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centrale, diminue, et on constate assez souvent qu'à leur place, il existe dans la région périnucléaire de fines granulations poussiéreuses peu colorables. Consécutivement à cette réduction de volume des éléments chromatophiles et leur transformation en fine poussière, il se produit, dans les cellules atteintes, une réduction du nombre des éléments chromatiques; leur forme change également et devient arrondie. Cette description se rapporte aussi bien aux cellules radiculaires qu'aux grandes cellules pyramidales.

Une caractéristique de la senescence de la cellule nerveuse, c'est la présence, dans son cytoplasma, de granules et granulations d'involution qui portent le terme générique de pigment, expression défectueuse qui en préjuge la nature.

Au point de vue de leur réaction chimique, on peut diviser ces granulations en trois catégories: 1° les granules non colorables par les différents réactiïs, tels que les granules noirs des cellules des ganglions spinaux; 2o les granulations erythrophiles; 3o lest granulations cyanophiles. M. Marinesco estime que les conditions. matérielles qui produisent les différentes manifestations de l'involution résident dans la substance amorphe fondamentale, à laquelle il a donné le nom de trophoplasma. Il est possible qu'à partir d'une certaine époque de l'évolution, cette matière fondamentale amorphe ne puisse plus réunir avec la même facilité les granulations élémentaires d'évolution, lesquelles, par leur arrangement, constituent les éléments chromatophiles. Alors ces produits de désintégration subissent un processus de regression en vertu duquel ils se transforment en granules et granulations d'involution qui constituent le soi-disant pigment.

Un des arguments qu'on peut invoquer en faveur de la nature involutive du pigment, c'est que toute altération prolongée dans la nutrition de la cellule nerveuse s'accompagne de formations de pigment. E. B.

XXXVIII. La circulation de la lymphe dans la moelle épinière; par M. GUILLAIN. (Revue neurologique, décembre 1899.)

Les conclusions de ce travail sont les suivantes : 1o La circulation des liquides nourriciers, la circulation de la lymphe suit dans la moelle épinière une voie ascendante. 2o La circulation de la lymphe dans le cordon postérieur est indépendante de la circulation de la lymphe dans la circulation antéro-laterale. 3o le canal de l'épendyme remplit les fonctions d'un canal lymphatique. 4o Les espaces lymphatiques de la moelle sont déterminés surtout par la disposition de la névroglie. E. B.

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XXXIX. Note sur le mode d'oblitération partielle du canal épendymaire embryonnaire chez les mammifères; par C. BONNE. (Revue neurologique, septembre 1899.)

Les conclusions de l'auteur sont les suivantes :

1o Le canal de l'épendyme se ferme en arrière par invagination de sa paroi postérieure qui, d'abord allongée suivant un plan transversal, bombe de plus en plus dans sa cavité.

2o Il y a donc une véritable solution de continuité de la barrière épithéliale.

3o A cette invagination se rattachent intimement :

A. La présence, en un point qui sera plus tard l'extrémité des cornes postérieures, des cellules qui formeront par leur développement ulterieur la substance gélatineuse de Rolando, comme celles qui entourent le canal central persistant forment la substance gélatineuse périépendymaire.

B. La formation du septum postérieur;

C. La présence des cellules névrogliques immigrées dans la partie la plus postérieure de la moelle, de chaque côté du septum.

4° Outre cette invagination, et par un processus connexe mais indépendant, les parois latérales de l'épendyme se rapprochent l'une de l'autre et peuvent ainsi emprisonner un segment plus ou moins étendu du coin invaginé et des cellules cornées du septum postérieur.

5o Le sinus rhomboïdal des oiseaux et probablement aussi le sinus terminal ou les dilatations préterminales du canal épendymaire des mammifères dépendent d'un processus différent dans les détails, mais essentiellement comparable à celui de la formation du reste du canal. E. B.

XL. Sur le réflexe plantaire contra-latérale; par les D's FARTRON et GOLDSTEIN. (Journ. de Neurologie, 1902, no 8).

Sous le nom de réflexes plantaire contra-latéral, on désigne le mouvement des orteils qui se produit à la suite de l'excitation de la face plantaire du pied de l'autre côté.

