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ront du fort le lendemain et il les invite à s'y rendre pour faire opérer le rasement des fortifications. Le 13 avril 1587, M. le premier président Duranti invite les consuls de Lisle à envoyer des forces pour conserver Salvagnac, attendu la mort du capitaine de Lauraguel. Si vous ne diligentez à faire ce que je vous demande, le lieu sera bientost investy et lors fauldra avoir une armée qui vous ruynera; mais que le lieu soit asseure; il le fault démolir. Le 15 du même mois, M. de Médicis, évêque d'Albi, écrit aux mêmes consuls, pour les inviter à envoyer des pionniers à Salvagnac, afin qu'ils travaillent à raser les murailles et le chasteau, à combler les fosses de manière à ce qu'il ne puisse plus en arriver du mal. 1587, Fournitures de pain faites par les consuls de Lisle aux pionniers employés à ces travaux. Camp de Vieux, 20 septembre 1574. M. de Vaour, se de Lavallette, gouverneur d'Albi, les capitaines Lapierre, le mquis de Rouyre, de Montels, de Lherm, le régent d'Albi, le viguier et plusieurs autres capitaines avec trois cents chevaux, autant de valets et 600 hommes à pied, arquebusiers, partent d'Albi, pour se rendre au camp formé à Vieux, afin de remettre en l'obéissance du Roy les lieux qui en avoient été distraits. »

Siége de Villeneuve, avril 1584. Le hameau et le fort de Villeneuve sont surpris par les religionnaires. Pour les remettre sous l'obéissance du Roy, les canons d'Albi y sont conduits en vertu d'un arrêt du parlement de Toulouse, et il est fait dans le diocèse une lévée de gens de guerre. (Lettre de M. de Fonvielle, viguier d'Albi.)

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5 juin 1589. Maffre de Janin, s de Gabriac, à la prière des consuls de Rabastens, va à l'encontre de l'ennemy qui tenoit la campagne, ravageant tout jusqu'aux fauxbourgs de la dite ville; contre lequel ayant donné fort et ferme, il auroit aussitost esté enceint par le gros de la troupe des hérétiques et garnison de Villemur qui estoit en embuscade, et parmy icelle le dit s de Gabriac, en combattant vaillament, y auroit perdu la vie, armes, chevaulx et un sien soldat. (Extrait du récit fait en 1590 par Pierre de Janin, fils du précédent, aux députés de l'assiette d'Albi.) Arch. de la Préfecture. 29 mai 1590. M. de Combettes (1), syndic du diocèse d'Albi, écrit aux consuls de cette ville pour leur annoncer la prise de Laboulbène par les religionnaires.

(1) Il était frère de M. Roch de Combettes, juge d'Albigeois, que la reine Marguerite combla de faveurs et à qui elle écrivit de sa main, en 1597, la lettre suivante, que nous copions littéralement : « Monsieur Conbetes, je ne me plais james à rendre les inimitiés immortelles; mes à ceux que j'ai tenus de mes amis, ancores que de ceux là les ofans es touchent davantage, par mesme considération, elles se doivet ausi plus tost s'oublier. Vous croirés que il en sera ainsi avec vous, et ne parlant plus du passé, trop satisfaite de votre repantanse, je vous anploiré librement pour tesmoignage quil ne m'an reste nule souvenanse.

La Guepie, 13 octobre 1591. Le baron de la Guépie prend l'engagement devant l'assemblée des députés du diocèse d'Albi, pour prevenir les courses, ravages, meurtres et autres excès qui se commettent de part et d'autre, de ne tolérer qu'aucun de ses sujets ou soldats, tant de sa maison que de sa ville, commette quelque acte d'hostilité dans le diocèse.

Fiac, 1601. M. le duc de Ventadour charge M. de Sabazan de procéder, conformément aux ordres du Roi, à la démolition des murailles et fortifications de cette place. Les travaux durent quatre mois.

