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quoique: quoique les commentateurs allemands. Gz. quoique l'on. M.; P.; A.; Bl.; G.; K.

-que et-gue: une perruque blonde. DJ. i. 2.; ne l'attaquent pas. P. la langue française. L.; à l'époque le. S.; la langue d'oc. M. la langue grecque. Loy.; d'arabesques-en or. L.

prodiguent tout leur sang. Rod., Ant.i.3; Francisque Michel. Dr. un vieux parfum de musique rancide. A.

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M. Lesaint dit (p. 46): "Dev. un mot commençant par une cons., l'e de que dans lorsque, puisque, quoique, parce que et presque fait toujours entendre faiblement le son eu.' "Mais l'e de que devient tout à fait muet devant les mots commençant par une voy., on prononçe: lorsqu' Annibal, puisqu'Alexandre, presqu' antant" (quoique l'e s'écrive).

Voltaire élide toujours l'e de que. Il écrit: qu'à, qu'alors, qu'au, qu'aujourd'hui, qu'en qu'elle, qu'il, qu'Irax, qu'on, qu'un. Il préfère qu'on, à que l'on. Pour les composés de que, il écrit: chaque espèce, jusqu'à, jusqu'au, jusqu'en, mais : lorsque aujourd'hui, lorsqu'elle, lorsqu'il, lorsqu'on, mais lorsque Euryte; presqu'île, mais: presque à la fois, presque inconnu; puisqu'il, puisqu'elle, mais puisque ainsi; quelqu'un, mais: quelque apparence; quoiqu'elle, quoqu'il quoiqu'on c'est-à-dire, il n'élide pas l'e de-que devant un mot qui n'est pas étroitement lié avec le dernier.

Bescherelle: "L'e final, surmonté de deux points, appelés tréma, est toujours muet (nul): ciguë, àiguë, exiguë, contiguë.'

De même, M. Lesaint: "Bisaiguë, ambiguë, bèguë, et les syllabes -guë, -guës, -guënt du verbe arguer se prononcent, comme si les finales ë, ës, ënt n'existaient pas."

Les nombreux exemples que je viens de citer pour la prononciation de l'e final après les groupes de consonnes indiqués à la p. 123, prouvent que cet e est une lettre euphonique et qu'il sert, en effet, à faciliter la prononciation, à rendre plus coulant le passage des deux consonnes finales à la consonne initiale.

Cet e euphonique joue un rôle semblable à celui de l'e allemand à la troisième personne du sing. du présent de l'indic. des verbes, dont le radical se termine par d out; à la deuxième personne du singulier du même temps des verbes dont le radical finit par d, t, st, s, sch, z: redest, redet, fastest, fastet, wartest, wartet; au part. passé des verbes dont le radical re termine par d out: geredet, gewartet, au génit. des substantifs monosyllabes mas. et neutres: Kindes, Tisches, Scherzes, Gottes; aux superlatifs, tels que: härteste, fetteste, festeste.

En anglais, nous rencontrons un fait analogue dans les verbes faibles dont le radical se termine par d out, à la imparf. et au part: passé, où l'e du siffixe ed (lequel après les autres eonsonnes est

complètement nul) se fait sentir et se prononce comme Ĭ, par exemple dans: glided, guided, waited, hated.

L'e, après ces groupes de consonnes et devant une consonne, est tellement indispensable au Parisien pour la prononciation qu'il a beaucoup de peine à s'en défaire, quand il apprend l'allemand. Il est porté à prononcer la troisième personne du verbe, qui se termine par t, comme si la terminaison était et. Il dit: trinket, schmerzet, fischet, pour: trinkt, schmerzt, fischt. Les habitants du Midi de la France, en apprenant l'allemand, éprouvent encore plus de difficulté pour la prononciation de ces groupes de consonnes, qui ne présentent aucune difficulté aux Allemands. On peut être sûr qu'un Provençal prononcera, ich sehe nichts ichă sehă nichtǎs, dieses Brod ist hart dieses brodă istă hartă. Un Parisien prononcera, eine wilde Taube-ein'wildă Taub',-Alexander der Gross, pour: grosse, parce qu'à la fin des mots après une consonne, l'e non accentué est toujours nul.

Pour les cas traités à la p. 115 et s., où l'e se trouve soit après une voyelle, soit après une consonne, soit après une consonne précédée d'une voyelle nasale, soit après deux consonnes redoublées, soit après deux consonnes autres que celles citées à la p. 123, où l'e est nul devant une consonne: je répète la restriction (que j'ai faite à l'occasion de l'e des monosyllabes à la p. 42) que l'on prononce l'e muet à la fin d'un mot que l'on veut faire ressortir. Exemples: un crime de lèse-majesté. Mal., Imag.

avec un❜traine longue, longue. Et., Ant.

