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son pouvoir de le faire. Le Grand Duc, même après l'acte du 8 octobre 1793, n'a pas cessé d'avoir pour les Français établis sur son territoire tous les égards reçus entre les Gouvernemens amis. Jamais ils n'ont été persécutés, ni pour leurs opinions, ni à raison des évènemens qui ont caractérisé les différentes époques de la révolution; ils ont touché leurs revenus comme auparavant, et les tribunaux du pays

ont continué de leur être ouverts.

Une quantité considérable de grains nous avait été enlevée à Livourne par les Anglais : le Grand Duc vient de les restituer tout récemment à ses frais; ils doivent être dans ce moment dans nos ports de la Méditerranée.

En accédant à la demande du gouvernement de Toscane vous confirmerez par le fait les grands principes que vous avez proclamés comme devant servir de bases à vos transactions diplomatiques, et vous forcerez vos détracteurs de rendre hommage à votre loyauté et à votre justice.

D'un autre côté, l'état de guerre avec la Toscane ne peut, sous aucun point de vue, être utile à nos intérêts, et sa neutralité nous présente des avantages réels, principalement sous les rapports du commerce. Yous les sentirez ai

sément, vous qui savez mieux que personne combien il importe à la prospérité nationale d'étendre nos relations dans ce genre.

C'est au milieu des triomphes multipliés qui ont signalé cette campagne, qu'il est beau de vous voir conduire de pareils traités. Vous avez étonné l'Europe par vos succès militaires, vous ne l'étonnerez pas moins par la manière dont vous saurez user de la victoire. Vous serez faciles sans faiblesse envers les Gouvernemens que la

LETTERE CREDENZIALI del conte Carletti, ministro plenipotenziaro di Toscana.

FERDINANDO III, per la grazia di Dio, principe reale di Ungheria e di Boemia arciduca d'Austria, gran duca di Toscana, etc. etc. alla Convenzione nationale di Francia.

CITTADIN1 rappresentanti il popolo francese,

IL felice avvenimento della ripristinazione della più perfetta amicizia, e corrispondenza di questo nostro governo, e dei nostri sudditi con la Repubblica e con la nazione francese,

force d'une impulsion presque générale, à laquelle ils n'étaient pas en état de résister, a entraînés dans la ligue qui s'est formée contre vous; mais vous serez fermes, sans cesser d'être accessibles, vis-à-vis des grandes Puissances qui ont provoqué l'Europe entière à la destruction de la France, et qui, pour satisfaire leur vanité et leur ambition, ont fait couler tant de flots de sang depuis trois

ans......

LETTRES DE CRÉANCE du comte Carletti, ministre plénipotentiaire de Toscane.

FERDINAND III, par la grâce de Dieu, prince royal de Hongrie et de Bohême, archiduc d'Autriche, grand duc de Toscane, etc. etc., à la Convention nationale de France.

CITOYENS représentans du peuple français,

L'heureux événement du renouvellement de la plus parfaite amitié et de la meilleure intelligence entre notre Gouvernement et nos sujets, et la République et la Nation française, en consé

quence du traité récemment stipulé et conclu le 9 février de la présente année, entre les représentans du peuple français, membres du comité de salut public, et le comte François-Xavier Carletti, chevalier de l'ordre toscan de SaintEtienne, notre chambellan et envoyé extraordinaire près de la République française, traité que vous avez ratifié par votre décret du 13 dudit mois, et que nous avons aussi ratifié ce 2 mars 1795, en comblant tous nos vœux, nous a encore persuadés que le peuple français est uniquement animé des sentimens de justice et de modération qui conviennent à un peuple grand et glorieux.

Quant à nous, desirant que les liens de l'amitié et de la bonne intelligence qui unissent les deux Gouvernemens et les deux Nations se renforcent de plus en plus pour leur avantage commun, considérant que ledit comte Carletti, par la scrupuleuse probité dont il est doué, par ses talens et son expérience peu commune, est celui de nos sujets qui peut le mieux conduire le tout à cette heureuse fin, nous avons résolu de l'envoyer près de vous en qualité de notre ministre plénipotentiaire, avec ordre de vous manifester dans toutes

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in conseguenza del trattato recentemente concluso, e stipulato sotto il dì nove febbraro del corrente anno, fra i rappresentanti del popolo. francese, membri del comitato di salute pubblica, ed il conte Francesco Saverio Carletti cav". dell' insigne ordine toscano di santo Stefano, papa e martire, nostro ciamberlano, ed inviato straordinario presso la vostra Repubblica, ratificato da voi con decreto dei tredici di detto mese, e munito in fine della nostra ratifica sotto questo istesso giorno mentre ha pienamente soddisfatti i nostri voti, ci ha persuasi altresì, che il popolo francese è unicamente animato dai sentimenti di giustizia, e di moderazione, che convengono ad un popolo grande, e glorioso.

Bramando noi pertanto, che i vincoli di amicizia, e buona corrispondenza fra i due governi e nazioni si rendano sempre più forti a benefizio dei rispettivi popoli, e considerando che la persona del predetto conte Francesco Saverio Carletto soggetto dotato della più scrupulosa probità, i fornito di talenti, ed esperienza non ordinaria, possa contribuire ad un fine cosi salutare, siamo venuti nella determinazione di nominarlo nostro ministro plenipotenziaro presso di voi e di incaricarlo di

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