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avait manifesté le désir de devenir infirmière 1. Nos tentatives, dans ce but, ayant échoué, nous avons pu, par l'intermédiaire de la surveillante, la placer comme domestique dans une famille de la commune où elle s'est parfaitement conduite jusqu'ici.

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE

XV. De la paralysie bilatérale du nerf facial (diplégie faciale); par A.-M. LIEWKOWSKY (Obzrénie psichtatrii, V, 1900).

Deux observations accompagnées de figures témoignent d'une paralysie totale du facial des deux côtés, consécutive à une névrite infectieuse exclusivement localisée à ce nerf. A la lumière des documents bibliographiques l'auteur en étudie le diagnostic différentiel, la localisation, l'étiologie. Il arrive à établir que la fièvre typhoïde récurrente fut pour le premier malade l'origine de l'affection, conformément aux opinions de Gowers, Grasset et Rauzier Menke, Bernhardt, La malaria était la cause de la diplégie faciale du second malade, suivant les données de Gowers et de Kliatschkine. P. KERAVAL.

XVI. Deux formes rares du tic facial; par W.-M. BECHTEREW (Obozrénié psichiatrii, V, 1900).

Dans le tic mo

Il s'agit d'un tic moqueur et d'un tic renifleur. queur tous les muscles de la physionomie qui agissent simultanément pour donner à la face l'expression du sourire ou du rire se contractent malgré les malades. Les deux observations de l'auteur concernent un tic bilatéral de ce genre chez des gens intelligents: ils n'en avaient pas conscience, car la mimique en question n'était ni accompagnée, ni précédée de l'état d'esprit en relation avec le rire réel. Exagéré par les émotions et toutes les circonstances qui excitent les systèmes nerveux, ce tic diminue quand on distrait l'attention du patient. Celui-ci finit en effet par s'apercevoir qu'il

Nous avons eu l'occasion de faire suivre les cours de l'écoled'infirmerie de Bicêtre, à des jeunes filles améliorées, afin de les mettre en situation de gagner leur vie à leur sortie de la Fondation. On a voulu tenter le même essai avec le nouveau directeur de l'Assistance publique, M. Napias, qui, sans doute, mal renseigné, a refusé. Il était pourtant tout naturel que le chef de l'administration contribuât à l'œuvre de patronage sollicité par le médecin.

apparait juste au moment où il a le plus besoin de son sérieux dans les entretiens graves, et il en est péniblement affecté. Causes inconnues. Constatation de tares héréditaires. Le tic de reniflement est constitué par une aspiration nasale bruyante semblable à celle que font les priseurs ou ceux qui, au lieu de se moucher, vident ainsi leurs fosses nasales des mucosités qui les encombrent. Deux observations. Dans la première, le tic est unilatéral; il s'agit d'un homme très intelligent, occupant une situation sociale élevée. De temps à autre, la joue droite est vivement tirée en arrière et en haut et s'en vient boucher l'œil droit; à ce moment les lèvres sont, surtout la lèvre supérieure, serrées, puis allongées et même vivement déplacées sur la droite. Il en résulte que la narine droite est bouchée tandis que la narine gauche est plus ouverte que normalement. Simultanément, violent mouvement d'inspiration, ou plutôt de reniflement d'air par la narine droite : la colonne d'air aspirée ainsi agite le voile du palais et produit le bruit connu. Ce tic, plus fréquent quand le sujet est ému, est extrêmement pénible parce qu'il se manifeste au cours d'entretiens sérieux, dans le monde, et est fort remarqué. Causes hérédité nerveuse, coryza chronique. — La seconde observation a trait à une jeune idiote de dix ans, issue d'une famille de névropathes, indemne de paralysie ou de symptômes de lésions en foyer. A la suite de l'administration de KI, elle ne cesse de faire un mouvement caractérisé par l'allongement avec élévation des lèvres, surtout de la lèvre supérieure, qui bouchent légèrement les narines; les deux joues sont aussi un peu entrainées en arrière, le nez est froncé tout cela s'accompagne d'un reniflement très accentué. Au moment où on l'examine, il n'existe plus de signe de coryza aigu. Le tic dura trois mois environ et ne cessa que par l'administration de bromures: il récidiva bien ultérieurement, mais ce ne fut que pour peu de temps. P. KERAVAL.

XVII. Névrose dans la région du plexus cervical et brachial consécutive à une dent malade; par Fr. HESSE. (Neurolog. Centralbl., XIX, 1900.)

