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1879.

a restitué, d'après un dessin fort incomplet, les notations musicales comprises dans les peintures récemment découvertes entre le Tibre et la Farnésine, ajoute :

« Il nous est encore impossible de comparer la conjecture de M. Ruelle avec le monument, et de lui faire connaître s'il a trouvé la notation originale. Pendant très longtemps, après la découverte, les chambres peintes dont j'ai entretenu l'Académie ont été envahies par les eaux; j'ai été plusieurs fois sur ces terrains pour copier les caractères en question, et les ai trouvés toujours inondés. L'informe copie que nous avons envoyée à M. Ruelle n'a pu être prise que par hasard et sans nulle facilité d'accès. Les peintures de la Farnésine sont encore enveloppées de la cuirasse de terre et de bois qui les protégeait. La paroi qui nous intéresse ne sera tirée de sa gaîne que dans un mois environ.

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tirées des peintures découvertes entre le Tibre

et la Farnésine.

Autres

peintures

« D'autres peintures, plus intéressantes encore, viennent, continue M. Geffroy, d'être découvertes dans les mêmes ter- du même lieu. rains. Je suis entré dans une nouvelle chambre, déblayée à moitié. Cette chambre a 8,60 de long, 4 mètres environ de large; la hauteur est encore incertaine, puisqu'on n'a pas encore atteint le plancher. Ce ne sont plus ici des médaillons et de petits tableaux de genre une frise règne tout autour de cette salle et représente toute une série de scènes étranges, des sacrifices, des supplices de prisonniers, des scènes d'adoration, etc., qui seront certainement d'un grand prix à la fois pour l'histoire de l'art et pour l'étude des traditions. Au-dessous de la frise on voit des paysages sur le fond noir (comme la frise elle-même) et dans le genre de Pompéi, mais, ce semble, supérieurs et plus fins. »

Séance du 27 juin.

M. Geffroy, directeur de l'École fran

4' chambre

peinte

1879,

découverte

çaise de Rome, adresse au Président une lettre relative à la dans les terrains découverte d'une quatrième chambre peinte dans les terrains de la Farnésine. (Comptes rendus, IVe série, t. VII, p. 149.)

de

la Farnésine.

Inscription punique transmise

par

l'abbé Delattre.

Séance du 4 juillet. M. l'abbé Delattre, chapelain de SaintLouis-Roi, à Carthage, par une lettre datée du 25 juin, signale à l'attention de l'Académie un fragment d'inscription punique qui offre peut-être, dit-il, un certain intérêt. M. l'abbé Delattre ajoute :

« Le dessin à l'encre que je joins à ma lettre reproduit cette inscription dans ses justes proportions. J'y joins quelques estampages de la pierre afin qu'on puisse vérifier si ma copie est fidèle. Ce fragment a été trouvé à Carthage même, à peu de distance du n° 70 du plan de Jalbe, à l'est de ce point.

«Quelque temps avant la découverte de ce fragment, une pierre de même nature avait été trouvée par un Arabe et vendue par lui à un habitant de la Goulette. L'empreinte fut envoyée à Berlin, et l'inscription fut publiée dans une revue savante de cette ville. Enfin le directeur du musée de Strasbourg en fit l'acquisition lors de son voyage à Tunis.

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Dès l'instant où j'eus dans la main le fragment que je vous communique, je fus convaincu qu'il appartenait à la même inscription que la pierre que j'avais vue à la Goulette. C'étaient les mêmes caractères, sur une plaque de même nature, de même épaisseur, polie sur la face, rugueuse au revers. La moulure inférieure de notre inscription me rappelait tout à fait la moulure supérieure de l'autre fragment. L'habitant de la Goulette qui avait possédé la première partie fut aussi de mon avis. « Je vous donne tous ces détails afin qus vous puissiez prendre auprès du directeur du musée de Strasbourg les renseignements que vous pourrez

désirer.

M. Tissot, correspondant de l'Institut et ministre de France à Athènes, est passé ici ces jours derniers; il a visité notre collection d'antiquités et m'a fortement engagé à vous communiquer cette inscription pour le Corpus inscriptionum semiticarum. Nous possédons plusieurs autres inscriptions puniques, mais ce sont de ces stèles que vous connaissez et qui renferment toutes la même formule, à l'exception du nom qui y est inscrit.

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«Je passe sous silence ma marque céramique composée de deux lettres puniques, ainsi que plusieurs autres objets de même origine, tels que monnaies, cachets et empreintes de poterie. »

1879.

Lettre de

fils.

