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espargnés; et croire que ne me scauriez faire service plus agréable. Priant Dieu qu'il vous aye, Monsieur de Joyeuse, en sa sainte garde. Escript à St.Maur des Fossés, le 25 juing 1580. HENRY. Et plus bas De NEUFVILLE. 4 octobre 1580. Le roi Henri III, écrit de Fontainebleau, aux consuls d'Albi pour les inviter à faire bonne garde en leur ville et avoir l'œil soigneusement ouvert à sa conservation en son obéissance, si bien qu'elle n'en puisse estre distraite, etc.

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Henri III aux consuls, scindic, et députés du diocèse d'Albi. Chers et bien amez, considérans que la première chose que nous debvons rechercher et procurer, après l'honneur de Dieu, c'est le soulagement de nostre peuple et subjects, et qu'après les grandes afflictions foulles et oppressions qu'ils ont senties et souffertes durant les guerres et troubles passés, nous ne les pouvons mieulx consoler qu'en les faisans joyr d'ung asseure repos; Nous avons advisé de députer et envoyer certains bons, dignes, notables et expérimentés personages, zélateurs de la gloire de Dieu et du bien et tranquillité publique par les provinces de cesthuy nostre royaulme et mesmes de celle de Languedoc, pour veoir et visiter nos susdits subjets, scavoir et entendre comment les choses qui touchent le service de Dieu et les charges et dignités ecclésiastiques sont faictes et exercées, quels sont les déportemens de la noblesse et comment nos justice et finance sont administrées, affin d'assurer fortifier de plus en plus l'establissement de nostre dernier ecdict de paciffication; estimant n'y avoir rien qui face plustost recognoistre le bien et le mal qui se retrouve entre nos dits peuples et subiects que les faire visiter par personnages d'aucte qualité et expérience dont nous avons bien voulu vous advertir et vous dire et mander, comme nous faisons par la présente, que suivant l'advis et mandement qui vous sera faict par nos dits commissaires vous ayez à vous tenir près d'eulx lorsqu'ils seront sur les lieux pour entendre ce qu'ils proposeront et réputeront de nostre intention en cest endroit à l'exécution de laquelle vous tiendrez la main et y obéirez aultant que vous aymez l'honneur et gloire de Dieu, le bien de nostre service et vostre soulagement et repos, car tel est nostre plaisir. Donné à Fontainebleau, le 5 jour d'aoust 1582. HENRY. Et plus bas : De NEUFVILLE.

A nos chers et bien amez consuls, manans et habitans de la ville d'Albi. Chers et bien amez, nous avons advisé d'envoyer par delà le s' de Cornusson, chevalier de nos ordres et séneschal de nostre ville de Thoulouse, pour rendre nos bons et loyaulx subjects capables de nostre intention et les conforter en leur debvoir, sur la certitude que nous avons de quelques mouvements d'armes en nostre royaulme ou plusieurs de nos subjets pourroient se trouver partis et divisés; et à ce propos nous avons bien voulu faire entendre que nostre

intention ne fust jamais plus disposée à embrasser l'honneur de Dieu et leur solaigement, qu'elle est de ceste heure; quelques persuasions et artifices dont puissent user ceulx qui seroyient bien aises d'altèrer le repos et tranquilité de nostre estat; ausquels nous vous prions de n'adjouter aulcune foy, mais en vous conservant soigneusement soubs nostre obeyssance, croire que nous recognoistrons à jamais ce bon et fidel debvoir, ainsi que nous avons demandé aus de Cornusson de vous faire entendre de nostre part. Donné à Paris, le 2 jour d'abvril 1585. Signe': HENRY. Et plus bas : De NEUFVILLE.

Aux mêmes. Chers et bien amez, nous avons entendu par vos lettres du 7 de ce mois, la résolution que vous avez prise de vous conserver et maintenir en la fidélité que nous avons toujours attandue et esperée de l'affection que portés à nostre service, de quoy nous avons reçu très grand contentement nous asseurant que vous y continueres avec la mesme obéissance que celle que vous avez jusques icy rendue à nos commandemens, comme nous vous prions de faire et de vous joindre et venir pour cest effet avec nostre très cher cousin les de Joyeuse, mareschal de France, affin d'empescher que les hérétiques de vous contrées ne tirent profit et advantaige de l'esmotion nau guères suvenue en nostre ville de Paris, d'aultant que nostre voulanté et intention est de poursuivre la guerre contre les hérétiques plus vifvement que jamés. Au demourant nous nous sommes rendus en ceste ville et y avons este reçeus avec tout l'esplaudissement et démonstration de fidelité de nos bons subjets d'icelle que pouvons desirer; ce que nous vous avons voulhu bien faire savoir, estimans que par cest exemple nous autres villes seront d'autant plus induictes et animées à continuer en l'obéissance qu'elles nous doivent, vous assurant que se présentant occasion de recoignoistre celle que vous avez tousjours rendue en nos commandemens, nous vous ferons paroistre la satisfaction qui nous en demeure. Donné à Rouen, le 18° jour de juing 1588. HENRY.

