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ciennes réunies

1874.

par le R. Fenv, pasteur protestant du rite anglican, établi à Tunis, et qui lui sont envoyés par M. de SainteMarie, chargé d'une mission en Tunisie.

de

l'empereur Adrien à Jérusalem.

Le Ministre de l'instruction publique adresse, en outre, Tete de marbre une lettre accompagnée de deux photographies, lettre par laquelle M. Clermont-Ganneau l'informe qu'il a récemment découvert, dans les environs de Jérusalem, une tête en marbre qu'il croit être celle de la statue de l'empereur Adrien, placée dans l'ancien temple de Jérusalem. (Comptes rendus, p. 146.)

M. de Vogüé adresse au Président de l'Académie une lettre relative aux débats qui se sont agités, dans ces derniers temps, sur la découverte de la Vénus de Milo. (Ibid., p. 152.)

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Letire

de M. de Vogüé

sur

la découverte de la Vénus de Milo.

Séance du 5 juin. Le Secrétaire perpétuel donne lecture Nouvelle lettre d'un extrait d'une lettre de M. Eugène Burnouf, transmis par le Ministre de l'instruction publique, sur les fouilles en cours

d'exécution à Athènes :

Le bastion d'Odyssée, où nos ouvriers travaillent en ce moment, est formé de deux gros murs dont l'un s'appuie au mur d'un bastion antique qui est en avant de la Pinacothèque, et l'autre s'appuie au rocher.

Le quadrilatère ainsi dessiné est rempli : 1° par un escalier moderne débouchant presque au milieu du bastion et descendant à six mètres de profondeur; 2° par l'escalier de Pan, qui descend par une pente beaucoup plus rapide et aboutit, mais plus bas, au même point que l'autre, dans l'angle saillant du bastion; 3° enfin, par de la maçonnerie qui occupe tous les vides laissés par les voûtes des escaliers.

Quand j'ai entrepris, il y a quatre semaines, de découvrir l'escalier de Pan et la Clepsydre, nul ne savait de quoi était formé le bastion d'Odyssée; on le croyait rempli de terre et de décombres. En réalité, c'est un massif de maçonnerie d'une extrême dureté, où les coins de fer du démolisseur s'usent en quelques jours.

Cependant j'ai déjà atteint la profondeur de 5 mètres et rejeté au dehors

de M. Burnouf sur les fouilles d'Athènes.

1874.

Premier rapport

de M. Brest

sur

la découverte de la

Vénus de Milo.

plusieurs centaines de mètres cubes de pierres et de mortier. La hauteur totale jusqu'au puits de la Clepsydre étant de 10 mètres environ, la moitié du travail intérieur paraît faite. Mais, comme le rocher est en pente, l'espace où nous opérons diminue à mesure que nous descendons. Au fond, nous ne trouverons plus que les murs de la chapelle et quelques remplis

sages.

Dans cette dernière, j'ai commencé à percer une ouverture pour sortir du bastion et évacuer par là les matériaux. Mais j'ai dû y renoncer pour le moment, afin d'éviter les éboulements d'un remplissage de terre qui se trouve entre la chapelle et le mur.

Le rocher de l'Acropole, mis à nu par la démolition, présente un aspect tout à fait inattendu. C'est une caverne peu profonde, toute semblable à celle qui porte le nom de grotte de Pan. En avant d'elle, le rocher en pente offre des gradins taillés en façon d'étagère, qui sont manifestement un travail antique. Jusqu'à présent, tout porte à croire que cette grotte était sacrée. On aura donc bientôt à examiner laquelle des deux doit être qualifiée de grotte de Pan. Nous savons qu'en effet il y avait en cet endroit deux cavernes consacrées à des divinités.

Au point où en est notre travail, je crois pouvoir assurer que les résultats en seront importants et modifieront les idées que l'on s'est faites touchant les abords de l'Acropole d'Athènes. Si les fonds me le permettent, je pousserai le déblayement jusque devant l'aile droite des Propylées et le Pergos de la Victoire aptère. Selon toute apparence, nous y trouverons la preuve que l'Acropole n'était accessible que par deux montées fort étroites et que le grand escalier de marbre, dégagé par M. Beulé, fut une idée peut-être romaine et probablement byzantine.

Le secrétaire perpétuel, en achevant cette lecture, exprime le regret que M. Beulé ne soit plus là pour répondre à cette dernière observation.

M. Ravaisson donne lecture d'une lettre par laquelle M. de Vogüé lui annonce qu'il envoie à l'Académie le premier rapport de M. Brest, retrouvé dans les archives du consulat de Smyrne, rapport dans lequel il est dit en toutes lettres que les

1874.

bras de la Vénus de Milo, lorsqu'elle fut découverte, étaient

cassés.

Lettres de

Marie.

Séance du 12 juin. Le Ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie deux lettres qui lui ont été envoyées par M. de SainteM. de Sainte-Marie, chargé d'une mission en Tunisie. La première est relative à un ouvrage publié récemment en Europe sur les inscriptions puniques et néo-phéniciennes de Carthage, et intitulé : Punische Steine; la seconde contient la copie de quatre inscriptions romaines découvertes près de Kef.

Inscriptions romaines du Kef.

Marbre avec dédicace

et

A ce sujet M. Léon Renier annonce que M. de Sainte-Marie, ayant acquis le marbre sur lequel il avait signalé une double à Marc-Aurèle dédicace, l'une en l'honneur de Marc-Aurèle avant son avènement, l'autre en l'honneur de Constantin, l'a généreusement offert au Gouvernement.