Une demoiselle de vingt ans, d'excellente constitution, jusque-là très bien portante, raconte qu'il y a huit mois, sa première molaire inférieure droite a mordu sur un grain de plomb; sans être extrẻ. mement douloureuse, elle la taquine. Dans les premiers instants qui ont suivi l'incident, le maxillaire inférieur ne lui a pas fait mal, mais quelque temps après, des douleurs se sont installées dans les deux mâchoires; elles ont progressé au point de lui enlever tout sommeil. Endolorissement égal des deux maxillaires du côté droit, s'étendant en avant jusqu'à la ligne médiane, et en arrière à l'occiput; de là, la douleur, très violente, gagne l'épaule droite, la poitrine et le bras. En outre, accès névralgiques de fré

quence, durée, intensité variables (demi-heure à quatre heures), ayant pour causes occasionnelles des émotions morales, des boissons chaudes ou froides, la marche, une secousse matérielle. Il y a six mois, il s'est produit une paralysie du bras droit qui en a presque absolument supprimé l'usage. Il s'agit simplement d'une dent cariée, on l'enlève et l'on trouve la pulpe gangrénée, une légère périostite des racines. En trois semaines, tous les accidents disparaissent, sauf de temps à autre quelque sensibilité des parties affectées. P. KERAVAL.

XVIII. Un cas d'herpes zoster, suivi d'atrophie musculaire; par Wilhelm MAGNUS. (Norsk Magazin for Lævidens Koben, no 5, 1902.) Une quinzaine environ après l'apparition d'un herpes zoster limité au bord ulnaire de l'avant-bras droit, l'atrophie se déclara dans les muscles suivants: infraspinosus, deltoïdeus, triceps, supinator longus, flexeurs des doigts, palmaire du pouce et de l'articulaire. Les muscles atrophiés fournissaient la réaction de la dégénérescence. Après quelques mois de traitement, l'atrophie disparut, sauf dans les petits muscles de la main.

L'auteur admet que le même virus qui avait produit l'herpès zoster, s'est localisé dans le premier ganglion dorso-spinal et ainsi affecté la substance grise de la moelle, comme dans une poliomyélite bénigne.

XIX. Contribution à l'étude de la paralysie isolée du muscle grand dentelė; par A. SOUQUES et J. CASTAIGNE. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, n° 3, 1899.)

Cette affection tellement rare que, en 1845, Lewinski n'en tenait pour inattaquable qu'un seul cas et que tout récemment Barriero n'en retenait définitivement que seize cas dans l'histoire de la médecine, a été observée dans un nouveau cas remarquable par son étiologie (fièvre typhoïde) et par la netteté de sa symptomatologie dont les auteurs donnent une description complète. R. C. XX. Etude sur les troubles objectifs des sensibilités superficielles dans le tabes; par A. RICHE et de GOTHARD. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, nos 4 et 5, 1899.)

L'étude des troubles sensitifs dans le tabes est toujours difficile, en raison de l'extrême variabilité qu'ils présentent, mais cette difficulté est grande surtout pour les troubles objectifs et il en résulte que, si l'on sait que dans le tabes les anesthésies, analgésies, ralentissements de perceptions, etc., sont très fréquents, on ignore les rapports qu'ils affectent avec les périodes d'évolution de la maladie, leur mode de distribution, leurs lieux d'élection, comme on ignore également les analogies qui peuvent exister entre ces troubles sensitifs érotiques et ceux qui dépendent de lésions nerveuses

périphériques ou centrales. Les auteurs ont cherché à élucider ces divers points dans une série d'observations détaillées et accompagnées de schémas très judicieux. Leurs investigations, qui ont porté sur toutes les variétés d'anesthésie, d'hypo et d'hyperesthésie superficielles, les ont conduits aux conclusions suivantes : A. les troubles objectifs de la sensibilité se traduisent chez les tabétiques par des anesthésies, des hyperesthésies portant l'empreinte d'un triple caractère polymorphisme, dissociation, tendance à la disposition segmentaire; B. si leur valeur diagnostique est d'importance secondaire elle n'est cependant pas négligeable et leur constatation sera utile dans bien des cas; C. la disposition de ces troubles montre qu'ils sont sous la dépendance, sinon exclusive, du moins prépondérante de lésions intra-spinales du tabes. R. C.

