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Le dossier est renvoyé à MM. Brunet de Presle et Miller, qui auront à prendre connaissance du rapport déjà fait par notre confrère M. de Rougé sur ces documents.

1874.

Rapport de M. de Saulcy

sur

M. de Saulcy, membre de la Commission des inscriptions sémitiques, fait un rapport sur les notes et levés qui ont été rapportés de Syrie par MM. Mieullet et Derrien, officiers les notes et levés d'état-major, envoyés dans ce pays avec mission de lever la carte de la Terre sainte.

Ce rapport est transmis au Ministre de la guerre avec les papiers que le Ministre avait adressés à l'Académie.

pour la carte de la Terre sainte.

Inscriptions berbères

recueillies par

M. Renan informe l'Académie que M. le Dr Reboud, déjà bien connu de l'Académie par ses communications et publications relatives aux inscriptions berbères (dites libyques), le D'Rebond. envoie à l'Académie le dessin très exact de 50 inscriptions berbères nouvelles, recueillies par lui, dans les nécropoles du cercle de Constantine, de Ghelma, de Souk-arras, de la Calle; de plus, 34 estampages se rapportant à ces inscriptions ou à des textes déjà connus; enfin quelques nouvelles lectures de textes déjà publiés et quelques inscriptions latines. Les inscriptions berbères ne figureront que dans l'appendice du Corpus inscriptionum semiticarum. Mais, grâce à M. Reboud, cette partie du recueil sera sûrement une des plus riches en matériaux nouveaux. Le rapprochement de ces textes fera certainement disparaître la plupart des doutes qui restent encore sur ces monuments singuliers.

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Séance du 1er avril. Le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie la Relation des fouilles faites à Santorin par MM. Gorceix et Mermet, membres de l'École française d'Athènes, et la prie de voir s'il y a lieu de la publier dans les Archives des Missions.

Relation

des fouilles

de Santorin.

1874.

Mort

de M. Beulé.

Inscriptions

Séance du 10 avril. Le Président, en ouvrant la séance, dit : L'Académie connaît déjà l'évènement funeste que j'ai le triste et pénible devoir de lui notifier officiellement. Nous avons perdu notre confrère M. Beulé. Avant-hier une foule considérable se pressait dans l'église Saint-Germain-des-Prés autour de son cercueil, avant de l'accompagner à sa dernière demeure. Sur sa tombe, votre Président a essayé de se rendre l'interprète de notre douleur commune, de nos regrets unanimes, de notre consternation à la nouvelle de ce coup de foudre, qui venait déchirer si rapidement une vie précieuse, honorée déjà par de belles œuvres, par de nobles services rendus à la science, à l'Académie, au pays tout entier. Ce n'est pas aujourd'hui le moment de raconter, même dans un récit sommaire, la brillante carrière de M. Beulé; mais ces sentiments d'affliction profonde et de sincère regret que votre Président exprimait il y a deux jours dans le cimetière du Père-Lachaise, il en renouvelle devant vous l'expression, afin qu'elle soit consignée au procès-verbal de cette séance, comme un fidèle et affectueux hommage rendu en votre nom à un confrère éminent que l'Académie était fière de compter parmi ses membres, et qu'elle ne se consolera pas d'avoir perdu si prématurément.

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Le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie : 1° Quelques inscriptions relevées sur des monuments du du Cambodge. Cambodge par les soins du représentant du protectorat français dans ce pays. Il fait savoir que le Ministre de la marine a exprimé le désir qu'il lui fût donné avis, le plus tôt possible, du résultat de l'examen de ces pièces par l'Académie. Si elles sont dignes d'intérêt, d'autres pourraient être relevées encore et adressées à la Compagnie.

1874.

Ces inscriptions sont renvoyées à une Commission composée de MM. Garcin de Tassy, Mohl, Ad. Regnier et Dulaurier.

2o Une série de dessins exécutés par M. Burnouf, représentant des fragments de vases, des idoles et d'autres objets qui ont été trouvés à Mycènes par suite des fouilles récemment opérées sous la direction de M. Schliemann.

Renvoi à la Commission de l'École française d'Athènes.

M. Germain Cornille adresse à l'Académie un extrait des procès-verbaux de la Société des études historiques, contenant le programme abrégé du voyage qu'il va entreprendre dans les États-Unis de l'Amérique du Nord (montagnes Rocheuses).

Dessins

de

vases, etc., trouvés

à Mycènes.

Programme d'un voyage projeté aux Montagnes rocheuses.

Estampage de l'inscription

de Marseille.

Séance du 17 avril. Le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie un double estampage de l'inscription phénicienne phénicienne conservée au Musée de Marseille, contenant le tarif des redevances pour les sacrifices, estampage qui avait été demandé par la Commission des inscriptions sémitiques, pour le Corpus Inscriptionum semiticarum.

Séance du 1er Mai. Le Ministre de l'instruction publique transmet à l'Académie l'extrait suivant d'une lettre de M. Burnouf, directeur de l'École d'Athènes, sur des fouilles qui sont en cours d'exécution en Grèce :

M. Lebègue, membre de l'École, que je chargeai des fouilles de Délos, mit au jour le temple primitif d'Apollon, c'est-à-dire un des plus importants sanctuaires de l'antiquité.