Séance du 25 juillet. — M. Boissonade fils écrit, de Yeddo, au Secrétaire perpétuel, pour le prier de remercier l'Aca- M. Boissonade démie de l'honneur qu'elle a fait à la mémoire de son père en obtenant du Ministre le buste de cet ancien et vénéré membre de l'Académie.

Séance du 25 juillet. M. Delisle communique à l'Académie, au nom des RR. PP. de Backer et de Smedt, bollandistes, une notice sur les anciens Gestes des évêques de Cambrai.

«La vie des évêques de Cambrai, dit M. Delisle, a fourni aux historiographes du moyen âge la matière de compositions aussi nombreuses qu'importantes. On connaissait jusqu'à pré

sent:

« La grande chronique, rédigée au milieu du x1° siècle par Baudri :

La Vie de l'évêque Lietbert (1051-1076); « La Vie de Gérard II (1076–1092);

Notice

sur les anciens
Gestes
des évêques
de Cambrai.

1879.

« Un récit abrégé des évènements accomplis depuis 1092 jusqu'en 1180, récit qui avait été composé par un moine de SaintGéry, et dont nous ne possédons qu'un court fragment;

« Un autre abrégé, qui est l'œuvre d'un chanoine de Cambrai, et qui va de 1092 jusqu'en 1191;

« Enfin une chronique française de la fin du XIIIe siècle, qui embrasse la période comprise entre 1092 et 1135.

« Les éditeurs du Recueil des historiens de France et ceux des Monumenta Germaniæ historica, qui ont donné dans leurs collections une large place à l'historiographie des évêques de Cambrai, avaient bien deviné que l'abrégé du moine de Saint-Géry, celui du chanoine de Cambrai et la chronique française, devaient dériver d'une composition plus ancienne et plus étendue; mais ils en avaient inutilement recherché le texte.

« C'est cette composition qui vient d'être retrouvée par les bollandistes et qui comprend :

« 1° L'Histoire de l'épiscopat de Gaucher Ier et de Manassès (1092-1105), en quatrains de vers rimés de huit syllabes; « 2° Les actes de l'évêque Eudes (1105-1113), en prose;

3° et 4° Une double relation de l'épiscopat de Burchard (11141130), l'une en prose, l'autre en vers rimés de douze syllabes; « 5o Les actes de Liéthard (1131-1137), en vers rimés de douze syllabes;

« 6o Les actes de Nicolas Ier (1137-1167), en quatrains de vers rimés de huit syllabes;

-་

7° Une note complémentaire sur la mort de Nicolas et sur les quatre successeurs de ce prélat, en vers rimés de huit syl

labes.

« Ces différents morceaux, dont le P. de Smedt a préparé une édition, paraissent avoir été successivement composés par

plusieurs clercs de l'église de Cambrai, à l'exception du dernier, qui a dû être écrit par un moine de l'abbaye de Hautmont.

«Le manuscrit qui nous a conservé ces précieux documents, et qui contient encore d'autres morceaux très intéressants pour l'histoire et la littérature du moyen âge, a été copié vers la fin du XIIe siècle dans l'abbaye de Hautmont. Il vient d'être acquis pour la Bibliothèque nationale, aux frais de M. le duc de la Trémoille, ainsi qu'un autre manuscrit de la même abbaye, copié à la fin du xr siècle et contenant les actes de saint Vincent Mathelgaire. »

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Séance du 1er août. M. de la Font, ancien substitut du procureur général, à Pondichéry, écrit au Secrétaire perpétuel, relativement à la mission qu'il remplit dans l'Inde, et il accuse en même temps réception de la lettre qui lui a été adressée, au nom de l'Académie, le 10 juin dernier, lettre concernant l'inscription que M. de la Font avait découverte dans une pagode.

M. de Witte, après avoir exposé le mythe de Mélampos et des Prœtides, communique à l'Académie les dessins de deux monuments antiques où l'on a reconnu l'expiation des Prœtides, c'està-dire un vase peint du musée de Naples et un petit camée de travail grec qui appartient à l'auteur du mémoire.

Séance du 13 août. M. de Longpérier donne, ainsi qu'il suit, communication de la découverte de monnaies himyaritiques nouvelles qui vient d'être faite par M. Schlumberger :

M. Gustave Schlumberger, à qui l'Académie a deux fois décerné le prix de numismatique, et qui, depuis quelques mois, habite Constantinople, me charge de faire part à notre compagnie d'une découverte de monnaies antiques, sur la

TOME XXXI, 1" partie.

28

IMPRIMERIE NATIONALE.

1879.

Lettre de M. Lafont.

Monuments représentant l'expiation des Protides.

Monnaies himyaritiques.

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