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les paroles de l'Évêque ne furent point menteuses, car vingt jours après, moururent les deux fils du roi Chilpéric (1)».

D'après l'histoire générale de Languedoc, St. Salvi mourut à Albi le 10 septembre 584, et selon d'autres en 585. Il fut inhumé dans une église qui prit son nom dans la suite et où on bâtit un monastère.

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VIII. 586. Desideratus, Désiré, succéda immédiatement à St. Salvi dans l'évêché d'Albi (2).

IX. 625. Constantius, Constance, assista au concile de Reims en 625. Il y contracta une étroite amitié avec St. Didier, autre Albigeois, devenu, sous Dagobert, évêque de Cahors. Constance qu'on représente comme un pasteur respectable autant par son mérite singulier que par sa fidélité et son exactitude à remplir tous ses devoirs, fut appelé à la cour de Sigebert, roi d'Austrasie. A son retour il écrivait à St. Didier: Je me mets à vos genoux et vous supplie, si vous avez le dessein de visiter prochainement l'Albigeois, de venir dans votre petite ville d'Albi (civitatula vestra Albige) pour y célébrer les fêtes de Noël. L'église d'Albi recevra un grand éclat de votre présence et le peuple attend avec impatience l'heureux moment où vous lui donnerez votre sainte bénédiction. Prévenez-moi, je vous prie, du jour où vous devrez passer le Tarn, afin que je puisse me rendre à votre rencontre. J'ai cru devoir vous faire cette invitation à l'avance, afin que vous ne promettiez pas à d'autres Évêques d'aller les visiter, car je sais que tous vous désirent, mais aucun plus que moi (3).

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Suivant la chronique du père d'Achéry, l'évêque Constance vécut jusqu'en 647. X.673. Ricardus, Ricard, occupait le siége d'Albi, d'après la même chronique, en 673, et d'après Mabillon, en 647. (4)

XI. 692. Citrunius, Citruin, devint évêque d'Albi en 692, après avoir assisté au concile de Tolède en qualité de député de l'évêque de Carcassonne. Il fut élu par le clergé et par le peuple d'Albi.

(1) Grégoire de Tours, liv. V, c. 22 et 35.

(2) C'est par suite d'erreurs semblables à celles déjà signalées, qu'Arnaldus et Theofridus ont été intercalés dans certaines légendes entre St. Salvi et l'évêque Désideratus.

(3) Voir la Gallia christiana. — Dom Vaissele rapporte que St. Didier mourut dans l'Albigeois dans un lieu appelé Wistrilinguis, et que cet historien suppose être St.-Géri. Nous aurons occasion de parler encore de St. Didier, regardé comme un des plus illustres et des plus saints évêques de l'église gallicane, comme la gloire et l'ornement de l'Albigeois.

(4) Il est fait mention dans un manuscrit déposé à la bibliothèque publique d'Albi, d'un évêque du nom de Didon, qui aurait occupé ce siége vers l'an 644. Mais n'y aurait-il pas erreur dans cette désignation? L'ouvrage ne serait-il pas postérieur à sa date? Plusieurs personnes croient que l'écriture du manuscrit n'est point du milieu du 7me siècle et qu'elle appartiendrait plutôt au 9me. Nous attendrons que d'habiles paléographes aient décidé la question.

XII. — 700. Amarandus, Amarand, après avoir gouverné l'abbaye de Moissac, fut mis sur le siége d'Albi vers l'an 700.

XIII. 712. Hugo Ir, Hugues. Les auteurs de la Gaule chrétienne et le père Lecointe placent cet évêque sur le siége épiscopal vers 712. Après lui, ils mentionnent :

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XV. 812. Verdatus. (C'est probablement le Déodatus des manuscrits répandus à Albi. )

XVI. Guillelmus, Guillaume I.er

XVII. 844. Balduinus, Baudouin.

XVIII. 854. Panderius, Pandère.

XIX. 869. Lupus, Loup, assista à la diète de Pontigni, convoquée en 876, par Charles le Chauve, et où se trouvèrent des Légats du Pape, des Prélats et des Seigneurs qui confirmèrent l'élévation de ce prince à l'empire. On croit que Lupus siéga depuis 869 jusqu'en 879.