XXI. Note sur deux tics du pied; par RAYMOND et JANET. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, no 5, 1899.)

Deux cas de tic par automatisme psychologique, remarquables par leur localisation peu fréquente et guéris par la gymnastique méthodique de l'attention.

R. C.

XXII. Sur les atrophies musculaires progressives d'origine myelopathique; par G. ETIENNE. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, no 5, 1899).

Le tableau classique de cette affection (maladie de DuchenneAran) est caractérisé par : a. son début habituel par l'extrémité des membres supérieurs (petits muscles de la main droite); b. l'existence de contractions fibrillaires; c. la réaction de dégéné rescence; d. l'absence d'hérédité; e. le début au delà de l'adolescence; f. l'évolution chronique en quatre ou cinq ans. L'auteur rapporte une série de six observations cliniques dont plusieurs avec autopsie et examen anatomo-pathologique dans lesquelles il a noté comme anomalies a. la rapidité de l'évolution; b. la précocité du début; c. les modes du début; d. l'adjonction d'arthropathies; e. la présence d'hérédité. Et cependant, malgré ces variantes, ces observations conservent « un air de famille qui, mieux « que toute autre base, constitue un groupe clinique bien défini » et qui, quel que soit l'apport ajouté par la syringomyélie ou d'autres lésions médullaires, renferme l'ensemble décrit par Duchenne et Aran et rattaché à la lésion bien connue des grosses cellules des cornes antérieures. «Il existe donc, conclut l'auteur, une série morbide constituée par l'atrophie musculaire myélopathique progressive, la paralysie labio-glosso-laryngée progressive, l'ophtalmoplegie nucléaire progressive, trois termes caractérisés anatomopathologiquement par la même lésion du même appareil nerveux pris en des étages différents pouvant se succéder par extension ou

pouvant exister isolément; ce sont trois localisations d'un même processus, mais, au point de vue général, ils constituent une seule maladie. »>

XXIII. Amyotrophie double du type scapulo-huméral consécutive à un traumatisme unilatéral extra-articulaire; par G. GUILLAIN. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, no 5, 1899.)

Si les cas d'amyotrophie succédant à une lésion articulaire, à une arthropathie infectieuse ou à un traumatisme articulaire sont relativement fréquents, ceux qui surviennent à la suite d'un traumatisme extra-articulaire, peuvent être considérés comme très rares. Dans l'observation que rapporte l'auteur, il paraît bien que l'atrophie musculaire double scapulo-humérale ne reconnait pas d'autre cause qu'une contusion du bras droit. Action réflexe intéressante par elle-même et surtout par le phénomène de symétrie qui l'accompagne. R. C.

XXIV. Acromégalie et dégénérescence mentale; par F. FARNARIER. (Nouv. Iconogr. de la Salpêtrière, no 5, 1899.)

Une observation personnelle suivie d'une revue des cas analogues signalés par d'autres auteurs, desquelles il ressort que les maladies nerveuses et mentales sont fréquentes dans les familles d'acromégaliques, les malades eux-mêmes présentent souvent des manifestations de l'état de dégénérescence allant de l'affaiblissement intellectuel jusqu'à la démence complète, de la dépression mélancolique jusqu'aux idées systématisées de persécution, depuis des stigmates physiques bénins jusqu'à la microcéphalie avec idiotie, qu'on rencontre des associations acro hystériques et acro-épileptiques et quelquefois le diabète. R. C. XXV. Un cas d'hémianopsie hystérique transitoire; par M. P. JANET (Presse médicale, 25 octobre 1899).

M. Janet rapporte l'observation très intéressante d'une hystérique, âgée de quarante-deux ans, qui a présenté depuis l'âge de seize ans presque tous les accidents de la névrose et à qui il a été appelé à donner ses soins à l'occasion de troubles nerveux particulièrement pénibles (douleurs, troubles de la motilité et de la sensibilité localisés surtout au côté gauche) survenus à la suite d'émotions. Cette malade était atteinte d'amaurose de l'œil gauche; cet accident remontait à plus de dix ans ; il s'était manifesté à la suite d'une attaque avortée provoquée par une émotion; la malade l'avait constaté par hasard en se mettant un bandeau sur l'œil droit; elle le croyait irréparable, un oculiste lui ayant affirmé que le nerf optique était atrophié. L'auteur n'eut pas de peine à se rendre compte de la nature hystérique de ce phénomène; en effet, d'une part, l'examen du fond de l'œil permettait

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