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clausura, sobre lasqualas gachials se fasso; que en lo circuit de la clausura sian fach valatz o forsatz que totz los murs de peyras se fasco.....

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Le Pape accorde aux habitans de Lacaune la faculté d'entretenir un maître pour enseigner les enfans.

Clemens abesque, ser del sers de Diau, als amatz filhz totz los habitans del loc de La Cauna en Albeges, de l'avescat de Castras, salut et apostolical benedictio exhibida a nos per la part vestra demanda que contenia que lo loc de La Cauna en Albeges poblat e notable esta e que motz de vos autres molz efans avetz, losquals en grammaticals e logicals et autras primitivas sciensas esser instruitz desiro et affecto, laqual causa aparfechablamen far no podo per aquo quar lo dig loc de la ciutat de Castras esta luenh per set leuguas ni es autre loc en lo dig avesquat al dig loc de La Cauna plus propda, en lo qual los digz enfans daquestas scientias instrui valho, per que per la part vestra a nos es estat humilmen suplicat que provesi a vos sus aysso de benignitat apostolical denhessem, nos ad aquestas supplicatios enclinatz de elegi persona sufficien ad instrui los digs enfans en aquestas scientias, totas las vegadas que oportu sera, e may de aquela persona pausar et instituir en loc ad aysso convenable et honeste e que aquela persona los digz efans a qui instrui valha, etc. donadas ad avinho a vi de kalendas dabrial, del pontificat nostre lan dotze. (Archives de Lacaune.)

Estrats de la original bulla sagellada am bulla de plom am fial de ceda en pendem dorde alegre e Jogan Joglar nataris de Castras.

1336 Guilhem de Esperiat, cavalier, senescalc de la terra de la nobla dona e poderosa madona alienors de Montfort, comtessa de Vendoymes a sos amatz al bayle et al castela de la Cauna salut et dilectio cum a nos estia ferm per informatio legitima las apelladas Perrota ena Portala e Johana Danina, habitayrisas de la Cauna, esser abols femnas e vida deshonesta menans, jasia aysso que domicili fasso entre las honestas femnas, per laqual causa escandols motz e perills poyrian avenir, cum una feda morbosa enficisca tot lo tropel, nos volens ad aytal perils, aytal coma es en nos obviar, a vos mandam que de la communicatio de las honestas femmas e de la habitatio de la dicha vila de la Cauna, se no remaner vuelho entre las publicas femnas del dich loc en la carrieyra appelada de fransa, vistas las presens, foras gites. Donadas a Castras 1336. (Archives de Lacaune.)

Deux actes de Bernard d'Armanhac de 1435 et 1438, établissent que la ville de Lacaune avait dejà été brûlée deux fois. Ha estada consumada et cramada per doas vegadas. (Archives de Lacaune.)

DOCUMENTS

sur les guerres de religion des 16 et 17° siècles. Extraits d'un manuscrit annonyme sur les guerres de religion au diocèse d'Albi, de 1561 à 1587. (1)

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1561. En cette année, la ville d'Albi est infectée d'hérésie luthérienne. Plusieurs prêtres s'y marient; un chanoine de St-Cécile, appelé Roucayrol, se maria avec une nonnain de Vielmur; un chanoine de St-Salvy, nommé Lafon, et autres. Les moines semblablement se défroquaient un cordelier, By Causse s'alla marier à Réalmont; un carme appelé de Burge alla à Milhau, et ainsi des jacobins et autres. Tous les docteurs et anciens advocats qui avaient étudié à Thoulouse, sous Cathurge, lequel fut brûlé comme convaincu d'hérésie, tous les marchands et bourgeois qui faisaient état de safran, pastel et autres marchandises, et qui à cette occasion allaient en Flandres, au retour, apportaient quantité de livres hérétiques peints et surdorés, comme des Bibles, Ancien et Nouveau Testament, psaumes de Marot, livres de prières, chansons spirituelles et autres tels livres, tous sentant le fagot, de façon qu'il serait difficile de compter au moins les maisons pour lors entachés de cette peste d'hérésie........ Durant ou vers ce temps fut l'arrivée de l'illustrissime et revérendissime cardinal de Strossi.... Il n'y avait que peu de mai

sons, même de plus riches qui ne fussent de cette manière. Ils (ceux de la nouvelle religion) demandèrent un ministre au cardinal qui leur répondit qu'ils avaient le père Quintin...... Plus tard ils lui demandèrent l'église de StMartianne pour se réunir. Il leur répondit qu'elle était trop grande pour le peu de gens qu'ils étaient et qu'ils ne pourraient entretenir un ministre; à quoi ils dirent que toute la ville était avec eux, au moins les principaux. Eh bien, dit le vénérable cardinal, présentez-moi requête et apposez y votre seing, afin que voyant le nombre, je puisse y pourvoir. Bien aisés de cette réponse, ils dressent leur requête et la signent...... Lui, comme homme sage et bien avisé, assemble son conseil, composé de Mrs Daulion, chanoine, de Brusague, official, de Teyssier frères, régent et juge, Vielharety, secrétaire, de Genolhac, d. et d'autres bons catholiques où il fut trouvé bon d'avoir les hérétiques l'un après l'autre dans l'évêché pour s'en assurer. ..... et après les avoir là dedans, il fit un emprunt sur eux; les cotisant l'un 200 écus, l'autre 100, etc.

