Histoire de Don Pèdre Ier, roi de Castille

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Charpentier, 1848 - 586 páginas

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Página 567 - Quelques minutes se passèrent dans un mortel silence. Tout à coup, au milieu du cercle formé autour du roi, paraît un homme armé de toutes pièces, la visière haute : c'était don Henri. On lui fait place avec respect. Il se trouve face à face devant son frère. Il y avait quinze ans qu'ils ne s'étaient vus. Don Henri, promenant ses regards sur les chevaliers sortis de Montiel : « Où donc est ce bâtard, dit-il, ce Juif qui se prétend roi de Castille (2)?
Página 568 - Il ramasse son poignard , soulève la cotte de mailles du roi , et le lui plonge dans le côté en remontant le coup. Les bras de don Pèdre cessent de presser son ennemi, et don Henri se dégage, pendant que plusieurs de ses gens achèvent le moribond. Parmi les chevaliers qui accompagnaient don Pèdre, deux seulement, un Castillan et un Anglais, essayèrent de le défendre. Ils furent mis en pièces. Les autres se rendirent sans résistance et furent humainement traités par les capitaines français...
Página 580 - France, mon noble pays ! ô mon sang de Bourbon ! aujourd'hui j'accomplis mes dix-sept ans, je vais sur dix-huit. Le roi ne m'a point connue. Je m'en vais avec les vierges. Castille, dis-moi, que t'ai-je fait? Je ne t'ai point trahie. Les couronnes que tu me donnas sont couronnes de sang et de soupirs; mais une autre m'attend au ciel qui sera de plus grand prix.
Página 352 - Les réclamations même du souverain pontife avaient cessé long-temps avant cette époque. Lorsque le monde entier oubliait Blanche, pourquoi trancher violemment une vie obscure qui s'éteignait dans un donjon? Une hypothèse se présente, spécieuse au premier abord, qui expliquerait l'intérêt de don Pèdre à faire périr l'innocente victime. 11 est certain qu'après la paix avec l' Aragon, il fut question de compléter par un mariage le rapprochement des deux couronnes.
Página 12 - ... d'Ayala, écrit en style cavalier et accompagné de réflexions assez niaises. A l'occasion de la mort de don Fadrique et de celle de la reine Blanche, il dit de son héros : « II ya des honneurs tellement susceptibles, qu'en cas de procès, ils ne lâchent pas leur partie, même innocente (2). » Et voilà le roi justifié : « Eh quoi! manger moutons, canaille, sotte espèce... — Vous leur fîtes, seigneur, en les croquant, beaucoup d'honneur. » Tels sont les arguments favoris du comte...
Página 570 - Mais les grands et les prélats ne se soumirent pas sans résistance au joug qu'il prétendait leur imposer. Toute contradiction le rendait plus absolu dans ses volontés ; il fit une rude guerre au clergé et à la noblesse, c'était s'attaquer tout à la fois aux ennemis les plus redoutables de la royauté. Le peuple, opprimé par les riches-hommes, vit avec plaisir le pouvoir royal s'élever et s'accroître sur les ruines de la vieille anarchie féodale. D'ailleurs, les rigueurs de don Pèdre...
Página 567 - Henri, joyeux de l'insulte qu'il avait provoquée, tire sa dague et le frappe légèrement au visage. Les deux frères étaient trop près l'un de l'autre, dans le cercle étroit que formaient les aventuriers, pour tirer leurs longues épées. Ils se saisissent à bras-le-corps et luttent quelque temps avec fureur sans que personne essayât de les séparer.
Página 225 - ... marchandises génoises et comme telles de bonne prise, le roi d'Aragon étant en guerre avec la république de Gênes. Aussitôt don Pèdre envoya faire des représentations à l'amiral aragonais, l'avertissant qu'il violait les lois de la mer et qu'il manquait au respect dû à sa personne. Perellôs répondit insolemment qu'il ne devait compte de sa conduite qu'à son maître le roi d'Aragon. En ce moment don Pèdre, n'ayant pas un seul vaisseau de guerre sur la rade, se trouvait hors d'état...
Página 580 - Madame, le roi m'envoie ici pour que mettiez ordre à votre âme avec celui qui l'a créée. Votre heure est venue et je ne saurais l'allonger. — Ami, dit la reine, je vous pardonne ma mort. Si le roi mon seigneur l'ordonne, faites comme il a commandé. Mais qu'on ne me refuse pas la confession pour que je puisse demander pardon à Dieu.
Página 15 - DE LOS REYES DE ESPAÑA POR EL DESPENSERO MAYOR DE LA REYNA DOÑA LEONOR, MUGER DEL REY DON JUAN EL PRIMERO DE CASTILLA, CON LAS ALTERACIONES Y ADICIONES QUE POSTERIORMENTE LE HIZO UN ANÓNIMO: PUBLICADO POR DON EUGENIO DE LLAGUNO AMIROLA, Caballero de la Orden de Santiago , de la Real Academia de la Historia.

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