Il existe deux types du réflexe plantaire contra-latéral le type en flexion et le type en extension. Le premier se produit, en général, quand le réflexe se fait de la même manière des deux côtés; au contraire quand du côté correspondant à l'imitation le réflexe se fait en extension, le réflexe contra-latéral se fait aussi en extension. Les auteurs ne sont pas en mesure de dire s'il existe ou non des cas où le réflexe contra-latéral se produit avec des caractères opposés à celui du côté de l'excitation.

Ce réflexe ne se rencontre pas à l'état normal chez l'homme adulte; il paraît, au contraire, exister chez le nouveau-né. On le

trouve assez fréquemment, dans les cas de paraplégie et surtout d'hémiplégie organique. Il paraît indiquer une altération de la voie pyramidale et acquérir ainsi une valeur aussi grande pour le diagnostic que le signe de Babinski.

Pourquoi ce réflexe se produit-t-il dans certains cas d'hémiplégie et de paraplégie tandis qu'il manque dans d'autres, cela est difficile à dire. Peut-être est-ce une question de siège, d'étendue ou d'intensité des altérations? G. D.

XLI. Contributions expérimentales à la psycho-physiologie des hallucinations; par MM. VASCHIDE et VCRFAS. (Journ. de Neurologie, 1902, n° 9).

A la suite d'une série de recherches et d'expériences très ingénieuses dont on trouvera la relation dans ce travail, les auteurs se croient autorisés à affirmer que toutes les hallucinations quelle que soit leur origine relèvent d'un même mécanisme psycho-physiologique dont le résultat final est l'affaiblissement et la disparition du pouvoir de contrôle du sens intéressé. Ce contrôle continuel et permanent s'accomplit normalement par toutes les impressions de quelque nature qu'elles soient, alimentant sans discontinuité la conscience du sujet, et lui permettant de juger et de vérifier constamment ses impressions et ses sensations mentales les unes par les autres. Deux vérifications constantes, le plus souvent automatiques, sont le bon équilibre dans un système logique et bien coordonné de données exerçant constamment des actions mutuelles et réciproques les unes sur les autres. L'absence de ce contrôle sensoriel, jointe à l'état de distraction favorise l'apparition des hallucinations. G. D.

XLII. L'évolution du sens des couleurs, par F.-W. EDRIDGE-GREEN (The Journal of Mental Science. Octobre 1901).

Tous les faits sont d'accord pour démontrer que le sens de la lumière s'est développé avant le sens des couleurs on a voulu voir dans la cécité des couleurs une « myopie chronique » mais cela n'est vrai que si la perception lumineuse est elle-même défectueuse. Quand la lumière frappe l'œil, elle met en jeu une impulsion nerveuse qui se transmet au cerveau dans l'impulsion ellemême nous trouvons l'origine physiologique de la lumière, et dans la qualité de cette impulsion, l'origine physiologique de la couleur. Ce que l'auteur entend soutenir, c'est que ces deux facteurs sont perçus par des groupes parfaitement distincts des cellules cérébrales, et que les groupes affectés à la perception colorée se développent beaucoup plus tardivement que ceux qui transmettent la simple sensation lumineuse. Toutes les preuves que l'on peut réunir montrent que, primitivement, tous les objets étaient vus

comme sur une photographie, avec des degrés différents de blanc et de noir. Dans l'évolution du sens des couleurs, les ondes qui physiquement, sont les plus différentes, c'est-à-dire le rouge et le violet, ont été les premières à être différenciées, tout le reste du spectre demeurant gris. La vision d'Homère paraît avoir eu ce caractère qui représente le degré immédiatement voisin de la cécité absolue des couleurs. L'auteur a pu observer un cas où le malade présentait de la cécité des couleurs monoculaires, et pour lequel le spectre solaire était presque entièrement gris, sauf une teinte rouge à l'une de ses extrémités, violette à l'autre ; ce malade voyait beaucoup mieux de l'oeil aveugle aux couleurs que de l'autre.

A mesure que le sens des couleurs se développe, l'écartement des rayons lumineux nécessaire à la perception différentielle devient moindre, et la bande neutre se rétrécit jusqu'à ce que les deux couleurs se rencontrent au milieu du spectre. Alors, à ce point central se développe une couleur nouvelle, le vert puis apparaît une quatrième couleur, le jaune, à moitié chemin entre le rouge et le vert; ensuite viennent le bleu et l'orange. Chez quelques sujets l'évolution va plus loin et ils perçoivent dans le spectre une septième couleur.

