Imágenes de páginas
PDF
EPUB

icelle cyté et tous les villes des pays de Liege et de Loz se sont rendues à nostre voulenté; et esperons brief partir de ladite cyté pour tirer à Huy, et aussy plus tellement besoingnier avant nostre partement du pays, que ce sera à l'onneur de Dieu et au bien et seurté de tous nos pays et subgetz. Tres chiers et bien amez, Nostre Seigneur soit garde de vous. Escript en ladite cyté de Liege le xxiiije jour de novembre l'an Ixvij.

GROS.

XXI.

Mandement du duc au bailli d'Ypres, lui ordonnant de faire prendre les armes à ceux qui sont accoutumés de servir, et de les avertir qu'ils se tiennent prêts à marcher vers Saint-Quentin au terme fixé : 25 novembre 1467.

Charles, par la grace de Dieu, duc de Bourgoingne, etc. A nostre bailli d'Ypre, ou à son lieutenant, salut. Pour aulcunes nouvelles que nous sont survenues, et affin de garder et preserver noz pays, seignouries et subgetz, nous vous mandons que, incontinent cestes veues, vous faictes crier et publier, es termes de vostre office et es lieux de faire cris et publicacions, que tous noz feaulx vassaulx et aultres que ont accoustumé de nous servir en armes, se mettent sus, soient et se troeuvent prestz, montez et

habilliez comme il appertient, pour estre à l'entour de nostre ville de Saint Quentin en Vermendois le xvje jour du prochain mois de decembre, auquel lieu ilz trouveront gens de par nous pour les recevoir et passer monstres, et pour leur faire payement. Donné en la cyté de Liege le xxve jour de novembre l'an de grace mil iiijc soixante sept.

Par monseigneur le duc :

XXII.

J. DE MOLESMES.

Mandement du duc au même bailli, qui proroge le terme pour lequel ses vassaux devaient se tenir préts à marcher vers Saint-Quentin: 13 décembre 1467 (1).

Charles, par la grace de Dieu, duc de Bourgoingne, etc. A nostre bailli d'Ypre, ou à son lieutenant, salut. Pour ce que l'entreprinses et voyez de fait que l'on vouloit faire à l'encontre de mons" de Normendie et de nostre tres chier et tres amé frere le duc de Bretaingnie et de leurs pays et subgetz, sont par aulcuns moyens delayees et surceues (a), et que, pour donner ayde et secours à mondit seigneur et nostredit frere, par aultres nos lettres patentes,

(1) Louis XI conclut, le 13 janvier 1468, avec le duc de Bretagne, une trève, qui, le 10 septembre suivant, fut convertie en un traité, commun au duc de Normandie, ( Voy. les Preuves des Mémoires de Commines, édit. de Lenglet du Fresnoy.)

(a) Delayees et surceues, retardées et suspendues.

avons mandé à tous noz feaulx vassaulx et subgetz que ont accoustumé de sievyr les armes, qu'ilz fuissent prestz, montés et habilliez comme il appertient, pour le xvje jour de ce present mois estre à l'entour de nostre ville de Saint Quintin en Vermendois, nous, pour ces causes, avons ledit xvje jour de ce mois contremandé et continué jusques au xvje jour de janvier prochainement venant. Sy voulons, vous mandons et enjoingnons que nostredite continuacion vous faictes publyer et signiffier es lieux accoustumez, en faisant commandement à nosdits feaulx vassaulx et subgetz, partout es termes et meites de vostre offiche, que audit xvje jour de janvier prochain venant ilz soient prestz; montez et habilliez entour nostredite ville de Saint Quintin, et audit lieu de Saint Quentin ilz trouveront gens de par nous pour les recepvoir et passer à monstre, et aussy pour leur faire payement et leur ordonner ce qu'ilz auront à faire. Donné au chateau de Huy le xiije jour de decembre l'an de grace mil iiijo. Ixvij.

Ainsy signé Par monseur le duc :

J. DE MOLESMES.

XXIII.

Lettre du duc aux quatre membres de Flandre, par ·laquelle il agrée leur justification touchant l'imputation qu'on leur avait faite, de n'avoir pas exécuté ses ordonnances concernant les monnaies et le service des fiefvés: 14 décembre 1467 (1).

De par le duc de Bourgoingne, etc.

Tres chiers et bien amez, nous avons receu voz lettres escriptez en nostre ville de Bruges le xxixe jour de novembre derrain passé (2), par lesquelles vous excusés du rapport que nous avoit esté fait que aviés contempné et mis à non chaloir nos mandemens tant de l'ordonnance par nous nouvellement faicte sur le fait des monnoies, comme touchans nos feaulx et vassaulx de nostre pays de Flandres, lesquelz noz mandemens n'aviés voullu souffrir estre obeiz ne executez, et par especial ceulx desdites monnoies, et meismes que aviés destourné aulcuns de nosdits feaulx et vassaulx de nous venir servir en nostre presente armee; et nous suppliez, par vosdites lettres, et pour les causes et raisons pour vostredite excusacion

(1) Voy. les lettres n°. XV, XVI et XVII.

(2) Cette lettre du 29 novembre n'est pas au registre d'Ypres; mais on Y voit qu'elle ne fut pas écrite du consentement des quatre membres : ceux de Bruges et du Franc l'envoyèrent, nonobstant les observations contraires des villes de Gand et d'Ypres.

bien au loing contenues et declarees en icelles, non vouloir adjouster foy à tels ou samblables rappors sinistres qu'on nos a faiz ou pourroit cy apres faire à vostre charge, car vous estes et serez tousjours iceulx que, de tous vous cuers et affections, sur toutes choses mondaines (a), desirés nous servir, obeir et complaire de tous vous pouvoirs, comme faire devez et tenu y estez, et, au plaisir de Dieu, ne sera jamais trouvé que vous ayez fait ne voulsissiez faire aulcune chose au contraire; nous supplians en outre que, pour le bien de nostredit pays de Flandres, il nous plaise tellement pourveoir au fait desdites monnoies, que nostredite ordonnance soit partout estroitement entretenue. Sur quoy, tres chiers et bien amez, il est vray qu'on nous avoit rapporté et donné à cognoistre les choses dessusdites, à quoy n'avyons pas volu adjouster foy jusques à tant que premiers vous en eussions escript, pour estre informez de la vérité : mais, tant par vosdites gens (b) que aultrement, nous avons esté et sommes bien advertiz du devoir et acquit par vous fait touchant la publicacion de noz ordonnances dessusdites et l'entretenement d'icelles en nostredit pays de Flandres, dont et aussy de vostredite excusacion touchant nosdits feaulx et vassaulx, nous sommes bien content. En tant que vous nous obeirez, et ferez envers nous ce que vous devez, nous vous aurons en nostre bonne grace et recommandacion, et vous ferons tousjours ce que bon prince et seigneur doit faire à ses bons subgetz, au plaisir de Nostre Seigneur, qui, tres chiers et bien amez, vous ayt en sa sainte garde. Escript au chasteel de Huy le xiiije jour de decembre l'an lxvij.

CHARLES.

GROS.

(a) Mondaines, pour du monde.

(b) Sic. Peut-être le copiste s'est il trompé, et, au lieu de gens, faut-il lire

lettres.

« AnteriorContinuar »