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(1) L'auteur qui se dit témoin occulaire, est d'autant moins suspect, qu'il ne laisse échapper aucune occasion de manifester sa haine contre les calvinistes. Il loue surtout l'attention des évêques à tirer prompte justice des ennemis de la religion catholique.

qui plus qui moins, selon sa portée; duquel emprunt il retira bonne somme..... Les moins zélés se dépitèrent et allèrent à l'église, les autres plus fougueux délogèrent et quittèrent la ville, non sans avoir payé l'emprunt........

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1562. Après leur fuite, les huguenots de Thoulouse, se réfugièrent dans Montauban. Les seigneurs de Montluc, de Terride, Bajourdan et autres les y suivirent. Ce qu'entendant le cardinal Strossi, évêque d'Albi, y accourut avec des troupes et gens de guerre d'Albigeois....... Montauban fut assiégé et pendant le siége, Mr Bajourdan, maître d'artillerie, y fut tué d'un coup de fauconneau par les hérétiques, ce qui occasionna la levée du camp.............. La mort de ce vaillant capitaine fut reprochée au cardinal que plusieurs médisans appelèrent alors la vache rouge...... Le cardinal était bien servi il avait beaucoup de gentils hommes et de braves capitaines italiens auprès de lui; il avait des pages entr'autres M. de Moret qui signait souvent pour lui les actes; car le cardinal avait un doigt si crochu qu'à peine il pouvait signer.... A son retour de Montauban, le cardinal Strossi fut averti que Rabastens était pris par les huguenots; incontinent il y envoya des gens d'armes qui y remirent les catholiques. En l'an 1563, ceux de Réalmont voulurent se révolter à l'occasion d'un nommé Corras, conseiller en la cour de parlement de Toulouse, le plus grand huguenot qui fùt en France, qui avait beaucoup de parens dans ladite ville d'où il était natif, beaucoup de crédit et d'autorité. La plupart croyaient en lui comme en un oracle; d'autant qu'il était homme docte et fort entendu en loix; il fit deux livres qui ne sentaient point l'hérésie en aucune façon. Or le cardinal entendant ce remuement, y envoya M. le syndic de Genolhac qui donna de l'épouvante tellement à ceux de Réalmont qu'ils n'osèrent plus remuer que quelque temps après.......

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En l'année 1563, le cardinal Strossi fit prendre justice de force huguenots. Il fit pendre deux bonnetiers de Roquecourbe, parcequ'ils blasphémaient. Il leur fit attacher à la bouche un billot qui les empêchait de parler. Il fit aussi brûler sur la place du Vigan un homme de Valence, appelé Thomas, lequel avait méchamment pris de la main d'un prêtre l'hostie consacrée et l'avait donnée à un chien. En sortant des prisons de la Besbie, ce condamné fut placé sur un charriot et le long des rues le bourreau avec des tenailles ardentes lui déchirait la chair de tous côtés. Arrivé au Vigan, il fut mis à la potence, et après l'avoir oint d'huile de thérébentine, le bourreau y mit le feu. Ainsi finit ce misérable. Bientôt après on pendit aussi au même lieu du Vigan un certain Augustin de Lisle d'Albigeois, appelé Martiny, comme hérétique et défroqué. Ainsi fut d'un autre prêtre appelé Bayonne qui était hugenot et magicien tout ensemble. En même temps, un libraire et un ménuisier huguenots firent amende honorable devant l'église cathédrale. Furcnt aussi brùlés au

milieu de la grande place d'Albi, beaucoup de livres que les huguenots avaient apportés de Genève.......

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1565. M. le maréchal Damville, vint pour la première fois à Albi, et y entra par la porte du Tarn...... Le cardinal fit conduire à Narbonne deux gros canons et deux couleuvrines qu'il fit faire, en fondant une cloche de chaque clocher de la ville. »

1566. - • Le bon cardinal Strossi quitte Albi pour ne plus revenir..... Son neveu, M. de Rodolphe, lui succède.

1568.

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Les religionnaires s'étant emparés des faubourgs d'Albi, le couvent des Carmes, l'église St.-Antoine au Vigan et la maison de M. de Nupces au Castelviel sont démolies. On était bien près aussi de démolir le couvent des Cordeliers; sur quoi M. Padiés qui commandait une compagnie de gens de pied de la ville prit occasion de tuer M. Gme Dupuy, autrement dit sire de Lemouzy, receveur du roi...... Arrivee a Albi de M. de Rodolphe. Cet évéque était un fort bel homme. Gouverneur du diocèse, il donnait toujours pour mot du guet, une raillerie ou gausserie. Quoique gouverneur il se laissait facilement gouverner, surtout par M. de Lavedan, alors receveur, qui en faisait ce qu'il voulait, attendu qu'il payait à deniers anticipés. Rodolphe aimait le jeu et la société des hommes, très peu celle des femmes. »

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1568. Les huguenots sont introduits furtivement à Dénat, mais le capitaine Lestoile qui y commandait une compagnie de gens de pied et M. de Lescure les gens à cheval, les assaillirent. M. de Farguettes fut tué avec quelques soldats et M. de Montardier fait prisonnier..

