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Les monnaies de ces deux prélats ne donnent lieu à aucune remarque, il en est de même à mon avis, de celles d'Adalberon IV depuis la trouvaille de Dieulouard. Je me contente de rappeler les pièces décrites par M. de Saulcy.

Adalbéron IV, 1105-1115. Saulcy. Rech. 8, 9, 10, 11, 12, 13. Supp. 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43.

Il me reste quelque doute sur la pièce de M. de Sauley, Rech., no 19, qu'on peut regarder comme un Adalbéron III. Mais outre les raisons que donne M. de Sauley pour l'attribuer à Adalbéron IV, il faut tenir compte du poids. Les deniers d'Adalbéron III pèsent 0 gr. 80 à 1,00; ceux d'Adalbéron IV, 0,60 à 0,90. Le denier n° 19 pèse 0,70.

Il y a du doute sur l'attribution des quelques deniers émis à Remilly vers l'époque d'Etienne. Je suis plus porté à les attribuer à ce dernier prélat.

VII. Etienne, 1120-1163.

1er type, tête. Sauley. Rech., 24, 25, 26, 27. Supp. 23 à 88, 94.

2e type, buste. Saulcy. Supp., 80, 81 et ici f.

3e type, main bénissant.

4 type, saint Etienne les bras étendus. Saul, Rech., 28. Supp., 79, 2. 89.

e type, saint Etienne à la palme. Saul. Supp., 90. Remilly, Saul. Supp., 44, 46, 45.

Les numéros 92 et 93. Sauley. Supp., me paraissent de l'époque de Hériman. Peut-être du temps où il fut chassé de Metz et déclaré ennemi de l'empire. Le n° 95, Supp., est une monnaie des comies de Metz ou municipales.

VIII. Thierry III, 1163–1171.

M. de Saulcy n'a pas publié de monnaies que l'on puisse, selon moi, attribuer à notre évêque'. Mais M. Laurent d'abord, Annales de la Société d'Emulation des Vosges, 1861. p. 221, et M. Robert, Rev. Numism., ont donné la description et la figure d'un denier, qui ressemble trop ȧ celui d'Etienne (type à la palme) pour qu'on puisse l'en séparer. Je regarde donc ces deniers comme étant bien de Thierry III, ce que confirme son poids, 0,90. J'y joins un denier de ma collection du même module où se trouve le buste à mi-corps de l'évêque tenant une crosse. Ce denier, comme ceux d'Etienne, ne pèse plus que 0,80.

Je ne trouve comme moyenne de plusieurs pesées de deniers de Frédéric de Pluvoise2, que 73. Ces monnaies, qui sont devenues communes depuis quelques années, sont cependant d'une fort bonne conservation.

Pour les deniers qui sont sûrement à Thierry IV, je ne trouve que 0,70. Les meilleurs de Bertram atteignent à peine ce poids. Ainsi on aurait les poids suivants :

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Ces deniers, de Frédéric IV, Thierry et Bertram, pro

1. A moins que la pièce fruste, no 91, dont il donne un dessin nécessairement fort incomplet, ne soit de cet évèque. Peut-être la même que la seconde de celles que je lui attribue.

2. Voir Sauley, Supp. no 99.

viennent d'une abondante découverte faite il y a quelques années dans la Lorraine allemande, et qui ne contenait que ces trois monnaies. Il en ressort que les deniers de cette trouvaille, au nom de Thierry, sont bien de Thierry IV. Puisqu'elles se trouvaient avec celles de son prédécesseur et celles de son successeur; et comme elles sont toutes au même type (Voir Saulcy. Rech., no 7 et Supp., nos 96 et 97) quoique avec de légères différences de coins, on en peut conclure que cet évèque n'a frappé qu'à un seul type. Je ne saurais admettre qu'elles soient de Thierry III, car il faudrait alors dire que les monnaies de ce dernier ne pèsent pas plus que celles de Bertram, et qu'elles se trouvaient abondamment avec celles de Frédéric de Pluvoise et de Bertram, tandis que celles de Thierry IV faisaient complétement défaut.

Avant de terminer cette note déjà trop trop longue, je ne puis m'empêcher de dire quelques mots des monnaies de Remiremont.

Gérard d'Alsace fut voué de ce chapitre, et ses successeurs après lui. Nous avons les monnaies qui y furent émises à son nom, à celui de Thierry, son fils, et de Simon. Aucun titre, aucun document n'indique, surtout depuis Gérard, que les évêques de Metz eussent à Remiremont un droit quelconque. Comment penser qu'ils y frappassent monnaie.

La monnaie était un revenu dont le duc et le chapitre étaient fort jaloux. Aussi je n'hésite pas à rejeter de la suite épiscopale messine tout ce qui provient de Remiremont. La pièce no 28 (Saul. Supp.), portant Stephanus n'est, à mes yeux, qu'une pièce capitulaire portant un nom d'officier public. Le n° 27, du même recueil, copié de D. Calmet, ne peut être, par la même raison, qu'une pièce

capitulaire aussi, ou une pièce ducale, de Thierry Ier. En effet, une réforme monétaire évidente se fit à Remiremont à l'époque de Thierry Ier ou de Simon, son fils. La preuve en est dans les deniers de Gérard et de Thierry comparés à ceux de Simon. On voit, à cette époque, apparaître saint Pierre à genoux sur la monnaie de Remiremont. Où est l'improbabilité que cette réforme, certaine pour le temps de Simon, ait eu lieu quelques années avant lui, sous son père Thierry. Je me contente toutefois d'indiquer cette probabilité, la pièce dessinée par Dom Calmet étant d'ailleurs incomplète.

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