à ce code mystérieux. G., le duc. ii. 2.

tout'une voi'lacté'. G., G. ii. 1; qui ne soupçonne rien. Et., R. 3. Ainsi, on peut entendre des expressions, telles que celles-ci : un misérable comme celui-là, un homme, un'femme de rien.

J'ajouterai quelques remarques sur la prononciation del'e final. M. Lesaint (p. 47) dit: "L'e final de la plupart des noms allemands est muet en français: Carlsruhe, Dreyse, Phillippsruhe, Goethe, Heine, Lange. Prononcez à la française, karlss-rû, drèze, philipps-rû, geute (g dur), ène, lanje. Wilhelmshohe se prononce : vil-èlm-seu et vil-elm-seu-é."-"Il prend, au contraire, le son e fermé dans les mots latins et italiens: andante, dolce, epitome, etc." "Dans le chant, à la fin du vers, l'e muet fait toujours entendre un peu le son eu." (p. 49.)

Amour sacré de la patrie. Auber.

Ma présence en ces lieux est pour vous un outrage. Rossini.
En mon bon droit j'ai confiance. Meyerbeer.

"Au milieu du vers, à la fin des mots, monosyllabes ou polysyllabes, il se prononce encore légèrement eu devant une consonne ou une h aspirée" (tandis qu'il est nul devant une voy. ou une h voy.)

comme l'oiseau libre sous la feuillée. Béranger.
Elle m'a dit: Tu me dois un beau cierge. idem.
L'intoléranc' est fille des faux dieux. isdem.

Suivi d'une voyelle ou d'une h muette, il est tout à fait muet:
Le jour de gloire est arrivée. Rouget de l'Isle.

"Dans les vers suivants, de Béranger, nous indiquons par des italiques les e tout a fait muets dans le chant, et par des majuscules ceux qu'il faut prononcer légèrement eu":

C'est un grenier, point ne veux qu'on l'ignor(E)
Là fut mon lit, bien chétif et bien dur;
Là fut ma table; et je retrouve, encor(E)
Trois pieds d'un vers charbonnés sur le mur.
Apparaissez, plaisirs de mon bel âg(E).
Que d'un coup d'aile a fustigés le Temps.

Vingt fois, pour vous, j'ai mis ma montre en gag(E).

Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans !

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L'e qui termine le vers est à peine senti. Ce n'est en effet qu'une chute de voix, et non un repos. Chez les bons chanteurs, il ne sonne jamais plus que le premier e de sainteté, qui est à peine sensible."

Je termine ce chapitre avec la prononciation figurée de la Marseillaise :

Allons, enfants deu la patri-ă,
Le jour deu gloi-rest arrivé.
Contra nous deu la tyranni-ă
L'étentard sanglant est leu-vé.
Entendez-vous dans les campa-gnăs
Rugir les féroças soldats?

Ils vien-nă jus-quă dans nos bras

Égorger nos fils et nos compa-gnas.

Aux ar-măs citoyens! Formez vos bataillons!
Allons, marchons, qu'un sang impur

Abreu-vă nos sillons!

Remarque.-L'e final est nul en anglais, excepté dans les groupes sous (1). Dans ces groupes il peut devenir sensible, mais seulement dant le vers. Dans le chant, il est d'ordinaire sensible. L'e se prononce alors avant l'l: able, bible; buckle, bundle; shuffle; struggle; people; wrestle; little; battle. Après rl, l'e a généralement disparu de l'écriture, de même après sm et st.

[He was a very perfect gentle knight. Chaucer.]

Of double worsted was his semicope. Ch.]
[His study was but little on the Bible. Ch.]
[A foot mantle about her hippës large. Ch.]

Dans les hymnes suivantes :

A little while, and then.

Jesu, meek and gentle.
The people that in darkness sat.
All people that on earth do dwell.
Saviour, sprinkle many nations.
The strife is o'er, the battle done.
There's a Friend for little children.
My God, and is thy table spread.

L'e muet entre deux consonnes semblables.

Dès le commencement nous avons eu l'occasion de parler de l'influence, que la consonne initiale du mot suivant exerce sur la prononciation de l'e final du mot précédent, quand cet e est précédé d'une consonne semblable. Dans ce cas l'e final doit se prononcer distinctement. Il faut même y appuyer, quand la cons., qui précède l'e, est précédée d'une autre consonne, tandis que l'e est à peu près nul, quand il est précédé d'une cons. ou d'une cons. qui suit une voy. nasale, ou d'une cons. redoublée.