Décembre même année. « Le capitaine Puech, de St-Juéry, prêtre hebdomadier de Ste-Cécile, leva une compagnie de 25 soldats, se joignit à Campil, qui commandait à Castres et surprit le château de Poulan d'où il amena prisonnier le s de Poulan qui s'était trouvé à la prise de Gaillac. Le même Puech, monté sur un beau cheval, s'en alla avec sa compagnie et quelques pièces de canon assiéger Ambialet. Les defenses du château furent abattues et le château pris. La Barthe, qui y commandait, fut fait prisonnier avec sa femme et son frère. La Barthe eut la tête tranchée au milieu de la place d'Albi et son frère fut pendu. Sa femme, après avoir demeuré quelque temps en prison, fut mise en liberté.

» Les princes conduits par M. l'amiral passent en Albigeois. Cordes se soumet. Les troupes viennent camper auprès d'Albi, au lieu de Valcabrières. Le capitaine Clairac s'y rend avec sa compagnie, mais il n'attend pas le combat. »

1569. - - Lancelot, qui commandait à Montmiral, se joint au capitaine Puech pour aller assiéger Valderiés où s'était formé un rassemblement de plus de 3000 paysans, commandés par Roudat, surnommé le borgne, huguenot de Car

maux. On essaye de forcer la porte et d'y mettre le feu. Roudat sort et brûle les faubourgs....

Le capitaine Puech va fortifier Orban et y demeure jusqu'au passage de M. de Montgomery qui, venant de Gaillac, portait force croix et calices, et autres reliques d'or ou d'argent, plus de deux charges. Le capitaine Puech, saisi de peur, vide la place. M. de Villeneuve, gouverneur d'Albi, veut le faire pendre, il s'enfuit au Puy en Velai auprès de M. de Rochebonne, son ami. »

• Exécution à Albi, par ordre de M. de Villeneuve, d'un nommé Pourés qui s'était vanté de faire boire aux albigeois de l'eau de Verdusse et de prendre la ville d'Albi. Il est écartelé, et sa tête placée sur la tour du pont du Tarn. » . Ceux de Réalmont, s'étant déclarés huguenots, à l'instigation d'un chevalier d'Ambres, tuèrent tous les prêtres, pillèrent les églises et les détruisirent, aussi bien que le couvent des cordeliers, appelé St Girma. Le gardien dudit couvent se fit ministre; les autres religieux furent tués.

La même année 1569 et le jour de St Laurent, le bruit se répandit dans Albi, que Réalmont était pris, ou pour le moins assiégé et qu'il fallait y courir pour donner du secours. Ce bruit avait été faussement répandu par quelques traîtres qui voulaient attirer les habitans d'Albi hors de leur ville, et les faire tomber dans la piége. En effet, les compagnies des gens d'armes du parti calviniste, allant de Castres à Gaillac, étaient arrivées à Lombers. Ces compagnies étaient commandées par M de la Guimerie, Laprade et le capitaine Payrol d'après cette fausse nouvelle, le capitaine Pierrebrune, qui commandait dans Albi une compagnie de gens de pied, et le capitaine Montayrol, qui commandait au Castelviel 20 ou 25 arquebusiers, suivis de force volontaires et de beaucoup de prêtres, faisant en tout, pour le moins, deux cents hommes, sortirent d'Albi et marchèrent sur Réalmont; comme les chaleurs étaient excessives, une partie de ce détachement s'écarta du gros de la troupe et alla au hameau de Carel pour s'y rafraîchir; à peine furent-ils arrivés, qu'aussitôt parurent deux ou trois cents chevaux conduits par M" La Guimerie, Laprade et Payrol, accompagnés des troupes de Réalmont et Lombers qui les chargèrent et les mirent en pleine déroute. Le capitaine Montayrol, s'étant retranché dans les maisons avec quelques arquebusiers, y fut forcé et tué. M. de Pierrebrune fut fait prisonnier, et M. Lebrun, dit le Baron, habitant d'Albi, voyant la déroute, se sauva ainsi que M. Dardé, prêtre. Environ cent-vingt soldats, les prêtres exceptés, obtinrent la vie sauve; mais ils furent amenés prisonniers à Lombers et obligés de payer une forte rançon. »

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1571. Le lieu de St-Benoît est pris par les huguenots ainsi que le lieu de la Bessière.

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En l'année 1572, après la St.-Barthelémy, Corras de Réalmont, dont nous

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