vant la grosseur du doigt. Hauteur, 0 m. 017. (Pl. II, 11. Statuette de femme. A Dun-sur-Auron, un cultivateur en labourant, a mis au jour, en 1883, une statuette de bronze actuellement dans notre collection. De patine brune terreuse, elle mesure 0 m. 097 de haut. C'est la figure d'Isitychè (Isis Fortuna) portant sur la tête, en haut diadème, une accumulation assez confuse d'attributs, parmi lesquels le croissant est seul bien net. Elle est vêtue d'une ample tunique serrée à la taille et laissant le côté gauche de la poitrine découvert. De la main gauche, elle tient une corne d'abondance, appuyée à l'épaule. Il ne reste que l'extrémité inférieure du gouvernail que tenait la main droite; celle-ci est cassée au-dessus du poignet. Le bout des pieds apparaît sous la tunique. Cette figurine creuse, d'une assez bonne époque, sans être très artistique, n'est cependant pas sans mérite. Les yeux, les détails du diadème, de la corne d'abondance, et les plumes des ailes, ont été faits au burin. (Pl. II, fig. 5.) 12. Instrument de jeu. En 1880, un habitant de Clémont (canton d'Argent), trouva dans son jardin un petit monument de bronze fort intéressant. C'est, géométriquement parlant, un dodécaèdre régulier de 0 m. 080 de diamètre en bronze creux, dont les douze pentagones sont percés de trous circulaires de diamètres différents et parfaitement réguliers, le diamètre du plus grand trou étant de 0 m. 030 et celui du plus petit de 0 m. 013. Enfin, chacun des angles des pentagones est garni d'une petite sphère de bronze de 0 m. 008 à 0 m. 009 de diamètre. Que pouvait être cet objet, remontant à n'en point douter aux premiers siècles de notre ère? Après bien des conjectures, nous avons pensé qu'il avait dû être destiné à un jeu où le hasard se combinait avec le calcul. En effet, il est assez peu volumineux, assez léger pour être lancé à une certaine distance, assez solide pour ne se point briser, surtout si on le jette de manière à le faire rouler. Et, une fois lancé, il devait toujours forcément s'arrêter sur l'une de ses faces à cinq pieds, ce qui donnait sans doute au joueur plus ou moins de points, suivant la face sur laquelle l'instru ment s'arrêtait, ou celle qui lui était diamétralement opposée. Il est inutile de rappeler que les jeux de hasard étaient très répandus dans l'antiquité, et que dès lors, notre supposition, étant donnée la composition du bronze de Clémont, ne soit pas parfaitement admissible. Nous nous souvenons au surplus d'avoir joué dans notre enfance avec des boules de buis, de la grosseur de billes de billard, sur la surface desquelles (de même que sur la panse de certains totons), de petits ronds en creux avaient été pratiqués. Chacune de ces cavités, sur une desquelles s'arrêtait la boule, portait un numéro différent, et l'on voit dès lors comment la partie s'engageail. Nous ajouterons avoir vu récemment dans une vitrine du Musée de Dijon, (mais non cataloguées), quatre billes et morceaux d'ivoires de différentes dimensions, sur les flancs desquels des pentagones, des triangles, et des ronds évidés avaient été aménagés, avec des chiffres différents sur chacune des faces. Ces objets, c'est indubitable, ont dû servir à une époque déjà lointaine, comme les dés par exemple, à des jeux de hasard. Il en est de même, pensons-nous, du bronze de Clémont. 13. Pendeloque de harnachement. - A Vierzon, lors de terrassements opérés près du tunnel, on découvrit en 1885, des fragments de poteries rouges lustrées, plusieurs grands bronzes du Haut-Empire, et divers objets de bronze, parmi lesquels une pendeloque de cheval. Cet ornement est découpé dans une feuille de bronze plate, mais assez épaisse, La partie principale a la forme d'un cœur dont la pointe serait terminée par un bouton conique. Au sommet se trouve un anneau, et autour de l'objet court un léger cordon formé de petites stries. La partie supérieure se compose d'une rondelle de bronze ornée de traits circulaires, à laquelle est soudé un solide anneau, |