Pour résoudre le problème d'astronomie dont les données m'avaient conduit à proposer le déblayement de ce sanctuaire, j'allai moi-même retrouver M. Lebègue; je m'arrêtai quelques jours à Syra, île qui était en relation avec Délos, et où des recherches étaient à faire.

Lettre

de M. Burnouf
sur les fouilles
exécutées,
en Grèce,

À Delos,

1874.

À Syra,

A Tanagre,

À l'Acropole

d'Athenes.

Steles néo-puniques de Tunisie.

Obligé de revenir à Athènes pour la construction de l'École, je priai M. Chalet, consul de France à Syra, homme intelligent et instruit, de faire pour moi, dans le sud de l'île, des investigations dont je lui donnai le programme. Il mit au jour, au lieu dit Phinica, une fort belle mosaïque, et reconnut l'existence d'une caverne probablement consacrée, au lieu même que je lui avais signalé par induction, en face du temple de Délos et sur le même parallèle géographique. Nous nous préparions à poursuivre cette recherche intéressante, lorsqu'un arrêté du gouvernement de M. Deligeorges interdit toute fouille archéologique sur tout le territoire du royaume.

L'année 1873 s'étant écoulée, je crus devoir profiter d'une circonstance unique, celle des fouilles privées qui venaient d'être faites à Tanagre, pour acheter un à un des vases provenant de cette localité, et pour en former une collection à l'École. C'est la série à peu près complète des vases dits aryballes, et qui portent les dessins les plus intéressants. J'en enverrai dans quelque temps l'album à l'Académie.

Le gouvernement de M. Deligeorges étant tombé, j'ai obtenu facilement du nouveau Ministre de l'instruction publique l'autorisation de travailler au déblayement de l'Acropole d'Athènes.

Lundi prochain je commence ce travail d'une importance majeure par le bastion N. E. dit « bastion d'Odyssée ». Comme il est aisé de s'en rendre compte par la grande carte que j'ai remise à l'Académie, ce bastion renferme la Clepsydre et l'escalier de Pan, qui était une des deux voies d'accession de la citadelle. J'ai dressé le plan de ces constructions souterraines afin de diriger le travail avec toute la certitude désirable.

Le travail de déblayement de l'entrée de l'Acropole durera assez longtemps; commençant au bastion d'Odyssée, il s'étendra vers le sud, terminera l'œuvre inachevée de M. Beulé, et atteindra, si l'argent ne fait pas défaut, la grande tour d'Acciaiuoli, qui cache unc aile des Propylées, et qui est condamnée depuis longtemps.

Le Ministre adresse aussi à l'Académie, pour être transmis à la Commission des inscriptions sémitiques, un dossier comprenant, en double exemplaire, 124 estampages de stèles néo-puniques qui proviennent de la mission en Tunisie de M. de Sainte-Marie.

1874.

Dictionnaire

de M. d'Orcet.

M. Grasset d'Orcet a adressé à l'Académie des sciences un Dictionnaire télégraphique chiffré par la méthode des radicaux télégraphique tri-littéraux sémitiques, dictionnaire qu'il croit propre à introduire une langue télégraphique internationale, impérieusement réclamée, dit-il, par toutes les nations de l'extrême Orient. L'Académie des sciences a cru devoir communiquer la lettre et le dictionnaire à l'Académie des inscriptions.

Rapport de M. Mohl

sur

des inscriptions du

M. Mohl lit un rapport au nom de la Commission chargée de répondre au Ministre de l'instruction publique à propos des inscriptions du Cambodge, transmises par le Ministre de la da Cambodge. marine. Le rapport a été adressé, au nom de l'Académie, au Ministre, avec plusieurs exemplaires des instructions rédigées par la Commission des inscriptions sémitiques pour guider les voyageurs dans l'estampage des inscriptions. (Inséré dans les Comptes rendus, IVe partie, t. II, p. 174.)

M. de Longpérier présente à l'Académie un de ces vases

Amphore

cypriote

cypriotes, réputés les plus anciens spécimens de l'art du po- portant les traits

:

tier c'est une amphore à panse ovoïde allongée, munie latéralement de deux anses très simples, terminée par un col court, large et droit portant à l'extérieur les traits d'une tête humaine.

L'Académie, dit M. de Longpérier, a, plusieurs fois déjà, entendu parler des vases d'argile recueillis par M. Schliemann dans ses fouilles d'Asie Mineure, et elle connaît la singulière théorie suivant laquelle bon nombre de ces vases seraient décorés d'un masque de chouette grossièrement modelé. Je me suis élevé contre cette opinion, qui me paraît en contradiction avec les monuments que nous connaissons dans les collections publiques et particulières. Notre confrère M. P. Paris a signalé des vases de terre, trouvés en Champagne dans des sépultures où se rencontraient des armes de pierre polie, et dont le col

re

TOME XXXI, 1 partie.

3

IMPRIMERIE NATIONALE.

d'une tête humaine présentée par M. de Longpérier.

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