Ces faits démontrent que la cécité psycho-physique des couleurs est le reliquat d'un état antérieur de développement du centre de perception des couleurs. R. DE MUSGRAVE-CLAY.

XLIII. Quelques remarques sur nos méthodes actuelles d'investigation appliquées à la pathologie des maladies mentales, avec quelques suggestions en vue de recherches originales; par Richard L. LEEPER. (The Journal of Mental Science, janvier 1901.) Les méthodes les plus couramment employées sont la méthode de Nissl, la méthode de Golgi avec ses modifications, la méthode de Weigert et la méthode « fraiche » de Kevan Lewis. Dans des recherches d'un certain ordre, il est nécessaire d'associer ou de combiner plusieurs de ces méthodes, anxquelles il faut ajouter dans certains cas celles de Marchi et de Weigert-Pal. L'auteur entre dans quelques détails sur les applications de ces diverses méthodes aux recherches d'anatomie pathologique du système R. M.-C.

nerveux.

XLIV. Un cas d'anévrisme sacciforme double intracrânien; par B. Henry SHAW. (The Journal of Mental Science, juillet 1901.) Observation Femme de cinquante ans, de santé générale assez bonne, aliénée depuis deux ans ; délire de persécution avec hallucinations de l'ouïe, surtout la nuit. Ophthalmoplegie droite presque complète, avec ptosis, strabisme externe et fixité de la pupille,

celle-ci non constante. Pas de névrite optique. Ces symptômes paraissent s'être manifestés soudainement, il y a quelques années, après une violente céphalalgie à droite. Attaque d'apoplexie avec convulsions très accusées à gauche. Mort. A l'autopsie, on trouve, en ouvrant la dure-mère-mère, qui est normale, sous l'arachnoïde, un épanchement de sang abondant, qui se répartit par plaques sur les régions frontale, occipitale et cérébelleuse, et sous la forme de blocs dans la zone périphérique du protoplasma cellulaire. La substance chromophile dissoute persiste jusqu'au moment de la naissance, mais elle fait complètement défaut dans les cellules adultes.

Les résultats de ces recherches prouvent, contrairement à l'opinion de Solovtzoff, que le développement de la cellule nerveuse radiculaire est indépendant de sa connexion certicale, puisqu'il est complètement achevé au moment où cette connexion s'établit. Ils démontrent, en outre, comme l'ont déjà avancé plusieurs auteurs, que la substance cromophyle n'est qu'une matière de réserve destinée à subvenir à la nutrition de la cellule nerveuse.

Enfin, la constatation par M. von Biervliet pendant le cours du développement de l'embryon d'un état de chromolyse physiclogique analogue à la chromolyse expérimentale, vient à l'appui de la manière de voir de M. van Gehuchten, qui considère le phénomène de chromolyse en lui-même comme une réaction utile du neurone, réaction qui survient chaque fois que ce neurone se trouve lésé dans son intégrité anatomique et qui lui permet de résister plus avantageusement à la lésion subie. G. D.

XLV. Tumeur du thalamus optique; par MICHEL-CLARKE. (Brit. med. Journal, 9 novembre 1901.)

Une observation avec nécropsie (2 figures).

XLVI. Localisations motrices du cortex cérébral; par C. S. SCHERRINGTON et GRÜNBAUM (Brit. med. Journal, 28 décembre 1901.)

Les auteurs reprenant les recherches de Terrier, Bewor et Horsley, ont étudié spécialement les singes anthropoïdes, chimpanzés, gorilles et orangs. La méthode expérimentale et l'anatomie clinique se contrôlent ainsi de plus près grâce à l'application des recherches physiologiques à des animaux aussi proches que possible de la conformation cérébrale humaine.

XLVII. Théories sur l'hérédité; par ARCHDALL REID. (Brit. med. Journ. décembre 1901.)

Variations vraies ou apparentes par alternances, caractères transmis ou acquis. Théories de Darvin, de Weisman et d'Adami,

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