Henri IV aux habitans d'Albi. Chers et bien amez, ayans résolu de despecher vers toutes nos meilleures villes aucuns bons et notables personnages pour leur représenter au vray l'estat des affaires de ce royaume et leur faire comprendre le danger où il est d'une prochaine invasion des ennemis, si tous les bons Français, mesmes les habitans de nos dites villes ne s'efforcent à ce coup de nous assister de leurs moyens pour l'en garantir. Nous avons particulièrement choisy le sieur de St Felix, conseiller en nostre conseil d'estat, pour le députer vers vous à cet effet; et d'aultant qu'il vous scaura bien faire entendre ce qui est en cela de nostre intention et de vostre debvoir, il ne nous reste à vous advertir d'austre chose par ceste cy, sinon de lui donner entière foy et créance en ce qu'il vous dira de nostre part et vous y conformer, vous représentant qu'avec ce peu de secours que vous nous donnerez vous pourvoi

rez à la conservation du reste de vos fortunes et à celle de vostre liberté. Ce que nostre bonne ville de Paris ayant mis en considération, elle s'est résolue de nous faire une notable subvention telle que vous entendrez par le dit s de St Felix qui vous doibt d'aultant plus inviter à vous mestre en semblable debvoir. Et nous remetans de toutes choses à sa suffisance, nous ne vous la ferons point plus longue. Donné à Paris, le 25 jour de may 1597. HENRY. Henri IV, aux consuls et habitans de la ville d'Alby. Chers et bien amez, s'estant nostre cousin le duc de Joyeuse mareschal de France et l'un de nos lieutenants-généraulx en nostre pays de Languedoc desmis en nos mains de toutes les charges qu'il avoit; pour y pourvoir, nous avons jugé estre expédiant, tant pour nostre service que pour le soulagement de nos subjects, de remettre la dite charge de nostre lieutenant-général en mesme estat qu'elle estoit auparavant qu'elle fust desunie et séparée et ne tenir plus que un seul lieutenant-général en nostre pays de Languedoc en la manière accoustumée. De laquelle charge estant pourvue nostre très cher et bien amé cousin le duc de Ventadour pair de France, nous avons en sa faveur de nouveau et tant que besoing seroit, faict expédier nos lettres de déclaration sur ce nécessaire. A ces causes nous voulons vous mandons et très expressement enjoignons de vous conformer à nostre intention portée par nos dites lettres de déclaration et ce faisant recognoistre nostre dit cousin duc de Ventadour pour nostre lieutenant-général, lui obéir et entendre en tout ce qu'il vous ordonnera. Sy n'y faictes faute, car tel est nostre plaisir. Donné à Paris, le 17 jour de mars 1599. HENRY.

Louis XIII à l'évêque d'Albi (M. Delbène) Monsieur l'évesque d'Alby, la cognoissance que j'ay de l'oppression que mes fidelles subjets de vostre dioceze recoivent des places que les rebelles y occupent en ses lieux circomvoysins m'a fait résoudre de donner charge à mon frère naturel le duc de Vandosme d'employer pour quelques jours l'armée dont je luy ay donné la charge en ceste province à la réduction des dites places; et d'advantage pour cest effet, il sera nécessaire que les diocezes du Hault Languedoc entretiennent durant trois mois seulement quelque nombre de gens de guerre pour estre employés à la réduction des dites places. J'ay estimé que votre diocèze contribuerait volontiers pour la solde de six cents hommes seullement durant le dit temps. C'est pourquoi j'escris aulx scindics et députés du dit dioceze de faire l'assiette d'icelle et y résouldre la levée et entretenement des six cents hommes durant troys moys. Vous ayant aussy bien volleu faire ceste lettre pour vous prier de vous retrouver en la dite assiette et en icelle représenter les bonnes raisons et considérations qui doibvent mouvoir les députés à satisfaire à ce qui est en cela de ma volanté qu'ils doibvent suivre avec tant plus de dili

gence qu'elle regarde principalement le bien, repos, tranquillité et soulagement de mes fideles subjets et m'assurant que vous me rendrez sur ceste occasion les effects qui me sont promis de vostre affection et fidélité, je ne vous en feray icy plus longue lettre que pour prier Dieu, Monsieur l'évesque d'Albi, vous avoir en sa garde. Escript à Thoulouse, le 28 jour de juing 1622. LOUYS. Et plus bas : PHELIPPEAUX.

