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sont sommairement passées en revue ainsi que l'évolution progressive et la dégénération regressive.

XLVIII. De l'asymétrie de la mimique faciale d'origine otique en pathologie nerveuse; par LANNOIS et PAUTET. (Revue de médecine, 1902.)

Signalant la fréquence des troubles de la mimique faciale chez les nerveux, les auteurs appellent en même temps l'attention sur certains troubles de la mimique dans les altérations qui atteignent le facial, notamment dans son trajet auditif. M. H.

XLIX. La sensibilité à l'aimant, avec tableaux et 32 figures; par Ch. FÉRÉ. (Revue de médecine, 1902.)

Expériences que l'auteur a faites sur lui-même, à l'ergographe de Mono pour établir la résistance comparative à la fatigue avant et après l'application de l'aimant.

M. H.

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

X. Introduction à l'étude psychologique des enfants arriérės; par William B. NOYES. (The New York Medical Journal, 22 juin 1901-)

Pour étudier convenablement les enfants arriérés ou présentant une défectuosité mentale, il faut se placer au triple point de vue du psychologue, de l'éducateur et du médecin : l'étude de l'enfant normal ou anormal appartient également à ces trois professsions. Dans le passé les systèmes d'éducation n'ont pas tenu suffisamment compte des enfants à intelligence défectueuse ou simplement faible. Il n'y a pas bien longtemps non plus d'ailleurs que les médecins se sont rendu compte de la valeur de la psychologie appliquée à leur profession, et en particulier de la valeur therapeutique de la suggestion.

L'auteur rappelle la classification de Binet relative à la suggestibilité des enfants dans les écoles: cet auteur les divise en quatre catégories: 1o enfants plus ou moins automatiques, obéisssant passivement au maitre; 2° enfants sensibles, dont on obtient l'obéissance en faisant appel à leur nature impressionnable, et à leurs affections; 3 enfants à esprit actif et brillant, ayant une

personnalité nette, plutôt rebelles à la suggestion, à moins qu'on ne leur montre un obstacle à surmonter, faisant surtout bien ce qu'on leur a dit qu'ils ne pourraient pas faire; 4o enfants obstinés rebelles à toute suggestion, ou incapables de lui obéir; cette dernière catégorie comprend les indisciplinés, les rebelles et beaucoup de névropathes et de dégénérės; on y rencontre aussi des enfants moralement pervers qui peuvent devenir intéressants au point de vue de la criminologie: elle renferme les enfants arriérés, les faibles d'esprit et ceux dont la mentalité d'une manière ou d'une autre est défectueuse.

Pour étudier utilement cette dernière catégorie, il faut posséder quelque chose de plus et de mieux qu'une simple classification des différents types qui la composent.

En effet, cette classe comporte des enfants névropathes, qui, au premier abord, paraissent lui appartenir soit par leurs actes, soit par leur état mental, et qui sont tout simplement des épileptiques, des hystériques ou des choréiques: améliorez leur santé physique et vous les verrez se transformer, et même devenir quelquefois intellectuellement supérieurs à leurs camarades; ils pourraient constituer une cinquième catégorie.

Il est curieux de voir combien les livres consacrés aux maladies mentales accordent peu d'attention aux états psychologiques intermédiaires entre l'état normal et des états désespérés et désespérants comme l'idiotie et l'imbécillité. Ces états intermédiaires existent pourtant; on en trouve des exemples dans les familles, dans les écoles où ces enfants sont qualifiés d'arriérés ou d'inintelligents, alors que parfois une seule de leurs facultés mentales est défectueuse.

Dans des cas de ce genre, il faut cesser de considérer les mots « enfant arriéré ou à intelligence défectueuse » comme constituant un diagnostic suffisant, et il faut étudier séparément chacune des facultés mentales, comme pour faire un diagnostic ordinaire, on examine séparément chacun des organes et chacune des fonctions. On se trouvera quelquefois ainsi engagé dans une direction qu'on ne prévoyait pas. Il faut aussi se détier de deux termes généraux très usités, à savoir dégénérescence et hérédité. Le mot dégénérescence est fort souvent appliqué très mal à propos, et rien n'est plus aveugle que les soi-disant lois de l'hérédité. Il convient d'examiner d'abord les facultés mentales de l'enfant, en se dégageant temporairement de toute préoccupation d'hérédité. L'auteur rapporte ici assez longuement l'observation d'un malade qui présentait en apparence un cas type ordinaire de faiblesse mentale, et qui est surtout destinée à montrer la différence entre un diagnostic médical et un diagnostic psychologique.

