a (Fig. 7). Troisième fibule antique en bronze, mais dépourvue de sa patine verte, par suite du frottement qu'elle a subi de la part de la personne qui l'a trouvée. Cette antiquité, représentée de grandeur naturelle, été trouvée en 1843, sur le territoire de Lavoye ; elle porte sur sa carène cinq boutons saillants; sur une plate-bande, de quatre millimètres de largeur, deux autres boutons saillants figurent de chaque côté des bords de la fibule, qui se trouve aujourd'hui privée de son ardillon. - Mon cabinet. (Fig. 8). — Éperon en acier oxidé, parfaitement conservé, représenté ici de grandeur naturelle. Quoique trouvé parmi des antiquités romaines, cet objet ne paraît pas, par ses formes et la manière dont il a été travaillé, remonter jusqu'à cette époque, il semble même ne devoir appartenir qu'au XVIIe siècle. Mon cabinet. (Fig. 9). Ferrure de cheval en fer oxidé, représentée à la moitié de sa grandeur naturelle. Cet objet, trouvé isolément en 1839, sur le territoire d'Autrécourt, lorsqu'on établissait le chemin de grande communication de Bar-le-Duc à Clermont, ne me paraît pas avoir une origine gallo-romaine, mais bien appartenir à l'époque mérovingienne. Ce fer, presqu'entièrement fermé, ne présente aucun trou destiné à recevoir des clous; on voit seulement, à la partie postérieure, la trace de deux tenons détruits par l'oxide, et par-devant on remarque facilement deux ailettes munies d'œillets, destinées à être assujéties par des courroies ou un lien en fer. Ces ailettes, qui devaient se replier sur le pied du cheval, ont été comprimées par le tassement des terres ou une pression quelconque. Il est évident que cette ferrure de cheval indique la transition entre le sabot et le fer à trous. Mon cabinet. DESCRIPTION DES MONUMENTS EN PIERRE. (Fig. 10).-Tronçon de colonne unie, avec sa base, en pierre de taille de Savonnières en Perthois, de 0m 33 de diamètre sur Om 832 de hauteur. (Fig. 11).-Autre tronçon, entièrement uni et de mêmes dimensions que le précédent, provenant, sans aucun doute, de la même colonne, qui devait, par conséquent, avoir 2m 70 de hauteur, base et chapiteau compris, et appartenir à l'ordre toscan. (Fig. 12). — Bloc en pierre de taille de Savonnières, de 1m 55 de long, 0m 68 de hauteur et Om 41 d'épaisseur, sur lequel on a sculpté un sanglier ou porc. (Fig. 13). Bloc de pierre, de mêmes dimensions que le précédent, sur lequel on remarque la majeure partie d'un gros poisson, un dauphin peut-être ? (Fig. 14).-Bloc de pierre, de mêmes dimensions que les précédents, sur lequel sont sculptés un trident et une queue de dauphin. (Fig. 15).-Bloc de pierre, de 1m 23 de long, 0m 60 de hauteur, et 0m 33 d'épaisseur, sur lequel sont représentés deux personnages nus, qui, sur leurs bras élevés, semblent supporter quelque objet lourd. (Fig. 16).—Bloc de pierre, de mêmes dimensions que le précédent, sur lequel figure une Baris ou barque sacrée du Nil, au milieu de laquelle s'élève un pavillon à toiture dentelée. (Fig. 17).—Eufin, sur ce bloc de pierre, de mêmes dimensions que les deux derniers, trois musiciens, vêtus de tuniques à manches courtes et serrées par le cingulum, font retentir les airs du son de leur trompette elliptique, 'omme dans les-pompes triomphales. DESCRIPTION DES POTERIES EN TERRE ROUGE, DITE TERRA CAMPANA. (Fig. 18).—Fragment inférieur d'un vase en terra campana, trouvé en 1838 sur le territoire de Lavoye, dans les ruines de l'antique Autrium. Ce fragment n'a, par lui-même, rien de bien intéressant; mais il acquiert, aux yeux des archéologues, une certaine importance, pour avoir conservé l'inscription SANVCIVS. F., qui fait connaître à la postérité le nom d'un fabricant de ces belles poteries, échappé au naufrage de l'industrie de la puissance romaine. (Fig. 19). Petit fragment de vase en poterie rouge (terra campana), représentant, dans un encadrement circulaire et entre deux rosaces, une femme entièrement nue, marchant à droite, et portant devant elle une torche allumée, avec ses deux mains. Ne serait-ce pas ici la représentation de Cérès tœdifera, ou porte-flambeau? On sait que Pluton, ayant enlevé Proserpine, Cérès se mit à la recherche de sa fille par mer et par terre; lorsqu'elle avait marché pendant tout le jour, elle allumait son flambeau pour continuer ses recherches pendant la nuit; la figure ici représentée semble confirmer cette dernière assertion. (Fig. 20).-Autre petit fragment de vase en terra campana, représentant la partie inférieure d'un guerrier, tenant un bouclier avec le bras gauche; sans doute il portait une arme de la main droite, mais elle ne figure pas sur ce fragment; on aperçoit le bas de sa tunique militaire ornée de franges; ses jambes nues sont chaussées d'espèces de |