Imágenes de páginas
PDF
EPUB

J'ai trouvé cinq variétés de ce denier :

1o Au droit des points à l'extrémité des branches

de la croix :

A. Rien dans les cantons.

B. Un point dans le deuxième canton.
C. Une étoile dans le premier canton.

D. Un point dans les premier et quatrième,
une étoile dans les deuxième et troisième
cantons.

2o Pas de point à l'extrémité des branches de la

croix, rien dans les cantons.

N° 3. Mêmes types et légendes; poids: 0,40, argent fin; obole. Pl. I, fi. 2.

Deux variétés, l'une avec des points à l'extrémité des branches de la croix, l'autre sans ces points.

No 4. HEN...V... Tête à gauche avec étoile derrière la tête.

R. VIRGO MARIA. Entre grenetis, au champ, une

colombe; poids: 0,40; argent fin. Cette pièce, si remarquable par son type, est d'un bon travail; malheureusement sa légende est un peu fruste. Pl. 1, fi. 3.

No 5. ALB. R. Croix pattée.

R. SCA MARIA. Buste de la Vierge voilée, à gauche, coupant la légende, de sorte que la tète seule est dans le grenetis intérieur, leque! forme une sorte d'auréole; poids : 0,85, argent fin. Pl. 1, fi. 4. No 6. ALBERO EPC (le P barré). Tête à gauche. R. SCAMARIA. Croix à branches amincies au sommet, un point au centre et dans le quatrième canton; poids : 0,57; obole. Pl. I, fi. 5. Les monnaies de Henri et d'Albéron étaient absolument inconnues.

No 7. Obole certainement virdunoise, fruste; au droit, on ne peut lire que RCV'. Au champ, une croix avec un point à l'extrémité de chaque branche.

R. .....ACVM (sampiniacum?). Au champ deux petites tours arrondies au sommet, surmontées d'un point et avec une ligne de points à leur base; poids: 0,55; obole. Pl. I, fi. 6.

II. Évêques de Toul.

Les monnaies de Toul étaient peu nombreuses; je n'en pourrais signaler que huit exemplaires en tout, et appartenant à trois types. Ce fait est assez remarquable, puisque Dieulouard est beaucoup plus rapproché de Toul que de Verdun et de Metz. Voici la description des trois deniers dont je parle :

N° 8. HENRICVS EPS (le P barré). Au champ, croix à branches légèrement vairées

R. VRBS TVLLVM bâtiment à trois portiques et à deux étages. C'est évidemment la variété dessinée par M. Robert (Toul, pl. II, fig. 6). Pl. I, fi. 7. No 9... RICVS. PS. Légende renversée. Bâtiment comme dans le précédent numéro.

R. Légende illisible. Au champ, une croix; poids : 0,45; obole altérée par le frai. Pl. I, fi. 8.

No 10. NOVVM CAST (I'S et le T liés). Entre grenetis, au champ, croix pattée.

R. .ET. V (Petrus). Saint Pierre à genoux tenant deux clefs; poids 0,55 et 0,50. Pl. I, fi. 9.

1. Peut-être RIV, en supposant un I mal fait et coudé. La pièce serait de Richer dans ce cas; RIV fin de Richerius.

Quel est ce Novum castrum que nous voyons apparaître sur notre monnaie? On a trouvé ce nom d'atelier sur des pièces qui ont été attribuées à Pierre de Brixey, évêque de Toul, et on a pensé qu'il s'agissait de Liverdun, nouvellement rebâti par l'évèque; mais ici il ne peut être question de Liverdun.

Pour moi, je serais assez tenté d'admettre l'explication plus simple, qu'il s'agit de Neufchâteau, dont le nom est inscrit sur notre monnaie; qu'elle y fut émise pour les besoins d'une cité considérable pour l'époque, ayant un commerce florissant, et se regardant comme fort peu dépendante de l'autorité des ducs de Lorraine. La figure de l'apôtre Pierre et son nom à l'avers, me paraissent expliqués par la suzeraineté spirituelle de l'évêque du Toulois, qui se regardait comme placé sous la protection de cet apôtre, et par le fait que les deux paroisses et prieurés de Neufchâteau appartenaient à l'abbaye de Saint-Mansuy, qui était, dit Dom Calmet (1119), « en réputation d'avoir » de très précieuses et très certaines reliques de l'apôtre saint Pierre. »

Quoi qu'il en soit, les pièces attribuées à Pierre de Brixey, pour Liverdun, et portant, comme notre denier, Petrus et Novicastri, me paraissent, sans aucun doute, sortir du même atelier que le denier avec Novum Castr. La légende Petrus autour du buste de saint Pierre, portant deux clefs, ne peut s'appliquer à l'évêque Pierre auquel appartiennent les deniers portant Petrus autour d'un château et au R. Libdun et un poisson.