Les anciens traités de psychologie ne manquaient pas de donner des facultés mentales des divisions et des subdivisions nettement

tranchées, que la science moderne a cessé d'admettre à cause de la solidarité manifeste des facultés mentales. Mais dans l'état pathologique ou nettement anormal la dissociation même de cette faculté rend cette ancienne méthode de division non seulement admissible, mais nécessaire.

Dans l'étude des enfants de mentalité défectueuse, on doit distinguer 1o ceux chez lesquels la faculté de perception est absente; cette classe comprend tous ceux qui présentent une absence congénitale d'un ou plusieurs sens spéciaux, les aveugles, les sourds, les muets qui ne peuvent acquérir de développement mental que par une éducation vicariante de leurs autres facultés : là aussi, à la limite extrême, se rangent les idiots qui ne sont idiots que par suite de l'absence de certains sens spéciaux; 20 les enfants qui, possédant tous les sens spéciaux et étant doués du pouvoir de perception, manquent absolument de cette puissance d'attention sans laquelle l'instruction la plus soigneuse et la suggestion la plus répétée restent dépourvues de tout effet utile. Au degré le plus avancé, lorsque l'attention ne peut être réveillée par aucune stimulation extérieure ou intérieure, on a l'idiotic complète avec ses types divers.

Les enfants chez qui le pouvoir d'attention fait absolument défaut ne paraissent susceptibles d'aucun progrès dans aucune de leurs autres facultés. Mais pour peu que, à l'aide d'un stimulant quelconque on puisse éveiller, méme à un très faible degré, l'attention, on pourra obtenir des résultats nettement progressifs. Il semble qu'un pouvoir très faible d'attention soit susceptible d'être accru dans une mesure presque indéfinie par un éducateur intelligent : et c'est d'ailleurs sur ce principe que reposent la plupart des méthodes d'éducation des enfants arriérés ou idiots. Le plus souvent malheureusement, à une méthode défectueuse d'utilisation de son esprit, vient s'ajouter chez l'enfant une faiblesse mentale qui l'empêche de diriger son attention pendant un laps de temps de quelque durée d'où une fâcheuse complication du problème. Beaucoup de ces enfants sont, à la lettre, «< nés fatigués » et leur fatigue cérébrale, comme d'ailleurs leur fatigue physique se manifeste, au moindre effort, avec une désespérante promptitude.

L'attention est, de sa nature, une fonction motrice; elle est associée à une forme d'activité musculaire bien définie (activité pour certains muscles, inhibition pour d'autres). Aussi n'est-il pas rare, quand la faculté d'attention est sérieusement défectueuse, de rencontrer simultanénément d'autres troubles moteurs. Tous les degrés de l'inattention, d'ailleurs, peuvent être observés, et en fait, il n'y a guère d'enfant normal qui ne soit pas souvent inattentif. Seulement par de faciles artifices, le maitre ramène à lui l'attention de l'enfant normal, tandis qu'il en est tout autrement à l'état pathologique.

3o La troisième classe est caractérisée, non plus par l'absence des sens spéciaux ou de la faculté d'attention, mais par l'absence ou l'état maladif de la volonté.

Les maladies de la volonté peuvent se classer comme il suit : a) Diminution de la volonté par un défaut d'impulsion qui peut aller de la simple lenteur paresseuse à l'aboulie complète; b) diminution ou abotition de la volonté par une crainte morbide on une idée fixe; c) la volonté peut être entravée par une impulsion excessive dont le début peut être instantané ou progressif. Exemple les accés de fureur des enfants, communs surtout chez ceux qui ont des tendances épileptiques; d) la volonté peut être entravée par l'insuffisance de la faculté d'attention, congénitale ou acquise; la forme acquise s'observe dans certaines psychoses ou névroses, et notamment dans la chorée; on la rencontre aussi dans les cas de surmenage; e) la volonté peut être diminuée et pratiquement anéantie par les caprices de l'hystérie, qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte; f) enfin, la volonté peut être restreinte ou anéantie par l'hypnotisme.

