ait pensé à rendre hommage aux bienfaits de Pierre Aimery en plaçant son blason dans la chapelle que l'on reconstruisait. La mémoire de Michel de Bucy, grâce à la part considérable qu'il avait prise à la réparation du désastre de 1506, aux secours qu'il avait obtenus du roi son père1, était restée vivace et, en 1556, lors d'une visite des travaux de réédification effectués dans la cathédrale, faite part Antoine Bohier, général des Finances, ce dernier parlant de la chapelle des Fonts, la nomme la chapelle de Bucy. Pour tous c'était alors la chapelle de Michel de Bucy, et non la chapelle de Pierre Aimery, celui que l'on considérait comme son véritable fondateur était Michel de Bucy, ce sont donc ses armoiries et non celles d'un ancien archevêque d'il y a cent cinquante ans que l'on a dù avoir la pensée d'y mettre. On peut ajouter que si la chapelle des Fonts n'était pas terminée en 1556, elle ne le fut qu'au siècle suivant, le gros œuvre cependant en était achevé et que, par conséquent les clefs de voûte avec leurs écussons étaient déjà posés. En résumé, sans contester, ce qui est d'ailleurs certain3, que Pierre Aimery ait eu dans son blason une fasce chargée de trois émerillons, il paraît établi que Michel de Bucy de son côté possédait des armoiries semblables ou presque semblables et que ce sont celles-là qui se voient dans la chapelle des Fonts, fait 1. RAYNAL, Hist. du Berry, III, 251. 2. GIRARDOT, Ibid., 76. 3. Arch. du Cher: G, fs Saint-Etienne, Chap. Sainte-Chapelle, liasse 114, qui confirme pleinement et corrobore les indications fournies par son sceau. 3° Capucins de Bourges. M. Léon Dumys, conservateur-adjoint au musée historique de l'Orléanais, nous communique le sceau suivant : Sceau ovale; H.: 30 mill. Saint Jacques de Compostelle, debout, vu de trois quarts à droite et marchant dans la même direction, vers une église placée sur une montagne; sa tête est ceinte d'une gloire ; il tient de la dextre le bâton du pèlerin et un livre ouvert à senestre. Coquille, SIGILL CONV.PP. CAPVC. BITVRICENSIVM. (Sigillum conventus patrum Capucinorum Bituricensium.) Pl. II, no 3. La présence sur ce sceau de saint Jacques de Compostelle, plutôt que celle de saint François d'Assise, patron des Capucins, pourrait surprendre, mais elle s'explique par une raison particulière. Les Capucins furent appelés à Bourges au mois d'avril 1588, par Jacques Bochetel, seigneur de la Forest, qui acheta pour eux une maison située à Bourges, derrière le cimetière actuel des Capucins et que l'on appelait la Folie-Babou. Il fit construire en cet endroit une église qui fut achevée la même année, consacrée par l'archevêque Regnault de Beaune et dédiée à saint Jacques, patron du seigneur de la Forest, et à sainte Cécile. C'est donc en souvenir de leur bienfaiteur que les Ca pucins de Bourges placèrent sur leur sceau l'image du patron du grand pèlerinage espagnol1. 4° Prieur de Saint-Pierre de Vierzon. Matrice de cachet ovale munie d'un appendice pour recevoir un manche. H.: 24 mill. Le Prieur, debout, de trois quarts à dextre, tenant sa crosse de la main droite. .SIG.PRIORIS.S PETRI.VIRSION. (Sigillum Prioris sancti Petri Virsionis.) XVIIIe siècle. Cabinet et communication de M. H. Ponroy. 5° Sceau de Thory de Asse. Matrice de sceau orbiculaire, munie d'un appendice trilobé percé d'un trou. — D.: 37 mill. Écu parti: au 1. de deux fasces accompagnées de cinq merlettes, quatre en chef et trois en pointe qui est de Thory; au 2. de trois aiglettes 2. 1. qui est d'Asse; sommé d'une palme. DE:THORY: DE:ASSE en deux légendes semi-circulaires placées chacune en face des armoiries qui la concerne. Cabinet et communication de M. H. Ponroy. Pl. II, no 4. Plusieurs familles nobles portaient autrefois le nom de Thory ou Thoury, notamment en Poitou, en Nivernais, en Bourbonnais et en Picardie, mais leurs blasons diffèrent de celui du sceau ou sont ignorés. Les Asse au contraire sont connus: c'était une vieille famille poite 1. Renseignements fournis par M. le chanoine Clément. vine, portant d'azur à trois aiglettes d'or becquées et armées de gueules, armoiries que l'on retrouve sur le sceau. Il est fait mention pour la première fois des Asse en 1115 et pour la dernière en 1578. D'après le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou1: Anne Asse, dame de la Roulière, épousa René de Thoury ou de Thory: c'est à eux que doit être attribuée la matrice de sceau de la collection Ponroy. La dame de Thory était fille d'Adrien Asse, chevalier, seigneur de la Roulière, qui lui-même était fils de Christophe Asse, chevalier, seigneur du même lieu et de Françoise Olivier alias Ommes, qui était veuve en 1499. On peut en induire que René de Thory et Anne Asse vivaient dans le premier tiers du XVIe siècle, ce qui concorde, comme date, avec l'époque qu'accuse le style du sceau. 6° Sceau de François de Rochechouart, seigneur de Jars. Matrice de sceau rond avec appendice dorsal trilobé percé d'un trou; D.: 22 mill. Ecu fascé ondé de six pièces. FRANCOYS. DE ROCHECHOVART. CHLR:S:DE: JARS. Communication et cabinet de M. H. Ponroy. Pl. II, no 5. XVIe siècle. Deux seigneurs de Jars de la maison de Rochechouart portèrent le nom de François : 1° François de Rochechouart, seigneur de Jars, de 1. BEAUCHET-FILLEAU et CH. DE CHERGÉ, t. I, 132, 2° édition. La Brosse et de Bréviande, lieutenant de la compagnie du comte de Chaulnes, maître d'Hôtel du Roi en 1568 et chevalier de son ordre en 1569. Il était fils de Guillaume de Rochechouart mort en 1568; il épousa en premières noces, en 1565, Antoinette de Pisseleu, dame de Marceilles, et, l'ayant perdue, il se remaria en 1568 avec Anne de Berulle, dame de Nancray, veuve d'Edme de Prie, baron de Montpoupon, qui mourut en 1603. Il rendit de grands services pendant les guerres de religion, particulièrement au siège de Sancerre, en 1572. Il mourut à Jars où il fut enterré avant le 19 novembre 1576, date de la confection de l'inventaire dressé après son décès. 2° François de Rochechouart, II du nom, seigneur de Jars, Marceilles, etc., gentilhomme de la Chambre du Roi, naquit en 1566 et mourut en 1596. Il avait épousé Anne de Monceaux, fille de Guy de Monceaux, seigneur de Houdan, en Bray1. Le sceau me paraît devoir être attribué de préférence à François Ier, qui seul fut chevalier des ordres du roi. 7° Sceau de..... Matrice de sceau rond; D.: 30 mill. : appendice détruit. Écu à la bande accompagnée en chef et à senestre de trois coquilles, 2. et 1., et cotoyée à dextre de trois coquilles en bande; au lambel de cinq pendants brochant sur le tout. Sans légende. Musée de Bourges. XV° siècle. 1. P. ANSELME, Histoire des grands officiers de la couronne, t. IV, 669. |