tige, dans certaines parties usée, est partout d'inégale grosseur. Détail particulier ces deux anneaux paraissent avoir été agrandis et portent deux légers bourrelets produits par l'opération du soudage. 5. Torques à fermoir et bracelets. - Nous possédons dans notre cabinet un torques très élégant, et deux petits bracelets, également trouvés à Bourges, lors de l'ouverture de la tranchée du boulevard Auger. Le torques est un bijou dans toute l'acception du mot, surtout avec la belle patine verte dont il est recouvert. Il est formé d'une étroite bande de bronze de 0 m. 0025 d'épaisseur, gravée de deux stries longitudinales sur ses tranches et tordue en spirale d'une remarquable régularité. Ce bijou, qui a conservé toute son élasticité, et peut encore s'ouvrir et se fermer aisément, est terminé à une extrémité par un crochet se fixant dans une petite palmette ajourée qui se trouve à l'extrémité opposée. Il forme, fermé, un collier de 0 m. 148 de diamètre intérieur. (Pl. I, fig. 4.) Des archéologues ont longtemps considéré les torques comme une parure exclusivement masculine, alléguant, d'après divers textes, que ce genre d'ornement était porté par les guerriers gaulois d'un rang élevé, ou comme une distinction honorifique. Par contre une autre école, se basant sur quelques faits spéciaux, prétendit qu'il fallait au contraire attribuer aux femmes l'usage des colliers. Nous estimons qu'il serait téméraire d'être trop affir matifen l'espèce, et nous pensons, que les torques étaient indistinctement portés à la fois par les hommes et les femmes. En tout cas il est à peu près certain que les deux colliers décrits plus haut ont été portés par des femmes; la preuve nous en est fournie pour le premier, par les os qui sont d'un squelette féminin, ainsi qu'un savant praticien nous l'a affirmé ; et pour le second, par l'élégance et l'extrême délicatesse du bijou. Puis les deux bracelets trouvés avec celui-ci, sont aussi trop délicats et de trop petite dimension pour avoir été portés par un homme, à la main duquel ils n'auraient pu passer. Ces bracelets à petite tige massive, demi-ronde, ont 0 m. 057 de diamètre. Superbement patinés, comme le collier, ils sont ornés sur la partie externe de quelques traits verticaux et horizontaux faits au burin. (Pl. I, fig. 5.) 6. - Ajoutons encore un petit bracelet d'enfant à tige à ruban, provenant du boulevard de l'Arsenal. Il est formé d'une tige de bronze plate de.0 m. 004 de large, dont une extrémité est munie d'un crochet, qui se fixe pour la fermeture, dans un trou ménagé à l'autre bout. La partie externe est entièrement ornée de stries. Diamètre: 0 m. 040. II OBJETS DE L'ÉPOQUE ROMAINE A une époque déjà lointaine, en 1856, une crue extraordinaire de la Loire mit au jour, à Saint-Thibault, près Sancerre, sur une très vaste étendue, les ruines d'une ville gallo-romaine. Les substructions découvertes s'étendaient du bourg de Saint-Thibault à l'Est, jusque vers le canal de Saint-Satur à l'Ouest. Sur ce vaste espace, le sol raviné, bouleversé par la violence des eaux, laissa à découvert une quantité considérable d'objets et de débris de toutes sortes, poteries, monnaies, fibules, etc. M. l'abbé Voisin, à cette époque curé de Saint-Satur, recueillit plus de deux cents monnaies romaines du Haut et du Bas-Empire, des clefs en bronze, un petit sanglier et une statuette de même métal. Ces derniers objets nous ont été donnés il y a plusieurs années par l'excellent prêtre, aujourd'hui décédé. 7. Sanglier. (Pl. II, fig. 1.)- Il est d'assez bonne facture, le poil hérissé, les défenses proéminentes. Il fut vraisemblablement monté sur une base de bronze, actuellement disparue, car les pattes n'ont pas le prolongement pointu que l'on remarque souvent dans beaucoup de reproductions d'animaux et de statues, appendice qui servait à les fixer sur des socles de bois, de terre cuite ou de marbre. Ce sanglier mesure 0 m. 032 de hauteur sur 0 m. 053 de longueur. 8. Statuette d'homme. Elle représente un homme nu, debout, vu de face, la tête garnie d'une lourde et épaisse chevelure. Le bras gauche est levé et la main qui est forée tenait sans doute une lance sur laquelle s'appuyait le person nage, si l'on en juge par le mouvement des hanches et le port des jambes. La main droite était tendue en avant. Malheureusement l'avant-bras qui porte les traces d'une réparation très ancienne, est cassé et il est impossible de deviner si le petit personnage tenait une bourse, un maillet ou tout autre objet. En tout cas, cette statuette qui, d'après notre Frésident, pourrait représenter le dieu gaulois Sucellos, est bien modelée, de très heureuses proportions et couverte d'une jolie patine verte. Elle mesure 0 m. 083 de haut. (Pl. II, fig. 2.) Clefs. Les deux clés sont de forme bien différente : - 9. L'une, non pas coulée, mais façonnée, et fort bien, à la main, est lourde et trapue. Elle est forée et l'anneau de forme ronde était surmonté d'un petit ornement qui a disparu. Quant aux dents et aux vides du panneton, ils sont nombreux mais nullement compliqués. La longueur totale est de 0 m. 073. (Pl. II, fig. 3.) 10. L'autre clé à gorge de toute petite dimension, se portait au doigt comme une bague, ayant ainsi plus de chances de n'être pas perdue ou soustraite. Ce genre de clés qui servait pour les coffrets, boites, etc., est d'ailleurs très commun. Celle de Saint-Thibault présente cette particularité que l'anneau plat dont elle est formée est brisé, de sorte qu'il était loisible de le diminuer ou de l'agrandir sui |