Siege de Fauch. 1621. Du côté des catholiques, il y eut environ 60 blessés; parmi lesquels on cite M" de Mirandol, de Padiés, de St Maxent, Mazenty, prêtre de Cordes, servant comme soldat de M. de Verdun, de Montarnaud, de Labastide, de la Melhotery, de la Pezardière, de Moulins, etc., Mr de Loppés et de Larmondie y furent tués. Du parti de M. de Malause, périrent Mrs Boyer, St-Amans et de Nogaret, maîtres de camp, Sénégas, capitaine de chevaux légers. (Archives de la Préfecture.)

Realmont 20 octobre 1622. Déclaration du Roi ordonnant la démolition des nouvelles fortifications de Réalmont. 1er avril 1623, M. le duc de Ventadour, Mrs Adrien de Montluc, comte de Caraman, et de Caminade, président au parlement de Toulouse, sont établis commissaires par le Roi pour faire procéder à cette démolition. Les commissaires subdélégués sont M. Auguste de ThouJe vous prie donc prandre un paquet de M. de Maurans que j'ecris à mes dames de Cornuson, la mère et la fame de M. de Cornuson et une pour lui que je les prie lui faire tenir; cest sur le sujet de la vaquanse de l'estat de sénéchal de Roergue. Elles m'en aveit escrit pour lui et le mal a vouleu que Madame de Menastere, qui vous saures que jai de l'amitié et de l'obligation pour ne rien refeuser, me l'aveit demandé pour M. de Castelnau, son neuveu, catre jours auparavant; car elle scut la mort deux heures après qu'elle feut avenue, et députa soudin un nomé Réaldés lequel an anporta les provisions pour M. de Castelnau. J'ai eu un extreme regret que cela m'est esté tiré des mains quant jai seu que M. de Cornuson le desiroit, ce que je n'auré james peu prévoir de lui que de celui qui l'a et le lui euse plus desiré qu'a tous les homes du monde, mes les provisions an sont ballées. Toutefois quelqus uns disent que le Roy naye agréable M. de Castelnau, a cause qu'il a esté de la ligue. Si cella estoit, M. de Cornuson se peut asurer dudit estat et de tout ce qui despandret james de moi. J'avois cete sudite despaiche preste pour la baller à celui que mes dames de Cornuson m'avoit anvoié, lequel me demanda pour lui la capitenerie du chasteau de Najac, et sachant que je l'avois donnée au frère de M. du Boiset et que li avois anonsé, il part tout empressé plus songnereux de son particulier que du service de M. de Cornuson et sanva, sans dire adieu ni prandre mes responses; ce qui ma contraint les vous anvoier, sachant combien vous afectionés M. de Cornuson et combien ce vous feroit de plaisir et de joie de l'avoir an cete atante si pres de vostre vile, je vous prie donc soudin cete resue porter ce paquet a ces dames. Je recris à M. de Maurans de vous baller la despanse du voiage d'Agen et vous prie faire estat de mon amitié antant qu'avés jamés fait et croire que la vous feré tousjours parectre. Dusson, ce 14 feuvrier 1597, Vostre plus parfaite et asurée amie,

MARGUERITE.

louse-Lautrec, vicomte de Montfa, pour Mr le duc de Ventadour; et Mr de Lagascarié, de la part de M. le duc de Rohan. Mr de Valliac préside à cette destruction. M" de Maroulle et de Guiraud sont donnés en otage par les habitans, jusqu'à l'achèvement des travaux de destruction.

Teillet. Le duc de Ventadour ordonne, le 23 novembre 1623, la démolition des murailles, terrasses, palissades et autres fortifications du lieu de Teillet, conformément aux lettres patentes du Roi, données au camp devant St-Antonin, le 22 juin 1622. Le baron de Lescure, chargé de faire procéder à cette démolition, vérifie les travaux le 10 décembre 1623, en présence de Mme Madelaine de Vignoles, vicomtesse de Paulin et de M2 de Falguerolles, juge de cette vicomté. Combat de Teillet, 1625. En partant de Pierre-Segade, le mal de Thémines donna ordre au Bon de Lescure de s'approcher de Teillet, celui-ci apprit en chemin que l'ennemi avoit évacué ce lieu et que quelques soldats de M. de Grandval y étoient entrés. La démolition du fort est exécutée sous la surveillance de M. Fonvielle, viguier d'Albi. Le 10 août, l'ennemi, au nombre de 300 cavaliers et 1000 hommes de pied, attaqua le régiment d'Albi; mais il fut forcé, après un combat de deux heures, de se retirer, laissant sur le champ de bataille deux cents hommes, tant tués que blessés. Les catholiques eurent 45 blessés.

