saint-Maurice, à Noyon;

7° 46 liv. de rente par le clergé général de France;

8° 108 liv. de rente,

9° 24 liv. de rente,

id.

id.

10° La maison de soutiennement, les écoles, le jardin vis-à

vis, qui ne sont pas affermés. (Rue du Gard);

11° 10 liv. de rente du père Mercier, chanoine.

Les écoles ont été dotées par M. Goyer, chanoine, Périsset, chanoine, Castel, chanoine, Charmolue.

Ensemble, revenu des écoles .

id. de la Confrérie des Joies.

289 liv. 16 s.

943 liv.

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Peu de temps après, le vendredi 16 décembre 1773, M. Leleu étant venu à mourir à l'âge de 62 ans, fut remplacé par M. Louis-François Delacourt, dont on retrouve la signature au bas d'un acte en date du 10 mars 1779.

CONFRERIE DE NOTRE-DAME DE BON-SECOURS.

Comme suite à ce travail sur la Confrérie de Notre-Damedes-Joies, il m'a paru utile de joindre quelques renseignements sur la Confrérie de Notre-Dame-de-Bon-Secours établie actuellement dans la chapelle de Notre-Dame-des-Joies.

C'est en l'année 1804, sur la demande de personnes dévouées au culte de Marie, que fut établie cette pieuse Confrérie.

M. l'abbé Lejeune, alors curé de Noyon, s'adressa au Souverain pontife Pie VII, par l'entremise du cardinal Caprara, légat a latere du Saint-Siège près Napoléon, empereur des Français, à l'effet d'obtenir l'autorisation d'ériger, en son Eglise, une Confrérie en l'honneur de Notre-Dame-de-BonSecours, laquelle autorisation lui fut accordée le 18 octobre 1804.

Sa Sainteté accorde à Monseigneur l'Evêque d'Amiens, M. de Villaret, chargé du diocèse de Beauvais et Noyon, l'autorisation demandée, avec les indulgences suivantes concédées pour 7 années seulement :

1° Une indulgence plénière le jour de l'entrée dans la Confrérie, et le jour de la fête principale, moyennant une confession, une communion, et une prière aux intentions du Souverain Pontife;

2o Une indulgence plénière à l'article de la mort avec la confession et la communion, ou, à leur défaut, un acte de contrition et de charité avec le Saint Nom de Jésus invoqué, ou avec un acte intérieur de charité ou de contrition;

3° 7 ans et 7 quarantaines pour les fêtes de l'Immaculée Conception, de l'Annonciation, de la Nativité, de la Purification et de l'Assomption de la Très-Sainte-Vierge, avec confession et communion;

4° 60 jours d'indulgence pour toute œuvre recommandée dans la Confrérie, ou pour toute autre œuvre de piété et de charité.

Le 20 octobre 1804, Mer de Villaret autorisa la publication de ces faveurs spirituelles. Les exercices de piété de la Confrérie se faisaient dans la chapelle dite de Saint-Nicolas.

Bientôt, grâce à la générosité des fidèles, la chapelle de Notre-Dame-des-Joies, qui n'avait plus que les quatre murailles depuis la Révolution se trouve appropriée. Un autel en marbre qui était le maître-autel du choeur dans l'abbaye de Saint Eloi est placé; un tableau représentant l'Annonciation est donné par M. Démoulin, organiste de la paroisse; le dallage enlevé au pavé de la salle capitulaire s'achève, et le lundi 6 avril 1807, jour de l'Annonciation et lendemain de la Quasimodo, la chapelle est bénite, on y célèbre la messe, et elle sert aux exercices de la Confrérie de Notre-Dame-de-Bon Secours.

En 1805, Mgr de Mandolx, évêque d'Amiens et de Beauvais, autorise l'impression du petit manuel de l'archiconfrérie.