Si l'attention et la volonté sont, d'une certaine manière, associées aux fonctions motrices, les facultés plus élevées de l'esprit ou facultés de connaissance semblent plutôt liées aux fonctions sensorielles. Un enfant peut avoir une perception, une attention et une volonté normales, et ne posséder qu'une faculté de raisonnement défectueuse.

Tous ceux qui se sont occupés de l'éducation des faibles d'esprit reconnaîtront que beaucoup d'enfants à demi-idiots ou imbéciles, alors même qu'ils ont reçu une éducation spéciale de premier ordre, continuent à manquer de jugement et de bon sens. Mais si l'on considère leur point de départ, la situation à laquelle ils sont parvenus est néanmoins fort élevée.

Il y a encore des cas où l'enfant possédant toutes les facultés dont il a été question plus haut, manque de mémoire.

Enfin, la dernière catégorie, et non la moins importante, comprend les sujets moralement défectueux mais ils sont héréditairement mauvais, généralement incurables et du ressort de la criminologie, plutôt que de la médecine ou de la pédagogie.

En terminant, l'auteur va au-devant d'une objection on lui reprochera d'avoir décrit des types bien définis avec altération exclusive d'une seule des facultés, alors que, le plus souvent, les faibles d'esprit sont atteints dans toutes leurs facultés : l'auteur reconnaît qu'il en est ordinairement ainsi. Enfin il y a un dernier groupe qui se caractérise par de la stupidité mentale, ce mot étant pris ici pour désigner une insuffisance mentale portant uniformément sur toutes les facultés en même temps. Les enfants de cette catégorie, tout en possédant leurs sens au complet, ne perçoivent pas; sous sa forme la plus légère, cet état

caractérise la stupidité; sous sa forme extrême il constitue la
démence.
R. DE MUSGRAVE CLAY.

XI. L'état présent de la science mentale (le premier d'une série de mémoires qui traiteront de la localisation des fonctions mentales, par Bernard HOLLANDER. (The Journal of Mental Science, avril 1901).

Très intéressant mémoire, mais son étendue ne nous permet d'en donner que les conclusions:

1o Les dimensions de l'ensemble du cerveau ne constituent pas une mesure de la puissance intellectuelle seulement, mais aussi de la force de l'intelligence, des sentiments et des penchants pris dans leur ensemble; 2o les régions sensorielles ne sont pas les régions de la perception intellectuelle et de la réflexion, et les lobes occipitaux n'ont rien à voir avec les processus intellectuels supérieurs; 3o les centres moteurs et sensoriels seuls ne suffiraient pas à expliquer la diversité du caractère de l'homme, ni la variété de ses troubles mentaux; ils sont le substratum des centres mentaux, et par suite, ils sont des centres psycho-moteurs et psycho-sensoriels; 4 les lobes frontaux seuls donnent des indications relatives à l'intelligence du sujet, et leur masse doit être appréciée par tous les procédés de mensuration ordinairement employés pour estimer le volume d'un corps; la tête peut être petite chez une personne de grande intelligence pourvu que les lobes frontaux soient relativement les plus saillants; 5o la mémoire n'est pas une faculté unique; il y a des centres dans le cerveau pour les différentes mémoires (nombres, temps, localités, airs musicaux, etc), en dehors de la mémoire des mots dont la localisation est déjà précisée; 6° il doit exister dans l'écorce des centres spéciaux pour les émotions et les penchants fondamentaux, et ces centres doivent être distincts descentres de processus purement intellectuels; 7° les facultés intellectuelles contrôlent et relèvent les sentiments et les penchants, et par là, les lobes antérieurs sont pour le reste du cerveau des centres d'inhibition. R. DE MUSGRAVE-CLAY.

XII. Folie consécutive à l'influenza à l'asile de Cumberland et
Westmoreland, avec une statistique de soixante-huit cas; par
George-A. RORIE (The Journal of Mental Science, Avril 1904).

Les conclusions générales de l'auteur peuvent se résumer ainsi :

La folie consécutive à l'influenza peut survenir à n'importe quel moment après la maladie; elle se manifeste ordinairement chez des sujets présentant les causes ordinaires de prédisposition. Aucune époque de la vie ne parait en favoriser particulierement

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