- XX. — 880. Elégius fut un des Évêques qui se trouvèrent, en 886, au concile

de Nîmes.

XXI. 887. Odolenus ou Adolenus. Sa signature se trouve au bas d'une donation faite à l'abbaye de Beaulieu, par Frotaire, archevêque de Bourges. Il assistait aussi aux conciles de Port et de Meun, sur Loire.

XXII. 917. Godolericus, Godoleric, sous Charles-le-Simple. Il est fait mention de cet évêque dans un acte de donation à l'église de Ste.-Cécile en l'an 917. XXIII.—921. Paternus, Paterne, était évêque d'Albi en 921.

XXIV. — 936. Angelvinus, Angelvin. En 936, sous le règne de Louis d'OutreMer. On voit son nom dans une vieille charte par laquelle l'abbé Déodat lui fait hommage de l'église de Monestiés.

XXV. 941. Miro, Miron. Son nom figure dans un acte d'échange qu'il fit avec Adalard, abbé de St.-Eugène, ainsi que dans le titre de cession d'un terrain pour la construction de l'église de St.-Salvi d'Albi. Ces deux pièces sont rapportées dans l'histoire de Languedoc et dans la Gaule chrétienne.

-

XXVI. 963. Bernardus Ier, Bernard, sous le règne de Lothaire. En 964, le prévôt Ebrail lui laisse par testament plusieurs fiefs.

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XXVII. 972. Froterius, Frotier, évêque d'Albi, fut d'abord religieux de St.-Salvi. Ses parents, connus sous le nom de Frotiers, étaient Co-seigneurs du Castelviel. Il consacra, en présence du comte Raymond, l'église abbatiale de St.-Michel de Gaillac en 972 (1).

XXVIII.

987. Amelius Ir. On dit que cet évêque transigea avec Pons, comte

(1) Voir les preuves de l'histoire de Languedoc, tome 2, page 142.

de Toulouse et d'Albi, sur les droits que celui-ci avait dans l'Albigeois. Le même comte lui accorda, ainsi qu'à son chapitre de Ste.-Cécile et à l'abbé de Viane, des lettres de franchise et de sauvegarde; il donna aussi au premier, au commencement de la même année, le village et l'église de Vieux, que l'Évêque fit desservir par un abbé nommé Benott, un prévôt et des chanoines qui demeurèrent longtemps soumis à l'église de Ste.-Cécile d'Albi (1).

On dit que ce fut lui qui érigea la charge de régent de l'Évêque.

XXIX. — 990. Ingelbinus, Ingelbin, se trouva, en qualité d'Évêque d'Albi, à l'élection de Gausbert, évêque de Cahors, en 990.

XXX.- 992. Honoratus, Honoré, siégeait en 992, suivant les chroniques. XXXI.-998. Amblardus, Amblard. Cet Évêque céda à Guitard, prévôt de St.-Salvi et aux chanoines de ce monastère, l'église de St.-Pierre de Cambon. L'acte de concession est de l'année 998. Il fut enseveli dans le monastère de St.Salvi, dont il avoit été religieux.

XXXII. — 1028. Amelius II, autre religieux Augustin du monastère de St.Salvi. Il assista, en 1028, à la dédicace de l'église de St.-Martial de Limoges. Il se trouva, en 1031, au concile de Bourges et à celui de Limoges qui fut tenu dix-huit jours après. Il est qualifié dans les actes de ce dernier concile, Prélat respectable par ses mœurs et par son âge (2). Il possédait encore l'évêché d'Albi en 1040, époque où il assista à la dédicace de l'église de Vendôme.

C'est sous son épiscopat que fut arrêté le projet de construire un pont à Albi, sur le Tarn, à l'endroit où était établi le port qui appartenait aux chanoines de St.-Salvi.