Défaite de la cavalerie des religionnaires de Puylaurens, Revel et Sorèze par M. le comte de Vieule. « D'après l'ordre de M. le duc de Montmorency, M. le comte de Vieule partit, le 25 avril 1622, de Labruguière dont il estoit seigneur, suivi de sa compagnie composée de 60 maistres. Les rebelles de Puylaurens, Revel et Sourèze qui soubs la conduite du s de Tanus s'estoient ramassés en nombre de 80 hommes à cheval, ayant eu advis du départ dudit s Comte, lui vont dresser une embuscade au pas de Lampy près de Saissac. A peine les coureurs du comte, au nombre de dix, sous la conduite de M. de Montbrun, son frère, et du s de Glassac, furent parvenus au pas de Lampy, que le s de Tanus, qui menoit la compagnie du s' de St-Rome, gouverneur de Puylaurens et Revel, fondit sur eux avec non moins de force que de hardiesse. Le comte fit sonner la charge et donna dans le milieu de la meslée. Les rebelles furent si rudement chargés qu'en moins de demy-heure, on en vist 45 estendus morts sur la terre. Le capitaine Tanus se sauva avec le reste, à la faveur des bois. On recogneut parmi les morts les capitaines Chamayon, Bosquet père et fils, Dumas, Davès et de Sales qui se faisoient estimer des plus hardis et des plus redoutables en ces quartiers.» (M3 de 1622./

Récit au vray de la prinse de Sainct-Paul et de la Miatte.

« M. le mareschal de Thémines ayant glorieusement achevé le dégast de Castres, résolut d'assiéger St-Paul et la Miatte, partit de Lavaur, le jeudi 10 juillet

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ÉTUDES HISTORIQUES SUR L'ALBIGEOIS.

1625 et se rendit le lendemain au camp, où son régiment de quinze compagnies fust d'abord logé aux vignes qui sont au devant du grand bastion et de la tour du dit St-Paul, vers laquelle on mena vingt ou trente soldats pour saluer l'ennemy qui leur tiroit sans cesse et qui en blessa plusieurs. On logea le canon au dessous, à la portée quasi du pistolet, et les deux couleuvrines que le dit mareschal avoit, du costé du bastion qui est sur le chemin de Puylaurens, desquelles il salua les assiegés le samedy au soir et rompist les deffenses des murailles; le lendemain à huit heures du matin, il commanda que les canons tirassent à la tour qui fust abastue et mise hors de deffense sur les deux heures, après avoir tiré 36 coups, auquel temps les dits ss de Ventadour et de Themines, ayant prins l'advis du s de Gonfreville, firent passer l'une des couleuvrines pour battre en flanc du costé gauche de la porte. Un du régiment de Normandie monte sur le bastion où il est suivi par 20 ou 30 de ses compagnons qui furent presque tous blessés ou tués. Ce que voyant, le duc de Ventadour commanda à sa compagnie qui estoit proche et au reste de son régiment de donner. Malras, son enseigne, arbora son drapeau au dessus des barriquades, nonobstant les mousquetades qui renversoient dans le fossé bon nombre de soldats. Les s" de Montfa, Montgaillard, Blagnac, Roquebrune, Laserre, St-Martin, Calvet, Pensaguel donnent au bastion de gauche du costé de la rivière et gagnent le fossé. Ceux de Normandie entrent par escalade; ceux de Nonay, de Crussol, Desclaux de mesme, avec un tel mépris du péril de leur vie qu'ils sembloient estre poussés de Dieu. Ceux qui suivoient le drapeau du s Malras à la porte furent favorisés par le dernier coup de canon qui donna fort à propos aux deffenses d'où les rebelles ne cessoient de tirer. Le s de Ventadour se jestant dans le fossé entra par le trou de la muraille pour que les siens ne s'amussassent pas au pillage. Le s de Cornusson avec les s de Guytalens, Lestang, Reynés, capitaines de M. de Ventadour, donne si courageusement du costé de la Miatte que deux de ses soldats entrèrent pesle mesle avec les rebelles qui fuyoient de St-Paul, où commandoit le s Marqués. Toute l'armée admira la valeur du cte de Caraman et de Rany, mareschaux de camp, et la mort du Bon du Vigan fust regrettée de tous. On tua tout ce qui se trouva dedans. Les réfugiés dans la Miatte demandérent composition le lendemain matin. Les chefs sortirent avec leurs espées, à cheval; les soldats avec le baston; les habitans à discrétion, sauf que la vie leur feust accordée avec l'honneur des femmes. On fist pendre ceux qui se trouvarent encores vivants à St-Paul. Le mardy matin la Miatte fust entre les mains dudit sieur mareschal. » (Mss. de l'époque.)