Louis XIII, à M. le marquis D'Ambres, M. le marquis D'Ambres, ce m'est un sensible desplaisir d'apprendre les misères et incommodités où sont réduits mes peuples à cause des impositions qui se font sur eux depuis plusieurs années. En quoy je souhaiterois dès maintenant les pouvoir soulager en quelque façon. Mais comme ce seroit chose très difficile, au préalable la paix ne soit restablie dans la chrétieneté, cela faict que je me suis résolu de m'employer puissamment et ne rien épargner de mes soings pour parvenir à un sy bon effet, ainsin que j'ay subject de l'espérer bientost, moyennant l'assistance de Dieu qui n'a jamais deffailli au feu Roy Monseigneur et père dans ses justes et glorieux desseings. De quoy je desire que vous donniez cognoissance à mes subjets qui sont soubs vostre charge, affin qu'ils sachent ce quy est de mes bonnes intentions en leur endroit et soient conviés d'autant plus durant le cours de ceste année de contribuer les sommes aux quelles ils seront cotisés, tant pour les charges de l'estat qu'autres dépenses destinées pour l'entretennement des armées que je tiens en divers lieux de mes frontières pour profiter des avantages que je remporte sur les ennemis avec assurance que je leur donne que dans peu de jours je leur ferai ressentir les effets du soulagement que je veux leur procurer qui sera aussi considérable que l'estat de mes affaires le pourra permettre et me promettant que vous tiendrez la main à ce que mes dits subjets satisfassent à ce qui est de ma volanté comme à chose qui importe au bien de mon service je ne vous fais ceste cy plus expresse et prie Dieu qu'il vous ait, Monsieur le marquis Dambres, en sa sainte garde. Escript à Paris, le 19 juin 1643. LOUIS.

22 janvier 1576. De Campanhiac. Le vicomte de Paulin aux sindics du diocèse, Messieurs, ayant reçue vostre lettre, jay esté très aise d'entendre que vous estes assemblés pour ung sy bon effet que d'aviser aulx moiens de nous entretenir en paix et repos les ungs les autres, suivant l'édit du Roy et intention de Mgr le mareschal, et de mon cousté pouvés estre asseurés que je tiendrai la main et emploierai tout ce qui est de mes moiens pour la tranquillité du pays et soulagement du pauvre peuple. Mais les bonnes intentions ne sont guères fidelles ne mises en exécution. Par ainsin me semble que le plus expédiant pour remettre toutes choses en leur premier estat seroit que vous tous les premiers monstries bon exemple à vos voisins, en eslargissant

ou faisant eslargir ceulx de la religion réformée qui sont retenus en la ville d'Albi, Gaillac et autres lieulx circonvoisins. Quoi faisant, sans autre mandement, verrez une belle suite et imitation que vous aurez occasion d'estre contans. Sur quoy je prie le créateur, etc...... PAULIN.

Lettre du vicomte de Paulin aux consuls d'Albi, Messieurs, ayant receu la vostre par ce porteur sur le bruit et émotion qui se passe, je ne puis estre moings esmeu et fasché que tout autre pour l'affectionnée volonté de l'entretenement de la paix que je desire mesmes en ces cartiers pour à quoy m'employer, je n'espargnerai tous momens et puissance. Mais il est certain que dès hier au plus matin je receus plusieurs advertissemens comme en plusieurs endroits, ceulx de vostre party avoient commencé de saisir et arrester despuis deux jours ceulx du nostre; et particulièrement dans Gaillac, où saisirent M. Thonery et autres qu'ils peurent attraper. Dont je ne doubte que ces choses ne puissent avoir justement donné occasion aulx nostres de faire de mesmes. Mais quoy qu'il en soit, j'ay desia despêché par tous les lieux où je voulois avoir commandement de n'attenter chose quelconque au préjudice de la dite paix, m'asseurant que les perturbateurs qui sont ou pourroient avoir esté cause de ces choses soit d'un party ou autre seront exemplairement pugnis pour abattre la témérité de ceulx qui pourroient faire de mesmes. A quoy tous gens de bien, amateurs de repos public devons tenir la main. Ce que je vous promets et asseure en ce qui me concerne, et de vous estre bon voisin et amy pour vivre en paix et amitié; et en attendant vray advertissement et résolution de ces choses, prie le Créateur, etc.... PAULIN.

M. de Joyeuse aux viguier et consuls d'Albi, Messieurs les viguier et cousuls, j'ai receu la lettre que vous m'avez escripte par ce porteur et entendu les remuemens et menaces que vous font ceulx de la religion d'entreprendre sur vostre ville qui n'est pas seule en cela; mais aussi les autres de ces quartiers où je me suis rendu expressement pour y faire faire garde et pourvoir aux suprinses que l'on y pourroit faire, et chascun y faict assez bien son debvoir comme il est très requis que vous en faictes de mesmes de vostre costé, scachant assez de combien vostre ville est envyée. Aussy il ne fault pas doubter que pour ung tel morceau on ne perdist bien son jeusne; et les advertissemens que vous avez de tous costes vous doivent rendre vigilans pour vous bien tenir sur vos gardes, afin de ne tomber poinct en proye, ny à la mercy de ceulx qui voudroient entreprendre d'altérer l'ecdit. J'ay bien eu nouvelles depuis n'a guères que le Roy de Navarre a député quelques personnages de qualité pour aller par leurs villes faire establir la paix; toutefois, jusques à ce que l'on voye quel fruict il en viendra et que vous ayez autre mandement de moy, vous continuerez de faire bonne garde en

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