XXXIII. 1056. Guillelmus II, Guillaume. Selon Baluze et le père Labbe, il assista à un concile de vingt-deux évêques, qui fut tenu à St.-Gilles, et à un autre qui fut assemblé à Narbonne sous Guifred, qui en était métropolitain. C'est ce Guillaume pour lequel l'évêché d'Albi avait été acheté au prix de 5000 sous en faveur de Pons, comte de Toulouse, et de pareille somme pour Bernard Aton, vicomte d'Albi et Frotaire, évêque de Nîmes.

Sous son épiscopat furent restitués au monastère de St.-Salvi les biens et les privilèges que les Seigneurs d'Albi avaient usurpés.

XXXIV. 1066. Frotardus, Frotard ou Frotaire, suivant une ancienne chronologie, était évêque d'Albi en 1066.

On trouve dans la Gaule chrétienne, édition de MM. de Sainte-Marthe (3), une charte relative à la réforme introduite par cet Évêque dans le clergé de l'église de

(1) Voir les preuves de l'histoire de Languedoc, tome 2, page 141.

(2) Venerandæ canitia angelicus.

(3) Tome 1.er, page 5, ire colonne des documents.

Ste.-Cécile. Suivant le même acte, il créa pour son église deux Sacristains, un grand Chantre, un Trésorier et un Doyen.

Cet Évêque, accusé du crime de simonie, fut déposé et excommunié au concile de Toulouse par Hugues, archevêque de Lyon et légat du St.-Siège. Il paraît qu'il fit un voyage à Rome pour tacher de se justifier auprès de Grégoire VII. Mais n'ayant pu réussir, il se maintint dans son évêché malgré l'anathême. Il se déclara en faveur de l'antipape, Clément III; il mourut après avoir reconnu son crime et s'être démis volontairement de l'Évêché. Ce prélat avait vendu l'ancien monastère de Vieux, dans son diocèse, à l'abbaye d'Aurillac (1) et donné 15 chevaux d'un grand prix à Frotaire, évêque de Nîmes et à Bernard Aton, vicomte d'Albi, pour obtenir l'Évêché.

XXXV. - 1087. Guillelmus Pictavinus III, Guillaume dit le Poitevin, gouvernait l'église d'Albi en 1087. On lit dans le spicilège que Gérard, évêque de Cahors, le consulta pour faire son testament.

XXXVI. — 1096. Galterius, Galtier ou Gautier, assista le 24 mai 1096 avec d'autres Évêques ou Archevêques à la Consécration par le pape Urbain II de l'église de St.-Saturnin de Toulouse, nouvellement rebâtie. Le comte Raymond de St.-Gilles était présent à la cérémonie et renonça par un acte authentique au droit qu'il avait sur la cire qu'on offrait dans cette église.

XXXVII. 1098. Hugo II, Hugues. On sait seulement de ce prélat qu'il siégeait en 1098 et 1099.

XXXVIII. Aldegarius Ier, Aldegaire (2).

XXXIX. — 1103. Arnaldus Ier, Arnaud, de la maison des seigneurs de Cessenon au diocèse de Narbonne et chanoine de Béziers, fut nommé, par le pape Pascal II, à l'évêché d'Albi.

XL.1109. Aldegarius II, Aldegaire, était de la famille des Seigneurs de Penne dans l'Albigeois. Le vicomte Bernard Aton acquit vers l'an 1110 le château de Penne, qu'Aldegaire, son frère Raymond et quelques autres Seigneurs lui donnèrent en alleu (3) et qu'ils reprirent ensuite de lui en fief(4). Cet Évêque donna à l'abbaye de St.-Pons de Thomières, l'église de St.-Rémi de Lautrec, où on érigea depuis un prieuré conventuel qui fut sécularisé et changé en collégiale.

XLI. 1115. Sicardus, Sicard, assista en 1115 à la consécration de l'église de Ste.-Marie de Cassian, à laquelle il concéda l'église de Murat.

(1) Dom Vaissete, tome 2, page 254.

(2) Gallia ch., tome 1, page 12.