III. Évêques de Metz.

Les pièces des évêques de Metz étaient de beaucoup les plus nombreuses. Les pièces d'Étienne, entr'autres, que je mentionne sous le numéro 17, formaient presque le cin

quième du trésor. Les autres pièces messines sont des types variés de l'évêque Étienne ou de son prédécesseur, Adalbéron IV. Il ne s'en trouvait aucune des évêques Poppon, Barchard et Hériman; d'où il ressort que toutes les pièces marquées du nom d'Adalbéron, sont du seul Adalbéron IV. Il ne s'est pas trouvé non plus de pièces au nom de Théodger; ce qui confirme l'opinion émise par M de Saulcy, que cet évêque, qui n'est jamais entré à Metz, n'a pas frappé de monnaie. Voici les deniers messins de notre trouvaille :

No 11. AD. LBERO EP. Croix à branches évasées recouverte par une plus petite attenant avec la première.

R. S. STEPHANS. Tête à droite. Par devant une barre verticale surmontée d'une sorte d'étoile (probablement on a voulu dessiner un cierge allumé). C'est, à quelques légères différences près, le n° 35, de Saulcy. Supp. Poids : 0,80, arg. Pl. I, fi. 10. Croix cantonnée d'étoiles.

No 12.

R. S. STEPHANUS. Têtée avec bandeau à droite, au

droit, la pièce (bien conservée d'ailleurs) a sauté sous le marteau. La légende est illisible. Mais je la regarde comme absolument identique à celle dessinée dans Sauley, Supp., n° 38. Il devait se trouver sur notre pièce. Albero epc.

No 13. ADALBERO EPC en légende circulaire; dans le champ METTIS en légende cruciforme.

R. S. STEPANVS. Buste à droite. Sauley, Supp., n° 37.

Ces trois numéros sont évidemment d'Adalbér on. Les trois suivants peuvent laisser quelques doutes:

No 14. S. STEPHANVS. Tête à droite avec main au-de

vant.

R. REMVLIGIS. Croix avec étoile dans le quatrième

canton. Poids: 0,80, argent. Pl. II, fi. 11.

Le caractère de la tête est tout à fait celui des pièces d'Adalbéron. Je ne peux mieux la comparer qu'à la tête du no 39, Sau!cy, Supp. Cependant le nom de l'évêque ne s'y trouve pas, et le doute est possible, d'autant que nous lisons dans D. Calmet qu'Étienne ne fut pas d'abord reçu à Metz. Il se trouva extrêmement dérangé, dit-il, en parlant du commencement de son épiscopat, il ne lui restait que la terre de Rumilly qui ne fut pas occupée par des étrangers (t. 1, col. 73). »

«

Cette circonstance pourrait expliquer plausiblement l'existence de l'atelier monétaire de Rumilly, et serait peutètre un motif pour rapporter à Étienne notre pièce, et par conséquent les nos 43, 44 et 46, Sauley, Supp. Le savant auteur du travail sur les monnaies des évêques de Metz, fait remarquer que l'existence de l'atelier de Rumilly, de même que celui du numéro suivant, ne s'explique que par des circonstances pressantes. La phrase de D. Calmet nous donne sans doute cette explication.

No 15. S. STEPHANVS. Tête à droite.

R. SOCCHEIS. Croix avec une étoile dans chaque canton. Poids: 0,78, arg. Pl. II, fi. 12.

Cette pièce est évidemment le denier de l'obole dessinée et décrite par M. de Sauley, Supp., p. 25 et fig. 45.

Monexemplaire ne laisse sur la lecture qu'un seul doute: la première lettre est-elle un D ou la boucle d'un S? M.

« AnteriorContinuar »