En 1838, M. Thièble, curé de Noyon, sollicite de Sa Sainteté Grégoire XVI la faveur d'établir à perpétuité les indulgences accordées d'abord à la Confrérie de Notre-Dame-de-BonSecours pour 7 ans seulement, et il l'obtient le 7 août 1838, en même temps que les faveurs de l'autel privilégié, pour toutes les messes célébrées pour les Confrères défunts, à n'importe quel autel de la Cathédrale.

Mgr Cottret publie ces faveurs dans son diocése le 3 septembre 1838, et la Confrérie de Notre-Dame-de-Bon-Secours est définitivement établie dans l'ancienne Eglise Cathédrale de Noyon.

OU EST NÉ CHARLEMAGNE ?

A l'occasion de l'inauguration, sur la place de NotreDame de Paris, de la magnifique statue équestre de Charlemagne, M. Charles Rochet, frère et collaborateur de feu L. Rochet, auteur de ladite statue, a témoigné le désir de connaître le résultat des recherches faites dans notre pays sur la question du lieu de naissance du grand Empereur.

Acceptant volontiers l'invitation de notre honorable viceprésident, je vais entreprendre d'exposer et de discuter rapidement les opinions émises sur ce sujet par divers auteurs, et 'particulièrement celles adoptées par quelques archéologues de l'Oise et de l'Aisne.

Il faut d'abord mettre de côté l'opinion de ceux qui, pleins de confiance en la science allemande, ont consenti à placer le berceau de Charlemagne à Ingelheim, à quatre lieues de Mayence. Cette opinion n'est appuyée que sur ce vers latin composé au XII° siècle par l'italien Godefroid de Viterbe :

Natus in Ingelehein, cui Bertha sit Ungara mater.

PANTHEON, pars 17

Patrol. de Migne, t. cxcv, col. 929..

Ce vers contient une double erreur: Premièrement, Bertheou Bertrade, mère de Charlemagne, ne fut pas hongroise, mais franque et probablement Laonnoise. Elle était fille de

Charibert ou Heribert, ainsi qu'on le voit dans trois chartes en faveur de l'abbaye de Prüm (Patrol. t. LXXXVIII, col. 1274, t. xcvi, col. 1537 et 1541); et l'on sait que Charibert était comte de Laon par un texte des annales de Lorsch, mal placé sous l'année 749 Pippinus conjugem duxit Bertradam, cognomine Bertam, Cariberti Laudunensis comitis filiam (Patrol. t. civ, col. 374). M. Henaux, dont nous parlerons tout-à-l'heure, prétend dans ses Recherches historiques, p. 34, qu'au lieu de Laudunensis on doit lire Leodiensis. En attendant la preuve de cette affirmation, Laudunensis doit être maintenu.

En second lieu, Charlemagne n'a pu naître à Ingelheim. Car les événements qui s'accomplirent dans le cours de l'année 742, savoir: l'hostilité déjà manifeste du duc de Bavière, laquelle ne fut réprimée qu'en 743, et l'expédition en Aquitaine, qui ne fut terminée en 742 que vers l'automne, et suivie seulement alors de l'invasion en Allemagne (Fredeg. contin.), ces évènements, disons-nous, ne permettent pas de placer au 2 avril 742, époque certaine de la naissance de Charlemagne, la présence de sa mère sur le Rhin ou audelà du Rhin. Carloman seul, le frère de Pépin, entra en Allemagne au commencement de cette année,

Cet argument, employé par les auteurs désintéressés, et justifié par toutes les chroniques, est péremptoire, et il exclut également du concours Carlsberg (Carolobergum), Carlsbourg et Salzbourg en Bavière.

M. l'abbé Tiron, dans une petite brochure, imprimée à Bruxelles en 1838, pleine de traits piquants, a fort bien démontré, malgré quelques erreurs de détail, que Charlemagne n'a pu naître à Salzbourg, ni à Ingelheim, ni à Aixla-Chapelle. Mais il ne résout rien; et, regardant la question comme dénuée d'importance, il laisse au lecteur à choisir soit Héristal, soit Jupille, soit un camp quelconque, soit le bord d'un chemin (p. 41 et 42). Pour arriver là, ce

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