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CHAPELLES DU POURTOUR DU CHOEUR. On compte neuf chapelles autour du chœur, y compris la chapelle absidale de la Sainte-Vierge. Les boiseries et les grilles de ces chapelles ne font pas partie des travaux exécutés sous l'Abbé d'Aligre. L'impulsion donnée aux restaurations et aux embellissements intérieurs à cette époque continua sous ses successeurs, grâce à la générosité des moines; car les Abbés commendataires du xvii siècle n'ont attaché leur nom à aucune décoration : ils n'ont guère marqué leur passage dans l'abbaye que par les procès-verbaux de leur installation, par les quittances que leurs procureurs libellaient en leur nom et par leurs démélés avec les moines. Des comptes de la communauté, en 1710, nous indiquent des travaux divers aux chapelles. Plusieurs tableaux ont été acquis aussi sur les revenus de la mense conventuelle.

I. CHAPELLE DE SAINT MICHEL. En commençant la visite des chapelles du côté de l'Evangile, on rencontre d'abord la chapelle des Fonts Baptismaux ou de Saint Michel. C'est dans un endroit vide, à l'entrée de cette chapelle, qu'on a placé les fonts baptismaux, lorsque l'église du monastère devenue paroissiale recueillit le mobilier de Notre-Dame, et en particulier les bancs, la chaire, les fonts baptismaux, les confessionaux, quelques statues, le groupe de la Trinité, des reliques, etc.

La cuve baptismale de forme octogone semble appartenir au xvi° siècle. On distingue quelques mystères de la vie de Notre Seigneur ou de la Sainte Vierge: 1° l'Annonciation: 2o la Visitation de la Sainte Vierge : 3o la Naissance du Sauveur des hommes: 4° l'Adoration des Mages: 5° la Circoncision : 6° le Baptême de Notre Seigneur par saint Jean-Baptiste. Le choix de ces motifs prouve dans l'artiste une grande intelligence du symbole de la régénération humaine. Une pyramide en bois, d'un travail plus moderne, accompagnée d'obélisques, forme le couvercle. Ce petit monument a été débarrassé de son triste badigeon, ce qui en double la valeur artistique.

Près des fonts, un bas-relief en bois et en albâtre, d'un agencement que le bon goût pourrait critiquer à cause de l'union de parties disparates, nous met sous les yeux, entre les statues de saint Jean-Baptiste, de saint Pierre, de saint Louis, roi de France, et de Marguerite de Provence, plusieurs mystères de la vie du Sauveur, comme sa Naissance, l'Adoration des Mages, le Crucifiement, la Sépulture et la Résurrection. Ce travail de groupes d'albâtre est estimé : tout y respire la vie, la piété, laisse de profondes impressions et fait voir des caractères bien dessinés (1). Point de doute que ce soit une œuvre étrangère à l'Eglise monastique.

Le tableau de saint Michel, peint en 1712 par Louis Silvestre, disciple de Lebrun, représente le chef de la milice céleste terrassant Lucifer. L'ange rebelle tombe à la renverse dans les abîmes de l'enfer, foudroyé par l'Archange armé d'une épée de feu. La

(1) Quelques notes placées en divers endroits de l'église pour renseigner les visiteurs ont été insé

rées dans cette partie de notre travail.

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