Dubroca dit: "Une syllable finale, qui a quelque analogie avec la syllabe initiale du mot suivant, ne doit pas se confondre avec celle-ci; prononcez: espéran-ce certaine, et non pas: espéran certaine derniè-re récompense, et non pas: derniè-récompense. (v. p. 70.)

Malv.-Cazal dit (p. 42): "Il faut appuyer un peu sur l'e muet qui se trouve entre deux sons semblables: il veut te tromper, j'arrive de Douai, quelque question qu'on te fasse."

En poésie, cette règle s'emploie rigoureusement.

Pour en prouver l'importance pour la clarté de l'élocution, j'ajouterai quelques exemples.

be devant b ou p: il radoube bien; Hécube près. And., P. i. 2. ç devant : Pharnacě cependant. Mith., M. iv. 1.

prononcent ce mot. L.

devant ch: que c'est douce chose. G.

૬ devant s qu'on exercě sur. Av.: bien que ce soit. Bl. grâces-aux dieux. Hor., l. v. H. iii. 5; C., C.

forces-aveugles; qu'on prononce sans fin. L.

de douces sympathies. Mis., El. iv. 1; Il trace sur la pierre. vices-unis à. Mis., Phil. i.; (s ne se lie pas, pour éviter le son désagréable de trois syllabes de suite qui commençent par s).

che dev. s qu'on les cherche soi-même.

de dev. d out: un'période de troubles. P.; la prude dame. L. la méthode de la raison. Gz.; miséricorde de Dieu. H. retrograde d'la ligne; casser à coup de talons. Méd. tout's les bonn's chos's sont au nombre de trois. Méd.

est là-dedans venue. E. d. F., Agn. ii. 6.

que demande-t-il ? une demande d'admission. Méd.
les chevaux blancs ne font pas tant de tirage que les chevaux
noirs; objets de toute nature. Méd.

fe dev. f: ce poêle chauffe fort bien.
ge dev. g: la langue grecque. Loy.

ge dev. c: à la page cinquante. Loy.

ge dev. ch: d'étranges choses. Av., Fl. ii. 1.

le dev. l: elle parle là. Gt.; Charles le Téméraire. G.

Charles le Chauve. L.; Charles le Bon. G.

me dev. m organisme moral. C.; la forme même. M.; Gt. ces formes montrent. P.; mais le mêm'mode. P.

:

d'une forme meilleure. P.; une ferme mieux bâtie.

quant aux termes mêmes. Gz.

ne dev. n ne soupçonne rien. Et., R. 3; il orne notre temple. Bl. mais: donn'-nous aujourd'hui notre pain. Loy.

Dans pe dev. p l'e est d'ordinaire nul: ils ne trompent pas. Loy. ("peupă " ne sonne pas bien).

re dev. r: l'empire romain. S; que d'être riche. Et.

une écriture tout entièrě romaine. Gt.

d'autre remède. E. d. F., Arn. ii. 6.

se dev. s rose sêche. Av., la Fl. ii. 1.

des choses-à la fois. M., El. i. 1; chose sûre. E. d. F., Agn. ii. 6. deux choses à la fois. (en prose I's ne se lierait pas ici, l'e serait nul.

Remarque. En anglais, où l'e final est nul, non-seulement après toutes les consonnes simples, mais aussi après tous les groupes de consounes, cet e devient sensible dans la terminaison es, dans les mêmes conditions qu'en français, c'est-à-dire après c, ch, g, (doux) s, sh, ss et x: places, churches, juges, praises, blesses, vexes, puisque là il est dans une syllabe fermée.

te dev. d: inexacte d'abord. A; les cultes divers. S.; H.
toute sorte de supercherie. S.; G.; il importe de. L.
le reste de la nation. P.; le prétexte de. C.

il s'en délecte d'abord; il reste digne. Bl.

les feuilles mortes de l'arbre. Déc.; les gestes, des, de. P.
l'artiste de Florence, de Pise. Bl; deux sortes de. Brl.
une puissante dame. P; le culte de Bacchus. L.
Paris a le culte des morts. Bers.; H.; Pressensé.

le culte des martyres. S.; quelques restes de. P.

Rome est sujette d'Albe. Hor., Tul. iii. 6; la porte de derrière.
la honte de vos actions. DJ., DL. iv. 6; la porte d'entrée.
cette dernière-ci. DJ., Sg. v. 2; quelque sorte d'amour. Pol.
la courte durée de notre vie. H.; compte déjà. Hor.
préceptes de l'église. Loy.; honte de cent rois. Mith. iii. 1.
Q

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