(3) Le mot alleu désignait une terre que le possesseur ne tenait de personne, qui ne lui imposait envers personne aucune obligation. C'était une propriété indépendante, l'opposé de fief. Le franc alleu. (Guizot, cours d'histoire moderne.)

(4) On entendait par fief toute possession ou héritage tenu à foi et hommage. M. Guizot pense que ce mot est d'origine Germanique et qu'il désigne une propriété donnée en récompense, à titre de solde, de salaire. (Cours d'histoire moderne.)

XLII.

De 1115 à 1125. Bertrandus, Bertrand. Ce prélat signa le traité d'alliance entre Alphonse Jourdain et le vicomte Bernard Aton. Il confirma en 1225 l'acte de cession de l'église de St.-Marcel au monastère de l'église de Moissac.

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XLIII. — 1125. Humbertus, Humbert, succéda à Bertrand en 1125. Ce prélat souscrivit, en 1132, à un acte par lequel le vicomte Roger s'accorda, par l'entremise d'Elzear de Castries et de Bernard de Canet, ses barons, avec Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, qui lui donna en fief l'évêché d'Albi, l'autorisa à participer à l'élection de l'évêque, réservant toutefois la justice qui appartenait à celui-ci. Cet acte prouve que ce prélat était encore possesseur du siége d'Albi en 1132, contre le sentiment de ceux qui admettent un Guillaume, évêque d'Albi, à partir de 1128 (1).

XLIV. Guillelmus IV, Guillaume (2).

XLV. — 1135, Hugo III, Hugues, dont on trouve le nom dans les archives de l'église du Puy en 1135. On croit qu'il a tenu le siège jusqu'en 1143. Cet Évêque procéda, en 1138, à la cérémonie d'exhumation du corps de St. Guillaume, fondateur de l'abbaye de Gellone.

XLVI.•— 1144 à 1146. Rigaldus vel Reginaldus, Rigald ou Rigaud. C'est entre ses mains que le vicomte Roger renonca à l'usage que les vicomtes ses prédécesseurs avaient établi de s'emparer de la dépouille des Évêques qui venaient à décéder. Son nom figure dans plusieurs actes publiés dans l'histoire générale de Languedoc. XLVII.• — 1157. Guillelmus, Guillaume V, était frère de Begon, seigneur de Dourgne. Il signa en 1157 l'acte de serment fait par Raymond, comte de Toulouse à Raymond Trencavel, vicomte de Béziers. On voit son nom dans plusieurs chartes de l'époque.

XLVIII. — 1176. Geraldus vel Giraldus, Gerald ou Girald (3). D'après Dom

(1) Note. Des manuscrits rapportent que sous l'épiscopat d'Humbert, il y eut une année de grande sécheresse, toutes les fontaines tarirent et il y avait si peu d'eau au Tarn, qu'un homme pouvait le franchir.

(2) Il ne nous appartient pas de rayer du catalogue des Évêques d'Albi Guillaume IV que quelques auteurs placent sur le siége d'Albi en 1128; mais nous croyons essentiel d'appeler l'attention du lecteur sur les observations qui suivent et qui ont été extraites de l'histoire de Languedoc (Tome 2, page 548.)

:

<< MM. de Sainte-Marthe prétendent que Guillaume, évêque d'Albi, écrivait en 1127 ou 1128 à Foulques, abbé d'Ardorel, pour lui reprocher d'avoir mal parlé de l'ordre de Citeaux et de refuser, contre sa promesse, d'unir à cet ordre son monastère et celui de Vallemagne qui était sous sa dépendance. Mais cette dernière abbaye ne fut fondée qu'en 1138. Il est certain aussi que l'évêché d'Albi était rempli, en 1127 et 1128, par Humbert. On aura confondu cette lettre avec celle que Rigaud, évêque d'Albi, écrivait en 1154 à Jean, abbé d'Ardorel. Il suit de là, que Guillaume IV n'est pas différent de Guillaume V, qui parvint à cet évêché en 1157. »

(3) Plusieurs écrivains ont rapporté le concile tenu à Lombers, contre les hérétiques Albigeois,

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