Le Ministre adresse aussi à l'Académie sept photographies d'inscriptions et d'objets que M. Clermont-Ganneau lui a adressées de Jérusalem avec la note ci-après, datée de Jérusalem, 28 mai 1874:

1° Imitation de la stèle prohibitive du temple, exécutée par un Arabe de Jérusalem. C'est un curieux spécimen du savoir-faire hiérosolymitain en matière de fausses antiquités, dont je parle dans ma troisième lettre à l'Athenæum, relative à la céramique pseudo-moabite.

La stèle est surmontée d'une tête en pierre très mutilée, de style barbare, mais intéressante, provenant d'une fouille sous le Mehkémé.

2° Groupe d'objets funéraires chrétiens, provenant de l'ouverture d'un caveau sépulcral à Beit-Djâla (près de Bethléem): verreries émaillées, alabastra et terres cuites. Lampes à inscription: THC OEOTOKOY et WC (prob. WC XY AINEI ПACIN); croix de diverses formes, notamment du "type dit latin †, que j'ai fréquemment constaté ici sur des monuments incontestablement grecs.

Au bas, quelques objets de bronze anneau, bracelet, boucle, etc.

TOME XXXI, partie.

4

à Constantin.

Note

de M. Clermont-
Ganneau
sur des objets
trouvés

à Jérusalem.

IMPRIMERIE NATIONALE.

1874.

3° Cippe funéraire en marbre trouvé dans les fondations de l'hospice autrichien; surmonté d'une couronne de feuillage :

ΑΤΙΜΗΤΕ

XPHCTE KAI

ΑΛΥΠΕ

ΧΕΡΕ ΚΑΛΩΣ

ZHCAC ЄTH

NE

L'épitaphe de cet Atimètos, mort à cinquante-cinq ans, rappelle tout à fait les épitaphes du même genre recueillies en Phénicie et en Chypre : mêmes formules, mêmes particularités orthographiques, même disposition monumentale.

4° Dalle peinte à fresque. Même provenance. Femme voilée couchée, ou plutôt étendue et accoudée sur un lit de repos. Au-dessous un escabeau. Encadrement de fleurs. Dans le champ, au-dessus, inscription également peinte :

ΕΛΑΡΑ

XPHCTE KAI A
ΛΥΠΕ ΧΑΙΡΕ

Formule funéraire identique à la précédente, mais plus correcte. Monument très curieux au point de vue de l'histoire de l'art à Jérusalem. Peutêtre faut-il voir dans le nom purement hellénique d'Élara l'équivalent de quelque nom sémitique.

5° Groupe d'objets provenant de fouilles dans la nécropole de WadyYasoul (près de Jérusalem): lampe à inscription; autres lampes et fioles en terre cuite; vase avec le signe . En bas, objets en pierre extraits d'une vaste caverne du mont Sion.

Grand ossuaire en pierre avec inscription hébraïque de deux lignes, gravée dans un cartouche. Ce dernier monument est de la plus grande valeur pour l'archéologie et l'épigraphie juives.

6° et 7° Grand vase à libations, en terre cuite, trouvé en fouillant des cavernes à l'intérieur de Jérusalem. Couvert de sculptures surmoulées en relief, de style gréco-romain : quinze personnages, un Mercure, un Bacchus (?), des divinités féminines; attributs religieux divers vase, autels

chargés d'offrandes, portiques, feuilles, etc. Dans chaque anse est ménagée une cavité où, de chaque côté, viennent boire deux serpents. Au-dessous deux masques de Gorgone.

Ce vase extraordinaire est du plus haut intérêt esthétique et mythologique; c'est la première découverte de ce genre qui ait jamais été faite à Jérusalem, complètement stérile jusqu'ici au point de vue artistique. Ce vase a été trouvé accompagné de fragments appartenant à d'autres vases semblables, ce qui paraît indiquer qu'il a été fabriqué à Jérusalem plutôt qu'importé.

M. de Vogüé, ambassadeur de France à Constantinople, écrit à l'Académie pour compléter les renseignements qu'il a donnés dans une lettre précédente sur la découverte de la Vénus de Milo. Il lui adresse copie d'une lettre de M. Dauriac, commandant de la Bonite, et de M. Brest, lettres écrites, l'une trois jours, l'autre quatre jours après la découverte, et qui parlent de l'état de la statue quand elle fut trouvée. (Comptes rendus, p. 160.)

Séance du 19 juin. M. de Longpérier lit une note sur un vase de bronze trouvé dans la Sienne, aux environs de Cou

tances:

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de M. de Longpérier

sur un vase

de bronze

trouvé

« M. Quesnault, ancien sous-préfet de Coutances, a chargé notre savant confrère M. Léopold Delisle de mettre sous les dans la Sienne. yeux des membres de l'Académie trois photographies représentant, sous divers aspects, un vase de bronze trouvé dans la Sienne, sur le territoire de la commune d'Urville (arrondissement de Coutances), et qui a été acquis pour le musée de Coutances par les soins de M. Quesnault. Le poids de ce vase est d'environ 1 kilogramme, sa contenance de 1 litre et demi; sa longueur, y compris le manche, de 31 centimètres; sa hauteur de 10, son diamètre de 18. C'est au nom de M. Delisle que je présente ces photographies à l'Académie, en ajoutant

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