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ville en gaches, p. 19. Election des con-

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Fran-

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suls, leurs attributions, etc., p. 20.

chises, p. 23 et s. Armoiries de la ville,

p. 26.

Blason des bourgeois d'Albi, p. 26.

Garde bourgeoise, p. 26 et 195. Armes

en usage, attirail de guerre, p. 27. — Ensei-

gnement de la jeunesse, p. 27 et s. Fau-

bourg du Pont d'Albi, p. 31. Procès entre

ceux de ce faubourg et les habitans d'Albi, p.

226.-Excommunication des habitans d'Albi, p.

39.-Fortifications, p. 44 et 185. - Cartulaires

de la mairie d'Albi, p. 46. Monumens, p. 57

et s.
Documens sur Albi, p. 137 et s.
Droits des évêques et des vicomtes, p. 141 et s.
Coutume de piller les biens des évêques

après leur mort, p. 143. Coutumes sur les

testamens, les dettes, etc., p. 144. — Id. sur

l'imposition des tailles, p. 149, 219 et s.

sur l'exercice de la justice, p. 150.

les droits de ventes, p. 157. Id. sur l'orga-
nisation d'un jury pour les causes criminelles,
p. 158 et 190. Id. sur l'impôt dit patz ou
passada, p. 164. Id. sur les élections mu-
nicipales, p. 166 et s. Id. sur le jugement
des adultères, p. 175. — Id. sur le droit de
courtage, p. 178 et 182. Id. sur le péage

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- Id.

Id. sur

du pont, p. 200. Id. sur la fabrication des
draps, p. 205. Id. sur les écoles, p. 209 et
- Id. sur la milice, p. 209.- Comptes et
budgets, p. 171 et 220. Poids et mesures,
Prix du pain, p. 202. Monnaie

S.

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430.

Berens. Fort, p. 373.

Bibliothèque d'Albi. Ses manuscrits, p.
282 et s.

Boissezon, p. 53ģ.

-

Bonafous. Château de Castelnau de Bona-
fous ou de Lévis, Notice sur ce lieu, p. 307
et s.
- Chartes de priviléges, p. 312 et 313

Bourgeois. Droit de bourgeoisie, p. 460.

Brassac. Prise de Brassac par les religion-

naires, p. 535.

Briateste ou Briseteste, p. 461.

Carlus. Fort d'Albi surpris par des reli-

gionnaires, p. 520.

Carmaux. Ancien château, p. 321.

Casilhac, ses différens avec Robert Dau-

phin, p. 81 et 280.

Castanet ou Chastenet. (Bernard de) Evêque
d'Albi, p. 75, 246 et s.

Castelpers (Jean de). Son mariage avec
Catherine de Castelnau de Bretenous, p. 331.
Castelviel d'Albi, p. 6. — Le vicomte Roger
le donne en garde à deux chevaliers, p. 140 et

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